vendredi 15 novembre 2024

Intermeccanica Automobiles









La marque d'automobile Intermeccanica, de son véritable nom Construzione Automobili Intermeccanica, est un constructeur automobile fondé à Turin, en Italie, en 1959 par Frank Reisner . Elle s'est ensuite déplacée d'abord aux États-Unis, puis au Canada. Reisner a principalement travaillé avec l'ancien designer de Bertone, Franco Scaglione , qui a conçu la plupart des carrosseries de l'entreprise et détenait également des actions d'Intermeccanica. Initialement, l'entreprise fabriquait des kits de réglage et des équipement pour Puch, Ford, Renault, Simca, Peugeot ou DKW, qui comprenaient des carburateurs à double gorge, des collecteurs d'admission, des cames haute performance et des filtres à huile, ainsi qu'une gamme complète de systèmes d'échappement ....


** L’Intermeccanica 700 GT **




Frank Reisner, un Canadien d'origine hongroise, et Paula Reisner, une Canadienne d'origine tchèque, se sont mariés au Canada avant de partir pour l'Italie afin d'assouvir leur rêve commun de donner naissance à des automobiles uniques destinées au marché des connaisseurs. Installée à Turin, pour assurer sa promotion, la jeune entreprise se tourna vers le constructeur autrichien Steyr-Daimler-Puch AG et mit au point l’insolite Intermeccanica 700 GT en 1959. Sa carrosserie en aluminium avec un empattement de 1,84m pour une longueur de 3,4m fut fabriquée à 21 exemplaires dans la société familiale turinoise, c'était le tout premier modèle de la jeune entreprise ....


** L’Intermeccanica Apollo GT **




La seconde voiture de Frank Reisner était basée sur l'idée de produire pour le marché nord-américain, une GT avec une grille tarifaire comprise entre celle de la Jaguar E-Type et celle de la Ferrari 250 tout en reprenant la ligne styliste de cette dernière et en y implantant des motorisations Buick éprouvées offrant un entretien aisé. La carrosserie fut construite à la main par Intermeccanica à Turin, l’assemblage final étant réalisé dans l’entreprise International Motor Cars implantée à Oakland en Californie. Le styliste Franco Scaglione fut finalement sollicité pour le design du bolide qui utilisait le nouveau moteur V8 en aluminium Buick et tous les trains roulants Buick. Les habitacles étaient tendus de cuir et les voitures utilisaient des roues à rayons Borrani. Au total, 77 coupés (dont le prototype original en alliage) et 11 Intermeccanica Apollo décapotables ont été construits entre 1961 et 1964 ....


** L’Intermeccanica Vetta Ventura 5000GT **




Vendus sous la marque Apollo par Intermeccanica, ces splendides coupé et convertible offraient deux places et avaient un empattement de 2,46m, mais pour accompagner le passage en 2+2 et l’accroissement de la cylindrée de 3532 cm³ à 4923 cm³ afin d'augmenter la puissance, les derniers exemplaires furent assemblés par les employés de Vanguard Industries, une entreprise implantée à Dallas. En 1965, la nouvelle version de ces sportives furent vendues sous la dénomination Vetta Ventura 5000GT. Sous cette nouvelle appellation, cette belle GT développait dorénavant 250 chevaux à 4800 t/mn pour un couple de 450 Nm à 3000 t/mn ce qui permettait d'avoisiner les 250 km/h. Au total 88 exemplaires seulement furent réalisés dont 9 convertibles ....


** L’Intermeccanica Griffith 600GT **




En 1966, un nouveau projet fut lancé avec Jack Griffith de Long Island, New York, pour une production plus importante de voitures entièrement en acier. Griffith avait auparavant été responsable d'une entreprise britannique similaire qui avait construit la TVR Griffith 200. L'ancien concepteur de châssis de BRM, John Crosthwaite, travaillant comme consultant pour Griffith et plus tard pour Reisner, a conçu le châssis de la voiture baptisée Griffith GT. Les modèles ont été finalisés et peaufinés par Franco Scaglione et une Griffith a été présentée avec un moteur V8 Plymouth de 4,5 L au Salon automobile de New York de 1966. Après avoir assemblé 250 voitures, Griffith s’intéressa à l’entreprise turinoise Intermeccanica. Frank Reisner lui livra 10 châssis tubulaire de sections rectangulaires d’un empattement de 2,4m munis d’une carrosserie en acier. Jack Griffith les équipa d’un V8 Plymouth accouplé à une boîte à vitesses manuelle 4 rapports ou une boîte à vitesses automatique 3 rapports. Après transformation, il baptisa ce nouveau coupé 2 places, Intermeccanica Griffith 600GT. Mais cette motorisation étant plus lourde que son équivalent chez Ford, ce fut un échec commercial. Cependant 170 châssis furent en attente d’achèvement et de livraison en Italie ....


** L’Intermeccanica Torino **




Fin 1966, la société Griffith étant en cessation de paiement déposa le bilan et donc Franck Reisner reprit le projet à son compte. Dès 1967, il présenta la nouvelle sportive baptisée Intermeccanica Torino et sa variante Spyder. Basé sur la Griffith originale, ce véhicule légèrement modifié était très réussi et a attiré l'attention des amateurs d'automobiles exigeants qui désiraient une voiture de sport élégante et sexy, et donc les consommateurs nord-américains tombèrent immédiatement amoureux. La voiture était équipée d'un V8 Ford de 4727 cm³ qui développait 271 chevaux à 6000 t/mn pour un couple de 423 Nm à 3400 t/mn ce qui permettait une vitesse de pointe de l'ordre de 230 km/h. Au final environ 100 exemplaires seulement seront produits mais le nom de Torino étant déposée par Ford, cette automobile fut rebaptisée par Intermeccanica par obligation avec le nouveau nom Italia ....


** L’Intermeccanica Italia **




Suite à l'obligation imposée par Ford d'arrêter la production sous le nom de Torino, Frank Reisner va rebaptiser sa voiture Intermeccanica Italia et la produire pour être vendues dès 1968. Elle sera disponible en version coupé et spyder et avec boite manuelle ou automatique pour chaque modèle. Le freinage disposait dorénavant de 4 freins à disques. C'est la version de base avec le V8 Ford de 4727 cm³ qui sera la plus courante, mais un autre moteur Ford plus puissant de 5766 cm³ qui développait 310 chevaux à 4800 t/mn avec un couple de 522 Nm à 3200 t/mn sera également proposé. La production d’Intermeccanica atteint alors une nouvelle dimension avec plus de 100 exemplaires produit chaque année, et ainsi 400 exemplaires seront écoulés jusqu’à fin 1970 ....


** L’Intermeccanica Indra **




Après avoir été mandatée par Opel, filiale de General Motors, Frank Reisner en 1971 s'est lancée dans un nouveau projet très passionnant baptisé Intermeccanica Indra. L'Indra a été présentée au Salon automobile de Genève et a connu un succès fulgurant. Suite à cela, l'Indra a été présentée au salon de l'auto de New York, ce qui a donné lieu à de nombreuses commandes. La voiture pouvait se décliner en spyder, en coupé ou même en coupé 2+2 et son style de design était toujours l’œuvre de l'incontournable Franco Scaglione.Les suspensions indépendantes avant étaient constituées de ressorts hélicoïdaux. L’essieu arrière était de type De Dion. Les 4 freins à disques étaient ventilés. Le châssis était constitué à l’aide de tubes de grande section soudés à une carrosserie semi-porteuse. La motorisation d’entrée de gamme était un 6 cylindres en ligne de 2784 cm³ Opel muni d’une injection. Le V8 General Motors de 5733 cm³ était équipé d’un carburateur 4 corps. Suivant la motorisation choisie, la puissance passait donc de 180 à 260 chevaux. La production de l’étonnante Intermeccanica Indra démarré en 1971 se poursuivra jusqu’en 1974, et 125 exemplaires seront produits, mais GM décida d’arrêter de fournir les moteurs et les pièces mécanique, ce qui évidemment signifiait l’arrêt de la production de l'Indra pour Intermeccanica ....


** L’Intermeccanica Speedster 1600 Dual Carburetor **




L'année 1975 sera une année trouble pour Frank Reisner car la production de l'Indra a cessé et de toute façon la construction en Italie devient trop coûteuse pour l'usine Intermeccanica. La famille Reisner décide donc de s’installer en Californie et expédie tous les biens de l'entreprise y compris des voitures complètes ou en cours de montage, ainsi que tout l’outillage nécessaire à la production. Frank décide de repartir sur un nouveau projet. L’outillage et le prototype d’une réplique Porsche 356 Speedster furent élaborés à Los Angeles. A Santa Ana en Californie, Frank Reisner produisit 600 carrosseries en fibre de verre. Dénommée Intermeccanica Speedster 1600 Dual Carburetor, elle exploita une plate-forme de Volkswagen Coccinelle. Son empattement était de 2,1m pour une longueur de 3,93m. Son 4 cylindres à plat monté à l’arrière refroidi par air était accouplé à une boîte à vitesses manuelle 4 rapports. Toutefois, l'économie de Californie connaît un ralentissement et le marché pour un tel véhicule s’effondre, et donc en 1981, Frank Reisner déménagea son activité à Vancouver au Canada ou Intermeccanica exerce toujours de nos jours sous la direction de son fils Henry ....


Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Intermeccanica
© - Frank Reisner © - AbsolutelyCars © - GatsbyOnline © - MotorLegend




JPBlogAuto

vendredi 8 novembre 2024

Peugeot 208 T16 Pikes Peak - 2013










La Pikes Peak International Hill Climb ou Course de côte du "Pic Pikes", est une course de côte, qui se tient sur la montagne de Pikes Peak dans l'état du Colorado, aux États-Unis, tous les ans en été. C'est la troisième plus ancienne course automobile officielle encore active aux États-Unis qui a débuté en 1916. Le tracé est long de 19,93 km et présente 156 virages. Le départ a lieu à 2865 mètres d'altitude et se termine environ 1440 mètres plus haut, d'où son surnom : « La course vers les nuages ». À partir de 2012, le tracé est désormais entièrement goudronné, ce qui modifie le profil de l'épreuve, et ne rend plus les temps comparables avec les années précédentes où la course n'était pas entièrement sur bitume, mais par contre le ravin atteint 600 mètres au plus haut et il existe peu de barrières de protection ce qui rend le danger toujours bien présent et réel ....





Lors de son passage aux États-Unis, Peugeot n’avais jamais réussi à briller sur le plan commercial. Côté sport automobile en revanche, la marque peut se targuer de trois victoires dans la plus célèbre des courses de côte américaines : Pikes Peak. Ses deux premiers succès obtenus dans les années 1980 visaient à renforcer la popularité de la 405 de série avec Ari Vatanen, un autre transfuge du championnat du monde des rallyes qui avait gagné Pikes Peak en 1988 avec la 405 T16. Même si certains pourront regretter que le parcours ait été intégralement bitumé, empêchant ainsi de reproduire le fameux ballet sur la terre de la mémorable vidéo « climb dance » ....





Le constructeur sochalien se met donc en quête d’un autre moyen de briller à nouveau en compétition sans trop se ruiner. Le programme Pikes Peak remplit ce cahier des charges à la perfection. Comme il se limite à une seule course, il permet de réduire les frais. D’autant qu’il n’y a pas d’autres grands constructeurs à affronter et que le projet va bénéficier d’un partenariat avec Red Bull. Les ingénieurs de Peugeot Sport vont sortir quelque chose qui est juste improbable, une combinaison avec un look de 208, mais en réalité c’est un proto, avec un rapport poids-puissance incroyable de un pour un, s’enthousiasme Xavier Crespin. La Peugeot 208 T16 Pikes Peak est née et on est sur quelque chose de très bestial....





Un long programme d'essais et de mise au point avaient été effectué au préalable sur la piste d'essai de la Ferté-Vidame en Eure-et-Loir. Ainsi, Sébastien Loeb avait effectué ses premiers tours de roue au volant de la Peugeot 208 T16 Pikes Peak avec laquelle il disputera la célèbre course de cote afin de se familiariser et de prendre ses marques avec le bolide. Le nonuple champion du monde n'est pas un débutant, et pourtant, il a tout simplement été stupéfait par la lionne, forte de 875 chevaux capable de passer de 0 à 100 km/h en 1’’8 qui a tout simplement impressionné le français pourtant habitué à dompter des bolides de compétition ....





L'Alsacien explique : « Cette Peugeot 208 T16 Pikes Peak est une fusée ! Elle a une telle puissance ! Au début, tu t’assommes à chaque changement de rapport. C’est tellement brutal qu’il faut une petite période d’adaptation pour anticiper ses à-coups. Après, heureusement, on s’habitue mais au début, c’est vraiment déroutant. Grâce aux turbos, je n’ai jamais rien conduit qui accélère autant ! Sur les premiers rapports, une Formule 1 ne délivre jamais tous ses chevaux alors que là, dès que tu es en première : bam, bam, bam … avec les quatre roues motrices et le turbo, ça arrache tout de suite. Je me retrouve en 6e, à 240 km/h en un rien de temps ! » ....





L'édition 2013 de cette course mythique se tient le 30 juin. Peugeot Sport a décidé d'engager un véhicule, sur la base de la 208. Cette Peugeot 208 T16 Pikes Peak a un rapport poids/puissance de 1 ch/kg (875 ch/875 kg) qui lui permet une accélération de 0 à 100 km/h en 1,8 seconde, c'est-à-dire mieux qu'une Formule 1. Tout un engouement se fait autour du pilote français nonuple champion du monde des Rallyes WRC Sébastien Loeb qui, bien qu'il participe pour la première fois à la « montée vers les nuages », est un des favoris avec Rhys Millen et a pour objectif de battre le record de Rhys Millen. Meilleur temps des qualifications, Loeb s'élance en premier dans l'ascension et, avec un temps de 8 min 13 s 878 il bat l'ancien record de plus d'une minute et demie ....




Lors de cette course, Peugeot Sport avait dévoilé l'intégralité de la fiche technique de l'impressionnante Peugeot 208 T16 Pikes Peak : ....

*/ Moteur :

  • Architecture : V6 à 60°, 24 soupapes bi turbo.
  • Cylindrée 3,2 litres, position centrale arrière.
  • Puissance : 875 chevaux
  • Couple : 90 mkg
  • Régime maxi : 7800 tr/mn

* / Performances annoncées :

  • Vitesse maxi : 240 km/h
  • 0 à 100 km/h : 1,8 secondes
  • 0 à 200 km/h : 4,8 secondes
  • 0 à 240 km/h : 7 secondes

* / Transmission :

  • 4 roues motrices
  • Boite 6 vitesses séquentielles à palettes au volant

* / Châssis :

  • Tubes en acier
  • Carrosserie en fibre de carbone

* / Suspensions et direction :

  • Suspensions à double triangles et poussant avec barres de torsion
  • Amortisseurs pressurisés
  • Barres anti-roulis avant et arrière
  • Direction assistée hydraulique

* / Freins :

  • Circuit hydraulique doublé
  • Étriers monoblocs
  • Disques avant en carbone de 380 mm de diamètre
  • Disques arrière en carbone de 355 mm

* / Roues :

  • Jantes de 18 pouces en magnésium
  • Pneus Michelin : dimensions 31/71/18 (en pouce)

* / Dimensions et poids :

  • Poids : 875 kg
  • Longueur : 4.500 mm
  • Largeur : 2.000 mm
  • Hauteur : 1.300 mm
  • Porte à faux AV : 1.690 mm
  • Porte à faux AR : 1.690 mm
  • Empattement : 2.695 mm
  • Aileron : 2.000 mm
  • Réservoir : 40 Litres

En analysant tous les chiffres de cette liste on comprend vite que, comme pour les voitures de WRC, la 208 T16 méthodiquement préparée par Sodemo n'a en fait de la 208 de série que le nom tant elle s'est métamorphosée en un véritable prototype, une bête de guerre ....







Peugeot 208 T16 Pikes Peak - 2013 ....



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © Peugeot - © Sodemo
- © Stellantis - © RedBull - © BlogAuto - © L'argus - © JPechavidre - © Pikes Peak




JPBlogAuto

- page 1 de 300