Les véhicules électriques Courrèges






courreges06.jpg



Coqueline Courrèges est avant tout connue pour la maison de couture à la tête de laquelle elle a succédé en 1996 suite au décès de son mari, le célèbre couturier André Courrèges. Ce que l’on sait moins, c’est que la création de véhicules de transports de type écologiques lui tient aussi véritablement à cœur. C’est donc pour assouvir cette passion que Coqueline suite à de longs travaux préparatoires a présenté en 2002 sa première voiture électrique, la Bulle. En 2004, poursuivant ses travaux, elle crée un second véhicule, la EXE, annoncé avec plus de 400 km d’autonomie. Puis en 2006, la fièvre créatrice donne naissance à un autre engin très innovant, la Zooop, qui fera l’objet de nombreux reportages, car annoncée avec une autonomie de 450 km et une vitesse de pointe de 180 km/h. En quelque sorte une vraie voiture, mais électrique ….

courreges01.jpg

Avec ses voitures, Coqueline Courrèges a voulu élaborer un moyen de transport léger, original, futuriste, rapide et respectueux de l'environnement. L’idée de construire une auto électrique est née en 1968, explique-t-elle. " Nous avions alors présenté un modèle réduit roulant de la Bulle pendant l’un de nos défilés pour dire qu’il fallait faire une voiture électrique. Comme rien n’avait changé en 2000, nous nous sommes décidés à la réaliser."
Devant ses voitures tout droit sorties d’un film de science-fiction elle raconte qu’elle a aménagé une partie de l’atelier de sculpture de son mari afin de pouvoir construire les châssis et assembler les pièces qu’elle ne peut fabriquer elle-même . Ainsi, les batteries, pièces maîtresses de tels véhicules, sont commandées à des ingénieurs chimistes. "Nous leur demandons de nous faire les batteries ayant une grande puissance mais aussi une grande autonomie. Ils adorent ce genre de défi car cela sort des commandes qui leur sont habituellement faites." Même chose pour la carrosserie, qu’elle considère comme un vêtement. Le design est soigneusement choisi avec les artisans chargé de sa fabrication ….

courreges02.jpg

La Zooop offre une longueur de 2.78 m, une largeur de 1.89 m, une hauteur de 1.35 m et un poids de 690 kg ! Ce véhicule pas comme les autres est doté d'un moteur de 200 ch (150 kW) et d'une batterie au lithium-polymère d'une capacité de 70 A/h, avec une tension de 370V, qui pèse environ 100 kg. La boîte de vitesses assure une transmission directe et sa vitesse de pointe est de 180 km/h. Sa forme aérodynamique est un avantage de taille ! L'autonomie est de 450 km et bien sur elle démarre au quart de tour et fait mieux que bien des sportives sur un départ arrêté . De plus, elle freine aussi très rapidement ! Elle a été exposée lors du Challenge Bibendum organisé par Michelin en juin 2006 à Paris. Elle allie technologies écologiques, design créatif, sécurité et performances. C'est ce que nous attendons tous actuellement d'une voiture moderne qui prends en compte l'environnement ....

courreges03.jpg

L'EXE est équipée d'un moteur électrique de quelques 50 kg mais très compact, qui est implanté à l'avant de l'auto. Ce qui par contre est très volumineux autour du moteur, c'est l'électronique de gestion embarquée qui doit gérer non seulement le moteur mais aussi les batteries. En fait ce sont des batteries au Lithium-Ion, d'une capacité de 149 A/h à la tension de 370 V, et elles sont idéalement situées dans le soubassement de l'auto. Elles ont donc un effet stabilisateur, en contribuant à donner à l'auto un centre de gravité très bas. Pour le reste du développement, partant du principe que la clé de bonnes performances, c'est la légèreté, la voiture est d'une simplicité poussée à l'extrême mais sans nuire à la sécurité. Au final, avec une masse tout juste inférieure à la tonne, l'EXE va de 0 à 100 km/h en 6.2 secondes ! Exactement le temps d'une Porsche Boxster. Et ces performances qui parlent ne s'arrêtent pas là, car l'EXE est aussi capable de monter à 160 km/h en vitesse de pointe, chose assez incroyable pour une voiture électrique ....

courreges04.jpg

Les différents problèmes rencontrés par Coqueline Courrèges ne la rebutent pas et avec un grand rire elle explique: "Il n’existe quasiment rien dans le domaine de l’électrique. Tous les gens avec qui nous travaillons sont des pionniers, et, forcément, toute nouveauté entraîne beaucoup de déchets avant de trouver ce qui fonctionne le mieux."
Mais si cela entraîne de nombreux problèmes, pourquoi Coqueline Courrèges continue-t-elle? La réponse est simple, elle veut montrer que fabriquer une vraie voiture électrique est possible. "Les grands constructeurs ne vont pas sur la bonne voie, affirme-t-elle. Ils veulent d’abord pouvoir mettre un peu de confort, un peu d’équipement, un peu d’autonomie, mais ça ne donne rien de bon. Nos véhicules sont moins sophistiqués, mais ils ont une autonomie digne d’une véritable voiture. Cela doit bien être possible de trouver le juste milieu" ....

courreges05.jpg

Le plus gros problème est le poids et elle donne comme exemple les petits avions de tourisme ne pesant que 300 kg capables de transporter six personnes. Une critique fondée car même les petites voitures électriques actuelles produites par les grands constructeurs frôlent la tonne, la cause provient du poids des batteries. Mais elle travaille beaucoup là-dessus, et son prochain véhicule, bientôt finalisé, ne sera encombré que de 180 kg de batteries.
Mais elle pense que toutes les voitures électrique pourront faire aussi bien car cette technologie est beaucoup plus performante que les moteurs à explosion. " Quand vous appuyez sur l'accélérateur, elle file à toute allure et, au même titre, quand vous levez le pied, elle freine très vite. Je n'ai même pas besoin de la pédale de frein ! C'est la vraie sécurité cette rapidité dans les commandes. En accélération ça vous permet de doubler et au freinage d'éviter un obstacle. C'est à dire que je peux doubler et freiner très rapidement, donc c'est l'accélération en directe. C'est ça le plus merveilleux " ....






La « Bulle » de Coqueline Courrèges ....



La « Zooop » de Coqueline Courrèges ....



La « 17-71 » de Coqueline Courrèges ....





JPBlogAuto