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vendredi 19 juillet 2024

Quelques voitures françaises "Plein air de plage"









Les voitures dites " de plein air de plage " sont globalement des voitures populaires qui sont transformées ou qui servent de base à ces modèles spécifiques. Ce sont évidemment des véhicules pensés pour l’été et pour profiter du beau temps mais qui vont plus loin qu’un simple cabriolet car il faut être honnête, ces autos sont difficilement utilisables dans des conditions normales de circulation. Elles servent surtout en ville pour se rendre de son lieu de villégiature à la plage, tout en profitant, déjà, du bon air marin. Des années 50 aux années 80, les constructeurs français ont été créatifs et les exemples de voitures de plage sont nombreux et on en trouve avec des performances et des définitions différentes. Elles peuvent présenter des portes échancrées, parfois des assises en osier ou en matériaux insensibles à l'humidité, et presque toujours une carrosserie ouverte. L'habillage extérieur est en général réalisé avec des matériaux plastiques ou composites autre que le métal ....


** CITROËN **

** Citroën Méhari **




La plus célèbre de toutes les voitures de plage française c'est incontestablement notre bonne vieille Citroën Méhari. C'est une voiture pour les loisirs, le plein-air et les balades en famille. Sa carrosserie conçue par Roland de La Poype, pionnier de la plasturgie, est en plastique ABS. Produite depuis 1968, la Citroën Méhari s'est écoulée à environ 150.000 exemplaires en incluant la version 4X4. Même si on la rencontre plus volontiers aux abords des stations balnéaires aujourd'hui, la Méhari était avant tout conçue comme un véhicule utilitaire, la banquette arrière était d'ailleurs en option. La Citroën Méhari est basée sur le châssis plate-forme de la Dyane et est équipée du moteur Citroën de 602 cm3 type AK2, variante qui équipait à sa sortie la Dyane 6 et la 2cv fourgonnette AKB 2 développant 29 chevaux à 5.750 tr/min. Les pièces composant la voiture, à part la carrosserie et la bâche, proviennent pour l'essentiel d'autres modèles de la marque, volant de 2 CV, roues, phares, essuie-glace, frein à main de Dyane, feux arrière de fourgon Type H. La suspension est à ressorts longitudinaux sous caisse, amortisseurs à friction et batteurs à inertie les premières années, puis avec amortisseurs télescopiques. C'est aussi l'un des rares véhicules dont les pièces sont toujours produites de nos jours bien après l'arrêt de la commercialisation en 1987 ....


** Citroën Lacoste **




La Citroën Lacoste est présenté au Mondial de l'automobile de Paris 2010. Développé en association avec la marque de prêt-à-porter sportif français Lacoste, la marque aux chevrons cherche ainsi à se constituer une image chic et branchée. Son design a été dirigé par Céline Venet, fille du styliste Jean-François Venet. Le mot d'ordre du concept est la simplicité, le véhicule est en effet dépourvu de tout superflu et revient à la valeur essentielle d'une automobile de plein air de plage. Dépourvu de portière, l'étonnante Citroën Lacoste s'inspire de la Citroën Méhari. Elle est motorisée par un trois cylindres essence de 1,2 litres de cylindrée couplé à une boîte robotisée, ensemble issu de la Citroën C1, le tout disposé à l'avant sur un châssis tubulaire. Elle est dotée d'une capote pneumatique à gonflage automatique et d'un pare-brise repliable. Le système d'optiques a la particularité d'être dissimulé sous la carrosserie. Dans l’habitacle, c’est la simplicité qui domine avec une instrumentation qui se fait par l’intermédiaire d’une barre lumineuse sur l’intégralité de la planche de bord. On notera également la présence d’un volant deux branches, les appuie-tête suspendus et les rangements disposant de zip, un peu à la manière de vêtements ....


** Citroën AX Mega Club **




La Citroën AX Mega Club construite jusqu'en 1998 est une alternative crédible à la succession de la Méhari, modèle iconique abandonné en 1987. Avec une bonne partie des avantages de la Méhari, et une technologie plus récente favorisant le comportement routier et la sécurité. C'est en fait un modèle récréatif dérivé de la Citroën AX produit en 1992 par le constructeur de voitures sans permis Aixam sous l’appellation Mega afin de se faire une place sur le marché des voitures avec permis. La motorisation est confiée a des moteurs PSA, un essence de 1,1 Litres de 55 chevaux, un autre essence de 1,4 Litres de 70 chevaux ou un diesel de 1.5 Litres de 58 chevaux. Il n'y a pas de porte à l'arrière de la Citroën AX Mega Club, mais une partie de la carrosserie peut être retirée en été pour mieux s'accorder avec l'absence de portes à l'avant. Pour le modèle doté d'un toit et d'une bâche type Méhari, la bâche est amovible, et le toit se démonte en 3 parties laissant seulement un arceau relié à la partie haute du pare-brise ....


** Citroën Berlingo Coupé **




La Citroën Berlingo Coupé de plage présentée au Salon de Paris en 1997 est un pick-up de loisirs moderne élaboré avec le designer Bertone qui métamorphose totalement la triste et ancienne Berlingo de série. Seules les deux places avant sont recouvertes, l'arrière faisant office de plateau. Le toit peut être équipé d'un support pour transporter les planches de surf. C'était une voiture vendue avec des chaises longues, du jamais vu dans l'histoire de l'automobile. Des tablettes escamotables supportent des boissons rafraîchissantes tandis que les haut-parleurs externes distillent la douce musique de la radio de la Citroën Berlingo Coupé de plage. Pour le tableau de bord, les cadrans incorporés rappelant des vagues océaniques sont équipés d'aiguilles bleues. Le plateau de la camionnette arrière pourrait être équipé de deux chaises inclinables de plage pour bronzer après que la lunette arrière puisse être abaissée électriquement. Dans l'esprit, elle n'est pas très différente de la Méhari mais tout en s'appuyant sur le succès des « pick-ups de loisirs » en Amérique du Nord. Cette voiture était propulsée par le moteur 1,8 litre de la Xantia, développant 103 chevaux et offrant une vitesse de pointe de l'ordre de 165 km/h ....


** RENAULT **

** Renault 4L Plein Air **




Produite de 1968 à 1970, cette série très limitée a été baptisée Renault 4L Plein Air et construite à environ 600 exemplaires. La Plein Air modifiée par la société Sinpar est résolument tourné vers la ballade et les vacances, d’ailleurs, la campagne promotionnelle de la voiture la montrera souvent mise en scène sur la plage. La partie avant est conservée, avec un entourage de pare-brise adapté pour recevoir l'ancrage de la capote. Les flancs avec les portières et le toit sont supprimés. Le hayon arrière est coupé en deux, seule subsiste la partie inférieure. Les enjoliveurs de roues sont empruntés à la R4 Parisienne. Ce qui reste de la carrosserie est évidemment renforcé sur les côtés. La Renault 4L Plein Air est peinte exclusivement en blanc avec des garnissages intérieurs en simili cuir noir. La mécanique est celle de la R4 Export, et donc le moteur Cléon de 845 cm3 qui développe 30 chevaux ....


** Renault Rodéo **




Bien moins connue que son inspiratrice, la Rodéo fut à la Renault 4L ce que la Méhari était à la Dyane, c'est à dire un dérivé tout-chemin découvrable à la carrosserie minimaliste en plastique. Présentée au printemps 1970, la Renault Rodéo sur base Renault 4 est fabriquée sous la direction de Raoul Teihol au sein de sa société ACL. Elle est distribuée dans le réseau Renault, qui en assure également l'après-vente. Sa cible est clairement la Citroën Méhari mais au final sa production a été deux fois moindre. La transformation quatre roues motrices Sinpar était disponible en option. Quatre version de la Renault Rodéo sont disponibles passant ainsi de entièrement décapotée et sans portes à 4 places entièrement fermée et capotée avec vitres latérales et deux portes. Le moteur le plus puissant utilisé est celui issu de la 5 GTL de 1.289 cm³ qui développe 47 chevaux. La production du modèle a été arrêtée en octobre 1986, ce fut un demi-échec, et ne connut ensuite pas de successeur dans la gamme Renault ....


** Renault Car Système JP4 **




Les inventeurs de la JP4 s'appellent Patrick Faucher et Gérard Maillard, qui a la fin des années 70 proposent avec leur entreprise Car Système de transformer des 4L en véhicules découvrables, allégés et rehaussés, possédant de bonnes capacités de franchissement pour ce qui devient des Renault Car Système JP4. La plateforme d'origine est raccourcie de 27 centimètres au niveau du plancher, le véhicule est également rehaussé en jouant sur le réglage de chaque barre de torsion avant et arrière. Esthétiquement, la voiture voit son pavillon découpé, la transformant ainsi en cabriolet avec un arceau permettant de conserver une rigidité suffisante. Le véhicule perd également ses portières et son hayon, remplacé par un volet s'ouvrant vers le bas. Des extensions en polyester habillent les flancs de la voiture. Le moteur de la Renault Car Système JP4 est le Cléon dans sa version de 956 cm³ qui apparue sur la 4L au milieu des années 80 développe 34 chevaux ....


** Renault Gruau Belle Île **




En 1988, Car Système Style, forte de son expérience réussie avec la JP4 se lance donc dans l'étude d'un successeur à la JP4, et se tourne vers la Super 5. Le prototype, sera tout juste prêt pour le salon de l'auto 1988. En Mai 1989, la régie Renault donne son homologation à ce prototype qui peut donc rentrer en production., mais il faut encore attendre l'homologation par le Service des Mines. Tous ces délais cumulés mettent l'entreprise dans une situation économique instable en redressement judiciaire qui doit finalement renoncer à toute production début 1990. La Renault Gruau Belle Île sera finalement construite par la Carrosserie Gruau de Laval qui reprend à son compte la production de la Belle Ile, en y apportant quelques améliorations. Toit ouvrant en verre teinté Britax, maniement simplifié de la capote, le hayon est maintenant en tôle, la couleur unique blanche avec capote et arceau bleu, les enjoliveurs Pentagone blanc, le Stripping Belle Île spécifique sur les ailes arrière et le capot, la sellerie reprise de la base Rio de Five ou sellerie bleu disponible en option. Le réseau Renault assure la distribution des 501 nouveaux exemplaires de la Renault Gruau Belle Île jusqu'à ce que la fabrication cesse au cours du second semestre 1991 faute de rentabilité ....


** TALBOT - MATRA **

** Talbot Rancho Wind **




Pendant le Salon de Paris 1980, le carrossier Heuilez présente le concept car Talbot Wind, un pick-up qui surfe sur la mode des véhicules de loisirs et de plein air de plage quelques années après la sortie de l’inimitable Simca-Talbot Rancho. La très étonnante " Talbot Rancho Wind " était née avec des chromes qui disparaissent au profit d'un bleu très soutenu, la calandre de série laisse place à une calandre de Rancho peinte en blanc, des jantes à étoile blanches font leur apparition surélevant ainsi le VF2, les phares sont protégés par un grillage bleu, sans compter ses phares longues portées sur le toit, un arceau bleu se place au niveau de la benne arrière pour supporter une planche à voile, un logo Talbot apparaît à l'arrière et des logo Wind fleurissent un peu partout sur la voiture qui s'harmonise en blanc et bleu. Le résultat est clinquant, mais c'est ce qui était recherché, prouver qu'avec un minimum de goût et d'investissement, on peut proposer quelque chose de nouveau, de gai, d'adapté au marché grandissant des véhicules de loisirs. La vocation de la Talbot Rancho Wind selon Heuliez, c'est la plage, la mer, comme en témoignent le support pour planche à voile et le plateau recouvert de matelas en tissu-éponge, tissu que l'on retrouve sur les sièges et les garnitures de porte dans la cabine. Sous le capot de la Talbot Rancho Wind, c’est la motorisation de la version Simca 1100 Ti, une simple évolution du 1300 cm3 de 82 chevaux .....


** Matra M72 **




La Matra M72 est dévoilée au Mondial de l'Automobile en 2000, une sorte de "moto à quatre roues", dont l’aspect général évoque les buggies des années 70. Le conducteur et le passager sont à l’air libre, juste protégés par un toit rigide démontable et un grand pare-brise. L'objectif est de s'écarter au maximum de l'univers automobile aseptisé. En soulignant le châssis sans le surcharger, les designers ont créé un nouveau concept de véhicule, entre l'auto et la moto, totalement ouvert vers le ciel, la route et les sensations. L’intérieur est très dépouillé, une console en acier brossé mettant en scène le tachymètre et un second compteur portant différents indicateurs. Très high tech, l’ensemble pèse seulement 380 kilos grâce à l’emploi de matériaux légers en aluminium pour le châssis et thermoplastique pour le capot et les ailes. Avec son moteur 750 cm3 d'origine motocycliste de marque Suisse Weber et sa puissance de 20 chevaux, également proposée dans une version 50 chevaux, la Matra M72 s'inscrit dans la catégorie des quadricycles à moteur qu'il est possible de conduire à partir de 16 ans. Elle ne dispose que de deux sièges mais rempli son office pour une voiture plein air de plage ....


** JEEP **

** Jeep Grandin Dallas **




La Dallas est une petite voiture décapotable française conçue par Jean-Claude Hrubon au début des années 1980 qui est une évocation de la Willys MB militaire américaine, dite « Jeep ». La mécanique et le châssis sont empruntés à la Renault 4 et la voiture est livrable montée ou en kit. Mais l'affaire vivote, pire elle arrive au bord du dépôt de bilan. C'est là qu'intervient le chanteur Frank Alamo, Jean-François Grandin de son vrai nom, qui rachète l'entreprise. Rapidement, il remplace la carrosserie en tôle pliée par une carrosserie en fibre de verre et gelcoat. En 1987, c'est enfin la sortie d’une toute nouvelle Jeep Grandin Dallas, la voiture abandonne les éléments provenant de Renault 4L, elle se métamorphose, elle adopte un nouveau châssis plateforme galvanisé à chaud, une carrosserie en polyester et s’équipe d’une motorisation PSA, faisant d’elle un véhicule sans aucun problème de corrosion et de fiabilité. En 1993, un nouveau lifting est effectué, la Jeep Grandin Dallas est re-stylée, sa carrosserie s’arrondit avec une ligne moins typée « armée », elle reçoit alors un châssis qui lui est propre, et un moteur, une boîte de vitesses et des trains roulants issus de la Peugeot 205. Plusieurs motorisations essence ou diesel sont proposées avec des puissances allant de 59 à 85 chevaux. En 1996, le chanteur revend sa société qui lui survit deux années encore avec au final environ 3.500 exemplaires produits jusqu'en 1998 ....

** Jeep Scarlette Volteis **




La Scarlette débute en mars 2007 produite par la Société de Construction de Véhicules Electriques (SCVE) et vendue sous la marque Tender. La Scarlette par son physique évoque un curieux métissage entre une Austin Mini Moke et une Jeep. Les initiateurs du projet ont l'ambition de produire la Scarlette en grande quantité afin d'obtenir un prix de revient bas, et ainsi de la rendre accessible au plus grand nombre, mais ce " business plan " ne va pas fonctionner comme prévu. L'affaire est reprise en mars 2010 par la société Electric Car qui va proposer la voiture en plusieurs versions dites écologiques, l'une à deux roues motrices et un seul moteur électrique sur le train arrière, et l'autre à quatre roues motrices et deux moteurs. L'insolite Jeep Scarlette Volteis devient ainsi une des toutes première voiture de plein air de plage à motorisation électrique. La carrosserie en aluminium et le châssis en acier inoxydable sont insensibles à la corrosion. Dépourvue de chauffage, couverte d'une simple bâche, la voiture assume parfaitement son nouveau positionnement marketing haut de gamme dans le créneau des véhicules de loisirs. Son train avant à double triangulation et son châssis tubulaire d'un diamètre généreux inspirent confiance. La bonne surprise provient de l'agrément de conduite. Le châssis largement dimensionné assure un comportement routier plus que satisfaisant pour un véhicule ne dépassant pas les 70 km/h. Les suspensions distillent quant à elles un confort de bon niveau. D'autre part, la Jeep Scarlette Volteis n'a rien de poussif. Malgré sa faible puissance, elle n'a aucun mal à s'insérer dans la circulation. Volteis interrompt ses productions en 2019 avec un peu plus de 200 exemplaires vendus .....


** ACREA **

** Acrea Zest **




L'étonnante Acrea Zest est un véhicule lourd à moteur fabriqué depuis 2006 et reprenant le principe de la Citroën Méhari avec sa carrosserie tout en plastique. Elle doit son existence à Stéphane Solbach et Jean-Pierre Josseau, deux anciens de chez Matra. Fruit du croisement entre un roadster anglais et un buggy US la Zest fait partie de la famille des quadricycles. Descendante des Mini Moke et autres Citroën Méhari, ce drôle d'engin de 3,21 m de long détonne dans notre quotidien automobile plutôt conformiste. Parfaitement symétrique de profil, la Zest n'a ni queue, ni tête pour un meilleur équilibre et entre de plein pied dans la catégorie des voitures de plein air de plage. Avec ses formes rondouillardes, la carrosserie thermoformée est teintée dans la masse et peu sensible aux intempéries et aux aléas de la ballade, de plus elle prend appui sur un châssis en aluminium. L'insolite Acrea Zest offre des sensations plutôt marrantes, parvenant à se faufiler un peu partout avec aisance et sécurité, mais attention le pare-brise plutôt "rikiki" rend obligatoire le port de lunettes. Le bicylindre essence Lombardi de 505 cm3 et 21 chevaux permet d'atteindre 110 km/h. L'adoption d'un variateur facilite la conduite avec seulement une pédale d'accélérateur et une autre de frein. Acrea propose en 2014 une version électrique capable de rouler pendant 200 km à 45 km/h .....


Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Citroën © - Renault
© - Talbot © - Matra © - Jeep © - Acrea © - Carcatalog




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vendredi 27 janvier 2023

Talbot Lago T26 GS Farina - 1951










Talbot était un ancien constructeur automobile français d'origine anglaise dont l'histoire est assez mouvementée. La branche française, devenue indépendante grâce à l'ingénieur entrepreneur Anthony Lago, fut vendue à Simca en 1958. Rachetée finalement par Peugeot, elle fut encore une fois revendue à Chrysler Europe vingts ans plus tard en 1978. En Grande-Bretagne, la marque vivra encore de façon étonnante jusqu'au milieu des années 1990. Cette vénérable marque appartient depuis au Groupe PSA ....







La seconde guerre mondiale a paralysé la grande majorité des entreprises françaises. La production de Talbot Lago s’est aussi arrêtée mais l’entreprise n’est pas totalement fermée. Malgré l’occupation, Antony Lago et son nouvel ingénieur en chef, Carlo Marchetti, avaient continuer à travailler sur un futur projet de coupé sportif luxueux. Les premiers essais des prototypes sont effectués au début de l’année 1942. Ces derniers s’avérant concluants, le projet avance correctement et, dès les premiers mois qui suivent la fin de la guerre, la firme est en mesure de sortir un véhicule nouveau, le très joli coupé Talbot Lago T 26 GS ....





Anthony Lago l’avait conçue pour être la voiture du gentleman-driver, un bolide que les amateurs de conduite sportive auraient la possibilité d’utiliser comme une voiture de course qu’ils pourraient engager dans les compétitions de haut niveau, le week-end, mais qui pouvait aussi servir de voiture "normale" au quotidien. La plupart des très luxueuses Talbot Lago T26 GS sont fabriquées entièrement par la firme elle-même, châssis et carrosserie. Cependant, certains châssis roulants sont livrés à des carrossiers de grand renom : Saoutchik, Letourneur et Marchand, Antem, Franay, Dubos, Guilloré, etc. ....





La Talbot Lago T26 GS présentée ici est l’un des derniers modèles Grand Sport fabriqué par Talbot Lago. C'est un modèle totalement originale unique et exclusif car le châssis roulant est confié au carrossier Stabilimenti Farina à la demande d’un client fortuné portugais. L’histoire dit que c’est Guiseppe Farina, lui-même, qui conduit la voiture à Paris pour qu’elle soit exposée sur le stand Talbot Lago au salon de l’Automobile de 1951. Après quelques essais dans les ateliers de Suresnes, le propriétaire récupère sa voiture et prend directement la route pour Lisbonne ....





Le nom de la voiture fait référence à la puissance fiscale du moteur '26 cv'. Entre la première présentation de la Talbot Lago T26 GS en 1946 et l’arrêt de sa production en 1955, seulement 36 modèles ont été fabriqués, aucun ne ressemblant à un autre à cause de la multitude de carrossiers et la demande de leur clients. Un succès bien modeste. Et pourtant Talbot Lago est le seul constructeur français important à sortir un véhicule complètement nouveau en cette période difficile d’après-guerre, alors que ses concurrents français les plus directs, Bugatti, Delage ou Delahaye, n’ont pu produire que leurs modèles d’avant-guerre plus ou moins remis au goût du jour ....





Le premier propriétaire de cette superbe Talbot Lago T26 GS Farina ne profitera pas longtemps de sa voiture car il aura un accident vers la fin de l’année 1951. Il vend alors son coupé à un compatriote qui, après réparations, va la conserver jusqu’en 1985. Elle changera de mains encore deux fois avant d’être acquise par un collectionneur qui la fera méticuleusement entièrement restaurer avant de la présenter au Pebble Beach Concours d’Elégance en 2010 où elle remportera le trophée « Best of Class ». L’année suivante elle sera encore présentée au Concorso d’Eleganza Villa d’Este ....





L'habitacle intérieur du superbe coupé Talbot Lago T26 GS Farina est l’un des meilleurs de l’industrie automobile française de l'époque, accueillant et confortable. Rien de voyant, mais des matériaux de qualité, parfaitement assemblés. Du solide. L’ensemble va à l’essentiel, dans un style maitrisé même si l'engin est typée plutôt sportif. La voiture est équipée de série d’un intérieur tout cuir de fort belle facture et d'un tableau de bord complet, harmonieux et bien pensé avec cinq petits compteurs et deux gros. De belles moquettes épaisses participent à l'insonorisation et au confort des occupants. L'espace n'est pas compté et on voyage avec aisance ....





Pour ce qui concerne la motorisation, véritable pièce d’orfèvrerie mécanique, le six cylindres conçu par Marchetti pour la Talbot T26 Grand Sport qui affiche une cylindrée de 4.482 cc est alimenté par trois carburateurs Zenith-Stromberg qui lui permettent de développer pas moins de 195 chevaux à 4500 t/mn. Ce qui en fait le moteur le puis puissant du moment, non seulement de la production française mais aussi au sein de la production mondiale car il n’y alors guère que les voitures de course qui peuvent atteindre une puissance supérieure. Ce moteur est accouplé à une boîte de vitesses présélective Wilson, qui figure alors avec celle à système électromagnétique Cotal parmi les meilleures de boîtes de vitesses de l’époque. Ces performances mécaniques lui permettent d’atteindre une vitesse maxi de l’ordre de 200 km/h ....






Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : 6 cylindre en ligne
  • Cylindrée : 4.482 cm3
  • Puissance : 195 cv à 4500 t/mn
  • Transmission : boîte de vitesses présélective Wilson




Sources : © Wikipédia - © Google Images - © JPEchavidre
- © StubsAuto - © Carpage - © RetroPassion - © Peugeot-Talbot





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vendredi 23 mars 2018

Giacinto Ghia Carrosserie






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La Carrosserie Ghia est une des plus anciennes entreprise italienne de design de voitures et de réalisation de carrosseries spécifiques automobiles créée en 1915 à Turin, par Giacinto Ghia. Né à Turin en 1887 Giacinto Ghia était un entrepreneur qui avait commencé sa carrière dans le domaine de l'automobile en tant que pilote d'essai chez Rapid et Diatto ....


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Ghia est l’un des grands noms de la carrosserie italienne qui a connu une histoire parfois difficile, mais a signé de nombreux chefs d’œuvres automobiles, tout en employant les plus grands designers. Pendant la première guerre mondiale dans son modeste atelier, il réalise ses premières carrosseries sur des châssis Seat, Itala et Diatto. Au lendemain du conflit, son affaire prospère et au cours des années vingt, l’entreprise s’est constituée une clientèle de riches particuliers en se spécialisant dans les voitures sportives mais aussi en répondant aux commandes des usines Scat, Fiat, Lancia et Spa. A ces partenariats s’ajoutent d’autres collaborations notamment avec Alfa Romeo ....





Avec Giugiaro, Italdesign, Touring, Pininfarina et Bertone, Ghia est l’autre grand de la carrosserie italienne. C’est également l’une des plus anciennes maisons de la péninsule, dont l’histoire foisonnante et complexe, voire chaotique, apparaît d’une grande richesse. Un parcours étonnant qui prend l’allure d’un roman, où, de Mario Revelli à Giorgietto Giugiaro en passant par Michelotti, Frua, Boano et Exner, se croisent quelques-uns des plus grands créateurs du design automobile. Avec pour conséquence une production en forme d’inventaire à la Prévert, où voisinent des modèles aussi divers que la Maserati Ghibli, la Volkswagen Karmann-Ghia ou les Chrysler construites en collaboration avec Detroit ....





Au début de l'activité, dans le domaine du design, Ghia entretient des relations privilégiées avec le comte Mario Revelli de Beaumont. Remarquable concepteur et designer au style novateur, ce dernier exercera une profonde influence sur le style de la maison au cours des années trente, notamment avec la vogue du style aérodynamique. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, l’usine turinoise est détruite par les bombardements. Quand Giacinto Ghia meurt subitement en 1944, la direction de l’entreprise revient à Mario Felice Boano, désigné dans son testament par le fondateur de l’entreprise. ....





A partir de 1948, la Carrosserie Ghia va fabriqué des modèles sur des châssis Fiat. En 1950, Luigi Segre est nommé directeur de l'entreprise et, à cette époque, les prototypes de Lancia Aurelia et Simca-Abarth sont construits. Notons également la réalisation de carrosserie hors-série sur les châssis Delahaye, Bentley et Talbot. Sous la direction de Luigi Segre , entre 1953 et 1963, de nombreuses firmes étrangères commandèrent des modèles chez Ghia, tels que Ford ou Lincoln mais aussi Volkswagen ou Volvo. Chrysler et son concepteur Virgil Exner est devenu un partenaire proche pendant 15 ans, et il y a même quelques Ferrari qui vont voir le jour à cette époque ....





Après la mort de Luigi Segre en 1963, la Carrosserie Ghia fut vendu trois ans plus tard, en 1966, à l'homme d'affaire Ramfis Trujillo, puis en 1967 à la société "Rowan Controller Co." en nommant l'Argentin Alejandro De Tomaso comme président et directeur général de l'usine de carrosserie italienne. Pendant ces années Ghia présentera divers modèles pour De Tomaso, Iso, Maserati, Simun, Oldsmobile, Isuzu, Fiat, Bugatti, Plymouth, Renault ou Lancia. C'est l'époque ou Ghia avait acquis l'importance et les dimensions d'une grande industrie, avec des activités et des intérêts qui englobaient tous les secteurs de l'activité, de l'étude des «voitures de rêve» aux projets de modèles de série, ou de véhicules spéciaux à la construction en série de carrosseries pour des tiers ....





En 1970, la société «Rowan Controller Co.» a vendu l'entreprise, laissant à Ford 80% des actions et les 20% restants à Alejandro De Tomaso, qui a conservé son poste de président de la société jusqu'en 1972, année dans lequel il a donné ses 20% à Ford. Coïncidant avec le démarrage de cette nouvelle propriété, Ghia a développé une voiture qui était très populaire, la De Tomaso Pantera, avec des mécaniciens Ford. Depuis 1972, les stylistes Ghia ont travaillé presque exclusivement pour Ford. À partir de 1973, le nom de Ghia est devenu le meilleur niveau de finition de Ford dans sa gamme de modèles grand public. La tendance a commencé en Europe ( Granada, Capri, Cortina, Escort, Fiesta, et plus tard Sierra, Orion, Scorpion, Mondeo, Focus ont tous eu des niveaux Ghia), mais s'est rapidement répandue dans le monde entier, notamment aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Australie ....

Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Carrosserie Ghia
© - YouTube © - Motorlegend



La mythique Volkswagen Karmann Ghia ...



La superbe Renault Floride Ghia ...





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vendredi 17 mars 2017

Le Salon de l'Auto Journal Magazine






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L'Auto-Journal est un magazine généraliste bimensuel consacré à l’automobile créé en 1950 par Robert Hersant en compagnie de Jean-Marie Balestre et dirigé par Gilles Guérithault. Il fut revendu en 1994 à l'éditeur anglais EMAP et racheté douze ans plus tard par le groupe de presse italien Mondadori. Depuis octobre 2009, le magazine est détenu à part égale par Mondadori et l'éditeur allemand Springer. Outre les parutions bimensuelles, l’Auto-Journal possède aussi une autre édition spécialisée consacrée aux véhicules 4×4 et fait également paraître régulièrement des hors-série dont l'incontournable numéro annuel " Spécial Salon " très attendu ....


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Le tout premier numéro spécial du magazine Le Salon de l'Auto-Journal paraît en septembre 1951 et donc aujourd'hui il en est à sa 65ième édition. C'est devenu un genre de bible sur l'automobile, et tout amateur de belles mécaniques se doit de collectionner d'une année sur l'autre cette publication, qui constitue depuis 1951 une référence absolue incontestée. À une époque où la tenue de route des voitures, dans la France d'après-guerre, était aléatoire, ce magazine a été le premier à tester en conditions réelles les voitures. Les essais, très détaillés et fort bien écrits, menés par le célèbre essayeur André Costa, constituent aujourd'hui une référence pour les passionnés qui y trouvent une mine d'informations sur les automobiles d'autrefois ....





Dès ce premier numéro spécial du magazine Le Salon de l'Auto-Journal, les dessins des voitures étaient alors réalisés par le spécialiste et historien de l'automobile très réputé René Bellu. La rubrique « Le point de vue de Madame », écrite par deux femmes, Marianne Antoine et Florence Rémy, constitue à elle seule un morceau de bravoure journalistique. Ce premier numéro qui compte 84 pages est imprimé au format 235 x 310. L'équipe de journalistes, anonyme à l'époque puisqu'elle signe « la rédaction », met déjà en avant son objectivité et son impartialité, ce qui dans ces années la n'était pas une évidence dans le petit monde de la presse automobile ....





Les sujets traités dans les anciens numéros du magazine Le Salon de l'Auto-Journal sont en grande majorité des essais des automobiles françaises courantes de l'époque comme par exemple les Citroën, Rosengart, Renault, Panhard, Simca, Peugeot, Ford, ou Hotchkiss. Les autres automobiles, celles de prestige comme les Salmson, Talbot, ou Delahaye, ainsi que les cabriolets et les utilitaires légers, font l'objet d'articles un peu moins détaillés. Seulement quelques pages sont réservées à un petit panorama des automobiles étrangères, mais ce sujet reste encore marginal faute d'ouverture des frontières, ainsi qu'au détail des tarifs des voitures françaises ....





Depuis l'édition de 1953 du magazine Le Salon de l'Auto-Journal, la pagination augmente à 100 pages, et la couverture adopter la couleur avec de fort belles illustrations de dessinateur célèbres comme Rémi Réhault, Géo Ham, ou René Ravault. Les bancs d'essais commencent à s'intéresser désormais aux voitures étrangères comme les Kaiser, Aston Martin, Jaguar ou Porsche. Quelques paragraphes traitent aussi de voitures plus marginales, comme les Gordini, Cunningham, Muntz, ou Pegaso. Dans les années 70, c'est désormais du 50/50 car la moitié du numéro est consacrée aux voitures françaises, l'autre aux voitures étrangères. L'édition du magazine se distingue maintenant par sa reliure à dos carré et la pagination qui augmente à 196 pages. La couleur gagne une nouvelle fois du terrain et la revue se veut d'un millésime à l'autre de plus en plus complète ....





Dés les années 80, le magazine Le Salon de l'Auto-Journal adopte un nouveau format de 255 x 340 tandis que son nombre de pages passe à 280. Les productions des " petits pays " sont maintenant analysées avec force détails, qu'il s'agisse de l'Afrique du Sud, de l'Australie, ou du Brésil. La revue adopte une maquette encore mieux structurée. La couleur gagne encore du terrain et les constructeurs sont présentés par pays, puis par ordre alphabétique au sein de chaque pays. Tous les commentaires et les caractéristiques sont plus détaillés que jamais. Chaque marque est désormais séparée de la suivante par une bande noire dans laquelle s'inscrivent le nom et l'adresse du constructeur. Le magazine prend une longueur d'avance qu'il gardera longtemps sur les titres concurrents. L'amateur trouve désormais toutes les informations qu'il recherche sur tel ou tel modèle, d'une année sur l'autre ....





Dans les années 90 à 2000, avec l'ère de l'informatique et aussi du numérique, la photographie couleur envahie elle aussi le magazine Le Salon de l'Auto-Journal. L'éclectisme des sujets traités en dehors de l'inventaire des automobiles en lui-même devient plus intéressant avec les nouveautés techniques, le sport automobile, les breaks, les voitures de demain. On apprécie spécialement les pages consacrées aux carrosseries spéciales réalisées par des carrossiers-designers comme, Vignale, Frua, Pininfarina, Bertone, Ghia ou Zagato. Plusieurs nouveaux sujets de nature très différente sont abordés comme les véhicules tout-terrain, la technique moderne, les voitures de ceux qui nous gouvernent, les dimensions des breaks, les voitures pour salons " concept car ". Quelques articles sont aussi consacrées à une description des principaux types de moteurs qui équipent les différentes marques de voitures ....





Au début des années 2010, le magazine Le Salon de l'Auto-Journal a définitivement trouvé son rythme de croisière suite à son rachat et à la nouvelle génération de rédacteurs qui est arrivé. Le paysage automobile évolue, et le magazine aussi. Des pays autrefois secondaires deviennent majeurs dans la production automobile comme l'Espagne, la Corée, ou la République Tchèque, et leurs constructeurs gagnent leur place dans le classement des grands producteurs. La pagination ne cesse de progresser, pour dépasser les 400 pages soit quatre fois plus que durant les premières années. Évidemment, la maquette s'est modernisée et la revue demeure après plus de 65 ans d'existence un incontournable, que tous les amateurs, même ceux qui ne lisent pas régulièrement le bimensuel, s'arrachent dès sa parution ....






Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - L'Auto-Journal






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