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vendredi 19 juillet 2024

Quelques voitures françaises "Plein air de plage"









Les voitures dites " de plein air de plage " sont globalement des voitures populaires qui sont transformées ou qui servent de base à ces modèles spécifiques. Ce sont évidemment des véhicules pensés pour l’été et pour profiter du beau temps mais qui vont plus loin qu’un simple cabriolet car il faut être honnête, ces autos sont difficilement utilisables dans des conditions normales de circulation. Elles servent surtout en ville pour se rendre de son lieu de villégiature à la plage, tout en profitant, déjà, du bon air marin. Des années 50 aux années 80, les constructeurs français ont été créatifs et les exemples de voitures de plage sont nombreux et on en trouve avec des performances et des définitions différentes. Elles peuvent présenter des portes échancrées, parfois des assises en osier ou en matériaux insensibles à l'humidité, et presque toujours une carrosserie ouverte. L'habillage extérieur est en général réalisé avec des matériaux plastiques ou composites autre que le métal ....


** CITROËN **

** Citroën Méhari **




La plus célèbre de toutes les voitures de plage française c'est incontestablement notre bonne vieille Citroën Méhari. C'est une voiture pour les loisirs, le plein-air et les balades en famille. Sa carrosserie conçue par Roland de La Poype, pionnier de la plasturgie, est en plastique ABS. Produite depuis 1968, la Citroën Méhari s'est écoulée à environ 150.000 exemplaires en incluant la version 4X4. Même si on la rencontre plus volontiers aux abords des stations balnéaires aujourd'hui, la Méhari était avant tout conçue comme un véhicule utilitaire, la banquette arrière était d'ailleurs en option. La Citroën Méhari est basée sur le châssis plate-forme de la Dyane et est équipée du moteur Citroën de 602 cm3 type AK2, variante qui équipait à sa sortie la Dyane 6 et la 2cv fourgonnette AKB 2 développant 29 chevaux à 5.750 tr/min. Les pièces composant la voiture, à part la carrosserie et la bâche, proviennent pour l'essentiel d'autres modèles de la marque, volant de 2 CV, roues, phares, essuie-glace, frein à main de Dyane, feux arrière de fourgon Type H. La suspension est à ressorts longitudinaux sous caisse, amortisseurs à friction et batteurs à inertie les premières années, puis avec amortisseurs télescopiques. C'est aussi l'un des rares véhicules dont les pièces sont toujours produites de nos jours bien après l'arrêt de la commercialisation en 1987 ....


** Citroën Lacoste **




La Citroën Lacoste est présenté au Mondial de l'automobile de Paris 2010. Développé en association avec la marque de prêt-à-porter sportif français Lacoste, la marque aux chevrons cherche ainsi à se constituer une image chic et branchée. Son design a été dirigé par Céline Venet, fille du styliste Jean-François Venet. Le mot d'ordre du concept est la simplicité, le véhicule est en effet dépourvu de tout superflu et revient à la valeur essentielle d'une automobile de plein air de plage. Dépourvu de portière, l'étonnante Citroën Lacoste s'inspire de la Citroën Méhari. Elle est motorisée par un trois cylindres essence de 1,2 litres de cylindrée couplé à une boîte robotisée, ensemble issu de la Citroën C1, le tout disposé à l'avant sur un châssis tubulaire. Elle est dotée d'une capote pneumatique à gonflage automatique et d'un pare-brise repliable. Le système d'optiques a la particularité d'être dissimulé sous la carrosserie. Dans l’habitacle, c’est la simplicité qui domine avec une instrumentation qui se fait par l’intermédiaire d’une barre lumineuse sur l’intégralité de la planche de bord. On notera également la présence d’un volant deux branches, les appuie-tête suspendus et les rangements disposant de zip, un peu à la manière de vêtements ....


** Citroën AX Mega Club **




La Citroën AX Mega Club construite jusqu'en 1998 est une alternative crédible à la succession de la Méhari, modèle iconique abandonné en 1987. Avec une bonne partie des avantages de la Méhari, et une technologie plus récente favorisant le comportement routier et la sécurité. C'est en fait un modèle récréatif dérivé de la Citroën AX produit en 1992 par le constructeur de voitures sans permis Aixam sous l’appellation Mega afin de se faire une place sur le marché des voitures avec permis. La motorisation est confiée a des moteurs PSA, un essence de 1,1 Litres de 55 chevaux, un autre essence de 1,4 Litres de 70 chevaux ou un diesel de 1.5 Litres de 58 chevaux. Il n'y a pas de porte à l'arrière de la Citroën AX Mega Club, mais une partie de la carrosserie peut être retirée en été pour mieux s'accorder avec l'absence de portes à l'avant. Pour le modèle doté d'un toit et d'une bâche type Méhari, la bâche est amovible, et le toit se démonte en 3 parties laissant seulement un arceau relié à la partie haute du pare-brise ....


** Citroën Berlingo Coupé **




La Citroën Berlingo Coupé de plage présentée au Salon de Paris en 1997 est un pick-up de loisirs moderne élaboré avec le designer Bertone qui métamorphose totalement la triste et ancienne Berlingo de série. Seules les deux places avant sont recouvertes, l'arrière faisant office de plateau. Le toit peut être équipé d'un support pour transporter les planches de surf. C'était une voiture vendue avec des chaises longues, du jamais vu dans l'histoire de l'automobile. Des tablettes escamotables supportent des boissons rafraîchissantes tandis que les haut-parleurs externes distillent la douce musique de la radio de la Citroën Berlingo Coupé de plage. Pour le tableau de bord, les cadrans incorporés rappelant des vagues océaniques sont équipés d'aiguilles bleues. Le plateau de la camionnette arrière pourrait être équipé de deux chaises inclinables de plage pour bronzer après que la lunette arrière puisse être abaissée électriquement. Dans l'esprit, elle n'est pas très différente de la Méhari mais tout en s'appuyant sur le succès des « pick-ups de loisirs » en Amérique du Nord. Cette voiture était propulsée par le moteur 1,8 litre de la Xantia, développant 103 chevaux et offrant une vitesse de pointe de l'ordre de 165 km/h ....


** RENAULT **

** Renault 4L Plein Air **




Produite de 1968 à 1970, cette série très limitée a été baptisée Renault 4L Plein Air et construite à environ 600 exemplaires. La Plein Air modifiée par la société Sinpar est résolument tourné vers la ballade et les vacances, d’ailleurs, la campagne promotionnelle de la voiture la montrera souvent mise en scène sur la plage. La partie avant est conservée, avec un entourage de pare-brise adapté pour recevoir l'ancrage de la capote. Les flancs avec les portières et le toit sont supprimés. Le hayon arrière est coupé en deux, seule subsiste la partie inférieure. Les enjoliveurs de roues sont empruntés à la R4 Parisienne. Ce qui reste de la carrosserie est évidemment renforcé sur les côtés. La Renault 4L Plein Air est peinte exclusivement en blanc avec des garnissages intérieurs en simili cuir noir. La mécanique est celle de la R4 Export, et donc le moteur Cléon de 845 cm3 qui développe 30 chevaux ....


** Renault Rodéo **




Bien moins connue que son inspiratrice, la Rodéo fut à la Renault 4L ce que la Méhari était à la Dyane, c'est à dire un dérivé tout-chemin découvrable à la carrosserie minimaliste en plastique. Présentée au printemps 1970, la Renault Rodéo sur base Renault 4 est fabriquée sous la direction de Raoul Teihol au sein de sa société ACL. Elle est distribuée dans le réseau Renault, qui en assure également l'après-vente. Sa cible est clairement la Citroën Méhari mais au final sa production a été deux fois moindre. La transformation quatre roues motrices Sinpar était disponible en option. Quatre version de la Renault Rodéo sont disponibles passant ainsi de entièrement décapotée et sans portes à 4 places entièrement fermée et capotée avec vitres latérales et deux portes. Le moteur le plus puissant utilisé est celui issu de la 5 GTL de 1.289 cm³ qui développe 47 chevaux. La production du modèle a été arrêtée en octobre 1986, ce fut un demi-échec, et ne connut ensuite pas de successeur dans la gamme Renault ....


** Renault Car Système JP4 **




Les inventeurs de la JP4 s'appellent Patrick Faucher et Gérard Maillard, qui a la fin des années 70 proposent avec leur entreprise Car Système de transformer des 4L en véhicules découvrables, allégés et rehaussés, possédant de bonnes capacités de franchissement pour ce qui devient des Renault Car Système JP4. La plateforme d'origine est raccourcie de 27 centimètres au niveau du plancher, le véhicule est également rehaussé en jouant sur le réglage de chaque barre de torsion avant et arrière. Esthétiquement, la voiture voit son pavillon découpé, la transformant ainsi en cabriolet avec un arceau permettant de conserver une rigidité suffisante. Le véhicule perd également ses portières et son hayon, remplacé par un volet s'ouvrant vers le bas. Des extensions en polyester habillent les flancs de la voiture. Le moteur de la Renault Car Système JP4 est le Cléon dans sa version de 956 cm³ qui apparue sur la 4L au milieu des années 80 développe 34 chevaux ....


** Renault Gruau Belle Île **




En 1988, Car Système Style, forte de son expérience réussie avec la JP4 se lance donc dans l'étude d'un successeur à la JP4, et se tourne vers la Super 5. Le prototype, sera tout juste prêt pour le salon de l'auto 1988. En Mai 1989, la régie Renault donne son homologation à ce prototype qui peut donc rentrer en production., mais il faut encore attendre l'homologation par le Service des Mines. Tous ces délais cumulés mettent l'entreprise dans une situation économique instable en redressement judiciaire qui doit finalement renoncer à toute production début 1990. La Renault Gruau Belle Île sera finalement construite par la Carrosserie Gruau de Laval qui reprend à son compte la production de la Belle Ile, en y apportant quelques améliorations. Toit ouvrant en verre teinté Britax, maniement simplifié de la capote, le hayon est maintenant en tôle, la couleur unique blanche avec capote et arceau bleu, les enjoliveurs Pentagone blanc, le Stripping Belle Île spécifique sur les ailes arrière et le capot, la sellerie reprise de la base Rio de Five ou sellerie bleu disponible en option. Le réseau Renault assure la distribution des 501 nouveaux exemplaires de la Renault Gruau Belle Île jusqu'à ce que la fabrication cesse au cours du second semestre 1991 faute de rentabilité ....


** TALBOT - MATRA **

** Talbot Rancho Wind **




Pendant le Salon de Paris 1980, le carrossier Heuilez présente le concept car Talbot Wind, un pick-up qui surfe sur la mode des véhicules de loisirs et de plein air de plage quelques années après la sortie de l’inimitable Simca-Talbot Rancho. La très étonnante " Talbot Rancho Wind " était née avec des chromes qui disparaissent au profit d'un bleu très soutenu, la calandre de série laisse place à une calandre de Rancho peinte en blanc, des jantes à étoile blanches font leur apparition surélevant ainsi le VF2, les phares sont protégés par un grillage bleu, sans compter ses phares longues portées sur le toit, un arceau bleu se place au niveau de la benne arrière pour supporter une planche à voile, un logo Talbot apparaît à l'arrière et des logo Wind fleurissent un peu partout sur la voiture qui s'harmonise en blanc et bleu. Le résultat est clinquant, mais c'est ce qui était recherché, prouver qu'avec un minimum de goût et d'investissement, on peut proposer quelque chose de nouveau, de gai, d'adapté au marché grandissant des véhicules de loisirs. La vocation de la Talbot Rancho Wind selon Heuliez, c'est la plage, la mer, comme en témoignent le support pour planche à voile et le plateau recouvert de matelas en tissu-éponge, tissu que l'on retrouve sur les sièges et les garnitures de porte dans la cabine. Sous le capot de la Talbot Rancho Wind, c’est la motorisation de la version Simca 1100 Ti, une simple évolution du 1300 cm3 de 82 chevaux .....


** Matra M72 **




La Matra M72 est dévoilée au Mondial de l'Automobile en 2000, une sorte de "moto à quatre roues", dont l’aspect général évoque les buggies des années 70. Le conducteur et le passager sont à l’air libre, juste protégés par un toit rigide démontable et un grand pare-brise. L'objectif est de s'écarter au maximum de l'univers automobile aseptisé. En soulignant le châssis sans le surcharger, les designers ont créé un nouveau concept de véhicule, entre l'auto et la moto, totalement ouvert vers le ciel, la route et les sensations. L’intérieur est très dépouillé, une console en acier brossé mettant en scène le tachymètre et un second compteur portant différents indicateurs. Très high tech, l’ensemble pèse seulement 380 kilos grâce à l’emploi de matériaux légers en aluminium pour le châssis et thermoplastique pour le capot et les ailes. Avec son moteur 750 cm3 d'origine motocycliste de marque Suisse Weber et sa puissance de 20 chevaux, également proposée dans une version 50 chevaux, la Matra M72 s'inscrit dans la catégorie des quadricycles à moteur qu'il est possible de conduire à partir de 16 ans. Elle ne dispose que de deux sièges mais rempli son office pour une voiture plein air de plage ....


** JEEP **

** Jeep Grandin Dallas **




La Dallas est une petite voiture décapotable française conçue par Jean-Claude Hrubon au début des années 1980 qui est une évocation de la Willys MB militaire américaine, dite « Jeep ». La mécanique et le châssis sont empruntés à la Renault 4 et la voiture est livrable montée ou en kit. Mais l'affaire vivote, pire elle arrive au bord du dépôt de bilan. C'est là qu'intervient le chanteur Frank Alamo, Jean-François Grandin de son vrai nom, qui rachète l'entreprise. Rapidement, il remplace la carrosserie en tôle pliée par une carrosserie en fibre de verre et gelcoat. En 1987, c'est enfin la sortie d’une toute nouvelle Jeep Grandin Dallas, la voiture abandonne les éléments provenant de Renault 4L, elle se métamorphose, elle adopte un nouveau châssis plateforme galvanisé à chaud, une carrosserie en polyester et s’équipe d’une motorisation PSA, faisant d’elle un véhicule sans aucun problème de corrosion et de fiabilité. En 1993, un nouveau lifting est effectué, la Jeep Grandin Dallas est re-stylée, sa carrosserie s’arrondit avec une ligne moins typée « armée », elle reçoit alors un châssis qui lui est propre, et un moteur, une boîte de vitesses et des trains roulants issus de la Peugeot 205. Plusieurs motorisations essence ou diesel sont proposées avec des puissances allant de 59 à 85 chevaux. En 1996, le chanteur revend sa société qui lui survit deux années encore avec au final environ 3.500 exemplaires produits jusqu'en 1998 ....

** Jeep Scarlette Volteis **




La Scarlette débute en mars 2007 produite par la Société de Construction de Véhicules Electriques (SCVE) et vendue sous la marque Tender. La Scarlette par son physique évoque un curieux métissage entre une Austin Mini Moke et une Jeep. Les initiateurs du projet ont l'ambition de produire la Scarlette en grande quantité afin d'obtenir un prix de revient bas, et ainsi de la rendre accessible au plus grand nombre, mais ce " business plan " ne va pas fonctionner comme prévu. L'affaire est reprise en mars 2010 par la société Electric Car qui va proposer la voiture en plusieurs versions dites écologiques, l'une à deux roues motrices et un seul moteur électrique sur le train arrière, et l'autre à quatre roues motrices et deux moteurs. L'insolite Jeep Scarlette Volteis devient ainsi une des toutes première voiture de plein air de plage à motorisation électrique. La carrosserie en aluminium et le châssis en acier inoxydable sont insensibles à la corrosion. Dépourvue de chauffage, couverte d'une simple bâche, la voiture assume parfaitement son nouveau positionnement marketing haut de gamme dans le créneau des véhicules de loisirs. Son train avant à double triangulation et son châssis tubulaire d'un diamètre généreux inspirent confiance. La bonne surprise provient de l'agrément de conduite. Le châssis largement dimensionné assure un comportement routier plus que satisfaisant pour un véhicule ne dépassant pas les 70 km/h. Les suspensions distillent quant à elles un confort de bon niveau. D'autre part, la Jeep Scarlette Volteis n'a rien de poussif. Malgré sa faible puissance, elle n'a aucun mal à s'insérer dans la circulation. Volteis interrompt ses productions en 2019 avec un peu plus de 200 exemplaires vendus .....


** ACREA **

** Acrea Zest **




L'étonnante Acrea Zest est un véhicule lourd à moteur fabriqué depuis 2006 et reprenant le principe de la Citroën Méhari avec sa carrosserie tout en plastique. Elle doit son existence à Stéphane Solbach et Jean-Pierre Josseau, deux anciens de chez Matra. Fruit du croisement entre un roadster anglais et un buggy US la Zest fait partie de la famille des quadricycles. Descendante des Mini Moke et autres Citroën Méhari, ce drôle d'engin de 3,21 m de long détonne dans notre quotidien automobile plutôt conformiste. Parfaitement symétrique de profil, la Zest n'a ni queue, ni tête pour un meilleur équilibre et entre de plein pied dans la catégorie des voitures de plein air de plage. Avec ses formes rondouillardes, la carrosserie thermoformée est teintée dans la masse et peu sensible aux intempéries et aux aléas de la ballade, de plus elle prend appui sur un châssis en aluminium. L'insolite Acrea Zest offre des sensations plutôt marrantes, parvenant à se faufiler un peu partout avec aisance et sécurité, mais attention le pare-brise plutôt "rikiki" rend obligatoire le port de lunettes. Le bicylindre essence Lombardi de 505 cm3 et 21 chevaux permet d'atteindre 110 km/h. L'adoption d'un variateur facilite la conduite avec seulement une pédale d'accélérateur et une autre de frein. Acrea propose en 2014 une version électrique capable de rouler pendant 200 km à 45 km/h .....


Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Citroën © - Renault
© - Talbot © - Matra © - Jeep © - Acrea © - Carcatalog




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mardi 22 novembre 2016

Les Microcars insolites






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De toute évidence, il n'est pas du tout facile de décrire précisément ce qu'est un de ces engins baptisés Microcar. En général, lorsqu'on en découvre une, on l'identifie immédiatement comme étant un des véhicules de cette catégorie. Avant tout, sa carrosserie doit être de petite taille, légère, accouplée à un moteur peu puissant, le tout pour un prix d'achat réduit. Il a trois ou quatre roues, moins de quatre portes et dans la plupart des cas ne ressemble guère à une voiture classique courante ....





Cet article ne vas pas vous donner une description de tous les Microcars ayant existé, car la tâche serait impossible tant est si grande la famille de ces petites voitures produites à travers le monde, mais simplement vous présenter ici quelques exemples de designs d'une très grande variété. Le plus dur a été de faire un choix, car il y a tant à montrer et si peu d'espace pour le faire qu'il a bien fallu en éliminer beaucoup et se cantonner aux modèles les plus insolites. Force est de reconnaitre que si ces engins n'éveillent pas spontanément la bienveillance de l'esthète qui est amoureux de belles carrosseries, les passants se retournent quand même au passage de ces engins au bruit de crécelle et au design insolite qui font leur petit effet ....





Une Microcar est finalement une voiture sans permis ou « voiturette », un petit véhicule automobile dont la conduite ne nécessite pas un permis de conduire obligatoire. Il s'agit le plus souvent d'un quadricycle à moteur, mais une voiturette peut aussi être un véhicule à trois roues. Ce terme de « voiturette » a été utilisé pour la première fois par le constructeur automobile français Léon Bollée qui en déposa le nom, et ce mot au fil du temps est passé dans le langage courant pour être plus tard transformé en Microcar. Elles apparaissent avant le premier conflit mondial et ont l'avantage d'être relativement abordables à l'achat et à l'entretien. Faciles à assembler, elles sont parfois vendues en kit à monter soi-même sur un châssis ....





En fait c'est à la fin des années 70 que la Société Jeanneau, spécialisée jusqu'alors dans la construction de bateaux de plaisance décida la création d'une branche nouvelle bien que toujours en rapport avec le travail du polyester, la Microcar venait de naitre. Un nom parfait puisqu'il définissait à lui seul le produit comme pour Frigidaire ou Mobylette qui réussirent eux aussi à imposer leurs noms en lieu et place de celui de la catégorie à laquelle ils appartenaient. Microcar s'il avait rencontré un véritable succès commercial aurait surement et définitivement réussi à supplanter les termes génériques de Voiturette ou Voiture Sans Permis qui encore aujourd'hui sont les seuls utilisés le plus couramment pour définir le genre ....





Légalement une Microcar est un véhicule automobile d'encombrement et de performances réduites. L'absence de nécessité du permis de conduire justifie la limitation de performance et de gabarit de ces mini-voitures et l'apposition d'une plaque d'immatriculation n'est obligatoire qu'à l'arrière du véhicule n’étant que facultative à l'avant. Depuis le mois de novembre 2014, la France a adopté la législation européenne sur la conduite des voitures sans permis et il est donc possible de conduire à partir de 14 ans, mais ces voiturettes n'ont strictement pas le droit de circuler sur les autoroutes et sur certains boulevards périphériques. Le code de la route français définit le Microcar comme un engin à moteur de trois à quatre roues dont la vitesse maximale n'excède pas 45 km/h, la cylindrée n'excède pas 50 cm3 pour les moteurs à essence 2 ou 4-temps ou dont la puissance maximale nette n'excède pas 4 kilowatts pour les autres types de moteur Diesel ou électrique, le poids à vide n'excède pas 350 kg et la charge utile n'excède pas 200 k ....





Si la motorisation de ces Microcars reste donc peut puissante et simpliste du type scooter, mobylette, vespa ou petite moto, le look et le design fait bien toute la différence. Rondelette, fuselée, exubérante, insolite, farfelue, allongée, ramassée, dessinée avec soin ou avec de multiples chichis, la voiturette ne laisse donc pas indifférent. Tantôt berline, quelque fois break, mais aussi cabriolet à deux places voir plus rarement trois places, elle est conçu principalement pour la ville. Hyper-maniable et très commode à garer, jusqu'alors réservés pour l'essentiel à une clientèle rurale et plutôt âgée, ces modèles s'installent bien peu à peu comme des véhicules à vocation urbaine, destinés à des conducteurs plus jeunes. En effet de nos jours,"la voiturette fait un peu office de mobylette des gosses de riches" ....





Tout à commencé au lendemain de la Seconde guerre mondiale, lorsque l'industrie auto est au plus mal. Heureusement, des ingénieurs aussi farfelus que brillants vont créer des petites voitures low-cost aux look incroyables, insolites, aussi fascinants qu'hilarants, appelées voiturettes, Microcars ou bubblecars, qui crachent un épais nuage de fumée d'huile brulée. De très nombreux modèles provenant des quatre coins du monde vont apparaitre, Isetta, Gogomobil, Berkeley, Grataloup, Velorex, Messerschmitt, Biscuter, Reyonnah, Mochet, Solyto, Peel, Brutsch, Fulda, Glas, Gutbrod, Heinkel, Lloyd, Maico, Victoria, Zündapp, Julien, Rovin, Ardex, Bouffort, Mivalino, ou Paul Vallée. Elles ont aujourd'hui disparu de la circulation mais font le bonheur de nombreux collectionneurs sachant que certains modèles peuvent atteindre des sommes incroyables entre 75.000 et 100.000 dollars ....






De nos jours, techniquement toujours assez limitées pour ce qui est de la seule motorisation les Microcars encore en fabrication fonctionnent à l'essence, au diesel, au GPL ou à l'électricité. Mais résolument bien plus affriolantes que leurs ainés et bien mieux finis, elles reflètent les changements modernes en cours au sein de la clientèle de ces voiturettes sans permis dont près de 150.000 circulent en France, pays européen qui leur a réservé le meilleur accueil et dont proviennent les principaux constructeurs comme Aixam, Ligier, Bellier, Microcar, Chatenet, Secma, JDM, Dué ou Mega. Elles sont désormais beaucoup mieux équipées ....





Même nos deux grands constructeurs hexagonaux Renault et Peugeot se sont laisser entrainer sur cette niche de marché suite à la demande grandissante sachant qu'en 2014, les ventes des constructeurs français en Europe pour ce genre de Microcar avoisinaient les 30.000 exemplaires, ce créneau devient désormais porteur ....





Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Microcarmuseum © - Microcarfan



Balade en Microcars ...



La plus petite Microcar du monde à la BBC ...





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mercredi 29 juin 2016

Mega Monte Carlo - 1996







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L'histoire débute en 1975 lorsque en pleine crise pétrolière naît à Vénissieux dans la banlieue de Lyon l'entreprise "Arola" qui construit des mini voitures à trois et quatre roues, sans permis, motorisées par des petits moteurs de cyclomoteurs. En 1983, l'industriel Georges Blain rachète la société Arola, et la rebaptise Aixam. En 1992, le groupe se diversifie en créant une marque de véhicules utilitaires et aussi de loisirs baptisée Mega. Pour l'occasion Aixam va donc se transformer en Aixam-Mega près d'Aix-les-Bains. Cette nouvelle marque Mega a acquise très rapidement une réelle notoriété en participant à des courses automobiles sur glace, notamment les "24 Heures de Chamonix" et le fameux "Trophée Andros", qu'elle remporte dès 1994 ….





La firme savoyarde se développe alors rapidement et les revenus tirés de ces voitures sans permis permettent à Georges Blain d'envisager la production de véhicules automobiles divers et notamment quelques sportives sous sa nouvelle marque Mega. Georges Blain, PDG du groupe Aixam, et Philippe Colançon, ingénieur automobile, tous deux passionnés de mécanique, décident alors de développer leur idée un peu folle, celle de produire et commercialiser un coupé sportif utilisable sur route ou sur circuit par tout temps et cela en toute sécurité, même à des vitesses élevées, une sportive qui n'existe pas en France à l"époque ….





En 1996, pour concrétiser ses idées et atteindre son but, Mega va donc plus loin et reprend la société "Monte-Carlo Automobile" de Fulvio Ballabio, italien d'origine, qui créait au début des années 90 une GT de prestige et qui faute de pouvoir développer son affaire, venait de jeter l'éponge. Ce rachat est idéal car il permet de produire rapidement un véhicule à hautes performances, mais ici, dans une optique sportive routière. La Mega Monte-Carlo sera une de ses premières voitures homologuées sur la route à bénéficier d'un châssis à coque en carbone. À l'époque, seule la McLaren F1 avait recours à cette nouvelle solution technique innovante et très couteuse ....





On peut donc dire que la superbe Mega Monte Carlo est une GT supercar produite en 1996 par le constructeur automobile français Mega. Elle est entrée dans l’histoire des automobiles françaises sportives de prestige directement par la grande porte car l'impressionnante définition technique de la Monte-Carlo, son potentiel sportif et sa base industrielle crédible ainsi que son châssis très moderne et révolutionnaire utilisant le carbone kevlar en ont fait une des toutes premières marques dans ce créneau à offrir autant de technologie sur une voiture de route typée sportive ....





Au milieu des années 90, la Mega Monte-Carlo fut d'ailleurs testée dans différentes versions de pré-série sur plusieurs circuits où se déroulaient au même moment des essais de développement de la Bugatti EB100. Les divers témoins autorisés à assister à ces essais privés sont tous unanimes et reconnaissent aujourd'hui qu'en performance sur la piste, la Monte-Carlo s'imposait largement, c'est dire si l'engin était déjà à l'époque très bien étudié et suffisamment sophistiqué pour pouvoir entrer rapidement en production sans devoir y apporter de grosses modifications ....





La cellule initiale de la Mega Monte-Carlo était constituée d'un treillis tubulaire, simplement habillée d'une peau de carbone un peu à la manière d'une Ferrari F40. Mais suite au rachat, il est décidé de passer à une vraie coque centrale tout carbone et nid d'abeille, avec les éléments de suspension entièrement repensés et une toute nouvelle implantation mécanique greffée sur des structures tubulaires avant et arrière. La carrosserie en fibre de carbone avait d'abord été redessinée par la SERA, un cabinet de design français bien connu, dans un style plus agressif et bien moins conventionnel, à partir du pare-brise et des portes d'origine. Là encore, tout fut repris de zéro pour obtenir un dessin fluide et homogène et donc un look affiné ....





Le choix de la SERA n'est pas innocent car c'est un spécialiste de l'aérodynamique doté d'une soufflerie. De sorte que la Mega Monte-Carlo peut se prévaloir d'un Cx de 0,35, excellent pour une voiture de ce type avec de grosses roues et une traînée de refroidissement importante, tout en bénéficiant d'une excellente stabilité à haute vitesse sans recourir à de gros ailerons mais à un extracteur arrière qui fleure bon l'enseignement de la compétition. Les suspensions ont elles aussi été entièrement repensées avec de solides triangles superposés offrant des fonctions anticabrage et antiplongée. Les combinés ressorts et amortisseurs français Donerre à bombonnes séparées, paramétrables en tout sens, sont disposées horizontalement. Si l'on peut noter une minuscule barre antiroulis verticale à l'avant, le train arrière en est lui complètement dépourvu, selon l'école anglaise initiée par Colin Chapman. Le but est d'assurer une motricité maximum à l'aide d'une suspension arrière assez souple ....





Côté freins, la Mega Monte-Carlo est pourvue de galettes de 35cm de diamètre pincées par des étriers Brembo quatre pistons mais les puristes pourront même s'offrir un équipement tout carbone fabriqué par la société française Carbone Industrie comme en F1. Les pneumatiques sont des Michelin Pilot Sport spécialement développés pour cette voiture par la firme de Clermont-Ferrand. Il est important également de transmettre raisonnablement une telle puissance à la route, c'est pour cela que la voiture est équipée de stabilisateurs et d'un correcteur d'assiette hydraulique. Par ailleurs, elle est idéalement équilibrée car son moteur central arrière permet une excellente répartition du poids sur les essieux avant/arrière puisqu'elle est de 44 et 56 % ce qui est un gage d'une excellente tenue de route ....





Pour ce qui est de la mécanique, la Mega Monte Carlo est donc propulsée par le V12 Mercedes extrêmement puissant qui réjouira sans doute les propriétaires de berlines rapides puisqu'il provient de la 600 S. Mais tandis que, sur le modèle d'origine, chaque cheval doit transporter un poids de 5,3 kilos, il n'est responsable, sur la Monte-Carlo beaucoup plus légère, que du déplacement de 3,4 kilos. La boîte de vitesses est une ZF longitudinale dans laquelle a été installé un sixième rapport. Les performances en sont donc d'autant meilleures car pour une puissante totale de 394 chevaux et un couple maximal de 570 Nm, la Monte-Carlo bondit en 4,5 secondes de l'arrêt à 100 km/h alors qu'elle couvre le kilomètre départ arrêté en 22,2 secondes. Avec son faible poids de 1350kg, sa vitesse de pointe avoisine les 300 km/h ....



Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : 12 cylindres en V
  • Disposition : Centrale
  • Cylindrée : 5991 cc
  • Puissance : 394 ch à 4800 tr/min
  • Couple : 570 Nm à 5200 tr/min
  • Transmission : Propulsion
  • Boîte de vitesses : Longitudinale à 6 vitesses



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Autodrome - © GTFrance




L'usine d'Aixam Mega ...






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