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mardi 22 novembre 2016

Les Microcars insolites






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De toute évidence, il n'est pas du tout facile de décrire précisément ce qu'est un de ces engins baptisés Microcar. En général, lorsqu'on en découvre une, on l'identifie immédiatement comme étant un des véhicules de cette catégorie. Avant tout, sa carrosserie doit être de petite taille, légère, accouplée à un moteur peu puissant, le tout pour un prix d'achat réduit. Il a trois ou quatre roues, moins de quatre portes et dans la plupart des cas ne ressemble guère à une voiture classique courante ....





Cet article ne vas pas vous donner une description de tous les Microcars ayant existé, car la tâche serait impossible tant est si grande la famille de ces petites voitures produites à travers le monde, mais simplement vous présenter ici quelques exemples de designs d'une très grande variété. Le plus dur a été de faire un choix, car il y a tant à montrer et si peu d'espace pour le faire qu'il a bien fallu en éliminer beaucoup et se cantonner aux modèles les plus insolites. Force est de reconnaitre que si ces engins n'éveillent pas spontanément la bienveillance de l'esthète qui est amoureux de belles carrosseries, les passants se retournent quand même au passage de ces engins au bruit de crécelle et au design insolite qui font leur petit effet ....





Une Microcar est finalement une voiture sans permis ou « voiturette », un petit véhicule automobile dont la conduite ne nécessite pas un permis de conduire obligatoire. Il s'agit le plus souvent d'un quadricycle à moteur, mais une voiturette peut aussi être un véhicule à trois roues. Ce terme de « voiturette » a été utilisé pour la première fois par le constructeur automobile français Léon Bollée qui en déposa le nom, et ce mot au fil du temps est passé dans le langage courant pour être plus tard transformé en Microcar. Elles apparaissent avant le premier conflit mondial et ont l'avantage d'être relativement abordables à l'achat et à l'entretien. Faciles à assembler, elles sont parfois vendues en kit à monter soi-même sur un châssis ....





En fait c'est à la fin des années 70 que la Société Jeanneau, spécialisée jusqu'alors dans la construction de bateaux de plaisance décida la création d'une branche nouvelle bien que toujours en rapport avec le travail du polyester, la Microcar venait de naitre. Un nom parfait puisqu'il définissait à lui seul le produit comme pour Frigidaire ou Mobylette qui réussirent eux aussi à imposer leurs noms en lieu et place de celui de la catégorie à laquelle ils appartenaient. Microcar s'il avait rencontré un véritable succès commercial aurait surement et définitivement réussi à supplanter les termes génériques de Voiturette ou Voiture Sans Permis qui encore aujourd'hui sont les seuls utilisés le plus couramment pour définir le genre ....





Légalement une Microcar est un véhicule automobile d'encombrement et de performances réduites. L'absence de nécessité du permis de conduire justifie la limitation de performance et de gabarit de ces mini-voitures et l'apposition d'une plaque d'immatriculation n'est obligatoire qu'à l'arrière du véhicule n’étant que facultative à l'avant. Depuis le mois de novembre 2014, la France a adopté la législation européenne sur la conduite des voitures sans permis et il est donc possible de conduire à partir de 14 ans, mais ces voiturettes n'ont strictement pas le droit de circuler sur les autoroutes et sur certains boulevards périphériques. Le code de la route français définit le Microcar comme un engin à moteur de trois à quatre roues dont la vitesse maximale n'excède pas 45 km/h, la cylindrée n'excède pas 50 cm3 pour les moteurs à essence 2 ou 4-temps ou dont la puissance maximale nette n'excède pas 4 kilowatts pour les autres types de moteur Diesel ou électrique, le poids à vide n'excède pas 350 kg et la charge utile n'excède pas 200 k ....





Si la motorisation de ces Microcars reste donc peut puissante et simpliste du type scooter, mobylette, vespa ou petite moto, le look et le design fait bien toute la différence. Rondelette, fuselée, exubérante, insolite, farfelue, allongée, ramassée, dessinée avec soin ou avec de multiples chichis, la voiturette ne laisse donc pas indifférent. Tantôt berline, quelque fois break, mais aussi cabriolet à deux places voir plus rarement trois places, elle est conçu principalement pour la ville. Hyper-maniable et très commode à garer, jusqu'alors réservés pour l'essentiel à une clientèle rurale et plutôt âgée, ces modèles s'installent bien peu à peu comme des véhicules à vocation urbaine, destinés à des conducteurs plus jeunes. En effet de nos jours,"la voiturette fait un peu office de mobylette des gosses de riches" ....





Tout à commencé au lendemain de la Seconde guerre mondiale, lorsque l'industrie auto est au plus mal. Heureusement, des ingénieurs aussi farfelus que brillants vont créer des petites voitures low-cost aux look incroyables, insolites, aussi fascinants qu'hilarants, appelées voiturettes, Microcars ou bubblecars, qui crachent un épais nuage de fumée d'huile brulée. De très nombreux modèles provenant des quatre coins du monde vont apparaitre, Isetta, Gogomobil, Berkeley, Grataloup, Velorex, Messerschmitt, Biscuter, Reyonnah, Mochet, Solyto, Peel, Brutsch, Fulda, Glas, Gutbrod, Heinkel, Lloyd, Maico, Victoria, Zündapp, Julien, Rovin, Ardex, Bouffort, Mivalino, ou Paul Vallée. Elles ont aujourd'hui disparu de la circulation mais font le bonheur de nombreux collectionneurs sachant que certains modèles peuvent atteindre des sommes incroyables entre 75.000 et 100.000 dollars ....






De nos jours, techniquement toujours assez limitées pour ce qui est de la seule motorisation les Microcars encore en fabrication fonctionnent à l'essence, au diesel, au GPL ou à l'électricité. Mais résolument bien plus affriolantes que leurs ainés et bien mieux finis, elles reflètent les changements modernes en cours au sein de la clientèle de ces voiturettes sans permis dont près de 150.000 circulent en France, pays européen qui leur a réservé le meilleur accueil et dont proviennent les principaux constructeurs comme Aixam, Ligier, Bellier, Microcar, Chatenet, Secma, JDM, Dué ou Mega. Elles sont désormais beaucoup mieux équipées ....





Même nos deux grands constructeurs hexagonaux Renault et Peugeot se sont laisser entrainer sur cette niche de marché suite à la demande grandissante sachant qu'en 2014, les ventes des constructeurs français en Europe pour ce genre de Microcar avoisinaient les 30.000 exemplaires, ce créneau devient désormais porteur ....





Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Microcarmuseum © - Microcarfan



Balade en Microcars ...



La plus petite Microcar du monde à la BBC ...





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mercredi 29 juin 2016

Mega Monte Carlo - 1996







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L'histoire débute en 1975 lorsque en pleine crise pétrolière naît à Vénissieux dans la banlieue de Lyon l'entreprise "Arola" qui construit des mini voitures à trois et quatre roues, sans permis, motorisées par des petits moteurs de cyclomoteurs. En 1983, l'industriel Georges Blain rachète la société Arola, et la rebaptise Aixam. En 1992, le groupe se diversifie en créant une marque de véhicules utilitaires et aussi de loisirs baptisée Mega. Pour l'occasion Aixam va donc se transformer en Aixam-Mega près d'Aix-les-Bains. Cette nouvelle marque Mega a acquise très rapidement une réelle notoriété en participant à des courses automobiles sur glace, notamment les "24 Heures de Chamonix" et le fameux "Trophée Andros", qu'elle remporte dès 1994 ….





La firme savoyarde se développe alors rapidement et les revenus tirés de ces voitures sans permis permettent à Georges Blain d'envisager la production de véhicules automobiles divers et notamment quelques sportives sous sa nouvelle marque Mega. Georges Blain, PDG du groupe Aixam, et Philippe Colançon, ingénieur automobile, tous deux passionnés de mécanique, décident alors de développer leur idée un peu folle, celle de produire et commercialiser un coupé sportif utilisable sur route ou sur circuit par tout temps et cela en toute sécurité, même à des vitesses élevées, une sportive qui n'existe pas en France à l"époque ….





En 1996, pour concrétiser ses idées et atteindre son but, Mega va donc plus loin et reprend la société "Monte-Carlo Automobile" de Fulvio Ballabio, italien d'origine, qui créait au début des années 90 une GT de prestige et qui faute de pouvoir développer son affaire, venait de jeter l'éponge. Ce rachat est idéal car il permet de produire rapidement un véhicule à hautes performances, mais ici, dans une optique sportive routière. La Mega Monte-Carlo sera une de ses premières voitures homologuées sur la route à bénéficier d'un châssis à coque en carbone. À l'époque, seule la McLaren F1 avait recours à cette nouvelle solution technique innovante et très couteuse ....





On peut donc dire que la superbe Mega Monte Carlo est une GT supercar produite en 1996 par le constructeur automobile français Mega. Elle est entrée dans l’histoire des automobiles françaises sportives de prestige directement par la grande porte car l'impressionnante définition technique de la Monte-Carlo, son potentiel sportif et sa base industrielle crédible ainsi que son châssis très moderne et révolutionnaire utilisant le carbone kevlar en ont fait une des toutes premières marques dans ce créneau à offrir autant de technologie sur une voiture de route typée sportive ....





Au milieu des années 90, la Mega Monte-Carlo fut d'ailleurs testée dans différentes versions de pré-série sur plusieurs circuits où se déroulaient au même moment des essais de développement de la Bugatti EB100. Les divers témoins autorisés à assister à ces essais privés sont tous unanimes et reconnaissent aujourd'hui qu'en performance sur la piste, la Monte-Carlo s'imposait largement, c'est dire si l'engin était déjà à l'époque très bien étudié et suffisamment sophistiqué pour pouvoir entrer rapidement en production sans devoir y apporter de grosses modifications ....





La cellule initiale de la Mega Monte-Carlo était constituée d'un treillis tubulaire, simplement habillée d'une peau de carbone un peu à la manière d'une Ferrari F40. Mais suite au rachat, il est décidé de passer à une vraie coque centrale tout carbone et nid d'abeille, avec les éléments de suspension entièrement repensés et une toute nouvelle implantation mécanique greffée sur des structures tubulaires avant et arrière. La carrosserie en fibre de carbone avait d'abord été redessinée par la SERA, un cabinet de design français bien connu, dans un style plus agressif et bien moins conventionnel, à partir du pare-brise et des portes d'origine. Là encore, tout fut repris de zéro pour obtenir un dessin fluide et homogène et donc un look affiné ....





Le choix de la SERA n'est pas innocent car c'est un spécialiste de l'aérodynamique doté d'une soufflerie. De sorte que la Mega Monte-Carlo peut se prévaloir d'un Cx de 0,35, excellent pour une voiture de ce type avec de grosses roues et une traînée de refroidissement importante, tout en bénéficiant d'une excellente stabilité à haute vitesse sans recourir à de gros ailerons mais à un extracteur arrière qui fleure bon l'enseignement de la compétition. Les suspensions ont elles aussi été entièrement repensées avec de solides triangles superposés offrant des fonctions anticabrage et antiplongée. Les combinés ressorts et amortisseurs français Donerre à bombonnes séparées, paramétrables en tout sens, sont disposées horizontalement. Si l'on peut noter une minuscule barre antiroulis verticale à l'avant, le train arrière en est lui complètement dépourvu, selon l'école anglaise initiée par Colin Chapman. Le but est d'assurer une motricité maximum à l'aide d'une suspension arrière assez souple ....





Côté freins, la Mega Monte-Carlo est pourvue de galettes de 35cm de diamètre pincées par des étriers Brembo quatre pistons mais les puristes pourront même s'offrir un équipement tout carbone fabriqué par la société française Carbone Industrie comme en F1. Les pneumatiques sont des Michelin Pilot Sport spécialement développés pour cette voiture par la firme de Clermont-Ferrand. Il est important également de transmettre raisonnablement une telle puissance à la route, c'est pour cela que la voiture est équipée de stabilisateurs et d'un correcteur d'assiette hydraulique. Par ailleurs, elle est idéalement équilibrée car son moteur central arrière permet une excellente répartition du poids sur les essieux avant/arrière puisqu'elle est de 44 et 56 % ce qui est un gage d'une excellente tenue de route ....





Pour ce qui est de la mécanique, la Mega Monte Carlo est donc propulsée par le V12 Mercedes extrêmement puissant qui réjouira sans doute les propriétaires de berlines rapides puisqu'il provient de la 600 S. Mais tandis que, sur le modèle d'origine, chaque cheval doit transporter un poids de 5,3 kilos, il n'est responsable, sur la Monte-Carlo beaucoup plus légère, que du déplacement de 3,4 kilos. La boîte de vitesses est une ZF longitudinale dans laquelle a été installé un sixième rapport. Les performances en sont donc d'autant meilleures car pour une puissante totale de 394 chevaux et un couple maximal de 570 Nm, la Monte-Carlo bondit en 4,5 secondes de l'arrêt à 100 km/h alors qu'elle couvre le kilomètre départ arrêté en 22,2 secondes. Avec son faible poids de 1350kg, sa vitesse de pointe avoisine les 300 km/h ....



Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : 12 cylindres en V
  • Disposition : Centrale
  • Cylindrée : 5991 cc
  • Puissance : 394 ch à 4800 tr/min
  • Couple : 570 Nm à 5200 tr/min
  • Transmission : Propulsion
  • Boîte de vitesses : Longitudinale à 6 vitesses



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Autodrome - © GTFrance




L'usine d'Aixam Mega ...






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