Mot-clé - Giorgietto Giugiaro

Fil des billets

vendredi 1 mars 2024

Aston Martin DB4 GT Jet Bertone - 1961










La nouvelle Aston Martin DB4 est une automobile présentée par le constructeur britannique à partir de 1958. Les initiales « DB », identifiant le modèle, font référence au nom du propriétaire de la marque David Brown. Elle est le symbole du renouveau pour la marque et a créé l'image valorisante qui fait aujourd'hui son succès. Elle est aussi la première voiture produite dans l'usine de Newport Pagnell. Au début des années 1960, un certain nombre d'Aston Martin étaient équipées de carrosseries conçues en Italie. Les DB4, DB5 et DB6 ont toutes été conçues par la Carrozzeria Touring de Milan ....





Au Salon automobile de Londres en octobre 1960, Aston Martin a lancé une version allégée de son produit phare, la DB4 GT, dotée d'une carrosserie nouvelle, cette fois pas issue de chez Touring, mais dessinée par Zagato de Milan. Deux mois après avoir dévoilé la variante Zagato, Aston Martin a envoyé le dernier châssis DB4 GT standard en Italie. Cependant, au lieu de Milan, le châssis se dirigea vers Turin où il fut transformé en l'ultime Aston Martin DB4 GT Jet Bertone. Rapidement achevé, la voiture a été exposé au Salon automobile de Genève 1961 entre le 17 et le 27 mars ....





Des efforts considérables vont alors être entrepris avec deux carrossiers italiens, Zagato et Bertone pour rendre compétitive la DB4 GT. Dans cette série le modèle le plus abouti fut la belle Aston Martin DB4 GT Jet Bertone présentée aux salons de Genève et de Turin en 1961. Le design très élégant de ce véhicule est du à un très jeune styliste plutôt talentueux, Giorgietto Giugiaro contrairement aux précédentes Aston Martin de Bertone, conçues habituellement par Franco Scaglione. Ce fut une grande réussite pour le petit constructeur britannique car il s'agissait d'une voiture totalement nouvelle sur un tout nouveau châssis à plate-forme en acier ....





Le look de cette Aston Martin DB4 GT Jet Bertone est étonnant et abouti. La carrosserie est un savant mélange d'aluminium et d'acier. C'est un coupé élégant assez élancé équipé de phares apparents de chaque côté d'une large prise d'air rectangulaire dotée d'une calandre à motifs hexagonaux. Des pare-chocs chromés étaient montés au-dessus des écopes de refroidissement des freins qui encadraient une entrée d'air plus grande pour le radiateur d'huile. Le capot moteur avant avait un bosselage de prise d'air distinct avec de fines aubes de ventilation verticales. Une élégante grille d'aération était placée derrière chaque roue avant, dont le bord supérieur formait une ligne de fuite le long de chaque flanc, autant de détails qui offrent un côté soigné à l'ensemble ....





La superbe Aston Martin DB4 GT Jet Bertone est enviable sur plusieurs aspects. On note également le cockpit avec des montants de portes très minces et fins avec des déflecteurs de vitres avant et des custodes arrières ouvrantes qui allègent le look. Le pare-brise arrière a fusionné avec un couvercle de coffre incliné qui offrent une ligne fuyante de type fastback depuis le toit jusqu'au pare-choc vraiment réussie. Les pare-chocs arrière justement sont pourvus de feux personnalisés d'une seule pièce qui finalisent l'ensemble à la perfection. La carrosserie était en alliage d'aluminium et de magnésium de calibre 18. Cet arrière est harmonieux, fluide et élégant ....





L'Aston Martin DB4 GT Jet Bertone était plutôt évolué pour ce qui concerne la technique à l'époque. Outre le châssis de type "superleggera", elle était équipée d'un réservoir de carburant de grande capacité qui se trouvait à l’arrière de type « Monza » à remplissage rapide à haut débit sur chacune des ailes arrière. L'excellente puissance de freinage de la voiture était fournie par les freins à disque disponibles aux quatre roues à rayons Borrani et écrou central Rudge. L'installation d'une suspension avant indépendante et d'un essieu arrière rigide doté de bras oscillants et une tringlerie Watt procurait à la voiture une bonne tenue de route ....





Quant à l'habitacle intérieur de l'étonnante Aston Martin DB4 GT Jet Bertone, il était inspiré de la course mais toujours doté d'équipements luxueux avec notamment des peaux Connolly et une moquette en laine Wilton. Bertone a équipé un tableau de bord personnalisé de la couleur de la carrosserie avec un dessus en vinyle noir et un protège-genoux assorti. Un compte-tours gradué jusqu'à 10.000 tr/min et un compteur de vitesse jusqu'à 160 mph étaient situés directement derrière le volant 3 branches standard cerclé de bois. Six jauges plus petites étaient placées dans une console centrale au-dessus des commandes de ventilation et de la radio. Une poignée de maintien chromée pour le passager était montée devant la boîte à gants. Les sièges en cuir bien rembourrés étaient dotés de centres nervurés assortis aux panneaux de porte. Les vitres électriques étaient installées en standard ....





Pour ce qui concerne la motorisation de l'Aston Martin DB4 GT Jet Bertone, c'est le premier modèle routier de la marque Aston-Martin à être équipé d’un moteur six cylindres en ligne à double arbre à cames entièrement construit en alliage léger. Ce moteur était doté d'un taux de compression plus élevé, de culasses à double bougie et implanté longitudinalement à l’avant. Il avait une cylindrée de 3670 cm3 et une puissance de 302 chevaux à 6000 t/mn alimenté par 3 carburateurs Weber 45 DCOE double corps. Avec un poids plutôt maitrisé de 1.240 kg, les performances de la voiture étaient assez honorables surtout à l'époque bien qu'elles soient légèrement en retrait par rapport à sa concurrente directe la Ferrari 250 GT ....





Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : 6 cylindres en ligne à double arbre à cames
  • Cylindrée : 3670 cm3
  • Puissance : 302 chevaux à 6000 t/mn
  • Couple : 480Nm à 5500 t/mn





Aston Martin DB4 GT Jet Bertone - 1961 ....



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © Aston Martin
- © Bertone - © Mecanicus - © ConceptCarz - © JpEchavidre




JPBlogAuto

vendredi 17 décembre 2021

Maserati Ghibli - 1967











La Maserati Ghibli est une automobile de grand tourisme du célèbre constructeur automobile italien Maserati. Elle doit son nom au Ghibli, un vent tempétueux du désert égyptien. Présentée au salon de Turin 1966, elle sera produite en série et commercialisée à partir de 1967 et ce jusqu'en 1973 ....





Concurrente directe des prestigieuses Ferrari Daytona et Lamborghini Miura, la Maserati Ghibli est « un chef-d'œuvre esthétique, de puissance et de souplesse » reconnue par bon nombre de spécialistes automobiles comme l'une des réalisations italiennes les plus réussies des années 1960. C’est en 1965 qu'elle sera dessinée par le célèbre styliste Giorgietto Giugiaro qui vient juste de quitter le carrossier italien Bertone pour rejoindre Ghia dont il est chargé de rajeunir l’image devenue un peu désuète ....





Chez Maserati, à l'aube des années 70, ce superbe coupé deux places Maserati Ghibli est à l’avant-garde du design, avec ses feux avant escamotables au bout d’un capot plongeant, placé bas. Une petite calandre sans grille agrémentée uniquement d’un trident en son centre caractérise le véhicule, qui affiche une ligne profilée malgré un vitrage latéral aux angles très nets. À l'image des Ferrari Daytona et Lamborghini Miura, la Ghibli est, malgré un empattement généreux de 2,55 m et une longueur de 4,70 m, une stricte berlinette deux places qui sera très bien accueillie aussi bien par la presse que par la clientèle ....





C’est finalement du coté châssis que viendront les principales critiques car la mécanique de la Maserati Ghibli repose sur un châssis tubulaire considéré comme « quelque peu archaïque », associé à un pont arrière oscillant à ressorts à lames alors que la majorité des voitures rapides européennes privilégient habituellement des doubles triangles. La Maserati Ghibli dont le poids atteint 1600 kg n'est donc pas considérée par les spécialistes comme une vraie voiture de sport mais plutôt comme une GT luxueuse à hautes performances ....





Plus GT dans l’âme que purement sportive, et ce malgré son différentiel Salisbury, c’est sur les grands axes que la Maserati Ghibli est le plus à son aise, profitant des relances sans fin de son V8, mais le manque d’agilité dû à son gabarit imposant se fait ressentir sur petites routes. L’adoption de freins ventilés Girling de 294 mm à l’avant et 272 à l’arrière était un élément de sécurité important. La direction assistée était en option et se montrait indispensable pour les manœuvres compliquées en ville, ce qui est dommage, car a contrario, elle est parfaitement calibrée sur route et retranscrit à merveille les informations de conduite. Le confort est également de tout premier ordre faisant de cette grande GT une formidable dévoreuse de kilomètres à défaut d’être une arme fatale sur circuit ....





L'habitacle intérieur de la Maserati Ghibli est vraiment plutôt luxueux et assez cossu, remarquable par l'excellence de sa finition. La position de conduite est agréable et les sièges en cuir assurent un bon confort. Le volant trois branches en aluminium cerclé de bois domine la planche de bord pourvue de six petits cadrans circulaires, ampèremètre, température d'eau, jauge d'essence, et pression d'huile qui sont disposés autour de deux gros compteurs pour le tachymètre et le compte-tours. L'habitacle est couvert d'un superbe cuir et dispose également de tous les équipements comme la climatisation et la radio ....





Sous le capot de la belle Maserati Ghibli les ingénieurs de la marque chargés de la technique ont choisi un V8 à 90° en aluminium de 4.930 cm3 à quatre arbres à cames en tête implanté longitudinalement à l’avant qui alimenté par 4 carburateurs Weber double corps développe une puissance atteignant les 335 chevaux à 5500 t/mn pour un couple de 480 Nm à 4000 t/mn. Accouplé à une boite de vitesse manuelle à 5 rapports + différentiel autobloquant ou automatique à trois rapports, ce moteur permet à la voiture d'atteindre une vitesse de pointe de environ 280 km/h ....


Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : V8
  • Cylindrée : 4930 cm3
  • Puissance : 335 chevaux à 5500 t/mn
  • Couple : 480 Nm à 4000 t/mn



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © ArtCurial
- © Ghia - © JP Echavidre - © EchoRetro - © AutoNews





JPBlogAuto

vendredi 23 mars 2018

Giacinto Ghia Carrosserie






ghia00.jpg


La Carrosserie Ghia est une des plus anciennes entreprise italienne de design de voitures et de réalisation de carrosseries spécifiques automobiles créée en 1915 à Turin, par Giacinto Ghia. Né à Turin en 1887 Giacinto Ghia était un entrepreneur qui avait commencé sa carrière dans le domaine de l'automobile en tant que pilote d'essai chez Rapid et Diatto ....


ghia01.jpg

Ghia est l’un des grands noms de la carrosserie italienne qui a connu une histoire parfois difficile, mais a signé de nombreux chefs d’œuvres automobiles, tout en employant les plus grands designers. Pendant la première guerre mondiale dans son modeste atelier, il réalise ses premières carrosseries sur des châssis Seat, Itala et Diatto. Au lendemain du conflit, son affaire prospère et au cours des années vingt, l’entreprise s’est constituée une clientèle de riches particuliers en se spécialisant dans les voitures sportives mais aussi en répondant aux commandes des usines Scat, Fiat, Lancia et Spa. A ces partenariats s’ajoutent d’autres collaborations notamment avec Alfa Romeo ....





Avec Giugiaro, Italdesign, Touring, Pininfarina et Bertone, Ghia est l’autre grand de la carrosserie italienne. C’est également l’une des plus anciennes maisons de la péninsule, dont l’histoire foisonnante et complexe, voire chaotique, apparaît d’une grande richesse. Un parcours étonnant qui prend l’allure d’un roman, où, de Mario Revelli à Giorgietto Giugiaro en passant par Michelotti, Frua, Boano et Exner, se croisent quelques-uns des plus grands créateurs du design automobile. Avec pour conséquence une production en forme d’inventaire à la Prévert, où voisinent des modèles aussi divers que la Maserati Ghibli, la Volkswagen Karmann-Ghia ou les Chrysler construites en collaboration avec Detroit ....





Au début de l'activité, dans le domaine du design, Ghia entretient des relations privilégiées avec le comte Mario Revelli de Beaumont. Remarquable concepteur et designer au style novateur, ce dernier exercera une profonde influence sur le style de la maison au cours des années trente, notamment avec la vogue du style aérodynamique. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, l’usine turinoise est détruite par les bombardements. Quand Giacinto Ghia meurt subitement en 1944, la direction de l’entreprise revient à Mario Felice Boano, désigné dans son testament par le fondateur de l’entreprise. ....





A partir de 1948, la Carrosserie Ghia va fabriqué des modèles sur des châssis Fiat. En 1950, Luigi Segre est nommé directeur de l'entreprise et, à cette époque, les prototypes de Lancia Aurelia et Simca-Abarth sont construits. Notons également la réalisation de carrosserie hors-série sur les châssis Delahaye, Bentley et Talbot. Sous la direction de Luigi Segre , entre 1953 et 1963, de nombreuses firmes étrangères commandèrent des modèles chez Ghia, tels que Ford ou Lincoln mais aussi Volkswagen ou Volvo. Chrysler et son concepteur Virgil Exner est devenu un partenaire proche pendant 15 ans, et il y a même quelques Ferrari qui vont voir le jour à cette époque ....





Après la mort de Luigi Segre en 1963, la Carrosserie Ghia fut vendu trois ans plus tard, en 1966, à l'homme d'affaire Ramfis Trujillo, puis en 1967 à la société "Rowan Controller Co." en nommant l'Argentin Alejandro De Tomaso comme président et directeur général de l'usine de carrosserie italienne. Pendant ces années Ghia présentera divers modèles pour De Tomaso, Iso, Maserati, Simun, Oldsmobile, Isuzu, Fiat, Bugatti, Plymouth, Renault ou Lancia. C'est l'époque ou Ghia avait acquis l'importance et les dimensions d'une grande industrie, avec des activités et des intérêts qui englobaient tous les secteurs de l'activité, de l'étude des «voitures de rêve» aux projets de modèles de série, ou de véhicules spéciaux à la construction en série de carrosseries pour des tiers ....





En 1970, la société «Rowan Controller Co.» a vendu l'entreprise, laissant à Ford 80% des actions et les 20% restants à Alejandro De Tomaso, qui a conservé son poste de président de la société jusqu'en 1972, année dans lequel il a donné ses 20% à Ford. Coïncidant avec le démarrage de cette nouvelle propriété, Ghia a développé une voiture qui était très populaire, la De Tomaso Pantera, avec des mécaniciens Ford. Depuis 1972, les stylistes Ghia ont travaillé presque exclusivement pour Ford. À partir de 1973, le nom de Ghia est devenu le meilleur niveau de finition de Ford dans sa gamme de modèles grand public. La tendance a commencé en Europe ( Granada, Capri, Cortina, Escort, Fiesta, et plus tard Sierra, Orion, Scorpion, Mondeo, Focus ont tous eu des niveaux Ghia), mais s'est rapidement répandue dans le monde entier, notamment aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Australie ....

Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Carrosserie Ghia
© - YouTube © - Motorlegend



La mythique Volkswagen Karmann Ghia ...



La superbe Renault Floride Ghia ...





JPBlogAuto

mardi 6 janvier 2015

ASA 1000 GT - 1965










L’ASA 1000 GT a pour genèse un projet Ferrari lancé en 1959 et destiné à séduire un public plus jeune. En termes de concurrence, la cible visée par le Commendatore est particulièrement l’Alfa Romeo Giuletta Sprint. La voiture sera rapidement baptisée « la Ferrarina », la petite Ferrari avec son architecture retenue qui est tout à fait classique avec son moteur avant et sa propulsion arrière . Enzo Ferrari était donc à l'origine du projet de l'ASA 1000 GT. Il avait personnellement sollicité le styliste Bertone pour l'étude d'un coupé à deux places, à tendance sportive, destiné à recevoir une motorisation étudiée chez Ferrari dont la cylindrée serait d'environ 1000 cm3. Le cahier des charges stipulait que la faible puissance du moteur devait être compensée par une étude aérodynamique poussée ….


asa1000gt-01.jpg


Giotto Bizzarrini, alors chez Ferrari, développe le châssis, tandis que Carlo Chiti dessine le moteur, au départ un petit 850 cm3 qui sera ensuite porté à un litre, puis à 1100 cm3 en 1965. Alors chez Bertone, le jeune Giorgietto Giugiaro signe le design d’un joli petit coupé de moins de quatre mètres de longueur. La voiture est dévoilée au salon de Turin de 1961 sur le stand Bertone. Mais elle est dépourvue de tout nom de marque, présentant juste l’appellation « Mille ». Car à l’approche du salon, le Commendatore s’est ravisé et s’est retiré du projet. Probablement par crainte que la production d’un modèle populaire nuise à l’image de ses prestigieuses GT de la marque mère Ferrari . Aujourd'hui, on peut s'interroger sur les raisons qui incitèrent Ferrari à se lancer dans un tel projet. Peut être souhaitait il simplement démocratiser sa gamme, en imaginant une voiture susceptible de séduire un public plus jeune, moins fortuné que sa clientèle traditionnelle. Toujours est il que Ferrari changea d'avis, et nia par un communiqué de presse quelques jours avant le salon de Turin de 1961 toute implication dans cette création ….


asa1000gt-02.jpg


Finalement, Enzo Ferrari vend le projet à Oronzio de Nora, un industriel de l’électrochimie qui installe son fils Niccolo à la présidence de l’ASA (Autocostruzioni Societa per Azioni), société créée en 1962 pour produire la voiture. Le contrat stipule que le nom Ferrari ne doit figurer nulle part et que Bertone en assurera la construction . Le modèle définitif baptisé ASA 1000 GT fut exposé au salon de Turin en 1962. Cette Ferrarina (le surnom donné par les journalistes) était équipée d'un petit 4 cylindres, et avec sa longueur de 3,88 mètres, elle présentait des lignes typiquement italiennes, dont un museau très fin et un arrière fuyant avec de petits feux arrières ronds. L'accord entre Ferrari et ASA stipulait que le nom de Ferrari ne devaient pas être visibles de quelque manière que ce soit, en échange de quoi ASA avait toute liberté pour commercialiser la voiture. Le contrat précisait par ailleurs que Bertone avait la charge de la production des carrosseries ....


asa1000gt-03.jpg


Les pièces constituant la mécanique provenaient de chez Ferrari et d'un autre sous traitant. L'assemblage de ces pièces était confié à une troisième entreprise de sous traitance . La production démarrait chez Bertone en 1964, au rythme d'une voiture par semaine. Après avoir fabriqué seulement une dizaine d'exemplaires, le carrossier turinois, à bout de patience, abandonnait l'affaire. ASA confiait alors la réalisation des carrosseries à la société Ellena, mais malgré les nombreuses qualités de la 1000 GT, les ventes stagnaient . Les premiers clients essuyèrent les plâtres de cette mise au point fastidieuse et insuffisante, et cela nuisait encore un peu plus à l'image fragile de la toute nouvelle firme ASA . En plus, la presse italienne spécialisée et intransigeante s'en donnait à coeur joie, en critiquant de façon virulente la jeune marque automobile ....


asa1000gt-04.jpg


L’objectif ambitieux affiché par le constructeur est de produire 1000 voitures par an mais il y aura loin de la coupe aux lèvres et la production tarde à démarrer chez Bertone. Pour élargir son offre et toucher un plus large public, ASA propose une version cabriolet dite « Spider », qui apparaît au salon de Genève de 1963. Toujours dessinée par Bertone, la carrosserie est réalisée en fibre de verre. Mais l'ASA 1000 se vend mal et il faut dire que son prix élevé ne favorise pas sa diffusion.
Au final, et malgré les tentatives de diversification de la gamme avec la version Spider 1000 et la version de compétition 1000 GTC, ASA ne réussissait pas à vendre plus de 120 voitures en quatre ans d'activité, bien loin des objectifs initiaux . Il faut dire que les coûts de production élevés nécessitaient de positionner l'ASA à un prix de vente excessif dans sa catégorie, ce qui ne pouvait que freiner sa diffusion face à une concurrence mieux organisée sur le plan industriel et bien plus productive. Finalement l'auto deviendra ASA 411 en 1965 puis ASA 613 en 1966, mais elle perdait avec ces changements de dénomination sa mécanique et son dessin d'origine ainsi que fatalement tout son charme ....


asa1000gt-05.jpg


Caractéristiques techniques :

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, essence
  • Emplacement : longitudinal, avant
  • Cylindrée : 1032 cm3
  • Puissance maximale : 104 ch à 7500 tr/mn
  • Distribution : double arbre à cames en tête
  • Boite de vitesses manuelle à 4 rapports avec overdrive sur les 3 vitesses supérieures
  • Type de transmission : propulsion
  • Freins av : tambours
  • Freins ar : tambours
  • Vitesse maximale : 180 km/h



asa1000gt-06.jpg




L'ASA 1000 GT ...



L'ASA 1000 GT ...



L'ASA 1300 GT Type 613 ...





JPBlogAuto