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vendredi 13 décembre 2024

Jidé 1600 S - 1969










Jidé est un petit constructeur artisanal français d'automobiles dont le nom vient des initiales de son fondateur l'ingénieur Jacques Durand. La production a commencé en 1969 à Châtillon-sur-Thouet, une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine, près de la sous préfecture Parthenay, et a cessé en 1973 à la suite du choc pétrolier ....





Avant tout, il faut rappeler le pedigree de Jacques Durand, le père des Jidé. Cet ingénieur est habitué aux constructions de petite série puisqu’il a commencé avec les Atla en 1958, les Sera en 1959, les Arista en 1963 et les Sovam en 1965. tout cela en utilisant des mécaniques Panhard ou Renault. Mais en 1968, sa production cesse et Jacques Durand quitte la SOVAM. Dès lors, il retrouve sa liberté et se lance dans la conception d’une nouvelle voiture, il souhaite une petite sportive et s’inspire de la Ford GT40, qui a marqué la décennie par ses victoires en endurance. Ainsi naît la Jidé ....





L'époque est encore bénie. Le pétrole coule à flots, les limitations de vitesse sont quasiment inconnues en France, et la période est propice à la naissance de petites sportives, prêtes si besoin à s'aligner en course le week-end. Les grands constructeurs sont absents de ce marché. En reprenant le drapeau à damier pour emblème, Jacques Durand ne laisse planer aucun doute sur la vocation sportive de sa Jidé. La voiture est conçue autour d’un châssis-poutre sur lequel on greffe une carrosserie maison et des pièces issues de la grande série. Le train avant de Renault 8 Gordini avec un système de réglage du carrossage provenant de chez Dangel, un train arrière de Renault 12, freinage à disque de Renault 16 TS sur les roues avant, phares de Matra 530 et feux issus de la Renault 8, pare-brise issu de la Renault Floride ....





La carrosserie de la Jidè est en polyester stratifié fibre de verre. Elle est fortement inspirée de la Ford GT40. Elle en partage en fait le côté très bas puisque elle culmine au plus haut à 102 cm. Par contre elle est bien plus courte avec 359 cm de long et reste toutefois plutôt large avec 156 cm. L’empattement qui doit garantir la maniabilité s’établit quant à lui à 224 cm. On note d’ailleurs que le châssis est noyé dans la fibre et que la carrosserie est rigidifiée par un gros câble d’acier qui entoure le pare-brise et les portes afin de renforcer la structure, des solutions simples, légères mais très efficaces. Un arceau de sécurité situé à l'arrière de l'habitacle est fixé sur le châssis, et contribue à la rigidité de l'ensemble. Cette structure robuste supporte l'ensemble des éléments mécaniques de la voiture ....





La Jidé avec son aspect trapu impressionne, et elle ne passe pas inaperçue. Avec ses 630 kilos, le pilote, se retrouve au volant d’un véritable kart. L'architecture à moteur central arrière s'impose désormais sur toute berlinette sportive qui se respecte. Elle est propice aux performances et confère une tenue de route exceptionnelle comme par exemple la DB Djet, la Matra 530, la De Tomaso Vallelunga, la Lotus Europe ou même la Porsche 914. Au nom de l'esthétique, un pare-brise plus plongeant aurait sans doute été plus agréable à l’œil. Mais celui de la Renault Floride présente l'avantage d'être bon marché, et il offre une visibilité exceptionnelle au pilote ....





D'autres pièces et éléments de la Jidè comme le radiateur d'eau, le circuit de freinage, les étriers et disques de frein, le train arrière proviennent de chez Renault, essentiellement empruntés aux 8 Gordini et 16 TS. On reconnaît les feux arrière de la Renault 8. Cela permet de réduire les coûts, mais aussi de faciliter les opérations d'entretien. Ce dernier point est crucial pour un constructeur artisanal, dépourvu de réseau. Après avoir construit les premières autos chez lui à Parthenay, Durand s’établit à Chaillon-sur-Thouet dans les Deux Sèvres. L’auto est exposée au 1er Salon de la Voiture de Course entre le 21 Février et le 2 Mars 1970 et les commandes arrivent. On peut acheter une Jidé pour 6300 francs, mais c’est alors un kit. La version montée est disponible contre 10.000 francs. Par contre si vous la voulez avec le moteur Gordini, l’addition monte à 23.800 francs. Pour bien se situer, c’est le prix d’une Alpine A110 V85 ....





Quant à l'habitacle intérieur de l'étonnante Jidè, c'est un modèle du genre puisqu'il propose une ambiance sport comme il était coutume de voir dans les sportives des années 70. Deux gros compteur, le compte tours et le tachymètre, trônent devant le chauffeur juste derrière un superbe volant en aluminium de trois branches cerclé de cuir qui attire l’œil. Trois autres compteurs sont positionnés sur la droite et garantissent à l'ensemble un parfait contrôle de la mécanique. On y trouve du cuir avec deux sièges baquets enveloppants des moquettes et des contre portes assorties au coloris des sièges de conception ergonomique avec juste la bonne quantité de rembourrage qui offrent un confort maximal pour la conduite ....





Pour ce qui concerne la motorisation, on peut mettre sur les routes les Jidé 1600, équipées du moteur Cléon Alu de la Renault 16 TS et ses 83 chevaux. La Jidè 1600 S est équipée du moteur et de la boîte 5 de la Renault 12 Gordini et développe 113 chevaux et 140 Nm de couple à 4500 tr/min. Les versions compétition sont toujours disponibles avec des moteurs préparés équipé du kit 807 G développé par les ingénieurs de Renault-Gordini qui développent 140 ou 150 chevaux à 7200 tr/min selon qu’on s’équipe de carburateurs ou de l’injection Lucas. Dans cette version, les performances devenaient sensationnelles avec un 400m D.A. abattu en 13 secondes et le 1000m en 25 secondes pour une vitesse de pointe avoisinant les 220 km/h ....


Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : 4 cylindres en ligne
  • Cylindrée : 1.563 cm3
  • Puissance : 150 chevaux à 7200 tr/min
  • Couple : 140 Nm à 4500 tr/min





Présentation et Histoire de la Jidé 1600s de Jean Ragnotti ....



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © Jidé
- © Renault - © Mecanicus - © AutoSport - © Carcatalog





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vendredi 19 mai 2017

AutoDiva Magazine






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AutoDiva est un magazine généraliste automobile français créé en 2009 et publié par la société d'éditions de presse portant le même nom. Cette belle revue est gérée par Gérard Gamand, son fondateur, qui cumule avec un certain talent les fonctions de Rédacteur en Chef. C'est tout simplement un magazine exceptionnel sur l'histoire de la course automobile, une véritable bible sur les courses automobiles d’antan ....


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En fait le magazine AutoDiva est entièrement dédié à l'histoire et à la mémoire de la course automobile. Cette revue a pour vocation de réunir tous les amoureux de cette formidable saga. Tous ceux qui se passionnent, génération après génération, pour son histoire exaltante, ses légendes, ses divas et cette belle aventure humaine ....





Le magazine AutoDiva dont le tout premier numéro trimestriel est sorti en Octobre - Novembre - Décembre 2009 est au format classique A4 d'environ 230 x 300, imprimé sur 128 pages et une couverture en beau papier glacé tout en couleur. Avec une maquette claire et moderne, c'est une revue brochée de très bonne qualité ....





Le magazine AutoDiva est réservé aux véritables passionnés et propose de nombreux articles d’histoire pour que vive et perdure la légende de la course automobile, essentiellement celle des circuits, avec dans chaque numéro de belles histoires d’autrefois, afin d’en transmettre la mémoire le plus justement possible. En effet cette revue nous emmène et nous entraine en détail dans les coulisses ....





L'iconographie du magazine AutoDiva est assez exceptionnelle et les photos dans chaque numéro sont très bien choisies. Rédigé par les meilleurs historiens, et illustrés par des centaines de documents inédits, c'est le tout premier magazine entièrement consacré à l'histoire de la course automobile, qui est conçu pour être collectionné et devenir une vraie encyclopédie de la mémoire de cette épopée ....





En fait le magazine AutoDiva devrait ravir pêle-mêle tous les archivistes passionnés, les geeks du sport auto et les maquettistes en mal de documentation précise. Un magazine qui brille par la qualité de ses nombreuses archives dont les thèmes abordés sont très variés, très précis et fort bien documentés avec notamment des photos de grande qualité de détails mécaniques introuvables nulle part ailleurs ....





Le magazine AutoDiva propose toutes les rubriques classiques de ce genre de revue mais ici l'accent est donné sur le circuit. De la Coupe Simca Shell, aux barquettes ARC, en passant par la Formule 1 et les 24 Heures du Mans ou la Renault 8 Gordini et la Formule 3 ou aussi la Canam et la Formule 2. En fait toutes les disciplines sont abordées et racontées années par années avec de nombreuses explications ....





Dans le magazine AutoDiva , les pilotes sont les véritables stars, mais bien sur les constructeurs de bolides ont aussi une place très importante. Au hasard de vos lectures vous y trouverez pèle-mêle Jackie Stewart, Didier Pironi, Henri Pescarolo, Jochen Rindt, François Cevert, Arturo Merzario, Jacky Ickx, ou Chris Amon ....





Pour ce qui est des constructeurs, le magazine AutoDiva est donc très bien achalandé avec par exemple Matra, Lotus, Surtees, Courage, Lola, Grac, Tyrrell, Eagle, Bristol, Mercedes, Chevron, Gordini, Alfa Romeo, Porsche, Bentley, Ferrari, McLaren, Williams, Brabham, ou Ford. Au final les quatre parutions annuelles de ce superbe magazine méritent très largement leur place sur les étagères de tous les passionnés de sport automobile ....


Sources : © - Wikipédia © - Google Images - © YouTube © - AutoDiva



Un essai réalisé par AutoDiva ...






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vendredi 17 mars 2017

Le Salon de l'Auto Journal Magazine






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L'Auto-Journal est un magazine généraliste bimensuel consacré à l’automobile créé en 1950 par Robert Hersant en compagnie de Jean-Marie Balestre et dirigé par Gilles Guérithault. Il fut revendu en 1994 à l'éditeur anglais EMAP et racheté douze ans plus tard par le groupe de presse italien Mondadori. Depuis octobre 2009, le magazine est détenu à part égale par Mondadori et l'éditeur allemand Springer. Outre les parutions bimensuelles, l’Auto-Journal possède aussi une autre édition spécialisée consacrée aux véhicules 4×4 et fait également paraître régulièrement des hors-série dont l'incontournable numéro annuel " Spécial Salon " très attendu ....


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Le tout premier numéro spécial du magazine Le Salon de l'Auto-Journal paraît en septembre 1951 et donc aujourd'hui il en est à sa 65ième édition. C'est devenu un genre de bible sur l'automobile, et tout amateur de belles mécaniques se doit de collectionner d'une année sur l'autre cette publication, qui constitue depuis 1951 une référence absolue incontestée. À une époque où la tenue de route des voitures, dans la France d'après-guerre, était aléatoire, ce magazine a été le premier à tester en conditions réelles les voitures. Les essais, très détaillés et fort bien écrits, menés par le célèbre essayeur André Costa, constituent aujourd'hui une référence pour les passionnés qui y trouvent une mine d'informations sur les automobiles d'autrefois ....





Dès ce premier numéro spécial du magazine Le Salon de l'Auto-Journal, les dessins des voitures étaient alors réalisés par le spécialiste et historien de l'automobile très réputé René Bellu. La rubrique « Le point de vue de Madame », écrite par deux femmes, Marianne Antoine et Florence Rémy, constitue à elle seule un morceau de bravoure journalistique. Ce premier numéro qui compte 84 pages est imprimé au format 235 x 310. L'équipe de journalistes, anonyme à l'époque puisqu'elle signe « la rédaction », met déjà en avant son objectivité et son impartialité, ce qui dans ces années la n'était pas une évidence dans le petit monde de la presse automobile ....





Les sujets traités dans les anciens numéros du magazine Le Salon de l'Auto-Journal sont en grande majorité des essais des automobiles françaises courantes de l'époque comme par exemple les Citroën, Rosengart, Renault, Panhard, Simca, Peugeot, Ford, ou Hotchkiss. Les autres automobiles, celles de prestige comme les Salmson, Talbot, ou Delahaye, ainsi que les cabriolets et les utilitaires légers, font l'objet d'articles un peu moins détaillés. Seulement quelques pages sont réservées à un petit panorama des automobiles étrangères, mais ce sujet reste encore marginal faute d'ouverture des frontières, ainsi qu'au détail des tarifs des voitures françaises ....





Depuis l'édition de 1953 du magazine Le Salon de l'Auto-Journal, la pagination augmente à 100 pages, et la couverture adopter la couleur avec de fort belles illustrations de dessinateur célèbres comme Rémi Réhault, Géo Ham, ou René Ravault. Les bancs d'essais commencent à s'intéresser désormais aux voitures étrangères comme les Kaiser, Aston Martin, Jaguar ou Porsche. Quelques paragraphes traitent aussi de voitures plus marginales, comme les Gordini, Cunningham, Muntz, ou Pegaso. Dans les années 70, c'est désormais du 50/50 car la moitié du numéro est consacrée aux voitures françaises, l'autre aux voitures étrangères. L'édition du magazine se distingue maintenant par sa reliure à dos carré et la pagination qui augmente à 196 pages. La couleur gagne une nouvelle fois du terrain et la revue se veut d'un millésime à l'autre de plus en plus complète ....





Dés les années 80, le magazine Le Salon de l'Auto-Journal adopte un nouveau format de 255 x 340 tandis que son nombre de pages passe à 280. Les productions des " petits pays " sont maintenant analysées avec force détails, qu'il s'agisse de l'Afrique du Sud, de l'Australie, ou du Brésil. La revue adopte une maquette encore mieux structurée. La couleur gagne encore du terrain et les constructeurs sont présentés par pays, puis par ordre alphabétique au sein de chaque pays. Tous les commentaires et les caractéristiques sont plus détaillés que jamais. Chaque marque est désormais séparée de la suivante par une bande noire dans laquelle s'inscrivent le nom et l'adresse du constructeur. Le magazine prend une longueur d'avance qu'il gardera longtemps sur les titres concurrents. L'amateur trouve désormais toutes les informations qu'il recherche sur tel ou tel modèle, d'une année sur l'autre ....





Dans les années 90 à 2000, avec l'ère de l'informatique et aussi du numérique, la photographie couleur envahie elle aussi le magazine Le Salon de l'Auto-Journal. L'éclectisme des sujets traités en dehors de l'inventaire des automobiles en lui-même devient plus intéressant avec les nouveautés techniques, le sport automobile, les breaks, les voitures de demain. On apprécie spécialement les pages consacrées aux carrosseries spéciales réalisées par des carrossiers-designers comme, Vignale, Frua, Pininfarina, Bertone, Ghia ou Zagato. Plusieurs nouveaux sujets de nature très différente sont abordés comme les véhicules tout-terrain, la technique moderne, les voitures de ceux qui nous gouvernent, les dimensions des breaks, les voitures pour salons " concept car ". Quelques articles sont aussi consacrées à une description des principaux types de moteurs qui équipent les différentes marques de voitures ....





Au début des années 2010, le magazine Le Salon de l'Auto-Journal a définitivement trouvé son rythme de croisière suite à son rachat et à la nouvelle génération de rédacteurs qui est arrivé. Le paysage automobile évolue, et le magazine aussi. Des pays autrefois secondaires deviennent majeurs dans la production automobile comme l'Espagne, la Corée, ou la République Tchèque, et leurs constructeurs gagnent leur place dans le classement des grands producteurs. La pagination ne cesse de progresser, pour dépasser les 400 pages soit quatre fois plus que durant les premières années. Évidemment, la maquette s'est modernisée et la revue demeure après plus de 65 ans d'existence un incontournable, que tous les amateurs, même ceux qui ne lisent pas régulièrement le bimensuel, s'arrachent dès sa parution ....






Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - L'Auto-Journal






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vendredi 27 juin 2014

Karl Abarth - Le génial préparateur automobile






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Karl Abarth, né à Vienne le 15 novembre 1908 est mort dans cette même ville le 24 octobre 1979. C'est en 1945 qu'il décide d'émigrer en Italie, à Merano, dans la région du Haut-Adige, près de l'Autriche, où il prend la nationalité italienne et change son prénom Karl à consonance allemande pour l'italianiser en Carlo Alberto après la Deuxième Guerre mondiale lorsqu'il s'installera dans les faubourgs de Turin, à proximité des usines de Fiat et de Lancia, pour fonder sa propre société de préparation de voitures pour la course qui fabriqua en grande série surtout des modèles Fiat ....


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Le symbole fétiche de l'entreprise, qui est également repris dans son logo, est le scorpion, signe du zodiaque de son fondateur, et orne toutes les voitures de compétition de la marque, dont les premières réalisées sur les bases de modèles Cisitalia.
Entre les deux guerres, Karl Abarth mènera d'abord une double carrière. Tout en dirigeant un petit atelier mécanique en Yougoslavie, il pilote également des motos, d'abord celles des autres, puis celles qu'il construit lui-même. Après plusieurs accidents, il décide cependant de raccrocher son casque. Dans le courant des années trente, alors qu'il n'est encore qu'un jeune mécanicien, Karl Abarth rencontre à plusieurs reprises un autre ingénieur autrichien, plus âgé, Ferdinand Porsche. Le courant passe bien entre les deux hommes, animés par la même passion, à tel point qu'après la guerre, Karl Abarth est chargé de la distribution des brevets Porsche en Italie et de la préparation du réseau qui commercialisera la première Porsche officielle, la 356, au tout début des années cinquante ....


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Connu pour ses pots d'échappement au bruit si caractéristique produits pour un grand nombre d'autres voitures, notamment Fiat, Alfa Romeo, Lancia, Gordini ou Porsche, il rencontre le grand industriel italien, Piero Dusio et sera recruté par le constructeur italien Cisitalia où il participa à la mise au point de la voiture de course Cisitalia 360 Grand Prix. Il deviendra ensuite le directeur sportif de l'écurie Cisitalia entre 1946 et 1948. Lorsqu'en 1949, Cisitalia abandonne la compétition, Carlo Abarth s'associe avec Armando Scagliarini pour fonder la société Abarth & C dont le siège et les ateliers seront implantés à Turin.
En plus de fabriquer des accessoires et des pots d'échappement, Abarth va modifier des voitures de série comme les Fiat 500 et 600, entre autres, et construire ses propres voitures. C'est ainsi qu'on compte plus de huit mille victoires de voitures portant la griffe Abarth et six titres de champion du monde en 22 ans de compétition. Carlo Abarth, comme il aimait se définir, était un vrai créateur d'automobiles « élaborées mais pas préparées ». C'est en effet grâce aux kits de transformation pour la Fiat 600 qu'Abarth fit ses plus grands pas vers le chemin de la gloire. Cette idée lui vint alors qu'il présentait à la presse la première voiture de série badgée Abarth, la « Fiat 600 dérivation Abarth 750 ». Comme on l'imagine, la première intervention fut effectuée sur la cylindrée, tout en maintenant l'implantation mécanique et tous les composants principaux de la berline de série, même la coque, qui dans la version spéciale aérodynamique carrossée par Pininfarina, établit plusieurs records internationaux ....


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Les premières Fiat Abarth dérivées de la normale Fiat 600 furent particulièrement renommées et appréciées par les jeunes générations de l'époque comme par exemple la Fiat-Abarth 750 dont la production débuta en 1956. Très rapidement le kit de transformation a été commercialisé pour les automobilistes les plus chevronnés et voulant opérer directement sur la voiture. À la fin de l'année 1960, Abarth débuta la fabrication de l'Abarth 850 TC (Turismo Competizione), qui restera au catalogue jusqu'en 1966. Fiat fournissait directement à Abarth les coques des Fiat 600 sans les parties mécaniques traitées par Abarth comme les arbres moteur, les freins, le carburateur et l'échappement, qui étaient montés directement dans les ateliers Abarth lors de la transformation de Fiat 600 en Abarth 850 TC.
L'Abarth 850 TC n'est pas une Fiat 850 transformée mais une Fiat 600 recevant un moteur porté à 850 cm3. Au cours de 1962, deux versions de la 850 TC furent réalisées :

  • la TC Nürburgring, dont le moteur développait 55 ch à 6 500 tr/min. Cette version fut construite pour célébrer la victoire obtenue en 1961 par une Abarth 850 aux 500 km du Nürburgring,
  • la TC/SS, dont le moteur développait 57 ch à 6 500 tr/min. Vers la fin de 1962, cette version a été rebaptisée « 850 TC Nürburgring Corsa » ....



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Fiche technique de la FIAT-Abarth 850 TC stradale

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, monté à l'arrière, refroidi par eau,
  • Alimentation par un carburateur Solex 32 PBIC,
  • Cylindrée : 847 cm3, alésage 62,5 mm x course 69 mm,
  • Puissance : 52 ch CUNA à 5 800 tr/min, 2 soupapes par cylindre.
  • Transmission : propulsion arrière, boîte à 4 rapports mécaniques,
  • Carrosserie : coque Fiat 600, 2 portes, 4 places,
  • Freins : avant à disque, arrière à tambours,
  • Suspensions à roues indépendantes,
  • Vitesse maxi déclarée : 140 km/h.



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En 1962, la FIAT-Abarth 850 TC fut complétée par une version FIAT-Abarth 1000 TC, qui était toujours dérivée de la Fiat 600, mais équipée d'un moteur de 982 cm3 développant 60 ch. Une autre version est la 850 TC groupe 5, réalisée en 1968 pour les courses. Son moteur comportait des soupapes radiales et développait 93 ch.
Abarth fabriqua de nombreuses versions des modèles Fiat en version sportive et notamment l'Autobianchi A112 Abarth.
Ses collaborations seront multiples et variées, et ceci tant avec des constructeurs que des petites officines et même des designers comme par exemple Ghia, Simca, Renault, Viotti, Zagato, Alemano, Opel, Bialbero, ou Osella ....


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L'entreprise reste indépendante jusqu'en 1971, année où elle est reprise par le géant Fiat Auto. À partir de ce moment-là, Abarth devient la référence des versions sportives des différentes marques du groupe, et notamment Autobianchi. Une importante collaboration intervint dès l'avant projet avec Lancia, en collaboration avec la carrosserie Pininfarina, pour la réalisation de la Lancia Rally 037.
L’écurie de course Abarth fut vendue à Enzo Osella et Abarth devient ensuite officiellement le département « sport » de la maison mère Fiat ....


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C’est ainsi que certains modèles Fiat, Lancia et Autobianchi également, puisque toutes ces marques appartiennent à Fiat Auto, furent cosigné Abarth.
Les plus célèbres élaborations Abarth furent les Fiat Abarth 595 SS et 695 SS. La dernière voiture à laquelle Abarth a collaboré fut la Autobianchi A112 Abarth.
En début d'année 2007 la direction de Fiat Group Auto a décidé de relancer la marque Abarth avec la Grande Punto Abarth, qui reprend le nom prestigieux du département sport de Fiat.
D'autres versions vont suivre comme les nouvelles 500 Abarth qui disposent d'une mécanique de 135 ch, et peut être même la Bravo Abarth, mais ceci est une autre histoire ....


Sources : © - www.carlo-abarth-foundation.com © - www.Wikipédia.fr



Carlo Abarth - Fiat 500 ...



La biographie de Carlo Abarth ...



Essai in board d'une Fiat Abarth 695 ...





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