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vendredi 15 mars 2019

Hermann Graber Carrossier Designer









La Carrosserie Hermann Graber est une très célèbre entreprise helvétique, de carrosserie automobile de luxe et de prestige, en activité de 1927 à 1970, à Wichtrach dans le canton de Berne en Suisse. Parmi les différents carrossiers suisses, la Carrosserie Graber est sans aucun doute encore aujourd'hui la plus connue et la plus performante. L'origine de la société remonte à 1925 lorsque Hermann Graber, alors âgé de 21 ans seulement, reprend l'entreprise familiale d'artisan charron simple fabriquant de voiture hippomobile de son père et la transforme assez rapidement en concepteur performant de carrosseries de voitures de luxe et de prestige ....





Pour bien comprendre le parcours de la Carrosserie Hermann Graber, il faut se souvenir d'un temps pas si lointain où l’automobile se concevait d’un côté - châssis et moteur - et s’habillait de l’autre, chez de véritables « artisans-stylistes-couturiers » indépendants, comprenez des carrossiers de talent. Parmi eux, Hermann Graber, dont la renommée dépassa largement les frontières étriquées d’un bien petit pays comme la Suisse, collabora avec plusieurs constructeurs avec qui il allait développer de bonnes relations. En fait, Hermann Graber allait s'appliquer à concevoir pour ces différents constructeurs des objets roulants à mi-chemin entre un moyen de déplacement - très confortable - et une œuvre d’art ....





Après un bref apprentissage du métier, Hermann Graber va marquer les esprits en construisant en 1927 son tout premier modèle de voiture automobile longuement étudié avec minutie qui sera basé sur le châssis roulant d'une Fiat 509. Mais sa véritable renommée viendra à Saint-Moritz deux ans plus tard, lorsqu’il a remporté le Concours d’élégance pour son travail sur une 20 chevaux Panhard & Levassor. C'est cette superbe réalisation, un exploit qui a sans aucun doute accru sa renommée internationale et qui a finalement abouti à des commandes supplémentaires ....







Fort de ce succès et maintenant reconnue, dans les années 1930, la Carrosserie Hermann Graber est devenue mondialement célèbre pour ses superbes carrosseries de cabriolet et de coupé et pour son savoir-faire parfait. Son travail très imaginatif et novateur est en plus soigné et fiable ce qui va plaire aux clients fortunés. Les commandes de carrosseries spéciales sur des châssis nus vont se succéder pour de grands constructeurs européens comme Rolls-Royce, Bentley, Aston Martin, Lagonda, Jaguar, Rover, Bugatti, Delahaye, Talbot-Lago, Mercedes-Benz, BMW, Alfa Romeo, et Lancia, ou américains comme Duesenberg, Packard, et Hudson ....





Le milieu des années 40 est une époque de pleine expansion pendant laquelle la Carrosserie Hermann Graber va profiter du fait que la France avait perdu face à la Grande-Bretagne son rang de premier constructeur automobile européen pour accentuer sa collaboration avec les constructeurs britanniques. En 1948 Graber va même finir par reprendre l'agence générale suisse de la marque de luxe britannique Alvis, dont elle devient distributeur officiel pour la Suisse en 1953 ....





Au cours des années 1950, les liens entre la Carrosserie Hermann Graber et le constructeur Alvis se sont resserrés. A la suite d'une commande d'un client, Graber va construire ce qui allait devenir la première voiture à carrosserie Graber sur un châssis Alvis. Cette commande spéciale s’est avéré être la première de nombreuses voitures Alvis spécialement conçues par la carrosserie Suisse après que GT Smith-Clarke, designer de longue date chez Alvis, ai quitté la société ....





La Carrosserie Hermann Graber a présenté en 1955 son Alvis TC 21/100 « Grey Lady » de Graber, qui associe en quelque sorte l'élégance classique à une carrosserie de format ponton parfaitement modelée. Les nouvelles unités Alvis sont entrées en production en série, initialement dans les locaux de Graber. La production ultérieure a été reprise par les sociétés britanniques Park Ward et Willowbrook mais plusieurs sources sérieuses indiquent que ces sociétés britanniques ont produit les carrosseries sous licence de Graber ....





En 1965, coup de théâtre, Rover rachète les automobiles Alvis. En 1967, Rover intègre le groupe Leyland, le ménage est vite fait et le nom illustre d'Alvis disparaît du monde automobile. Rover ayant mis un terme à la production d'Alvis, la disparition de ce gros client est fatale à l'activité de Graber. Celui-ci ne conserve que son métier de représentant de Rover ex Alvis en Suisse ....





Hermann Graber disparaît en 1970, entraînant la fin de la production de carrosserie de son industrie, après avoir construit environ 800 véhicules. L’entreprise a continué à fonctionner sous le contrôle de sa veuve, spécialisée dans la réparation et l’entretien des carrosseries de voitures construites par Graber ....


Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Graber © - CoachBuild





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vendredi 6 juillet 2018

Hudson Italia Touring Coupé - 1954











La firme américaine Hudson Motor Car Company était une entreprise d'assemblage automobile qui fabriqua des voitures pour la marque Hudson mais aussi pour d'autres marques à Détroit dans l'état du Michigan de 1909 à 1954. C'est seulement à partir de 1954 que la marque Hudson fusionna avec Nash-Kelvinator Corporation pour former American Motors (AMC). Toutefois même après la fusion d'entreprises, la marque Hudson sera conservée jusqu'à l'année modèle 1957, après quoi elle serra définitivement abandonnée ....





Vers la fin des années 50, l'avenir de la marque Hudson semblait compromis et donc le président de l'entreprise, AE Barit, et d'autres dirigeants savaient que leur gamme de voitures était vétuste. En bons entrepreneurs, ils avaient aussi remarqué la bonne visibilité et les commentaires positifs que recevaient les nouveaux modèles sportifs de leurs concurrents. La décision fut prise avec comme idée originale de créer une voiture rapide et sportive, basée sur le modèle "Hornet Hudson" pour concurrencer les sportives d'autres marques avec l'objectif d'accroître la notoriété de la marque Hudson et d'évaluer les idées de style et surtout la réaction du public. Le projet Hudson Italia Touring Coupé était sur les rails ....





La direction de chez Hudson va rapidement décider, comme pour son concurrent Chrysler qui s'était rapproché du styliste Ghia, de prendre contact avec la carrosserie italienne Touring de Milan pour étudier et réaliser un coupé sportif de deux places sur le châssis et la plate forme avec les trains roulants d'un de leur modèle pour des raisons évidentes d'économie. Le choix va se porter sur la Hudson Jet qui servira de base au designer Carlo Felice Bianchi Anderloni de la Carrozzeria Touring pour la réalisation de ce coupé compact à deux portes de série baptisé Hudson Italia Touring qui sera présenté officiellement pour la première fois lors du Salon international de l'automobile en janvier 1954 ....





Basé sur des croquis originaux de Frank Spring le designer maison chez Hudson, le style définitif de la carrosserie étudiée chez Touring par Anderloni sera réalisé sous la supervision du vice-président de Hudson, Stuart Baits. La technique révolutionnaire pour l'époque de construction de la carrosserie toute en aluminium consistait à assembler des feuilles d'aluminium formés à la main sur une cage tubulaire en acier. Ce procédé était baptisé "superleggera" en raison du faible poids final de la voiture. Au final, c'était un coupé sportif d'inspiration européenne qui pouvait rivaliser avec la Corvette ou la Thunderbird de l'époque et donc à classer dans la catégorie des Grand Tourisme ....





L'étonnante Hudson Italia Touring était tout sauf un coupé sportif conventionnel. En fait elle se démarquait vraiment du style et du design de l'époque par de multiples détails vraiment modernes et pas du tout utilisés chez les concurrents. Par exemple le pare brise enveloppant était peu courant à l'époque, mais plus encore les ouïes d'aération de type Abarth au dessus des phares avants et dans les ailes arrières pour aider le refroidissement des freins. L'avant de la voiture offrait un look impressionnant avec un pare-chocs qui arborait un grand "V" inversé support du logo de la marque dans le centre qui chevauchait la grille ovale de calandre. Équipée de roues fil chromées Borrani, la voiture proposait aussi des feux arrière, directionnels et de recul incorporés dans les extrémités de trois tubes de chrome empilés par côté, émergeant des découpes festonnées dans les panneaux de custode. Tous ces détails stylistiques inhabituels donnaient un look vraiment original à ce coupé sportif peu courant ....





L'habitacle intérieur de cette Hudson Italia Touring avait été lui aussi plutôt soigné et plus particulièrement sur le plan de l’ergonomie qui offre des assemblages précis avec des matériaux utilisés de qualité. Une combinaison de revêtement en cuir et vinyle combiné à des moquettes épaisses assorties en coloris donne un intérieur confortable et chaleureux. La voiture présentait une radio (équipement pas encore standard même sur une Cadillac), et des sièges baquets en caoutchouc mousse de trois densités différentes pour un confort maximal recouverts de cuir rouge et blanc avec des dossiers inclinables composés de deux traversins profilés, un pour les épaules et un pour le bas du dos. Pour finir on trouvait aussi la ventilation à flux continu, généralement reconnue comme une innovation et tout cela sur une soit-disant sportive ....





Pour ce qui est de la technique, le coupé Hudson Italia Touring était équipé du moteur de la Jet, un 6 cylindres en ligne de 3.300 cc de cylindrée qui, alimenté par deux carburateurs Carter simple corps délivre une puissance maxi de 115 chevaux à 4 000 tr / min accouplé à une transmission manuelle à 3 vitesses avec overdrive et un levier de changement de vitesse monté sur colonne de direction. Ce bloc moteur en alliage et la culasse en fonte standard est remarquablement fiable et a grandement participé à la solide réputation de Hudson. La voiture était équipée de quatre freins à tambour ....





Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : 6 cylindres en ligne
  • Cylindrée : 3.3 litres
  • Puissance : 115 chevaux à 4 000 tr / min
  • Boite de vitesse : Manuelle à 3 vitesses avec overdrive



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube
- © Hemmings - © Hudson - © Touring


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Le coupé Hudson Italia Touring de 1954 ...








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mercredi 8 juin 2016

Les étonnantes Woodies







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Un Woodie est un style de voiture dont la carrosserie arrière est construite avec une ossature en bois garnie de panneaux de remplissage eux aussi en bois. Le mot Wood signifie bois en anglais, à l'origine leur construction faisait appel à ce matériaux car le cadre en bois était une partie de la structure arrière de la voiture. Ces véhicules insolites, fabriqués à la main en bois représentent une tradition qui remonte aux débuts de l'automobile. En fait les Woodies ont débuté leur existence au tout début du 20 ème siècle, fabriqués sur commande à la main par des artisans carrossiers ou charpentiers locaux, qui achetaient les châssis nus et les mécaniques aux grands constructeurs automobiles et faisaient eux même l'emménagement complet ....





Historiquement, les Woodies connurent leur heure de gloire entre la fin des années 30 et le début des années 50 essentiellement sur le marché nord américain, bien que d'autres pays européens comme par exemple la Grande Bretagne, la France, l'Italie, ou même l'Allemagne ont eux aussi à moindre échelle participé au phénomène. Leur appelation en Europe était différente et donc en Angleterre on parlait de "Shooting Brake", dans l'hexagone de "Canadienne" ou de "Break de Chasse", en Italie de "Giardinetta", et en Allemagne de "Kombi". A l'origine ces Woodies n'avaient aucune prétention familiale ni sportive car c'était plutôt des véhicules utilitaires ou à usage commercial destinés à assurer le transport des marchandises et des passagers ....





Autrefois, presque chaque moyen de transport été fait en bois, qu'il s'agisse des wagons, des bateaux, des trains, ou même des avions, alors les insolites véhicules automobile de type Woodies qui remplaçaient les anciennes carrioles et diligences n'échappaient pas à la règle. Ces premiers woodies étaient plus que rudimentaires, le plus souvent sans portière, avec un simple toit pour s'abriter des intempéries, des sièges minimalistes, et une carrosserie en bois ordinaire. La partie avant provenait d'un véhicule de série classique, tandis que l'arrière était très souvent allongé pour augmenter le volume utile afin de permettre une polyvalence entre le transport de passagers et de marchandises. En fait, une simple charpente maîtresse recevait les panneaux d'habillage en bois cloutés sur des poutres structurelles. Les connaissances aérodynamiques n'éxistant pas encore, les éléments de carrosserie tous coupés à angle droit étaient très facile à assembler car sans aucune découpes arrondies ....





Au début des années 20, la Ford T, particulièrement bien adaptée à tous les genres de transformations possibles, allait constituer l'essentiel du parc des Woodies, mais rapidement d'autres marques, comme Chevrolet ou Dodge, firent aussi le bonheur de nombreux artisans. Bien que plutôt marginal à ses débuts, ce peit marché des Woodies allait croître de manière régulière, jusqu'à susciter très vite l'intérêt des autres géants américains. Dés le début des années 30, d'autres constructeurs comme Plymouth, Mercury, Chrysler, Studebaker, Oldsmobile ou même Packard vont eux aussi s'intéresser à ce nouveau crénau en proposant leur propre modèle et en étendant plus largement pour certain l'offre jusqu'à produire des modèles beaucoup plus luxueux qu'ils vont décliner en version coupés voir meme en décapotables ....





Au milieu des années 30, le succés remporté par ces Woodies aux Etats-Unis vont pousser les divers constructeurs à améliorer ces voitures, c'est l'époque ou le Woody s'embourgeoise. Les premières vitres font leur apparition, fini les simples rideaux de toile. Le confort général est revu à la hausse avec l'offre de garnitures bien plus accueillantes. Le look avec des lignes à angles droits céde la place à des courbes plus douces, dans l'esprit du style design des autres voitures. Le marketing commercial des constructeurs fait passer le Woody dans un autre monde, de simple utilitaire rustique et minimaliste il devient enfin un véhicule de loisir civilisé et désirable ....





Au début des années 40, la clientèle des Woodies commençe à évoluer, et quelques riches particuliers osent enfin acheter ce type de voiture. Même dans les classes sociales favorisées, le Woody devient pour certains, sans doute un peu par pur snobisme, un moyen de se démarquer de son voisin. D'autres constructeurs attirés par cet engouement vont aussi se laisser séduire par le phénomène et proposer eux aussi de tels engins dans leur catalogue à l'image de Buick, Hudson, ou Pontiac. A cette époque, seules quelques rares marques plus luxueuses vont continuer à faire de la résistance comme Imperial, Cadillac ou Lincoln. Le woody était devenu un objet à la mode plébiscité par de simples pères de famille nombreuse pour se rendre dans leur résidence secondaire. Même à Hollywood il était également apprécié par quelques stars de cinéma pour transporter les amis, chiens et fusils à la chasse ....





Aprés guerre, au début des années 50, les Woodies plutôt complexes à fabriquer, impossibles à assembler en grande série, et qui nécessitaient un personnel très qualifié pour la fabrication, allaient devenir victime de leur succès. Ils étaient maintenant en train de vivre leurs dernières années d'autant plus que le moindre choc coûtait une petite fortune en réparation et en entretien car il fallait aussi revernir les bois très régulièrement et refaire complètement les panneaux au bout de quelques années d'usage, une époque touchait à sa fin. Finalement quasiment tous les grands constructeurs vont petit à petit abandonner la constructions des Woodies au profit de voitures tout acier. Au milieu des années 50, les boiseries visibles sur les flancs de certains station wagons n'étaient plus que de simples bandes en vinyl, imitation bois, finalement de simples décorations façon Woody. Seul le milieu relax et sportif du surf va continuer à apprécier les Woodies car avec son esprit décontracté et cool ces passionnés de la mer aimaient son allure rustique, et appréciaient les reflets des boiseries et les couleurs douces des carrosseries ....





En Europe, la mode des Woodies à aussi sévit en traversant l'Atlantique. Ainsi par exemple en France, quelques châssis prestigieux reçurent des habillages bois, de manière totalement artisanale. Quatre constructeurs généralistes commercialisèrent les premiers des carrosseries en bois à la fin des années 40, Simca, Peugeot, Ford France et Rosengart. La Simca 8, la Rosengart Vivor, la Ford F472 et la Peugeot 202 ont donc eu elles aussi des versions Woodies jusqu'au début des années 50. Mais malheureusement, après 1950, tout était bien fini, la construction tout acier avait définitivement remplacé le bois sur tous les breaks français. La grande industrie avec ses soucis de rendement et d'économie avait supplanté le savoir faire artisanal de la construction en bois devenu trop cher et trop difficile à produire en série ....





A l'image de la France, en Angleterre et en Allemagne, la mode des Woodies a aussi trouvé un écho favorable. En fait plusieurs constructeurs ont aussi proposé des modèles assez étonnants et insolites beaucoup plus inhabituels que tous ceux que proposaient les constructeurs américains. Plus luxueux et bien mieux étudiés, ces voitures à la finition très soignée se démarquaient vraiment des Woodies plus rudimentaires proposés par les fabricants aux Etats-Unis. Certains modèles spéciaux ont même été produits en petite série limitée jusque dans les années 60 ....





De nos jours, la fonction prime sur l'émotion, et la notion d'élégance est sacrifiée sur l'hôtel de la rentabilité ce qui fait que nos routes sont désertées par ces superbes Woodies qui nous ont fait tant rêver. Seuls quelques très rares jolis petits modèles ludiques sont encore produits plus pour étoffer une offre d'un constructeur que par esprit de rentabilité, un simple complément marketing de catalogue. C'est sans doute le cas de la vénérable marque Britanique Bentley qui a osé proposer sur la base de l'un de ses anciens modèles plutôt luxueux une voiture vraiment incroyable et insolite que l'on pourait qualifier aujourd'hui de Rolls Royce des Woodies ....





Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Oldwoodies



Les étonnantes Woodies ...








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mercredi 20 juillet 2011

AMC Rebel The Machine - 1970



AMC REBEL THE MACHINE ….







Pour faire un peu d’histoire, la marque « A.M.C » (American Motors Corporation), est un constructeur automobile américain, créé en 1954 par la fusion de Nash Motors et Hudson Motor Car Company . À cette époque, elle fut la plus grosse fusion de sociétés réalisée aux États-Unis, évaluée à 1,44 milliards $US en 2006 . Quatrième constructeur américain, avec notamment la marque Jeep, AMC vit ses ventes décliner à la fin des années 1970 face à la concurrence des trois grands de l’auto américains et des constructeurs japonais . Il dût s’allier puis être repris par Renault en 1979 . Mais face aux difficultés du groupe français, AMC fut revendu à Chrysler le 2 mars 1987 . Ce dernier cessa l’utilisation de la marque AMC et des modèles venant de Renault pour ne retenir que la division Jeep et la marque Eagle ….



Au début des années 70, Avec la Javelin et l’AMX, AMC améliore son image en matière de véhicules performants, mais n’est pas présent dans le segment des plus gros véhicules, les véritables Muscle Cars, comme la Pontiac GTO ou la Plymouth Road Runner . C’est à un dérivé de la Rebel que sera dévolue cette tâche, avec une appellation digne d’un film de série Z, AMC Rebel "The Machine" . La firme s’était déjà frotté en 1969 à ce marché avec la S/C Rambler, version plus performante de la Rambler, mais va plus loin en 1970 avec la Rebel, qui devient The Machine, conçue en collaboration avec Hurst . Elle est dévoilée à la presse le 16 octobre 1969, mais effectue ses débuts publics le 25 octobre à l’occasion de la finale du championnat du monde de course de dragster organisé par la National Hot Rod Association, à Dallas . Le dragster sera l’un des points clés du marketing de cette Machine, et le constructeur voulait que les 1000 premiers exemplaires soient exclusivement proposés en blanc avec bandes bleues et rouges . En réalité, seuls les 300 premiers modèles de cette AMC Rebel "The Machine" seront dotés de cette décoration, le catalogue s’est ensuite enrichi de teintes plus classiques, mais avec le capot peint en noir ….



Le style allongé du coupé AMC Rebel "The Machine" avec son imposant montant de lunette arrière et son long porte à faux interminable est également enrichi d’une entrée d’air sur le capot, très stylée et non factice . C’est un grand coupé deux places plus deux enfants à l’arrière qui serait presque une familiale . Mais ne nous y trompons pas, faite pour concurrencer les Muscle Cars de General Motors, Ford et Chrysler, la voiture tend plutôt vers la sportive cachée . Avec cette élégante ligne de toit en pente qui contraste avec cette face avant plutôt massive, la voiture inspire le respect, on sent bien l’agressivité qui se cache en elle . Ce look Vintage, unique et si particulier, plutôt trapu et massif, rehaussé par une décoration savamment choisie, inspire la puissance et la vivacité et donc impose le respect . La calandre avant propose une nouvelle forme de grille avec cette nouvelle bouche béante rectangulaire impressionnante . La longue ligne de toit harmonieuse tombe en pente douce sur un long coffre à bagages qui se termine par un imposant pare choc qui englobe avec style tous les feux . Bien campée sur de large pneus et dotée d’une suspension adaptée, on la sent capable de distiller de très bonnes sensations . A bord, le l’insolite AMC Rebel "The Machine" , six occupants pourraient prendre place sur les deux banquettes, et seul un logo spécifique sur la planche de bord rappelle que l’on est à bord d’un véhicule doté de performances bien différentes de celles d’une sage berline familiale ....



Pour ce qui est du côté technique de ce coupé AMC Rebel "The Machine" , c’est en réalité la que réside le secret . La voiture a été extrêmement bien étudié pour l’époque et elle est dotée des meilleures technologie du moment . Tout y passe, l’amortissement amélioré, le châssis plus rigide, le freinage plus puissant, la suspension qualifiée de Heavy Duty qui lui donne une allure beaucoup plus agressive en relevant l’arrière par l’installation des amortisseurs plus fermes de la version break de la Rebel . Un choix dans le cahier des charges qui sera validé pour supporter au mieux la puissance de la motorisation choisie . Car la aussi, ils ont fait fort . Un changement majeur a été de passer de l’ancien moteur V8 à la norme 290 cu de 4,8 Litres qui a été remplacé en 1970 par un tout nouveau V8 à la norme 390 cu de 6.4 litres de cylindrée qui développe pour l’époque quasiment 350 chevaux (255 kW) et surtout un couple énorme de 583 Nm à 3600 tr / min . Il est doté de soupapes à têtes spéciales, d’un nouvel arbre à cames plus pointu, ainsi que d'une alimentation plus sophistiquée complétée par un nouvel échappement mieux adapté . Pour ce qui est de la transmission, la aussi on ne lésine pas, c’est la boîte manuelle réputée à 4 rapports Borg Warner modèle T10 qui sera choisie . Ainsi métamorphosée avec ses peintures de guerre, cette étonnante Vintage Classic qu’est la AMC Rebel "The Machine", était capable de performances qui ne seraient pas ridicules de nos jours comme le 0 à 100 km/h parcouru en 6,4 secondes et une vitesse de pointe supérieure à 200 km/h . Seulement 2.326 exemplaires seront assemblés avant sa disparition à la fin de l’année 1970 remplacée par l'AMC Matador ....



Caractéristiques techniques :

  • Moteur : V8
  • Cylindrée : 6.4 Litres
  • Puissance : 350 chevaux
  • Couple : de 583 Nm à 3600 tr / min
  • Vitesse : 200 km/h
  • Accélération : Le 0 à 100 en 6’’4








La « AMC Rebel "The Machine" », c'est ça ...





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