Giorgetto Giugiaro est un designer automobile Italien né le 7 Août 1938, à Garessio, dans la province de Coni, au Piémont, certainement parmi les plus prolifiques de l'histoire de cette industrie. Avec un grand-père et un père tout deux artiste peintre, Giorgetto a toujours baigné dans un milieu artistique. A l'âge de 14 ans, sa famille se déplace à Turin, ou Giorgetto poursuivra brillamment ses études, se spécialisant dans le dessin technique industriel et les beaux-arts en suivant les cours à l’École de modélisme d'Eugenio Colomo mais aussi de l'Académie des Beaux-Arts de Turin. Giorgetto Giugiaro appartient à un triumvirat de designer célèbres et reconnus, avec Marcello Gandini et Leonardo Fioravanti, tous nés a quelques jours d'intervalle en 1938, et il est apprécié par tous les amateurs de voitures sportives pour toutes ses superbes créations. De très nombreux ouvrages qui lui sont consacré attestent de cet engouement pour son travail et sa réputation a rapidement dépassé toutes les frontières. Il fait d'ailleurs partie, depuis 2002, de l'Automotive Hall of Fame après avoir été désigné en 1999 "Car Designer du Siècle", avec un prix qui lui a été remis à Las Vegas par un jury de 120 journalistes spécialisés et experts internationaux ....
À l'âge de 17 ans seulement, une exposition de travaux d'étudiants où figurent ses aquarelles d'automobiles attire le neveu de son professeur, Dante Giacosa, qui n'est autre que le directeur technique de Fiat. En homme malin et avisé, celui ci propose au jeune débutant Giorgetto Giugiaro d'entrer en apprentissage au bureau d'étude de style de Fiat ou il travaille sur des produits aussi divers que des camions, des trains, des tracteurs, des bus ou même des locomotives. Assez déçu, Giorgetto pense que dans ce milieu aussi hiérarchisé, l'attente pour émergé sera longue, il est persuadé que sa carrière se jouera ailleurs car il rêve de création automobile ....
L'étape suivante sera décisive dans sa carrière, en effet Giorgetto Giugiaro réalise pour un ami travaillant chez Bertone quelques illustrations de voitures. Son ami les montre à Nuccio Bertone en lui indiquant que leur auteur qui travaille chez Fiat n'a que 21 ans, et le carrossier demande à rencontrer ce jeune dessinateur talentueux. Giugiaro qui a beaucoup de respect pour Bertone, le considère comme étant l'un des monstres sacrés de la carrosserie italienne. Finalement en 1959, Giorgetto Giugiaro devient le chef du style chez Bertone, à un âge où beaucoup de stylistes automobiles commencent tout juste aujourd'hui leurs études, il remplace à ce poste le déjà célèbre Franco Scaglione et il gagne même rapidement la confiance du patron ....
Giorgetto Giugiaro est dorénavant présent aux salons auto et aux conférences de presse, il assiste même aux réunions de projets avec les clients de Bertone qui l'autorise à apposer sa signature sur les nouveaux modèles qu'il dessine. En 1960, la Gordon GT est le tout premier modèle signé Giugiaro pour Bertone, mais les créations vont vite s'enchainer avec la belle Alfa Romeo 2000 Sprint. Au salon de Genève en 1961, l'insolite Aston Martin Jet sur une base de DB4 GT. Au salon de Francfort en 1961, l'étonnante BMW 3200 CS ouvre une nouvelle voie pour le style BMW. La ceinture de caisse basse, les grandes surfaces vitrées et les minces piliers de ces voitures annoncent déjà les caractéristiques du design de Giugiaro ....
Giorgetto Giugiaro dessine en 1962 le coupé Iso Rivolta GT doté d'un V8 emprunté à la Chevrolet Corvette. Il présente également au salon de Genève la même année la magnifique et unique Ferrari 250 GT qui sera la voiture personnelle durant de très nombreuses années de son patron Nuccio Bertone, mais en 1962 Giorgetto dessine encore le joli petit coupé Simca 1000. L'année suivante en 1963, Giugiaro présente l'étonnante Chevrolet Testudo sur la base de la Corvair, un insolite coupé avec un 6 cylindres qui présente un accès original à l'habitacle avec un cockpit basculant ....
En 1963, Giorgetto Giugiaro peaufine le coupé Alfa Romeo Giulia GT dans un format plus compact que le coupé 2000 Sprint avec des lignes pures, plus simples et très équilibrées qui en ont fait un classique du genre intemporel. Au salon de Paris en 1964, Giorgetto présente le concept car Alfa Romeo Canguro qui est basé sur le châssis de l'Alfa Romeo Giulia TZ. En 1965, Gaspardo Moro, le nouveau directeur général de la carrosserie Ghia, contacte Giugiaro et lui propose de prendre en charge la direction du style. Ghia est à cette époque une marque classique, forte et novatrice et Giorgetto accepte car il a pour ambition de la valoriser grâce à une équipe de collaborateurs efficaces. Il sera remplacé chez Bertone par Marcello Gandini. Pourtant ce sont encore deux de ses réalisations chez Bertone qui feront la une du salon de Turin en 1966. La magnifique Maserati Ghibli qui innove avec un capot avant très prononcé terminé par une calandre sans phare, ainsi que la très étonnante De Tomaso Mangusta avec sa lunette arrière qui est séparée par une crête métallique, reprenant une idée développée par Bugatti avant guerre ....
Grâce à Giorgetto Giugiaro, la maison Ghia revient sur le devant de la scène après quelques années de doute et la presse spécialisée assiste à la naissance d'une nouvelle star du design. Malheureusement, Ghia change de propriétaire et de gestion, avec à sa tête Alejandro De Tomaso, qui impose ses idées, même sur le style. Giugiaro ne supporte pas cette situation, et démissionne tout en demeurant consultant pour le carrossier. En 1967, Giugiaro fonde donc une société indépendante à laquelle De Tomaso est obligé de confier les projets en cours. C'est à cette époque qu'il dessine la berline Iso Rivolta Fidia S4 à moteur V8 mais aussi l'élégant coupé Maserati Simun. L'année 1968 marquera le lancement de Giugiaro dans le monde de l'entreprise avec la création de son bureau de design Italdesign qu'il fonde avec Aldo Mantovani, un ancien ingénieur de Fiat. La toute première création de Giugiaro sous le label Ital Design sera la très insolite Manta Coupé bientôt suivie en 1969 par le très joli coupé Abarth 1600 avec son moteur en porte-à-faux arrière ....
En 1970, Giorgetto Giugiaro dessine pour Italdesign la VW Porsche Tapiro, une berlinette à moteur central VW Porsche avec un pare-brise dans le prolongement direct du capot avant. En 1971, il présente l'incroyable Maserati Boomerang qui illustre ce que peut être une voiture de sport à la limite du fonctionnel, avec son pare-brise incliné à 13°. La même année, Giugiaro dessine également le très élégant coupé Maserati Bora avec un traitement du toit et des montants du pare-brise inédit tout en inox brossé. En 1972, Colin Chapman qui veut définitivement rompre avec les lignes rondes des anciennes Lotus qu'il juge dépassées, fait appel au styliste le plus en vue du moment, Giugiaro qui lui dessine la nouvelle Lotus Esprit ....
En 1973 à francfort, Giorgetto Giugiaro présente la très fluide Audi Asso di Picche, un petit coupé qui a été conçue pour Karmann sur la base d'une Audi 80. En 1974 à Turin, il propose la très insolite Maserati Medici qui en impose avec son look rectiligne, son compartiment arrière séparé de l'avant et ses quatre places en vis-à-vis. La même année, après l'Alfasud, Giugiaro travaille sur le nouveau coupé Alfa Romeo Alfetta GTV, appelé à remplacer la vieillissante Giulia GT. Très productif cette année la, Italdesign présente également aux dirigeants de Hyundai, séduits pas la qualité du travail, un autre coupé, la Hyundai Pony au look cunéiforme ....
En 1978, le projet de la BMW M1 prévoit que Lamborghini assurera la production en petite série de la voiture, après que Giorgetto Giugiaro en ait étudié le design, mais finalement, c'est ItalDesign qui se charge de la production. En 1979, Giugiaro dessine la Lancia Delta, une voiture de gamme moyenne issue de la Fiat Ritmo qui a pour ambition de relancer une marque au passé prestigieux, mais en perte de vitesse. En 1983, Renault qui semble un peu en panne de créativité à l'aube des années 80 fait appel à Italdesign qui propose l'insolite petite Renault Gabbiano dessiné par Giorgetto sur une base de Renault 11. En 1984, le géant américain Ford emballé lui aussi par la créativité de Giugiaro se décide lui aussi a commander l'étude d'une sportive à moteur central 6 cylindres qui sera baptisée Ford Maya ....
En 1990 au salon de Genève, Giorgetto Giugiaro transforme une banale Jaguar XJ Sovereign en une élégante berline élancée et bien proportionnée qui devient la Jaguar Kensington. La même année mais au salon de Turin, il présente la très insolite Bugatti ID 90 avec son ensemble pare brise, toit et lunette arrière qui forme un unique cockpit d'un seul tenant. En 1995 il propose la sublime Lamborghini Cala qui a été étudiée comme un engin dont l'habitabilité a été un des critères majeurs lors de sa définition. La superbe Alfa Romeo Brera a d'abord été un concept car à moteur Maserati V8 de 400 ch présenté par ItalDesign en 2002, avant de devenir après d'importantes retouches un modèle de série commercialisé de 2005 à 2010. La marque américaine Chevrolet demande en 2003 à Giugiaro de lui dessiner un modèle pour commémore les 50 ans de la Corvette, Giorgetto dessine alors la magnifique Chevrolet Moray cet engin d'une élégance folle. En 2004, il présente à Genève la belle Toyota Volta qui emprunte son nom au physicien Allessandro Volta, inventeur de la pile électrique car il s'agit bien sur d'une voiture de sport à propulsion hybride ....
Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube
© Giorgetto Giugiaro - © Ital Design - © Carcatalog
vendredi 2 octobre 2015
Dessins publicitaires automobiles
Par JPB le vendredi 2 octobre 2015, 08:16 - Illustrateurs graphistes
L'année dernière ici même, je vous avais déjà proposé un article consacré à ces publicités artistiques automobiles dessinées par des illustrateurs de talents pour quasiment toutes les marques dans les années 30 à 60, vous pouvez le voir ici.
A cette époque, les différents constructeurs avaient donc adapté leur publicité spécifiquement avec des graphismes assez sophistiqués plutôt chic et classe.
Après guerre, les nombreux progrès technologiques de la photographie couleurs et des métiers de l'imprimerie ne permettaient pas encore de sublimer sur papier l'élégance des nouvelles automobiles, mais pour illustrer leurs catalogues, les constructeurs vont faire appel à une foule d'artistes plus ou moins connus pour composer des œuvres graphiques plus alléchantes les unes que les autres.
Ces superbes créations artistiques étaient très souvent surchargées de couleurs chatoyantes afin de mieux séduire les acheteurs potentiels. Tout était permis, ainsi les proportions pouvaient ne pas être respectées mais volontairement exagérées ou du moins amplifiées dans le but de faire paraître ces autos soit plus larges, soit plus basses voir même plus longues que dans la réalité afin de les sublimer encore plus.
Voici donc aujourd'hui une nouvelle sélection très sympa de quelques exemples vraiment très kitch et vintage des constructeurs de l'époque pour un petit voyage bucolique dans leur univers coloré (Cliquez sur les images pour les agrandir) ....
- * Austin Healey 3000 Roadster - 1959 ...
- * Austin Healey Sprite Décapotable - 1962 ...
- * Borgward Isabella - 1954 ...
- * Jaguar Mark VII - 1954 ...
- * Jaguar Type E - 1961 ...
- * Lincoln Continental Cabriolet - 1941 ...
- * Mercedes 190 SL - 1956 ...
- * Mercedes 220 Décapotable - 1957 ...
- * Morris Mini Traveller - 1961 ...
- * NSU Prinz - 1960 ...
- * Oldsmobile Cruiser Club Coupé - 1941 ...
- * Opel Kapitan - 1951 ...
- * Peugeot 203 Cabriolet - 1955 ...
- * Porsche 356 - 1952 ...
- * Saab 93 - 1958 ...
- * Simca Aronde - 1956 ...
- * Triumph TR3 Roadster - 1953 ...
- * Vauxhall Cresta - 1956 ...
- * Volkswagen Karmann Cabriolet - 1954 ...
On est bien obligé de constater que ces illustrateurs et dessinateurs connus ou inconnus sont toutefois de véritables artistes et qu'ils ont beaucoup de talent car les voitures sont superbement représentées et mises en valeur ....
Source : © - Google image
vendredi 4 septembre 2015
Giovanni et Nuccio Bertone
Par JPB le vendredi 4 septembre 2015, 08:10 - Carrossiers et Designers
La Carrozzeria Bertone est une entreprise de carrosserie automobile italienne fondée à Turin en novembre 1912 par Giovanni Bertone, alors âgé de 28 ans, qui avait initialement comme principale activité commerciale la réparation et la construction de chariots pour la traction animale. Doyen des carrossiers italiens, Bertone a fêté en 2003 ses 90 ans. Une performance exceptionnelle dans l'univers de la carrosserie automobile. Quel est donc le secret de l'extraordinaire longévité de la maison fondée par Giovanni Bertone, le père de Nuccio Bertone qui a reprit les commandes de l'entreprise ? Sans doute la remarquable capacité du père, et encore plus du fils, à déchiffrer les importantes mutations sociologiques et à accompagner l'évolution sociale et industrielle du secteur croissant de l'automobile moderne ....
Au fil de son histoire, la Carrosserie Bertone a épousé son temps, ce que beaucoup de ses confrères n'ont pas su faire. Cette intelligence et cet authentique talent s'incarnent parfaitement aujourd'hui car la conduite des automobiles de demain s'affranchit des commandes mécaniques remplacées par l'électronique. Évoluer ou se crisper sur le passé, s'adapter ou mourir, cette loi fondamentale de la vie, les deux Bertone père et fils l'ont toujours comprise et intégrée dans leur travail. Même si les Bertone n'ont jamais été des stylistes mais des carrossiers de métier, ceci n'altère en rien le véritable amour que les deux hommes portent au style et leurs dons de créateurs à la recherche de formes originales et expressives plus modernes ....
Après la 1re guerre mondiale, Giovanni Bertone reprend son activité au début de l'année 1920 dans un nouvel atelier situé 119 via Monginevro toujours à Turin, avec 20 salariés. Ce n’est que en 1921 que la société recevra sa première commande importante de design et construction automobile, une carrosserie Torpedo, pour la marque SPA. Avec les débuts de l’industrialisation du secteur automobile, toutes les méthodes de carrossage emboîtent le pas et ce sont des chaînes de montage qui assemblent désormais les armatures en bois sur des châssis métalliques. Les belles voitures de l'époque étant de plus en plus rapides et performantes, elles exigent des carrosseries de plus en plus solides et ça tombe bien chez Bertone on sait faire ....
Très rapidement la Carrosserie Bertone est donc sollicité par les plus importants constructeurs automobiles italiens comme Fast, Chiribiri, Aurea, SCAT, Diatto, mais Bertone travaille le plus fréquemment avec Fiat et Lancia. C'est le tout début de la production « Fuori serie » italienne qui fera le tour du monde. La fin des années 1920 voit la réputation de la Carrozzeria Bertone passer un cap important avec la confirmation du design italien. Bertone devient LE designer de référence et signe les modèles de grand luxe comme les Fiat 505, Itala 51S et Lancia Lambda de 1928 ....
Bien que la crise économique de 1929 ait fortement pénalisé quasi toute l'industrie automobile mondiale, la Carrozzeria Bertone maintient son cap et poursuit son développement grâce à une gestion avisée et vraiment rigoureuse. Le jeune fils Nuccio Bertone, à peine âgé de 19 ans, qui s'est fait remarquer durant ses études par ses qualités de dessinateur, fait ses premiers pas dans l’usine de son père en 1933. Suivant ses travaux, en 1934, la Carrozzeria Bertone réalise donc la Fiat 527S Ardita 2500 qui représente, en matière de style, le début d'une révolution du design et de la manière de concevoir la nouvelle génération de voitures. L'aérodynamique devient maintenant un concept à la mode et les carrosseries font état de détails constructifs nouveaux comme l'esthétique. Une calandre avant incorporant les deux phares, la capote qui se loge entièrement dans le corps arrière de la voiture, etc ....
L’arrivée dans l’entreprise de Nuccio Bertone donnera un nouvel élan au centre de design. Les créations Bertone symbolisent le design italien de l’après-guerre et reste la référence en la matière encore de nos jours. La toute première automobile de conception moderne sera la Fiat 1100 dont Nuccio se verra confier la conception et la production de la version cabriolet. La Carrozzeria Bertone sera l’auteur du dessin de très nombreuses automobiles qui marqueront leur temps, entre autres pour Alfa Romeo, Ferrari, Fiat, Lancia, Lamborghini et Volvo. Elle est aussi l’auteur du célèbre et fameux scooter italien Lambretta. C'est à cette époque que Bertone sera très sollicité par les constructeurs étrangers, les anglais pour la réalisation des coupés MG, Bristol et Aston Martin notamment, mais ensuite aussi les allemands comme NSU et plus tard BMW ou également Volkswagen, c'est la réussite tant espérée ....
Les années 1960 représentent l'archétype des GT à l'italienne. Bertone dévoile les magnifiques Alfa Romeo 2600 Sprint, Ferrari 250GT SWB Berlinetta, Aston Martin DB4 GT et Maserati 5000 GT. Il signera également les Simca 1000 Coupé, BMW 3200 CS, ASA 1000, ISO Rivolta GT 300, ISO Grifo, et Alfa Romeo Giulia Sprint. Lors de la création de la marque Lamborghini, Bertone en sera désigné carrossier officiel et sa plus belle réalisation restera la Lamborghini Miura.
Cet atelier de l'art de la carrosserie automobile italienne s'est développé et a connu le succès actuel grâce à son patron Nuccio Bertone, fils de Giovanni Bertone, le fondateur, un homme qui a su gérer son entreprise et garder une main de maître sur l'évolution esthétique et du goût. De grands noms du design ont appris leur métier chez Bertone comme Marcello Gandini et Giorgetto Giugiaro entre autres ....
Malheureusement, dans un monde automobile où 99,9% de véhicules se produisent à la chaîne et de moins en moins en « externe », difficile pour un carrossier de se faire une place. Italdesign et Giugiaro en ont fait les frais tout comme le Français Heuliez, ou l'Allemand Karmann. Dernière victime en date la Carrosserie Bertone qui le 4 Juin 2014 a été déclaré officiellement en faillite, ayant généré 31 millions d'€uros de dettes, concluant ainsi presque un siècle d'histoire. Bien triste final pour cette entreprise qui a construit de merveilleuses voitures pendant 100 ans ....
Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube
- © Bertone - © Carcatalog
Quelques merveilles du carrossier Bertone ...
samedi 14 février 2015
Volkswagen Scirroco GLI - 1980
Par JPB le samedi 14 février 2015, 08:06 - Les étonnantes Vintage Classic
La Volkswagen Scirocco est une automobile, de la gamme coupé de type "2+2" (deux places avant plus deux places arrière), qui a été commercialisé par la marque allemande Volkswagen de 1974 à 1988 en France, et jusqu'en 1992 en Allemagne. Il porte le nom d'un vent saharien violent, très sec et très chaud qui souffle sur l'Afrique du Nord. Il y a eu deux modèles successifs du Scirocco, le Scirocco I produit à partir d'avril 1974, a été remplacé par le Scirocco II à partir de mai 1981. La Scirocco était un coupé élaboré à partir de la base de la Golf , dont elle avait toutes les caractéristiques mécaniques, mais avec une carrosserie différente, qui lui donnait une ligne basse un peu plus sportive ….
La firme allemande a commencé à travailler sur la Volkswagen Scirocco pendant le début des années 1970 quand le remplacement du coupé Karmann Ghia vieillissant a commencé a se faire sentir. La plateforme de la Golf commune à la Rabbit et aussi à la Jetta a été utilisé pour soutenir le nouveau coupé Scirocco, bien que presque toutes les parties de la voiture ont été remaniées en faveur d'une conduite plus sportive. Le design général et le style sont l’œuvre de Giorgetto Giugiaro, qui au final a créé un ensemble plus élégant et plus sportif que celui de le golf ou la Jetta. Paradoxalement, le coupé Scirocco est sorti six mois avant la Golf. C'est donc officiellement le troisième modèle à traction avant de la gamme VW après la K70 et la Passat. Durant toute la durée de sa production le coupé Scirocco fut construit dans les usines du carrossier Karmann à Osnabrück ….
Le 11 septembre 1975, le salon de l’Automobile de Francfort ouvre ses porte avec une attraction majeure sur le stand Volkswagen : la Golf GTI. « La Volkswagen la plus rapide de tous les temps », voici le message véhiculé par la publicité et il ne s’agit pas de paroles en l’air. Mais les études de cette Golf étaient belle et bien la Volkswagen Scirocco. En fait, chez VW, on ne se doute pas encore que le projet de Golf va devenir un best seller, avec plus d'un million d'exemplaires vendus, et les premières études sont d'abord réalisées sous le sceau du secret, en effet le premier prototype est un Scirocco doté d'un 1,5L à carburateur double corps ....
En matière de présentation, la Volkswagen Scirocco GLI est plutôt sympathique, avec un tableau de bord généralement bien pensé. On peut saluer en particulier le grand essuie-glace unique à trois vitesses et aussi l'essuie-glace et le lave-glace de la lunette arrière, le dessin agréable du petit volant, l'arrière transformable en "break grand sport", les sièges réglables dans les trois sens et aussi une accessibilité mécanique toute particulière. Le volume disponible à l'avant est plutôt satisfaisant avec une garde au toit un peu faible, mais l'exiguïté relative des places arrière est en grande partie due aux cotes d'encombrement du véhicule. Dans l'ensemble c'est toutefois une voiture facile à vivre au quotidien ....
Sans vouloir prétendre que c'est la moins coûteuse des voitures de sport de l'époque, il suffit de comparer à ce point de vue la Volkswagen Scirocco GLI à ses rivales pour apprécier un rapport prix-prestations très au-dessus de la moyenne. Sûre, facile et agréable à conduire, extrêmement brillante en toutes circonstances, la Scirocco GLI est une véritable et jolie voiture de sport. Face à ses rivales de l'époque, elle se retrouve nettement au-dessus du lot. Les Ford Escort RS 2000 MKII, les Innocenti de Tomaso, les Autobianchi A112 Abarth et les Renault 5 Alpine sont certes toutes attachantes et performantes, mais aucune d'entre-elles ne possède la force de la Scirocco, son homogénéité. Fiable, habitable, performante, pratique, la Scirocco GLI devient la coqueluche à la mode ....
Finalement, le seul reproche qu'on peut lui faire est un freinage peu endurant et une boîte à 4 rapports seulement. Dès 1978, la Volkswagen Scirocco GLI reçoit un radiateur d'huile et un embrayage plus gros. L'année suivante, VW tient compte des rares critiques émises par la presse et installe une boîte 5 vitesses. Cette modification fait en outre tomber la puissance fiscale de 9 à 8 CV. Très peu de changements vont toucher le modèle au long de sa production, ce ne seront en fait que de petites modifications de détails ou des améliorations pour le confort comme par exemple la climatisation ou le toit ouvrant coulissant et différentes peintures spécifiques ....
Les premiers Scirocco disposaient d'optiques de phares rectangulaires ou d'une calandre à quatre phares ronds ainsi que de deux essuie-glaces à l'avant. La calandre à quatre phares sur les modèles en finition TS puis GT et GLI fut rapidement généralisée, ainsi que l'utilisation d'un essuie-vitre unique sur tous les modèles. Les pare-chocs ont évolué en même temps d'un profil métallique à un bloc en ABS avec une âme en acier et les clignotants avant, dans les pointes d'ailes, ont également été retouchés.
Il est difficile de ne pas être satisfait par ses performances et le comportement de la voiture en toutes circonstances ne peut que confirmer ce sentiment. Agréable en ville en raison de sa souplesse et de sa vivacité en reprises, la Scirocco GLI est également une bonne routière, à l'aise aussi bien sur une autoroute que sur la plus sinueuse des routes secondaires ....
Pour la mécanique de la Volkswagen Scirocco GLI les ingénieurs vont jeter leur dévolu sur le 1600 cm3 doté d'une injection Bosch K-Jetronic qui équipe l'Audi 80 GTE. C'est une greffe osée pour l'époque puisque l'on considérait encore que la puissance limite admissible sur une traction avant était de 100 ch. Les ingénieurs lui greffent donc un 1600 cm3 aux cotes hyper carrées et une injection Bosch K-Jetronic lui permettant de développer 110 ch à 6100 tr/mn. Avec une boîte de vitesse à 4 rapports, cette "super" Golf pointe le bout de son capot à 185 km/h, malgré une aérodynamique peu favorable. L'allumage transistorisé fut monté à partir de 1980. Bien qu'elle soit très rare une transmission automatique pouvait sur option équiper la voiture ....
Caractéristiques techniques :
- Type de moteur: 4 cylindres en ligne à essence
- Disposition: Transversale avant
- Nombre de soupapes: 8 soupape(s)
- Cylindrée: 1588 cm³
- Distribution: Arbre à cames en tête
- Alimentation: Injection Bosch K-Jectronic
- Puissance: 110 ch à 6100 tr/min
- Couple: 138 Nm (14.1 mkg) à 5000 tr/min
- Régime maximal: 6500 tr/min
- Type de transmission: Traction
- Boîte de vitesses: Manuelle 4 rapports / Manuelle 5 rapports
- Poids: 810 kg
- Vitesse maximale: 185 km/h
La Volkswagen Scirocco ...
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