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vendredi 10 janvier 2025

Clan Crusader - 1971










La société Clan Motor Company est une entreprise de construction automobile implantée en 1969 à Washington dans le comté de Durham au Royaume Uni et créée par Paul Haussauer, Brian Luff et John Frayling, tous trois d'anciens ingénieurs ayant travaillé pour Lotus. Au début des années 70, la législation anglaise étant plutôt favorable au secteur de l'automobile nos trois hommes ont débauché quelques ouvriers chez leur ancien employeur et grâce aux subventions gouvernementales favorisant la création d’entreprises, ils construiront leur usine et la voiture qu’ils ont imaginé. Celle-ci est rapidement mise au point et la production voit le jour en 1971 .....





En 1969, Paul Haussauer, ingénieur alors chez Lotus, travaille sur le prochain modèle qui devrait remplacer la Lotus Europa. Avec ce projet, la marque de Colin Chapman devait revenir à ses origines en rendant hommage à la mythique Lotus Seven. Toutefois, sa proposition n’est pas retenue et l’ingénieur décide alors de reprendre ce concept pour son compte et de le produire sous son nom. La très étonnante Clan Crusader était donc née et avec elle par la même occasion, la Clan Motor Compagny ....





Reposant sur le châssis de la petite Hilmman Imp, la Clan Crusader se caractérise par sa carrosserie monocoque en polyester développée par Brian Luff dont la rigidité et la solidité deviendront légendaires. En effet, elle passe haut la main les crashs-test de l’époque car lancée à 60 km/h contre un mur de manière frontale, elle ne connaît qu’une distorsion de 2cm pour un maximum autorisé de 12cm. Fabriquée en deux parties, elle est assemblée à l’aide d’une technique révolutionnaire de moulage à clapet. Exploitant les mêmes principes que ceux de Lotus, elle permet ainsi à cette sportive de gagner en légèreté grâce à l’utilisation de fibre de verre. L’aérodynamisme a été également optimisé grâce à un design agréable, mais très original signé John Frayling ....





Basée sur la petite Hillman Imp, ce modèle économique du Groupe Rootes introduit en 1963, cette insolite Clan Crusader lui emprunte également son moteur ainsi que la transmission et les suspensions avant et arrière . Le châssis monocoque est en fibre de verre, c'est-à-dire qu'il fait partie intégrante de la carrosserie. Cette technique permet de se passer d'un châssis métallique et allège donc considérablement la voiture qui affiche sur la balance un poids à vide de seulement 615 Kg .....





Si le design de la Clan Crusader était "original" plutôt que joli, avec des phares saillants discutables et des côtés en forme de dalle, elle avait le gros avantage d'être « une monocoque remarquablement solide et ultra-légère », des atouts indéniables en compétition d'autant que la maniabilité a été décrite comme « super agile ». Avec une longueur de 3,8m, une largueur de 1,5m et une hauteur de 1,1m, l’ensemble offre un gabarit compact pouvant accueillir deux personnes à son bord. La voiture était disponible en version kit ou entièrement construite comme les petits constructeurs britanniques avaient l'habitude de procéder à cette époque. Assez vite, la société emploie une trentaine de personnes et produit jusqu'à cinq voitures par semaine ....





Le mode de production de la Clan Crusader qui reste très artisanal offre toutefois un soin particulier porté à la finition. En effet, une petite chaîne d'assemblage est constituée, sur laquelle sont installés l'électricité, les garnitures, les suspensions, le moteur et la transmission. Le processus de fabrication a été mûrement réfléchi. Au final la marque Clan tient parfaitement son rang, et n'a pas à rougir de la qualité de ses produits si on la compare à celle de ses principaux concurrents. Hélas, Clan fera partie des innombrables petits artisans qui seront incapables de se remettre de la baisse des ventes engendrée par la crise pétrolière. L'entreprise est contrainte de déposer son bilan et ferme ses portes en novembre 1973, après avoir assemblé 315 exemplaires ....





L’habitacle de l'insolite Clan Crusader est plutôt classique, se présentant en toute simplicité. Sportive oblige, il est assez petit, à l’instar de beaucoup de voitures de cette époque et de ce segment. Nous retrouvons, à l’intérieur, une sellerie en cuir, un volant à trois branches, un tableau de bord doté de l’essentiel en termes d’instrumentation et des intérieurs de portières monochrome noirs. Les finitions sont plaisantes et le même soin du détail y est apporté comme à l’extérieur. Comme disait Colin Chapman « light is right » et donc partant de cet adage comme quoi ce qui est léger est bon, l'habitacle intérieur est traité lui aussi en conséquence, rien de superflus que le strict nécessaire ....





Pour ce qui concerne la motorisation, la Clan Crusader a hérité du bloc-moteur de la Hillman Imp à savoir dans sa version ultime un 4 cylindres à simple arbre à cames en tête de 998 cm3 de cylindrée qui développe 78 chevaux à 6 100 tr/min pour la version " S ". Placé en position arrière, il est accouplé avec une boîte manuelle 4 rapports. Malgré ce petit moteur, les performances sont étonnamment satisfaisantes compte tenu du poids de cette voiture, soit 615 kg. Ainsi avec son poids plume, l'engin peut atteindre facilement les 160 km/h et proposer une agilité exemplaire ....






Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : 4 cylindres en ligne
  • Cylindrée : 998 cm3
  • Puissance : 78 chevaux à 6 100 tr/min
  • Performance : vitesse de pointe 160 km/h



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © ClassicsDriven
© AbsolutelyCars - © NewsDanciennes - © Clan - © Carcatalog





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vendredi 5 mai 2017

Ultima GTR - 2000







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Actuellement, la marque automobile Britannique Ultima n'est pas vraiment connue du grand public. En effet, la société Ultima Sports Ltd est un petit artisan fabricant des voitures de sport qui est basé à Hinckley dans le Leicestershire en Angleterre comme il en existe encore quelques un de nos jours. Cette marque a été fondé par Lee Noble, le même homme qui a ensuite crée l'autre marque Noble. Depuis 1992, la marque appartient à Ted Marlow, le père, et Richard Marlow, le fils, qui ont l'ambition de construire "la voiture ultime" pour le sport tout en restant homologable sur route ouverte avec la volonté de ridiculiser tout ce qui roule sur la piste ....





Pour l'instant cette jeune société ne produit qu'une seule voiture, la performante Ultima GTR qui est une automobile super sportive ou supercar qu'elle décline en deux styles de carrosserie, un coupé baptisé "Ultima Evolution" et un roadster baptisé "Ultima Can-Am". L'originalité principale de la construction de cette voiture vient du fait qu'elle soit disponible à la vente à la fois en kit à monter soi même ou en voiture finie prête à rouler. L'autre originalité c'est qu'elle soit disponible avec un choix de différentes motorisations possibles allant de 534 à 1000 chevaux ....





L'insolite Ultima GTR, comme ses copines du même genre Cateram ou Lotus se plie bien évidemment à l'incontournable light is right ou "léger c'est bien" cher à Colin Chapman car elle ne pèse que seulement 960 kg et cela sans pour autant faire d'énormes concessions pour un usage routier homologué. Avec ses 4 mètres de long seulement pour presque deux mètres de large et culminant à juste un peu plus d'un mètre du sol, la superbe GTR ressemble étroitement aux divers prototypes de course vus aux 24 Heures du Mans au début des années 90. En fait elle n'en a pas que le look car elle repose sur un châssis tubulaire intégral et ce serait donc bien sur une grosse lapalissade de dire quelle est construite comme une pure voiture de course ....





Force est de reconnaitre que le défi technique technique était de taille car la belle Ultima GTR est prévue pour supporter jusqu'à 1000 chevaux aux seules roues arrière. Mais donc, attention, l'Ultima GTR est bien plus qu'une simple voiture de course ou une banale supercar. C'est en réalité tout simplement la voiture la plus rapide du monde. Pas encore en pure vitesse de pointe certes, mais la GTR possède déjà un nombre incalculable de records du monde comme celui du 0 à 100 km/h abattu en seulement 2,8 secondes en version GTR 720. La GTR s'est également promenée sur le circuit privé de Top Gear et y a humilié le reste de la production automobile mondiale de sport en améliorant le record du tour pour une auto de route de plus de 6 secondes pleines, effacées les Ferrari, Lamborghini, Bugatti, McLaren, ou Audi ....





La très étonnante Ultima GTR s'est aussi baladée sur la Nordschleife du mythique circuit allemand du Nurburgring ou elle a déjà bouclé un tour en moins de sept minutes et ou elle vise d'augmenter encore ce score pour établir un nouveau record officiel. Bref, la GTR est un authentique monstre pensé pour rouler plus vite que toutes les autres tout en étant homologable sur route. Elle utilise une suspension à double triangulation et des gros ressorts hélicoïdaux ajustables. La direction est à crémaillère, et offre 2,4 tours de butée à butée. Les roues de 18 pouces accueillent des pneus Goodyear Eagle F1 (235/45 ZR18 à l'avant, 335/30 ZR18 à l'arrière). Le freinage plutôt puissant est fort bien assuré par des énormes disques bien ventilés de 318 mm de diamètre commandés par des gros étriers à quatre pistons ....





L'habitacle de l'insolite Ultima GTR appartient au monde de la course et ne fait donc aucune concession en matière de finition dite de luxe, ici tout est soigné uniquement pour ce qui est du confort du pilote. Les portes papillon qui participent à l'originalité décalée de l'engin sont légères comme la plume et se referment d'un coup sec. Son design se limite à recouvrir les roues et le châssis de l'auto, il ne fait donc que respecter au mieux les impératifs d'efficacité pure. Certains ne la trouve pas très élégante, elle leur fait carrément peur, surtout avec l'aileron à l'arrière, mais elle a incontestablement une sacrée gueule. A coté, les autres GT ou supercar de la concurrence paraissent toutes gentilles d'un seul coup. Les rétroviseurs haut perchés et la forme en goutte d'eau ne sont pas étranger à cette sensation ....





Le démarrage du V8 de cette Ultima GTR rappelle qu'on a affaire à un bon gros bloc culbuté encore plus coupleux qu'il n'est puissant. Lorsqu'il est en marche, les plexiglas des vitres latérales se mettent à trembler et son grondement est un vrai régal dans les phases d'accélérations. Les vitesses de passage en courbe sont hallucinantes jamais de roulis et une prise de G latéraux vraiment impressionnante. Aucune aide à la conduite ne vous viendra en secours lorsque le gros V8 exprimera son trop plein de couple et de puissance, mais si vous avez le niveau l'efficacité de cet engin diabolique dépasse l'entendement. Une chose est sûre, son potentiel dépasse largement tout ce que vous pouvez imaginer. Pas étonnant dès lors que les Ultima GTR affolent tous les chronos de tous les circuits autour du monde ....





Pour ce qui est de la mécanique, l'incroyable Ultima GTR est disponible avec au moins trois moteurs différents empruntés à Chevrolet. Le premier est basé sur le moteur 5,7 litres de la Corvette, sa cylindrée a été portée à 6,3 litres et sa puissance est de 534 chevaux 6.500 tr/min pour un couple de 715 Nm. Le moteur utilise une injection électronique multipoint et possède 16 soupapes. Il est monté en position centrale arrière, et est secondé par une transmission Porsche à cinq vitesses. Le second est une version V8 revu par American Speed, qui atteint 640 chevaux à 6.500 tr/min, et un couple de 759 Nm. Le dernier est une version plus puissante de 720 chevaux à 6.500 tr/min, et un couple de 770 Nm, celle-ci est réservée à un usage sur piste. Pour les versions en kit, le choix des moteurs et des transmissions est libre, mais la limite de puissance étant de 1.000 chevaux ....



Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : V8 Chevrolet
  • Cylindrée : 6300 cm3
  • Puissance : 720 ch à 6500 t/mn
  • Couple : 770 Nm
  • Transmission : Propulsion
  • Boîte de vitesses : Porsche à 5 rapports



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Ultima




La Ultima GTR de 2000 ...



La Ultima GTR de 2000 ...








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vendredi 3 mars 2017

TVR Sagaris - 2004







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« TVR » est un constructeur automobile anglais qui fabrique depuis plus de 50 ans des coupés et roadsters au caractère exclusif et sans concession, des voitures de sport rapides et puissantes qui déchaînent les passions. L’histoire de la marque commence à Blackpool, au Nord-Ouest de l'Angleterre, lorsque Trevor Wilkinson, jeune ingénieur talentueux, construit en 1947 sa première voiture. Mais ce n’est qu’à partir de 1954 qu'apparaissent les premières TVR, une contraction de son prénom "TreVoR", fabriquées à l'unité avec des moyens vraiment limités ....





L'histoire de la marque TVR est plutôt chaotique car en fait pas moins de cinq dirigeants et propriétaires se sont succédés en près de six décennies. Le dernier propriétaire qui a l’ambitieux projet pour la marque de construire 5000 voitures par an et conquérir des marchés comme Dubai, la Malaisie ou Singapour est un très jeune oligarque russe, Nicolaï Smolenski, fils du magnat de la banque Alexander Smolenski. Après une succession de nombreux modèles insolites comme les Tina, Grantura, Trident, Gem, Vixen, Tuscan, Griffith, Tasmin, Cerbera ou Chimera, la firme propose au Birmingham Motorshow de 2004 la nouvelle TVR Sagaris ....





Initiée et étudiée par TVR sous la présidence de Peter Wheeler, la TVR Sagaris avait été conçue comme une voiture de course à usage routier pour que quotidiennement son conducteur ressente les mêmes sensations qu'au volant d'un prototype des 24 Heures du Mans car jusqu'à présent, le credo de TVR était un châssis inspiré de la course, une carrosserie en plastique et un gros moteur. La Sagaris ne déroge pas à cette philosophie tout en allant plus loin encore dans tous les domaines. Elle possède une ligne à nulle autre pareille et on s'attarde finalement avec délectation sur les divers détails qui agrémentent le design de cette drôle de voiture avec un aileron arrière rapporté transparent, des pots d'échappements qui pointent leurs extrémités sur les côtés de l'auto, le dessus des ailes avant "crantées", le capot en deux parties, les feux avant au design agressif, ou les aérations latérales béantes à l'avant ....





En fait sur cette étonnante et insolite TVR Sagaris tout est bestial avec une face avant et ses dents de tigre, des yeux de vipère, des ouïes de requin blanc, avec un profil extrêmement long et râblé. L'arrière n'est pas plus réconfortant avec des échappements latéraux surmontés de feux rappelant des yeux de mygale, le tout coiffé d'un aileron transparent. Les dimensions et proportions de la Sagaris participent aussi à semer le trouble dans votre esprit avec un arrière ramassé et un capot proéminent. Pas de doute possible, rien que visuellement parlant, cette GT en impose et annonce la couleur, le sport, rien que du sport et encore du sport ....





La TVR Sagaris ressemble en gros à une Viper GTS, mais en beaucoup plus petit et surtout semblant à l’œil nu beaucoup moins lourde avec ses belles jantes larges de 18 pouces. Cette superbe GT d'environ 4 mètres de long pour 1,8 mètres de largeur et 1,2 mètres de hauteur marie habilement, comme de coutume chez TVR, le sport et le luxe. C'est un genre de mariage entre le sport de Lotus mélangé au luxe d'Aston Martin. Le luxe, c'est la deuxième facette de TVR qui apparaît car par exemple pour ouvrir la porte et enfin découvrir l'habitacle, il faut presser délicatement un petit bouton discret situé sous le rétroviseur extérieur, pas de poignée sur la portière ....





L'emménagement intérieur de cette étonnante TVR Sagaris est lui aussi d'assez bonne facture. En effet le tableau de bord est bien équipé et le dessin de la planche de bord est simple mais harmonieux. Les commodos et commandes sont très design et agréables à l’œil. De plus pour une voiture à tendance sportive un côté assez luxueux est conservé avec du cuir de couleur différente pour les sièges et le tableau de bord du plus bel effet. L'aluminium du levier de vitesse, l'équipement audio, le volant sport gainé de cuir, le pédalier non suspendu comme sur une monoplace et les moquettes épaisses sont des détails qui participent aussi au confort général ....





Le coupé GT TVR Sagaris est muni d'n châssis tubulaire et d'un arceau-cage. Des trains de roulement triangulés comme sur les monoplaces se chargent de maintenir idéalement au sol les roues de 18 pouces chaussées de larges pneus de 255/40 ZR 18. Les freins semblent surdimensionnés d'autant que la Sagaris ne pèse que 1100 kg. La bonne vieille recette de Colin Chapman ("The Light is Right") de limiter le poids d'une auto au maximum permet ainsi à la GT d'atteindre le rapport poids/puissance record de 2,71 kg/chevaux et il en résulte un comportement très agile et vif. Le pilote peut aussi compter sur un autobloquant efficace pour mieux maitriser une éventuelle dérive du train arrière. En fait ce châssis performant autorise des réactions très saines et progressives et permet une vraie recherche de la trajectoire idéale ....





Pour ce qui est de la mécanique, le coupé GT TVR Sagaris est équipé du moteur "SpeedSix", un six cylindre en ligne très traditionnel mais tellement orienté course, qu'il est placé en position longitudinale central avant. Ce moteur d'une cylindrée de 4 litres, tout alu est coiffé d'une culasse à 24 soupapes et alimenté par une injection électronique, développe une puissance confortable de 406 chevaux à 7000 tr/mn et un couple de 476 Nm a 5000 tr/mn. Il est accouplé avec une boîte manuelle à 5 rapports complété par un très bon autobloquant "Hydratrack" ce qui lui donne des performances très impressionnantes car avec un rapport de 101,60 ch par litre, cela place la Sagaris dans le peloton de tête des moteurs atmosphériques avec la Ferrari F430, la Honda Civic Type R ou la BMW M3 E46. Le SpeedSix sonne clair et il pousse très, très fort. Quel coffre, ahurissant, les performances sont à la hauteur avec plus de 300 km/h en vitesse de pointe et un 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes ....


Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : 6 Cylindres en ligne
  • Alimentation : Injection 24 soupapes
  • Cylindrée : 3996 cm3
  • Puissance : 406 chevaux à 7000 tr/mn
  • Couple : 476 Nm à 5000 tr/min
  • Transmission : Boite manuelle à 5 rapports



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Panther




Présentation de la TVR Sagaris ...



La TVR Sagaris en piste ...



Essai de la TVR Sagaris ...






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mercredi 29 juin 2016

Mega Monte Carlo - 1996







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L'histoire débute en 1975 lorsque en pleine crise pétrolière naît à Vénissieux dans la banlieue de Lyon l'entreprise "Arola" qui construit des mini voitures à trois et quatre roues, sans permis, motorisées par des petits moteurs de cyclomoteurs. En 1983, l'industriel Georges Blain rachète la société Arola, et la rebaptise Aixam. En 1992, le groupe se diversifie en créant une marque de véhicules utilitaires et aussi de loisirs baptisée Mega. Pour l'occasion Aixam va donc se transformer en Aixam-Mega près d'Aix-les-Bains. Cette nouvelle marque Mega a acquise très rapidement une réelle notoriété en participant à des courses automobiles sur glace, notamment les "24 Heures de Chamonix" et le fameux "Trophée Andros", qu'elle remporte dès 1994 ….





La firme savoyarde se développe alors rapidement et les revenus tirés de ces voitures sans permis permettent à Georges Blain d'envisager la production de véhicules automobiles divers et notamment quelques sportives sous sa nouvelle marque Mega. Georges Blain, PDG du groupe Aixam, et Philippe Colançon, ingénieur automobile, tous deux passionnés de mécanique, décident alors de développer leur idée un peu folle, celle de produire et commercialiser un coupé sportif utilisable sur route ou sur circuit par tout temps et cela en toute sécurité, même à des vitesses élevées, une sportive qui n'existe pas en France à l"époque ….





En 1996, pour concrétiser ses idées et atteindre son but, Mega va donc plus loin et reprend la société "Monte-Carlo Automobile" de Fulvio Ballabio, italien d'origine, qui créait au début des années 90 une GT de prestige et qui faute de pouvoir développer son affaire, venait de jeter l'éponge. Ce rachat est idéal car il permet de produire rapidement un véhicule à hautes performances, mais ici, dans une optique sportive routière. La Mega Monte-Carlo sera une de ses premières voitures homologuées sur la route à bénéficier d'un châssis à coque en carbone. À l'époque, seule la McLaren F1 avait recours à cette nouvelle solution technique innovante et très couteuse ....





On peut donc dire que la superbe Mega Monte Carlo est une GT supercar produite en 1996 par le constructeur automobile français Mega. Elle est entrée dans l’histoire des automobiles françaises sportives de prestige directement par la grande porte car l'impressionnante définition technique de la Monte-Carlo, son potentiel sportif et sa base industrielle crédible ainsi que son châssis très moderne et révolutionnaire utilisant le carbone kevlar en ont fait une des toutes premières marques dans ce créneau à offrir autant de technologie sur une voiture de route typée sportive ....





Au milieu des années 90, la Mega Monte-Carlo fut d'ailleurs testée dans différentes versions de pré-série sur plusieurs circuits où se déroulaient au même moment des essais de développement de la Bugatti EB100. Les divers témoins autorisés à assister à ces essais privés sont tous unanimes et reconnaissent aujourd'hui qu'en performance sur la piste, la Monte-Carlo s'imposait largement, c'est dire si l'engin était déjà à l'époque très bien étudié et suffisamment sophistiqué pour pouvoir entrer rapidement en production sans devoir y apporter de grosses modifications ....





La cellule initiale de la Mega Monte-Carlo était constituée d'un treillis tubulaire, simplement habillée d'une peau de carbone un peu à la manière d'une Ferrari F40. Mais suite au rachat, il est décidé de passer à une vraie coque centrale tout carbone et nid d'abeille, avec les éléments de suspension entièrement repensés et une toute nouvelle implantation mécanique greffée sur des structures tubulaires avant et arrière. La carrosserie en fibre de carbone avait d'abord été redessinée par la SERA, un cabinet de design français bien connu, dans un style plus agressif et bien moins conventionnel, à partir du pare-brise et des portes d'origine. Là encore, tout fut repris de zéro pour obtenir un dessin fluide et homogène et donc un look affiné ....





Le choix de la SERA n'est pas innocent car c'est un spécialiste de l'aérodynamique doté d'une soufflerie. De sorte que la Mega Monte-Carlo peut se prévaloir d'un Cx de 0,35, excellent pour une voiture de ce type avec de grosses roues et une traînée de refroidissement importante, tout en bénéficiant d'une excellente stabilité à haute vitesse sans recourir à de gros ailerons mais à un extracteur arrière qui fleure bon l'enseignement de la compétition. Les suspensions ont elles aussi été entièrement repensées avec de solides triangles superposés offrant des fonctions anticabrage et antiplongée. Les combinés ressorts et amortisseurs français Donerre à bombonnes séparées, paramétrables en tout sens, sont disposées horizontalement. Si l'on peut noter une minuscule barre antiroulis verticale à l'avant, le train arrière en est lui complètement dépourvu, selon l'école anglaise initiée par Colin Chapman. Le but est d'assurer une motricité maximum à l'aide d'une suspension arrière assez souple ....





Côté freins, la Mega Monte-Carlo est pourvue de galettes de 35cm de diamètre pincées par des étriers Brembo quatre pistons mais les puristes pourront même s'offrir un équipement tout carbone fabriqué par la société française Carbone Industrie comme en F1. Les pneumatiques sont des Michelin Pilot Sport spécialement développés pour cette voiture par la firme de Clermont-Ferrand. Il est important également de transmettre raisonnablement une telle puissance à la route, c'est pour cela que la voiture est équipée de stabilisateurs et d'un correcteur d'assiette hydraulique. Par ailleurs, elle est idéalement équilibrée car son moteur central arrière permet une excellente répartition du poids sur les essieux avant/arrière puisqu'elle est de 44 et 56 % ce qui est un gage d'une excellente tenue de route ....





Pour ce qui est de la mécanique, la Mega Monte Carlo est donc propulsée par le V12 Mercedes extrêmement puissant qui réjouira sans doute les propriétaires de berlines rapides puisqu'il provient de la 600 S. Mais tandis que, sur le modèle d'origine, chaque cheval doit transporter un poids de 5,3 kilos, il n'est responsable, sur la Monte-Carlo beaucoup plus légère, que du déplacement de 3,4 kilos. La boîte de vitesses est une ZF longitudinale dans laquelle a été installé un sixième rapport. Les performances en sont donc d'autant meilleures car pour une puissante totale de 394 chevaux et un couple maximal de 570 Nm, la Monte-Carlo bondit en 4,5 secondes de l'arrêt à 100 km/h alors qu'elle couvre le kilomètre départ arrêté en 22,2 secondes. Avec son faible poids de 1350kg, sa vitesse de pointe avoisine les 300 km/h ....



Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : 12 cylindres en V
  • Disposition : Centrale
  • Cylindrée : 5991 cc
  • Puissance : 394 ch à 4800 tr/min
  • Couple : 570 Nm à 5200 tr/min
  • Transmission : Propulsion
  • Boîte de vitesses : Longitudinale à 6 vitesses



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Autodrome - © GTFrance




L'usine d'Aixam Mega ...






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