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vendredi 16 mai 2025

American Motors AMX/3 - 1970










American Motors Corporation, plus connue sous le nom AMC, est un constructeur automobile américain, créé en 1954 par la fusion de Nash Motors et Hudson Motor Car Company. À cette époque, elle fut la plus grosse fusion de sociétés réalisée aux États-Unis par le président de Nash-Kelvinator Corporation, George W. Mason. Quatrième constructeur américain, avec notamment la marque Jeep, les années 1970 commencent donc sous de bons auspices avec une bannière unifiée et une nouvelle gamme d’automobiles qui correspond aux goûts et besoins de la clientèle. On reprend le concept de produire plusieurs modèles à partir du même châssis pour réduire les coûts. Mais assez vite, AMC voit ses ventes décliner à la fin des années 1970 face à la concurrence des trois grands de l’auto américains et des constructeurs japonais ....





Dans une tentative désespérée de grignoter quelques parts de marché au trois grands constructeurs Américains, les « bigs Trees » Ford, General Motors et Chrysler, American Motors Company a entrepris de redorer son blason avec le lancement d’une toute nouvelle « supercar » à moteur central, une vraie sportive qui manquait à son catalogue, pensant ainsi pouvoir inverser sa lente chute de vente. Cette « supercar » conçue par le célèbre designer Dick Teague est baptisée AMX/3. C'est une voiture de sport à moteur central dont la carrosserie et la transmission ont été créées et développées en interne par AMC, qui a été présentée à la presse italienne en mars 1970 et devait être produite en Allemagne par le carrossier Karmann afin de rivaliser avec la De Tomaso Pantera de conception similaire que Ford commercialisait aux États-Unis ....





Le déjà célèbre Giotto Bizzarrini se verra confier la tache de la conception de la suspension avant et de la transmission. AMC a consulté et établi un partenariat avec des fournisseurs italiens pour construire cette AMX/3 comme par exemple Italdesign de Giorgetto Giugiaro et Autocostruzioni SD. Une fois terminée et testée, la première AMX/3 est dévoilée à un petit groupe de journalistes à Rome en mars 1970 et l’accueil de la presse est très bon. Le projet AMX/3 semble être parfaitement sur les rails et AMC lance la production de sept prototypes supplémentaires afin de faire tous les tests d’usage. La presse attendait une première série de 24 voitures de production mais des problèmes financiers graves sont intervenus chez AMC et l’espoir prend rapidement fin. La priorité chez les constructeurs américains est, à cette époque, la sécurité passive et les normes d'émissions plus strictes. La société américaine AMC décide d’abandonner le projet ....





Après le retrait d'AMC du projet en juillet 1970, plusieurs tentatives furent néanmoins faites pour essayer de relancer l'AMX/3 sous le nom de Bizzarrini AMX/3 ou Bizzarrini Sciabola. Dans une dernière tentative pour relancer ce modèle, la firme américaine propose d'envoyer des pièces en Italie en quantité suffisante à la Carrosserie Bizzarrini pour construire 30 exemplaires de la voiture. Le plan est simple, les américains s’engagent à acheter dix voitures complètes montées, laissant à l’Italien le soin de vendre les 20 autres à son compte. Bien qu'il ait été tenté, car ce projet était un peu son bébé, sa récente faillite était un rappel douloureux de ce que trop d'ambition pouvait entraîner. Finalement, Bizzarrini refuse l’offre d’AMC ....





Pourtant l'insolite AMX/3 avait de beaux atouts pour ce genre de sportive, c'était une "muscle car" dans la veine des Ford Mustang ou Chevrolet Corvette. L'étonnante AMX/3 est doté d'une semi-monocoque avec une poutre centrale et des seuils caissonnés. Cela distingue la voiture des conceptions antérieures de Giotto Bizzarrini, dont beaucoup ont un cadre en tube. Toutes les roues ont une suspension indépendante sur double triangulation. Les triangles de suspension inférieurs arrière sont trapézoïdaux et les supports de roue fusée d'essieu et plaque de moyeu sont moulés en aluminium. Chaque roue est équipée de ressorts hélicoïdaux et d'amortisseurs télescopiques. Les pneus arrière ont chacun des amortisseurs doubles à ressorts hélicoïdaux construits par le fabricant néerlandais Koni. Le système de freinage à quatre freins à disque provenait de Girling. La répartition du poids est de 43:57. Les pneus avant sont des 205/70 VR 15 et les pneus arrière des 225/70 VR 15 montés sur de superbe jantes aluminium Campagnolo ....





Le design de cette AMX/3 est décrit comme « étonnant ». Les détails de conception les plus frappants sont les ailes profilées et le balayage prononcé sur les roues arrière. Les concepteurs du design ont repris l'idée de base du Studio GT avec également le modèle des vitres latérales effilées vers l'arrière. Le nez du véhicule est incliné. Les extensions des ailes avant dépassent et la partie centrale du carénage avant qui lui est pointue comme une flèche. Des phares relevables sont insérés dans les ailes. Le capot est fortement subdivisé : à gauche et à droite d'une barre peinte couleur carrosserie, il présente des ouvertures pour les radiateurs en noir. Le grand hayon, qui intègre le capot moteur et la lunette arrière, est articulé à l'arrière du véhicule et est maintenu ouvert par deux vérins à gaz. La coque est soudée sur un squelette métallique et l’ensemble présente une rigidité très exceptionnelle ....





Quant à l'habitacle intérieur de l'étonnante AMX/3, c'est un modèle du genre puisqu'il propose un savant mélange plutôt réussi de confort mais aussi d'élégance et de luxe tout en préservant une touche de sportivité comme il était coutume de voir dans les sportives des années 70. Deux gros compteur trônent devant le chauffeur juste derrière un superbe volant en aluminium de trois branches cerclé de cuir qui attire l’œil. Quatre autres compteurs sont répartis à gauche et à droite et garantissent à l'ensemble un parfait contrôle de la mécanique. On y trouve du cuir bicolore assorti à la teinte de la voiture et de l'aluminium ainsi que des moquettes et des contre portes assorties au coloris des sièges de conception ergonomique avec juste la bonne quantité de rembourrage qui offrent un confort maximal pour la conduite ....





Pour ce qui concerne la motorisation, la superbe AMX/3 est propulsé par des moteurs AMC V8 montés longitudinalement en position centrale entre les sièges et l'essieu arrière. Le moteur est donc un V8 maison à 90 ° qui dispose d’une cylindrée de 6.383 cc et qui délivre une puissance maxi de 345 chevaux à 5100 t/mn avec un couple maxi de 583 Nm à 3600 t/mn. Deux ventilateurs électriques Behr complètent le radiateur monté à l'avant de la voiture. La transmission est assurée par une boite de vitesse manuelle fabriquée par Oto Melara et dispose de quatre vitesses. Côté performance la voiture était prévue pour atteindre la vitesse de pointe d'environ 260 km/h dans le cahier des charges ....






Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : 8 cylindres en V
  • Cylindrée : 6.383 cm3
  • Puissance : 345 chevaux à 5100 t/mn
  • Couple : 583 Nm à 3600 t/mn



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © Bizzarrini
- © AMC - © CarJager - © GatsbyOnline - © JpEchavidre





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vendredi 12 janvier 2018

Bizzarrini Manta - 1968







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La firme Bizzarrini était un petit fabricant italien d'automobiles indépendant fondé en 1964 par Giotto Bizzarrini un ancien ingénieur en chef chez Alfa Romeo, Ferrari et ISO. La société a construit et développé dans son usine de Livourne un petit nombre de voitures de sport et de course remarquables et très avancées pour l'époque avant de cesser toute activité en 1969. Dans les années 2000, la marque Bizzarrini a été rachetée par un nouveau propriétaire et relancée. En 2012, à l'occasion de l'inauguration du nouveau campus de Design de l'Université de Florence à Calenzano, le Professeur Giotto Bizzarrini a reçu le titre de docteur Honoris Causa en Design Industriel ....





La voiture qui fait l'objet de cet article est un modèle assez méconnu de la marque Bizzarrini. En effet, l'histoire de la Bizzarrini Manta commence en 1967, lorsque Giorgetto Giugiaro, qui venait de quitter Ghia, décida de fonder sa propre société Italdesign. Ayant besoin d'un châssis pour réaliser son premier show-car, il contacta alors Giotto Bizzarrini, qui lui proposa l’exceptionnelle Bizzarrini P538 qui avait participé aux 24 Heures du Mans en 1966. La sublime Manta venait de naitre et conservera l'écusson Bizarrini ....





Tout juste âgé de 30 ans, Giugiaro a pourtant une riche carrière derrière lui avec cinq ans passé chez Bertone et deux ans chez Ghia pour qui il aura travaillé sur l'Alfa Romeo Guilia Sprint Gt, l'Iso Grifo, la Lamborghini Miura, la De Tomaso Mangusta ou la Maserati Ghibli. Pour sa nouvelle création, cette superbe Bizzarrini Manta il va encore frapper un grand coup. Dévoilée au salon de Turin en 1968, cette magnifique GT supercar se caractérise par sa ligne monocorps radicale. Le dessin est très pur, avec une seule ligne continue intégrant capot et pare-brise, avec un angle de 15° seulement, et un arrière quasiment horizontal dans le prolongement du pavillon. Malgré la hauteur réduite, la surface du vitrage est importante, et dans un souci de visibilité, l’avant est doté de persiennes vitrées. Le moteur est lui aussi abrité sous une grande vitre ....





L'étonnante berlinette Bizzarrini Manta est donc basée sur un châssis de course en provenance directe de l'Iso Grifo Competizione. Si le bas de caisse se donne un côté industriel, un peu décalé par rapport au reste du dessin très épuré, il faut reconnaitre que le design d'ensemble est une réussite esthétique indéniable. Le mérite en reviens à Giugiaro qui a réussi à concevoir une très élégante carrosserie entièrement en aluminium pour habiller au mieux ce châssis tubulaire de compétition déjà existant et cela sans aucunes modifications importantes ....





L'insolite Bizzarrini Manta destinée au départ à la compétition est donc assez sophistiquée au niveau des suspensions. En fait elle dispose de ce qui se faisait de mieux à l"époque, à savoir des triangles de suspension avant et arrière à double ressorts hélicoïdaux qui reçoivent des amortisseurs tubulaires et une barre anti-roulis. La voiture est très compacte et maniable avec ses 4.13 mètres de longueur, 1.85 mètres de largeur, 1.05 mètres de hauteur et son empattement de 2.50 mètres. Le freinage est confiè à quatre freins à disques ventilés de gros diamètres. Avec son moteur placé en position longitudinale centrale-arrière, la tenue de route est excellente ....





L'habitacle intérieur de la Bizzarrini Manta se caractérise par ses trois places frontales avec volant médian, c'est un agencement étrange qui assied le conducteur au milieu avec un passager de chaque côté. En effet on trouve une disposition très inhabituelle de trois passagers de front, avec le conducteur au centre. Le tableau de bord se trouve lui aussi fatalement d'une conception insolite avec les compteurs reportés de chaque côté du volant. Pour le reste tout est beaucoup plus classique avec du cuir sur les sièges et des moquettes de couleur différentes pour égayer l'ensemble ....





Pour ce qui est de la mécanique, la Bizzarrini Manta n'a subit aucune modification importante par rapport au châssis de l'Iso Grifo sur laquelle elle est basée. Elle est donc équipée du moteur V8 Chevrolet Small Block d’origine GM de 5359 cm³ qui développe 400 chevaux à 5800 tr/min alimenté par 4 carburateurs Weber 45 DCOE. La transmission est de type propulsion avec des roues arrières motrices et une boîte de vitesses ZF manuelle à 5 rapports avec un embrayage monodisque à sec. Cet engin offre donc des performances très élevées à la voiture avec son faible poids qui permet une vitesse de pointe avoisinant les 325 km/h ce qui pour l'époque est plutôt remarquable ....





Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : V8 Chevrolet
  • Cylindrée : 5359 cm³
  • Puissance : 400 cv à 5800 tr/min
  • Transmission : Propulsion avec boite ZF à 5 rapports
  • Vitesse : Environ 325 km/h



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube
- © Bizzarrini - © Blenheim




La Bizzarrini Manta - 1968 ...






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mardi 6 janvier 2015

ASA 1000 GT - 1965










L’ASA 1000 GT a pour genèse un projet Ferrari lancé en 1959 et destiné à séduire un public plus jeune. En termes de concurrence, la cible visée par le Commendatore est particulièrement l’Alfa Romeo Giuletta Sprint. La voiture sera rapidement baptisée « la Ferrarina », la petite Ferrari avec son architecture retenue qui est tout à fait classique avec son moteur avant et sa propulsion arrière . Enzo Ferrari était donc à l'origine du projet de l'ASA 1000 GT. Il avait personnellement sollicité le styliste Bertone pour l'étude d'un coupé à deux places, à tendance sportive, destiné à recevoir une motorisation étudiée chez Ferrari dont la cylindrée serait d'environ 1000 cm3. Le cahier des charges stipulait que la faible puissance du moteur devait être compensée par une étude aérodynamique poussée ….


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Giotto Bizzarrini, alors chez Ferrari, développe le châssis, tandis que Carlo Chiti dessine le moteur, au départ un petit 850 cm3 qui sera ensuite porté à un litre, puis à 1100 cm3 en 1965. Alors chez Bertone, le jeune Giorgietto Giugiaro signe le design d’un joli petit coupé de moins de quatre mètres de longueur. La voiture est dévoilée au salon de Turin de 1961 sur le stand Bertone. Mais elle est dépourvue de tout nom de marque, présentant juste l’appellation « Mille ». Car à l’approche du salon, le Commendatore s’est ravisé et s’est retiré du projet. Probablement par crainte que la production d’un modèle populaire nuise à l’image de ses prestigieuses GT de la marque mère Ferrari . Aujourd'hui, on peut s'interroger sur les raisons qui incitèrent Ferrari à se lancer dans un tel projet. Peut être souhaitait il simplement démocratiser sa gamme, en imaginant une voiture susceptible de séduire un public plus jeune, moins fortuné que sa clientèle traditionnelle. Toujours est il que Ferrari changea d'avis, et nia par un communiqué de presse quelques jours avant le salon de Turin de 1961 toute implication dans cette création ….


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Finalement, Enzo Ferrari vend le projet à Oronzio de Nora, un industriel de l’électrochimie qui installe son fils Niccolo à la présidence de l’ASA (Autocostruzioni Societa per Azioni), société créée en 1962 pour produire la voiture. Le contrat stipule que le nom Ferrari ne doit figurer nulle part et que Bertone en assurera la construction . Le modèle définitif baptisé ASA 1000 GT fut exposé au salon de Turin en 1962. Cette Ferrarina (le surnom donné par les journalistes) était équipée d'un petit 4 cylindres, et avec sa longueur de 3,88 mètres, elle présentait des lignes typiquement italiennes, dont un museau très fin et un arrière fuyant avec de petits feux arrières ronds. L'accord entre Ferrari et ASA stipulait que le nom de Ferrari ne devaient pas être visibles de quelque manière que ce soit, en échange de quoi ASA avait toute liberté pour commercialiser la voiture. Le contrat précisait par ailleurs que Bertone avait la charge de la production des carrosseries ....


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Les pièces constituant la mécanique provenaient de chez Ferrari et d'un autre sous traitant. L'assemblage de ces pièces était confié à une troisième entreprise de sous traitance . La production démarrait chez Bertone en 1964, au rythme d'une voiture par semaine. Après avoir fabriqué seulement une dizaine d'exemplaires, le carrossier turinois, à bout de patience, abandonnait l'affaire. ASA confiait alors la réalisation des carrosseries à la société Ellena, mais malgré les nombreuses qualités de la 1000 GT, les ventes stagnaient . Les premiers clients essuyèrent les plâtres de cette mise au point fastidieuse et insuffisante, et cela nuisait encore un peu plus à l'image fragile de la toute nouvelle firme ASA . En plus, la presse italienne spécialisée et intransigeante s'en donnait à coeur joie, en critiquant de façon virulente la jeune marque automobile ....


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L’objectif ambitieux affiché par le constructeur est de produire 1000 voitures par an mais il y aura loin de la coupe aux lèvres et la production tarde à démarrer chez Bertone. Pour élargir son offre et toucher un plus large public, ASA propose une version cabriolet dite « Spider », qui apparaît au salon de Genève de 1963. Toujours dessinée par Bertone, la carrosserie est réalisée en fibre de verre. Mais l'ASA 1000 se vend mal et il faut dire que son prix élevé ne favorise pas sa diffusion.
Au final, et malgré les tentatives de diversification de la gamme avec la version Spider 1000 et la version de compétition 1000 GTC, ASA ne réussissait pas à vendre plus de 120 voitures en quatre ans d'activité, bien loin des objectifs initiaux . Il faut dire que les coûts de production élevés nécessitaient de positionner l'ASA à un prix de vente excessif dans sa catégorie, ce qui ne pouvait que freiner sa diffusion face à une concurrence mieux organisée sur le plan industriel et bien plus productive. Finalement l'auto deviendra ASA 411 en 1965 puis ASA 613 en 1966, mais elle perdait avec ces changements de dénomination sa mécanique et son dessin d'origine ainsi que fatalement tout son charme ....


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Caractéristiques techniques :

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, essence
  • Emplacement : longitudinal, avant
  • Cylindrée : 1032 cm3
  • Puissance maximale : 104 ch à 7500 tr/mn
  • Distribution : double arbre à cames en tête
  • Boite de vitesses manuelle à 4 rapports avec overdrive sur les 3 vitesses supérieures
  • Type de transmission : propulsion
  • Freins av : tambours
  • Freins ar : tambours
  • Vitesse maximale : 180 km/h



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L'ASA 1000 GT ...



L'ASA 1000 GT ...



L'ASA 1300 GT Type 613 ...





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mercredi 19 octobre 2011

Lamborghini 350 GTV - 1963



LAMBORGHINI 350 GTV ….







En 1949, Ferrucio Lamborghini, propriétaire terrien, homme d'affaires avisé et personnage charismatique, fonde la société " Lamborghini Tratrici ", spécialisée dans la production de tracteurs agricoles . Très vite, Ferrucio fait fortune et s'offre les plus belles voitures de l'époque, notamment des Jaguar dont il était un fervent admirateur et, évidemment, des Ferrari . Mécontent de celle qu'il a offert un jour à sa femme, monsieur Lamborghini va s'en plaindre de vive voix à Enzo Ferrari . Ce dernier n'appréciant guère les remarques de son client et son audace à venir en son fief de Maranello lui faire la leçon, le fustige en le traitant comme un " vulgaire fermier ". Ferrucio repart plus furieux que jamais et pense déjà à la manière de se venger de l'affront. La solution qu'il trouve est aussi simple qu'efficace, et pourtant si osée et risquée, c’est de créer sa propre voiture . Une auto qui devra être de meilleure qualité que celles produites par ce bon vieux Enzo . Le prototype 350 GTV est déjà en marche, et la nouvelle marque « Lamborghini » vient de naître ….



Ferrucio Lamborghini supervisera la réalisation de ce prototype de bout en bout . Cependant, il confie le dessin de la carrosserie à Franco Scaglione qui a déjà fait ses armes chez Alfa Roméo et Lancia . Pour le moteur, il s'adjoint les services de Giotto Bizzarrini qui vient de quitter Ferrari depuis peu (premier pied de nez à Enzo). L'équipe ainsi constituée va produire l'une des plus belles voitures de tous les temps, l’étonnante Lamborghini 350 GTV . La 350 GTV fut le premier modèle de l'histoire à porter le blason Lamborghini, le désormais mythique taureau fougueux . La 350 GTV est un exemple d'esthétisme automobile . Une ligne pure, tendue, dynamique et irrésistiblement élégante, mais dotée d'un châssis tubulaire en acier, elle ne pèse finalement que 1050 kg . Designer de très grand talent et ancien responsable du style de la carrosserie Bertone, Scaglione a toujours été un adepte des formes non conventionnelles . Sa proposition affiche une esthétique résolument singulière et différente si bien que le créateur de la marque décide alors de confier la carrosserie de sa voiture à Touring . La carrosserie milanaise retouche les lignes de Scaglione, mais tout en respectant le dessin originel, elle en adoucit les formes . La Lamborghini gagne en homogénéité, même si elle abandonne dans cette mue une partie de son arrogance . Toute en rondeur, l’originale face avant, à laquelle fait écho une poupe tout en droites, se pare de phares oblongs Cibié rétractables . Fruit du génie audacieux de Scaglione tempéré par le prodigieux sens de l’élégance de Touring, la Lamborghini 350 GTV est une voiture à la personnalité unique et au design exceptionnel ….



La Lamborghini 350 GTV a été présentée la première fois lors du Salon International de l'Automobile de Turin en octobre 1963 . La carrosserie est l'œuvre du maître carrossier Bertone, sous le dessin de Franco Scaglione, elle sera fabriquée dans les ateliers Sargiotto à Turin . Construite sur un châssis tubulaire dessiné par Giotto Bizzarini et fabriqué par Giorgio Neri et Luciano Bonacini à Modène, comme toutes les voitures sportives adaptables à la course de cette époque . Le succès est immédiat et Enzo Ferrari fait la moue . Son vieux client Ferrucio a remporté son pari de produire un modèle pouvant faire la pige à ceux de Maranello, l'histoire était lancée . Construite selon la technique Superleggera, la voiture dispose d’un châssis renforcé rigide et léger sur lequel est monté des trains roulants avec des suspensions les plus modernes de l’époque . En effet le châssis tubulaire et moderne de la Lamborghini 350 GTV propose quatre roues indépendantes et des freins à disques, alors que Ferrari ou Maserati utilisent encore des trains arrière avec ressorts à lames ....



La Lamborghini 350 GTV dégage une rare et étrange beauté par son mariage réussi de courbes sensuelles et de droites saillantes avec un profil tracé d’une seule ligne, elle offre un design saisissant et d’une grande pureté . C’est ce qui va faire son succès en tenant compte du fait que techniquement elle utilise les options les plus modernes . L’assemblage général et le soin apporté à la finition sont au dessus de la moyenne pour l’époque afin de proposer un produit fini de qualité . L’habitacle est assez spacieux pour une 2 + 2, c'est-à-dire deux vraies places plus quelques bagages à l’arrière, mais on a l’habitude car c’est pareil chez la concurrence . Par contre le soin et la qualité de la finition sont vraiment à la hauteur . L’intérieur offre une ambiance typique des années 60, mais chic et confortable . Les épaisses moquettes sont assorties à la superbe sellerie tout en cuir, et quelques notes d’aluminium et de chromes apportent la note sportive en toute discrétion . Le poste de pilotage offre une excellente position de conduite et huit cadrans et compteurs sont disposés sur le tableau de bord juste sous les yeux du chauffeur . La Lamborghini 350 GTV avait donc tous les arguments pour venir jouer dans la cour des grandes ....



Pour ce qui est de la motorisation de la Lamborghini 350 GTV, puisque le challenge était de mieux faire qu’à Maranello, Ferruccio Lamborghini a chargé Giotto Bizzarini de réaliser le dessin d'un moteur V12 de 3,5 L . Le moteur réalisé par Bizzarrini, un 12 cylindres en V de 60° de 3 464 cm3 à quatre arbres à cames en tête et lubrifié par carter sec, développe 360 chevaux à 8 000 tr/min et 326 Nm de couple à 6000 tr/min, un véritable fauve qui va faire merveille sur la voiture . Ce fantastique moteur deviendra la motorisation de base de la future gamme Lamborghini . La voiture a dépassé, lors des tests sur piste, les 280 km/h en pointe, c’est déjà un bolide hors normes pour l’époque . La puissance est transmise aux roues arrières, bien sûr, via une boîte renforcée à 5 rapports ZF . Les performances sont de premier plan, le coupé revendiquant 280 km/h en pointe, et pouvant passer de 0 à 100 km/h en 7 secondes seulement, des valeurs qui parlait beaucoup à une époque où la vitesse était encore libre partout . La 350 GTV s'impose sans complexe dans les hautes sphères des voitures de sport, une merveille de la catégorie Vintage Classic ....




Caractéristiques techniques :

  • Moteur : V12
  • Cylindrée : 3 464 cm3
  • Puissance : 360 chevaux à 8 000 tr/min
  • Couple : 326 Nm de couple à 6000 tr/min
  • Vitesse : 280 km/h
  • Poids : 1050 kg







La « Lamborghini 350 GTV », c'est ça ...






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