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vendredi 31 mars 2023

Cadillac ELR Coupé - 2013










Cadillac est un constructeur automobile américain basé à Détroit dans le Michigan. C'est une division du groupe GM dont le nom rend hommage au fondateur français de la ville, le Gascon Antoine de Lamothe-Cadillac. Cadillac fut la première automobile américaine à remporter le prestigieux Trophée Dewar du Royal Automobile Club de Grande-Bretagne en démontrant l'interchangeabilité de ses pièces détachées durant un test particulièrement sévère en 1908. L'entrepreneur William Crapo Durant achète la marque en 1909 et l'intègre dans General Motors afin d'en faire sa division de voitures de luxe ....





La Cadillac ELR Coupé est une compact de luxe plug-in hybride développée et construite par General Motors. En effet, Cadillac a décidé d’investir le marché des voitures dites écologiques en lançant son premier véhicule hybride rechargeable. Il est sans doute plus facile de rentabiliser une technologie coûteuse sous une marque de prestige. C'est en tout cas ce que va essayer de faire GM avec cette voiture. Car sous une robe futuriste aux lignes racées et sportives, ce coupé 2+2 cache en fait une technologie déjà installée sur les sœurs jumelles Chevrolet Volt et Opel Ampera, les 3 marques appartenant au même groupe General Motors ....





La Cadillac ELR Coupé a été dévoilée en 2013 deux fois, une première fois au Salon de l’Automobile de Genève puis, plus récemment, au salon de Francfort. Le constructeur américain affiche donc très clairement son intention de vendre son coupé hybride sur le Vieux Continent. Il s'agira du premier coupé deux portes construit depuis la Cadillac Eldorado, en 1999. La voiture sera assemblée à l'usine Hamtramck de Detroit, la seule usine à ne construire que des voitures électriques. Cet ELR sera produite aux côtés de la Chevrolet Volt, de l'Opel Ampera pour le marché européen et de la Holden Volt pour le marché australien et néo-zélandais ....





La carrosserie de la Cadillac ELR Coupé, élégante et agressive, colle parfaitement avec l’image Cadillac. L'ELR n'a que 2 portes.. mais elles sont très longues pour faciliter l'accès aux places arrière. Esthétiquement, aucune concession au look n'a été concédée, les jantes sont en 20'', on a droit aux feux de jour à leds. C'est un coupé de grande taille avec ses 4,72m de long, 1,84m de large, 1,42m de haut et un empattement de 2,69m. On retrouve les traditionnels phares et feux verticaux, les lignes acérées et dynamiques, la calandre Cadillac et des chromes assez présents mais aussi judicieusement disposés et donc tous les repères de la marque sont bien présents ....





La Cadillac ELR Coupé propose, standing oblige, une suspension pilotée DCC (Damping Control Continuous) qui pilote en continu la suspension puisqu’il peut intervenir si besoin toutes les 2 millisecondes. La Cadillac dispose aussi d’une suspension avant avec jambes de force HiPer en aluminium forgé ce qui permet d’abaisser le poids des pièces mais aussi le centre de gravité de la voiture. L’ELR repose sur des pneumatiques “verts” dédiés à cette nouvelle auto. A l’arrière , on retrouve une suspension de type semi indépendante avec barres de Watts et bras oscillants. Toujours au chapitre de la suspension et pour gagner en confort, l’ELR adopte des coussinets hydrauliques. C’est ZF qui fournit le système de direction qui se veut précis, réactif et informatif ....





Quant à l'habitacle intérieur de l'étonnante Cadillac ELR Coupé, on y trouve du chrome, du bois, du cuir ou du carbone au choix sur option tandis que les équipements sont nombreux avec une sono Bose, un système de navigation de série à reconnaissance vocale, des écrans tactiles capacitifs ainsi qu'un plein panier d'assistances en tout genre aidant le conducteur à ne pas casser son beau joujou. en effet, la voiture dispose de plusieurs modes de fonctionnement selon le type de conduite souhaité, il sera par exemple possible de choisir du bout des doigts sur les palettes de commande situées sur le volant de conserver l'électricité des batteries pour une utilisation ultérieure. Cette technologie EREV a été développée spécialement pour cette Cadillac électrique ....





Pour ce qui concerne la motorisation, la Cadillac ELR Coupé incorpore une version du système de propulsion Voltec qui comprend un moteur électrique de 119 à 135 kilowatts, un moteur-générateur à quatre cylindres essence 1.4 litre de 87 chevaux qui fait office de générateur pour le moteur électrique et une batterie au lithium-ion de 16,5 kWh. La batterie est garantie 8 ans et/ou 160 000km. La puissance combinée de cet ensemble peut atteindre 210 chevaux et 400 Nm de couple et une vitesse maximale de 160 km/h. Cadillac peut donc annoncer une autonomie de 480 km grâce au prolongateur. Mais en mode tout électrique, l'autonomie tombe à 56 km ....






Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence + électrique
  • Batterie : lithium-ion de 16,5 kWh
  • Moteur : 4 cylindres 87 chevaux
  • Cylindrée : 1.400 cm3
  • Puissance cumulée : 210 chevaux
  • Couple : 400 Nm





Cadillac ELR Coupé - 2013 ....



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © JPEchavidre
- © Caradisiac - © BreezCar - © LePoint - © Cadillac





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vendredi 22 juillet 2022

Les concept cars vintage de la General Motors











General Motors ou GM est un constructeur automobile américain basé à Détroit dans le Michigan, aux États-Unis, qui contrôlait encore une quinzaine de marques à la fin des années 1990. La société fondée en 1908 par William Crapo Durant possédait des marques célèbres comme Buick, Chevrolet, Chrysler, Cadillac, Oldsmobile, GMC, Holden, Vauxhall ou Pontiac. General Motors est le premier constructeur aux États-Unis de 1931 à 2020 avec 2,2 millions de véhicules vendus en 2021....





Cet article parle d'un temps révolu, celui d'une époque heureuse et insouciante où l'automobile faisait encore rêver, où l'amateur de belles mécaniques ronflantes passait pour un honnête homme. C'était avant que de lourds nuages ne s'abattent sur l'automobile, la mortalité routière, la congestion et les bouchons, la pollution et les chocs pétroliers. Les temps ont bien changé, qui font aujourd'hui du fou de bagnole un "has been" rejeté par le monde moderne. Ce billet va donc vous plonger dans l'imagination débordante des années 50 et 60, cette période bénie des dieux du design et synonyme de rêve au pays de l'Eldorado automobile ....





En fait, dans les années 50 et 60, chez nous en France vont apparaitre l’Ami 6, la R4 ou la Simca 1000, et donc ce fameux rêve avait une patrie, les États-Unis, pays de cocagne de l'automobile. Eldorado de tous ceux qui, en culottes courtes, rêvaient déjà de voitures hors du commun. Une terre qui engendra la notion même, et le vocable de "dream car". Exemple unique au monde d'un pays, où à l'époque tout l'espace social est pensé en fonction de la voiture. Avec un mode de vie centré sur l'automobile, l'American way of life a tout d'un "Automotive way of life". Chez GM, on forme des jeunes étudiants avec des cours de design, de style avancé, de façonnage des maquettes et des cours de prototypage ....





Rien d'étonnant, dans ces conditions, à ce que l'automobile américaine se soit imposée partout comme la référence. Déjà dans les années 30 la " ligne fuseau Sochaux " chère à Peugeot était une copie de la Chrysler Airflow, tandis que, grand admirateur de Henry Ford, Louis Renault imitait le style de Dearborn. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis donnent pareillement le ton avec la ligne ponton qui se généralise, avant que, dans les années cinquante, lignes acérées et ailerons de l'Amérique triomphante débarquent elles aussi rapidement en Europe ....





Juste après-guerre, Harley-J Earl, le grand patron du design GM, encourage toutes ses équipes de stylistes et designers à créer des concepts de toutes sortes. Dans le pays qui a inventé le marketing, le design est conçu comme une arme commerciale, qui doit inciter les consommateurs américains à renouveler le plus fréquemment possible leur véhicule. A partir de 1955, c'est à un sidérant rythme annuel que se fait le renouvellement des modèles par le design. On ne dit plus une Chevrolet ou une Cadillac, mais une Chevy 57 ou une Cad 59. Dans les bureaux de style, qui fonctionnent comme de véritables laboratoires d'idées, les créateurs font leur l'adage célèbre de Raymond Loewy, " la laideur se vend mal " ....





Les chefs designers des grands constructeurs sont alors de puissants personnages de l'industrie automobile d'outre-Atlantique. Les bureaux d'études fonctionnent à plein et proposent des dessins de voitures à qui mieux mieux. Star doté d'un pouvoir considérable au sein de G M dont il fut vice-président et maître absolu du design américain sur lequel il régna pendant plus de trente ans, Harley Earl fut comparé à un empereur romain. Il est vrai que près de cinquante millions de voitures ont porté sa griffe. C'est l'époque où la GM invente le Motorama, salon itinérant qui sillonnera le pays d'Est en Ouest de 1949 à 1961. Version de la caravane publicitaire, ce show présentait au public les concept cars du groupe dans des mises en scène à l'américaine présentant les voitures du futur. Les Motoramas obéissaient également à une préoccupation plus opérationnelle, tester les réactions des prospects face aux études de style et aux innovations imaginées par les designers ....





C'est à cette époque que certains concepts cars peuvent être totalement extravagants, et apparaitre comme de purs délires dont la ligne est fortement influencée par les jets de l'aviation américaine, un thème qui passionnait alors le public. Mais la prospective est un art difficile. En 1950, les dessins d'anticipation faisaient voler les voitures à l'horizon de l'an 2000. Au milieu des années 1960, GM met même en place une équipe de stylistes de la division Pontiac du Design Center qui doit travailler sur de nouveaux projets développés dans le studio “secret” mis en place par le designer maison Bill Mitchell, le “Warehouse Studio” situé à l’extrême sud du centre technique. Les dream cars de l'époque sont le plus souvent d'authentiques véhicules de recherche, voire dans certains cas de véritables prototypes. Ceci concerne aussi bien la technique que le design. Dans le premier cas, le véhicule futuriste explore une voie qui paraît réaliste, en tout cas au moment où il est présenté ....





C'est ainsi que tout au long de ces années de rêve vont s’enchainer les croquis, les dessins, les études de styles, les maquettes réduites, les modèles à l'échelle 1 en bois ou en clay. Sur un plan esthétique, les concept cars de la General Motors préfigurent les modèles de production et nombre de leurs traits novateurs seront repris quelques années plus tard sur les voitures de série. Car le propre de ces "dream cars" de Detroit est d'offrir à l'Américain moyen la chance de transformer rapidement son rêve en réalité. En europe, Pinin Farina reprendra ce style pour dominer l'espace européen de ses lignes orthogonales avec ses Peugeot 404, Austin Cambridge et Morris Oxford, Lancia Flaminia, Fiat 1800. L'audace des ailerons conquerra même la très respectable dame de Stuttgart avec les Mercedes séries 110, 111 et 112 ....


Sources : © Wikipédia - © Google Images - © GM
- © Gilles Bonnafous - © MotorLegend - © LignesAuto





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vendredi 18 août 2017

Les Buick anciennes des années 40, 50, 60






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"David Dunbar Buick" simple mécanicien d’origine écossaise, fonde en 1903 la « Buick Motor Company » qui deviendra avec le temps l’une des marques américaines d’automobiles les plus connues encore aujourd’hui dans le monde . Le nom de « Buick » évoque l’image d’une voiture familiale de luxe, fiable, élégante et moderne et surtout d’un prix relativement abordable. David Dunbar Buick conçoit sa première automobile en 1903, mais en manque de capitaux, la Buick Motor Company est reprise en main par William Crapo Durant en 1904 et deviendra l'une des pièces maîtresses de la General Motors constituée en 1908. Avec Durant, la production de Buick démarre en flèche, de 750 voitures en 1905, elle atteint 4.641 exemplaires deux ans plus tard, et 8.820 unités en 1908. En 1915, Buick vend 43.946 voitures, et 124.824 en 1916 car l'essor de l'automobile aux États-Unis est extraordinaire ....


* LES BUICK DES ANNÉES 40 :

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Dans les années 40, Buick devient le deuxième constructeur de la GM après Chevrolet. Pour ce nouveau millésime, la gamme se structure autour de six séries : 40 Spécial, 50 Super, 60 Century, 70 Roadmaster, 80 Limited et 90 Limited avec un empattement plus long que celui de la 80. Question look, les optiques sont totalement intégrées aux ailes avant, et la calandre propose un nouvel ensemble composé de larges éléments horizontaux chromés. En 1941, les lignes évoluent avec une calandre plus agressive et plus massive, et un nouveau dessin des ventilations latérales de capot. Le type fastback inédit apparait sur les Special 40A et Century. A partir de 1942, le designer Harley Earl va prendre en main le look des voitures et dessine des ailes avant qui sont à demi noyées dans les portières et subtilement unies aux ailes arrière dans un mouvement continue du plus bel effet. De fin 1942 à 1945, c'est l'arrêt de toute production automobile civile à cause de la préparation de la guerre. La production ne reprend qu'en octobre 1945 mais la structure de la gamme a été simplifiée, avec trois séries, 40 Special, 50 Super et 70 Roadmaster. Il n'y a plus ni Century ni Limited. La calandre devient légèrement plus discrète, et l'on découvre un nouvel ornement de capot. Les versions Estate ou style Woody avec des éléments de carrosserie en bois font leur apparition. En 1949, le style apparaît plus élégant et plus fin, et tous les nouveaux modèles à partir de cette année se distinguent par la présence de hublots latéraux sur les ailes avant, des " ventiports " comme on les baptise chez Buick ....





* LES BUICK DES ANNÉES 50 :

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A partir de 1950, la structure de la gamme demeure identique avec trois séries, 40 Special, 50 Super et 70 Roadmaster. Seule la Special est retouchée en 1950 pour s'accorder à l'aspect des autres séries. C'est l'année de la décoration dite "hallebarde", un motif latéral chromé plongeant et courant tout au long du flan. La gamme adopte aussi une impressionnante calandre édentée, une espèce de gueule béante ouverte sur neuf dents meurtrières, prêtes à déchiqueter tout ce qui passe. En 1951, cette calandre sera considérablement adoucie. Au fil du temps, le terme pour désigner ces autos va évoluer en Utility Coupe, Business Sedan ou Fleet Special. Le style et la désignation Riviera un peu plus soignée et mieux finie s'applique à plusieurs modèles. Des roues fils chromées Kelsey-Hayes qui commencent à devenir très tendance chez tous les constructeurs apparaissent aussi chez Buick. En 1954, les caisses sont redessinées, elles sont plus longues et plus larges, et adoptent un pare-brise panoramique. En 1955, le style évolue et les ailes arrière s'envolent dans un logement pour les feux et la grille de calandre se fait plus discrète, alors qu'au contraire les pare-chocs s'épaississent avec deux gros obus proéminents. En 1956, seule la face avant bénéficie d'un léger lifting. En 1957, la marque qui Jusqu'à présent, ne proposait qu'un break 4 portes de forme classique, avec montant latéral entre les portes avant et arrière, adopte désormais une version sans montant, baptisée Caballero. La gamme propose aussi des carrosseries plus basses et plus longues. En 1958, la firme propose un nouveau design pour ce millésime. La grille de calandre est composée d'une multitude de petits carrés chromés, 160 exactement, appelés drawer pull, et elle est surmontée de deux doubles phares. Une décoration d'ailes et de portes arrière avec des variantes selon les modèles complète le nouveau design ....





* LES BUICK DES ANNÉES 60 :

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En 1960, les dénominations des séries changent totalement. Les Special, Century, Super et Roadmaster cèdent leur place aux Skylark, Le Sabre, Invicta, et Electra. . Les lourdeurs de la saison précédente sont gommées. On remarque un bord des ailes avant relevé au dessus des phares, et des ailerons longs et fins qui contribuent à l'originalité du nouveau look. L'une des optiques est plus haute que l'autre, et une baguette fait astucieusement presque entièrement le tour de la voiture. Cette nouvelle décennie met un terme au style éclatant et prestigieux des années cinquante pour un retour à la simplicité et à une élégance un peu plus sobre malgré ces ailerons longs et fins du genre nageoire caudale de poisson. Une part importante de la clientèle américaine se lasse de ces mastodontes de plus en plus grands, de plus en plus lourds, de plus en plus gourmands et les ventes diminuent. Pour compenser cette chute des ventes, parallèlement aux productions 100 % made in USA, le réseau Buick vend depuis 1958 un nombre croissant d'Opel importées d'Allemagne. Par ailleurs, dans le plus grand secret, le bureau d'études de la marque prépare l'avenir, sous la forme d'une compacte, qui est planifiée pour un futur proche sur le modèle des voitures européennes. Au milieu des années 60, Buick produit près de trois fois moins de voitures qu'en 1955. Alors que ce constructeur avait acquis la troisième place du marché US, il se traîne désormais seulement à la septième position ....





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Buick 1940 ...



Buick 1950 ...



Buick 1960 ...





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jeudi 3 mars 2016

Chevrolet Corvair - 1960







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Née de la rencontre d’un riche et puissant industriel du Michigan, « William Crapo Durant », et d’un brillant pilote automobile d’origine Suisse, « Louis Chevrolet », la marque « Chevrolet » débute son activité en 1911 avec la construction de voitures bon marché mais de grande qualité. A partir de 1918, « Chevrolet » sera intimement lié à « General Motors » a tel point qu’aujourd’hui encore ces deux noms sont quasi inséparables et n’existeraient sans doute plus l’un sans l’autre . En fait de nos jours « Chevrolet » est devenu le principal constructeur du groupe « GM » et par voie de conséquence un des plus grands constructeurs du monde . Fortement implantée à l’étranger, la firme est aujourd'hui devenue la marque fétiche des américains ….





L’histoire de la Chevrolet Corvair débute après la deuxième Guerre mondiale. Edward Nicholas Cole, mieux connu sous le nom de Ed Cole, travaille pour la General Motors depuis 1933. Cet ingénieur remarque que les Américains apprécient de plus en plus les petites voitures européennes, la Volkswagen en tête, et se dit que GM devrait avoir sa propre voiture du peuple. En 1952, Cole devient ingénieur en chef de Chevrolet et peut ainsi donner libre cours à son idée de petite automobile. Une chose est sûre, elle aura un moteur situé à l’arrière et sera refroidi par air. Les journalistes de l’époque y voient déjà une copie de la VW mais le projet progresse à pas de tortue jusqu’en juillet 1956, moment de la nomination de Cole au poste de directeur de Chevrolet. En septembre 1957, un premier prototype est prêt et servira à convaincre Harlow Curtis, le PDG de la GM, du bien-fondé du projet ….





Harlow Curtis veut bien d’une petite voiture, pourvu qu’elle soit grosse et que son moteur soit à l’avant. Cole avait cependant très bien fait ses devoirs et il réussi à convaincre Curtis que la future petite voiture à moteur arrière ne serait pas très coûteuse à produire. Mais le chemin entre le prototype et le modèle de série est parsemé d’embûches. L’architecture du moteur choisi, un six cylindres à plat, est quasiment inconnue à Détroit. Aussi, des problèmes de refroidissement apparaissent et la distribution du poids inquiète les ingénieurs car 61,5% du poids repose sur les roues arrière et la suspension indépendante doit être revue. Il faut savoir que si de nos jours, l’idée de fabriquer une petite voiture est évidente, un ingénieur qui proposerais un projet pour une grosse voiture à moteur V8 à essence, n’aurait que très peu d'espoir pour le présenter à la haute direction d’un constructeur automobile. Pourtant, durant les années 50, c’était exactement le contraire qui était courant ....





Finalement, chez les grands constructeurs, c’est Chevrolet, le numéro 1 du marché Américain, qui va surprendre tout le monde en proposant une voiture totalement originale et en prenant le contre-pied des normes techniques alors en vigueur à Detroit. La Chevrolet Corvair, bien que « hors de l’ordinaire » par son allure et sa conception, est l’une des représentantes les plus significatives des compactes que Chevrolet s'est empressé de produire au début des années soixante pour réagir contre l’invasion dangereuse des petites européennes. Ces véhicules à dimensions réduites, selon le standard américain, s’offraient à des prix compétitifs et les slogans publicitaires vantaient avant tout leur économie d’exploitation. Grâce à des modèles comme la Corvair, la bataille sera vite gagnée et les importations ramenées à un pourcentage de la production qui laissera les constructeurs sans inquiétude ....





Dévoilée le 2 octobre 1959, la Chevrolet Corvair se démarque tout de suite par une ligne nouvelle qui allait par la suite inspirer de nombreux constructeurs en Europe comme NSU, Fiat, Panhard, Sunbeam ou Simca. Son style est du au bureau de style de General Motors dirigé par Bill Mitchell, le successeur de Harley J.Earl. La Corvair crée une petite révolution dans son pays en choisissant le « tout-à-l’arrière » et un système de refroidissement par air. L’ « air », élément important de la conception de ce modèle, se retrouve aussi dans le nom de la voiture. Quant à « Corv » pour « Corvette », il évoque le passé sportif de Chevrolet, bien que « Corvair » fût aussi le nom d’un show-car présenté au Motorama de 1954 ....





Techniquement, l’étude de la Chevolet Corvair fut confiée à l’ingénieur en chef Edward N. Cole. En août 1957, Ned Nikles et Carl Renner sont chargés des lignes de la voiture, tandis que les ingénieurs A.E Kolbe et Robert P. Benzinger testent le fameux 6 cylindres à plat. La Corvair est dotée d’une suspension indépendante à chacune des roues. La carrosserie tout acier, à châssis intégré, est signée Fisher. L’option prise du moteur arrière évite la présence de l’arbre de transmission et de son logement dans le plancher, laissant ainsi un habitacle spacieux totalement plat. Deux versions sont proposées, la 500, modèle de base, avec un équipement très sommaire, et la 700 avec son intérieur coquet, plus confortable et mieux équipé ....





Une nouvelle série, appelée Monza, arrive en mai 1960. En 1961, Chevrolet ajoute de nouveaux modèles à la gamme Corvair, certains audacieux, comme une familiale et un petit camion appelé Greenbrier. L’année suivante s’enrichit d’une superbe décapotable et de deux moteurs plus puissants. La Monza Spyder fait des étincelles avec son six cylindres turbo de 150 chevaux. Les plus importants changements de l’histoire de la Corvair arrivent en 1965 alors que la carrosserie est revue et qu’une nouvelle version remplaçant la Monza Spyder, baptisée Corsa, fait son apparition. Chevrolet en profite également pour revoir complètement toute la suspension arrière et améliorer aussi celle de l’avant. Dès 1967, par contre, tous les modèles de la gamme Corvair s’amenuisent et 1969 sera sa dernière année de production ....





Pour ce qui est de la mécanique, la Chevrolet corvair est donc équipée d'un moteur Turbo de 6 cylindres. Construit en aluminium, ce moteur est conçu en vue d’une efficacité maximum, grâce à ses cylindres opposés horizontalement, à ses soupapes en tête et à sa course réduite. Refroidi par air avec un ventilateur centrifuge, le moteur n’utilise ni eau, ni antigel, ce qui élimine des frais d’entretien et le danger des radiateurs qui gèlent ou qui surchauffent. En équipement standard, ce 2.3 litres de cylindrée développe 81 chevaux à 4400 tr/min et passe à 95 chevaux à 4500 tr/min dans sa version supérieure avec un couple confortable dès 3200 tr/min ....


Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : Flat 6 cylindres
  • Disposition : Arrière
  • Cylindrée : 2.3 Litres
  • Puissance : 95 ch à 4500 tr/min
  • Couple : 346 Nm à 3200 tr/min
  • Transmission : Propulsion



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © KustomKruzin




La Chevrolet Corvair de 1960 ...



La Chevrolet Corvair de 1960 ...






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