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vendredi 23 septembre 2016

René Vincent Illustrateur






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René Vincent, également connu sous le pseudonyme de Rageot, est un peintre, aquarelliste, dessinateur, illustrateur et affichiste français célèbre né en 1879 à Paris et mort en 1936 à Sarzeau. Illustrateur pour de nombreuses revues du XIXe et XXe siècles, il est aussi l'un des précurseurs du dessin de très nombreuses affiches publicitaires destinées à des constructeurs automobiles, chose rare à l'époque ....


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Fils du romancier Charles Vincent, René Vincent après un parcours scolaire classique suivi par des études à l'école des Beaux Arts de Paris, va débuter sa carrière chez un architecte à l'âge de 23 ans. Cette célèbre école explique sans doute ses talents d'illustrateur et la minutie et le réalisme avec lequel il sut durant toute sa vie représenter les automobiles avec goût et précision. Parallèlement à son métier officiel dans l'architecture, il illustrait déjà pendant ses loisirs de nombreux livres, revues et magazines dans tous les domaines ou il exprimait son talent naissant ....





Un voyage aux Etats Unis ou il travailla pour de prestigieux magazines, fournissait à René Vincent l'occasion d'affirmer enfin son style. De retour en France, il décide donc d'aménager à Paris son propre atelier dans un hôtel particulier dans le quartier d'Auteuil, d'où sortirent une multitudes d'affiches et de publicités. En 1907, il signait les illustrations d'un superbe catalogue pour Berliet. Sa rencontre avec les frères Draeger fut déterminante car ces " imprimeurs artistes " importants le propulsèrent assez rapidement dans sa voie de prédilection, à savoir le dessin automobile ....





Après les horreurs de la première guerre, la France vivait enfin une époque heureuse et bénie ou la possession d'une automobile était dans ces années 20 un symbole de réussite sociale. Les divers constructeurs produisaient des voitures à la chaîne et les illustrateurs les accompagnaient dans leur démarche en sublimant leurs créations. Leurs publicités mettaient l'accent sur de nouvelles valeurs, la puissance de son bolide, la griserie de la vitesse, l'esprit de liberté, le prestige, le luxe ou le confort. C'était une époque rêvée pour René Vincent comme un poisson dans l'eau ....





Grâce à son talent reconnu à cette époque, personne mieux que René Vincent ne sut immortaliser la rencontre de la femme et de l'automobile. En effet la femme s'était émancipé, elle affichait sans ambiguïté un style androgyne, cheveux courts, silhouette plate, allure délurée et l'artiste était bien placé pour la reproduire dans ses dessins. En fait il saura saisir toute l'atmosphère d'opulence et de vie facile du moment à cheval entre " la belle époque " et la période " art déco " (le golf, les jolies filles, les belles voitures ...), et ce travail va se ressentir dans ses dessins. Jean Cocteau disait de lui "qu'il était l'homme le plus raffiné qu'il ait connu" ....





René Vincent travaillait pour les plus grands constructeurs de l'époque comme Salmson, Citroën, Ballot, Renault, Chenard et Walker, Georges Irat, Rochet Schneider, Peugeot, Berliet, Lincoln, Buick, Dunamis, Hispano Suiza ou Bugatti. Il était un passionné de l'automobile et un vrai connaisseur de la mécanique. Il sera d'ailleurs l'un des tout premiers conducteurs titulaire d'un permis de conduire. Louis Renault, agacé, dit un jour de René Vincent "On ne voit que lui sur les affiches" ....





Hélas, la crise de 1929 et ses conséquences en Europe mirent un coup de frein brutal à cet insouciant élan de création artistique. Le luxe se faisait désormais beaucoup plus discret, l'art déclinait lentement au profit de la photographie qui déjà prenait imparablement ses marques. René Vincent, précurseur incontesté dans le domaine de la publicité automobile artistique, décédait finalement assez jeune à l'âge de 57 ans seulement d'une banale pleurésie dans sa maison en Bretagne en 1936 ....





Sources : © Wikipédia - © Google Images - © Youtube - © Carcatalog





Une reproduction murale du style de René Vincent ...






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vendredi 22 juillet 2016

Magazine Englebert






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Englebert Magazine est à mi-chemin entre le magazine promotionnel d'entreprise et la revue grand public traitant principalement, mais pas uniquement, de divers sujets concernant l'automobile. En fait ce n'est pas une publication indépendante comme peuvent l'être d'autres revues modernes sur l'automobile, mais plutôt un magazine publicitaire d'entreprise destiné à promouvoir l'image de marque de la société Englebert auprès de tous les salariés de la firme mais aussi d'un plus large public ....


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A l'origine, Englebert est une compagnie de manufacture de pneumatiques belge fondée par Oscar Englebert à Liège en 1877. Le fabricant a pris part à 61 Grand Prix de Formule 1 de 1950 à 1958, et a remporté huit victoires, toutes acquises avec Ferrari. En 1958, Englebert noue des relations avec le groupe US Rubber. Cette union donne naissance à la marque Uniroyal. En 1967, le nom de la marque Englebert est alors définitivement abandonné au profit d'Uniroyal, mais finalement en 1979, la marque Uniroyal est elle aussi rachetée par le groupe allemand Continental ....


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La principale originalité du Magazine Englebert, qui est donc d'expression française, provient du fait qu'il soit tout simplement publié en deux versions ou éditions différentes, l'une pour la Belgique et l'autre pour la France et ses colonies. Le secteur d'activités de la marque Englebert étant le négoce de produits manufacturés caoutchoutés, elle produisait également un autre magazine, la revue Englebert Vélo Magazine. Par contre cette revue n'était pas accessible au grand public mais seulement destinée aux négociants mécaniciens du cycle à partir de 1949 ....


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Le comité de rédaction du magazine souhaitait rompre absolument avec le système commercial trop souvent associé à la voiture, c'était une volonté ferme et assumée et finalement, la publicité n'y occupait qu'une place vraiment réduite seulement sur les deuxième, troisième et quatrième de couverture qui sont occupées par des publicités, uniquement pour les produits Englebert, qu'il s'agisse des pneumatiques vélos, motos, automobiles et camions, ou de tapis caoutchouc de salle de bain ....




Seules les quatre pages de couverture du Magazine Englebert sont en couleurs. Les plus prestigieux illustrateurs et graphistes de l'époque ont signé la première de couverture du magazine comme René Vincent, Géo Ham, Alex Kow, Pierre Laurent Brenot, Plinio Codognato, Pierre Pages, Jean Palayer, ou Herbert Libiszewski. Ces couvertures même si elles ne présentent pas toutes le même intérêt graphique, sont devenues une grande source de motivation pour les collectionneurs passionnés ....


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D'une manière générale, l'éclectisme des questions et des différents sujets abordées dans le Magazine Englebert est susceptible d'attirer plusieurs publics assez différents. En effet, les journalistes rendent compte des visites qu'ils effectuent sur les salons internationaux tels que Bruxelles, Paris, Genève, Berlin ou Amsterdam. L'actualité des rallyes et des Grand Prix est suivie de près, de même que celle des courses d'endurance, comme les 24 Heures du Mans ou les 500 Milles d'Indianapolis. Chaque numéro comporte une rubrique relatant l'actualité automobile outre-Atlantique, grâce à la présence d'un correspondant à New York car la Belgique sans industrie automobile forte a toujours été un pays d'importation d'américaines ....





Les articles sur les aspects purement techniques sont assez nombreux dans le Magazine englebert. L'actualité des diverses personnalités importantes du monde automobile est aussi rapportée, par exemple Ettore Bugatti, Jean-Pierre Wimille, Maurice Trintignant, Raymond Sommer, ou Fangio. Une multitude d'autres sujets liés à l'automobile complètent la revue comme les premières automobiles, l'industrie automobile en Allemagne ou en Grande-Bretagne, la visite de l'usine Ford, l'évolution des formes des voitures, la sécurité routière, le réseau routier, les tunnels ....





Concernant les textes du Magazine Englebert, parmi les grandes signatures on retrouve dès les années 30 celle bien connue de Charles Faroux, le rédacteur en chef de " La Vie Automobile " qui proposait aussi ses talents à d'autres revues. Après-guerre, d'autres rédacteurs seront aussi utilisés comme Pierre Allenet, Jean Bernardet, Victor Boin, Jean Bonnet, Paul Frère, Jacques Ickx, ou Marcel de Laborderie. Finalement ce magazine au format 240 X 310 sera édité de 1933 à 1962 avec une interruption en 1939 à cause de la guerre et une reprise après guerre fin 1946, sans évolution très significative tant dans la forme que dans le fond ....


Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Englebert © - Carcatalog






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jeudi 9 octobre 2014

Géo Ham - L'illustrateur de la vitesse






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Georges Hamel, né le 18 septembre 1900 à Laval la préfecture de la Mayenne, mort en juin 1972 à Paris, est un peintre et illustrateur français très célèbre et particulièrement connu pour ses illustrations d’avions, de motos ou d’automobiles qui œuvrait sous le pseudonyme de Géo Ham.
Son père ingénieur-chimiste tenait à Laval, un magasin de matériel photographique, et sa mère, dirigeait un rayon de parfumerie. Grâce à son père, également éditeur de cartes postales, Georges Hamel allait voir naître en lui une vocation pour le dessin et la peinture.
Enfant, il peignait déjà à la gouache des paysage de la campagne mayennaise et à 13 ans, à l'occasion d'une course automobile organisée en 1913 dans le centre-ville, il croqua une série de personnages, confirmant ainsi ses dispositions pour le dessin et la peinture de tout ce qui touchait à la vitesse ....


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En 1918, il est reçu à l'École des arts décoratifs puis fut nommé Peintre officiel de l'Air en 1931. Il s'impose très vite parmi les dessinateurs les plus chevronnés et eut les honneurs d'une couverture dans la revue Omnia. Il devient assez rapidement l'un des plus prestigieux champion de l'Art-Déco.
Son plus grand plaisir était de dessiner les lignes des automobiles, et c'est donc dans cette activité qu'il commença à se faire une réputation. A l'époque, les artistes capables de faire l'apologie de la vitesse et des héros étaient plutôt rares, et par conséquence Géo Ham était de plus en plus sollicité. Avec le développement croissant de titres de presse importants comme L'Auto, La Vie Aérienne, L'Air, Automobilia, ou Elite Française, âgé d'à peine 21 ans, Géo Ham était devenu quasiment incontournable dans le métier....


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Géo Ham a baigné tout jeune dans la photographie, et il était donc tout naturellement familiarisé avec la technique des appareils photos, avec les prises de vues et les cadrages. Son habileté technique va grandement l'aider à immortaliser une scène par une photo, puis à la reproduire rapidement sous forme d'un croquis, qu'il terminait et peaufinait une fois rentré dans son atelier parisien ....


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La technique de travail de Géo Ham se trouvait à la croisée de plusieurs tendances, "l'art nouveau", le "cubisme", le "fauvisme" et "l'art déco". L'art Déco se définissait par l'utilisation de lignes droites, de surfaces planes, de volumes simples et structurés. Dans le monde de la publicité automobile, René Vincent fut le tout premier illustrateur à s'inspirer des lignes simplifiées du style Art Déco. Petit à petit, le style de Géo Ham s'affirmait tout en prenant ses distances par rapport à ses aînés, et en quelques années seulement, il était devenu grâce à sa technique maitrisée un illustrateur incontournable de la scène parisienne ....


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En plus d'une bonne partie de la presse, les grandes marques se disputaient les talents de Géo Ham. Il signait ainsi de nombreux catalogues et publicités pour Delahaye, Amilcar, Hispano Suiza, Bugatti, Talbot, Amilcar, ou Chenard & Walker. Géo Ham concevait aussi des publicités pour des marques d'accessoires automobiles comme Michelin, Dunlop, Shell, Bosch, ou Cibié. Finalement ses affaires étaient tellement prospères qu'à seulement 27 ans, il pouvait déjà s'offrir une Bugatti Type 40 pour ses déplacements personnels, ou pour rejoindre les circuits, un luxe assez incroyable ....


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Il savait dans ses œuvres reproduire l'art du pilotage, mais aussi toutes les facettes d'une épreuve, qu'elle soit de vitesse ou d'endurance. On devinait sur ses compositions tous les détails qu'aucun autre n'aurait relevé. Aucun écrou ne faisait défaut ni aucun boulon ne manquait et il savait par l'omission ou l'accentuation de simples détails simuler la vitesse des automobiles mieux que quiconque ....


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Après guerre, les techniques de la photographie ayant grandement évolué, la presse fera de moins en moins appel aux dessinateurs et illustrateurs pour leurs couvertures ou leurs publicités. Comme tous ses confrères, Géo Ham était maintenant moins sollicité, et donc il peinait lui aussi à renouveler son style pourtant impeccable mais d'inspiration très classique qui demeurait trop ancré dans l'avant guerre. Ses œuvres en page de couverture se raréfiaient car la photo supplantait progressivement le dessin car la prise de vue d'automobiles à grande vitesse par exemple était désormais possible avec un rendu devenu vraiment très acceptable ....


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Sources : © - Les amis de Géo Ham © - Wikipédia.fr
© - Google - Images © - Carcatalog






Géo Ham - Artiste et Illustrateur ...





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