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vendredi 2 septembre 2016

Jensen C.V8 - 1963







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L’histoire de la marque automobile britannique Jensen est intimement liée à celle des frères Richard et Allan Jensen d'origine danoise qui débute dans la production de carrosseries spéciales sur des châssis de grande série. Dès 1928, ils construisent leur première voiture à partir d'une Austin Seven de 1925. Puis, en 1934, les frères Jensen baptisent en leur nom l’entreprise dont ils ont pris le contrôle en 1931, la Carter Greens Company. Basée à West Bromwich dans les Midlands, la nouvelle petite compagnie anglaise d'automobile Jensen Motors Ltd se contente à ses débuts de transformer des voitures de tourisme en habillant sous forme de cabriolet ou de coupé des châssis d'autres marques Ford, Triumph, Morris, Singer, et Wolseley ....





La véritable première voiture de la marque, baptisée Jensen Interceptor, est une relecture de l’Austin A60 dont le design revient à Eric Neale et sera produite en 1949. Il se voit confier la Jensen 541 en 1953, un élégant coupé à la coque toute en fibre de verre et équipé du moteur Austin de 4 litres qui sera produite en plusieurs versions jusqu'en 1959. Parallèlement, l’entreprise continue de travailler aussi pour d’autres constructeurs, notamment pour l’assemblage de la Volvo P1800 apparue en 1961, de l'Austin Healey 100/6, du 4X4 Austin Gipsy, ou du roadster Sunbeam Tiger. Ce n'est finalement qu'en octobre 1962 qu'un tout nouveau coupé 4 places du type 2+2, la Jensen CV-8 prend le relais de la 541 S. Sa ligne dégage une élégance et un caractère certain, de plus elle est particulièrement confortable, très bien équipée et insonorisée, elle joue d’emblée dans la cour des GT performantes et affûtées ....





Présentée au Salon de Londres en 1962, et effectivement livrée aux premiers clients début 1963, la Jensen CV-8 succédait progressivement à l'ancienne 541. A la pureté du dessin initial avait succédé un avant et un arrière totalement remaniés qui offrait maintenant un résultat assez spectaculaire. En effet le look général de la voiture semble rappeler un compromis entre une berline Jaguar et un coupé Mercedes 300, un patchwork plutôt étonnant et insolite. Lors de l'étude de la voiture, il avait était initialement prévu qu'un plexiglas vienne couvrir les feux avant à l'image de la Jaguar Type E, mais une modification de dernière minute dans le programme aboutit à leur suppression pure et simple et il était trop tard pour redessiner les ailes ....





La Jensen CV-8 dispose d'un châssis très considérablement modifié par rapport à celui de la 541 pour le renforcer afin de mieux encaisser la motorisation puissante de son V8 Américain. De plus, qui dit puissance accrue dit obligatoirement freinage renforcé. Donc côté freinage la firme n'a pas lésiné en adoptant quatre freins à disques Dunlop largement dimensionnés et un système hydraulique à double circuit. Un pont arrière renforcé et équipé d'un différentiel à glissement limité permet également de bien répartir toute la puissance au châssis de cette GT tumultueuse. Pour domestiquer au mieux toute cette cavalerie, une boîte de vitesses automatique à 3 rapports Chrysler Torqueflite réputée très robuste et souple a été adoptée ....





La Jensen CV-8 propose également en série une suspension réglable avec des amortisseurs Selectaride électriques pour choisir un mode confort ou un mode performance au choix du propriétaire. Il faut savoir que dans les années 60, c'était une des rares GT capables de telles performances, en fait une des voitures à quatre places faisant parti des plus rapides de son époque. Les versions suivantes MKII et MKIII ne subiront que de très légères améliorations ou des changements mineurs comme par exemple de nouveaux pare-chocs ou la modification des charnières du couvercle de la malle arrière. L'habitacle sera lui aussi amélioré avec maintenant de nouveaux sièges avant plus enveloppants ou aussi le chauffage et la ventilation plus puissants ou même l'adoption d'une lunette arrière chauffante électriquement ....





Outre cette étonnante Jensen CV-8, la firme à aussi construit deux exemplaires en cabriolet et un unique exemplaire en roadster. Quelques rares exemplaires furent également fabriqués en conduite à gauche. Il s'agit en fait de la dernière " vraie Jensen ", car conçue sous l'autorité des deux frères Jensen avant qu'ils ne quittent finalement l'entreprise qui porte leur nom en 1967 ayant vendu leurs parts au Groupe Norcros. A l'époque, Jensen se posait en concurrent direct de Jaguar ou même de Aston Martin, à la différence qu'il avait fait le choix de ne pas s'investir dans la compétition. Ce modèle fut produit dans ses différentes versions à seulement environ 500 exemplaires. Évidemment, la société ne pouvait survivre avec ce faible niveau d'activité, et seules les opérations de sous-traitance permettaient de s'offrir un tel luxe. La C-V8 s'adressait essentiellement à une clientèle aisée car il fallait en effet disposer de moyens conséquents pour s'en offrir une, quand on sait qu'une Jaguar Mk II était facturée quasiment 50 % moins cher, ou qu'aux USA vous pouviez vous offrir aussi deux Corvette pour le même tarif ....





L'emménagement intérieur de cette étonnante Jensen C-V8 était lui aussi d'assez bonne facture. En effet le tableau de bord était équipé de six compteurs, quatre petits et deux gros, qui permettaient une surveillance complète et facile de la mécanique en offrant tous les contrôles possibles. De plus pour une voiture GT de tendance sportive un côté assez luxueux avait été conservé avec du cuir de couleur et des inserts et un tableau de bord en bois du plus bel effet. La console centrale, les divers accessoires, la climatisation, l'équipement audio, le volant alu cerclé de bois et les moquettes épaisses participaient aussi au confort général de cette GT ....





Pour ce qui est de la mécanique, le coupé Jensen C-V8 était équipée dans sa version la plus puissante d'un moteur américain provenant de la gamme Chrysler. Ce moteur est en fait un V8 d'une cylindrée de 6,3 litres et admission à 16 soupapes qui développe une puissance de 335 chevaux à 5000 tr/mn et un couple de 535 Nm à 3000 tr/min. Il est accouplé avec une boîte automatique à 3 rapports lui donnant des performances très honorables pour l'époque avec une vitesse maximale de 230 km/h. Une boite de vitesses entièrement manuelle est également disponible en option mais au final elle ne sera utilisée que sur les versions les plus sportives ....


Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : V 8 Chrysler
  • Disposition : Longitudinale Avant
  • Cylindrée : 6300 cm3
  • Puissance : 335 ch à 5000 tr/min
  • Couple : 535 Nm à 3000 tr/min
  • Transmission : Boite automatique à 3 rapports



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Jensen




La Jensen CV8 ...






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jeudi 14 mai 2015

Dodge Tomahawk - 2003







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Depuis quelques années, la marque Dodge subit de plein fouet la crise qui frappe le marché automobile américain. La firme s’est laissée prendre au piège d’une trop grande dépendance de sa gamme de SUV, dont les ventes pâtissent d’un vieillissement prématuré. Qui plus est, depuis la disparition de Plymouth, l’image de Dodge a tendance à se diluer vers le bas de gamme au sein du groupe Daimler-Chrysler. Dodge s’est donc attelé à l’exploration de nouveaux concepts dans l’espoir de reproduire l’engouement et pour ce faire, les dirigeants ont cru bon de frapper un grand coup en proposant un engin démoniaque baptisé le Dodge Tomahawk ….


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Le Dodge Tomahawk est un véhicule terrestre monoplace, hybride mi-auto mi-moto. Il a été présenté au salon automobile nord-américain de Détroit en 2003 comme une moto à quatre roues. C'est quasiment un véhicule conceptuel dont la production était estimée à 500 exemplaires sur quatre ans. Pour le vice-président du design de Chrysler Trevor Creed, « La philosophie de Dodge est un défi permanent lancé à l'homme pour prendre la vie à bras le corps. La Tomahawk en est l'exemple concret un mélange de passion et d'extrêmes. » ….


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Esthétiquement, la Dodge Tomahawk surprend, estomaque, dérange même, en fait c'est un uppercut visuel. En retrouvant ses esprits, on reste interdit, carrément interloqué car au final c'est un moteur et des roues, et basta. Celles de l'avant sont tenues par des bras articulés de forte section reliés à un châssis monocoque en aluminium. Le plus incroyable dans tout ça, c'est que cette moto atypique peut prendre de l'angle. Passé le coté sensationnel, on a affaire à un concept très travaillé qui peut rouler et pas seulement surprendre, en fait c'est une véritable moto et pas seulement un engin d'exposition ....


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Cet engin démesuré a soulevé l’enthousiasme des foules à chacune de ses apparitions. Une sorte de motocyclette à quatre roues mue par le V10 de la Dodge Viper, avouez qu'il y a vraiment de quoi être admiratif. Après le moteur, c’est la partie cycle du Dodge Tomahawk qui surprend le plus car l’inclinaison en virage commande la translation verticale des deux roues intérieures, afin que chacune des quatre puisse travailler sur un plan idéal par rapport au bitume ....


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Son concepteur Bud Bennett dit que c'est un quadricycle, avec ses quatre roues jumelées en paires et chacune dotée d’une suspension indépendante. Mais en fait, c'est une véritable sculpture mécanique “art déco”, tout de chrome vêtue, devenu quasiment une icône incontournable dans le monde de la moto en raison de la tonalité d’enfer qui s’extirpe de la bête, de ses performances gargantuesques mais également du visuel époustouflant qu’elle offre ....


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Le patron de Chrysler de l’époque initiateur du projet, l’Allemand Wolfgang Bernhard, dit que la fiche technique du Dodge Tomahawk a de quoi étourdir avec des spécifications et des dimensions qui n’ont rien à voir avec le monde de la moto. En effet, avec 2,6 mètres de long et à peine 70 cm de large pour cet alliage de pièces d’aluminium,fabriquées à la main et posées sur des roues de 20 pouces chaussées de pneus Dunlop spéciaux en 120/60 à l'avant et en 150/50 à l'arrière, c'est le moins que l'on puisse dire. De plus, le poids total de 680 kg considéré comme lourd pour une moto est réparti entre l’avant et l’arrière presque à la perfection. Les phares avant et arrière annonçaient déjà que les dioxydes électroluminescentes ou LED en bon français allaient devenir la tendance ....


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Chacune des quatre roues de la Dodge Tomahawk reçoit un disque de frein périmétrique de 508 mm sur lequel mordent 2 étriers de 4 pistons. Le freinage arrière est à peine moins impressionnant avec également 2 disques périmétriques, mais avec un seul étrier par roue. Un tel attirail de 4 disques et 16 pistons n'est pas superflu car l'engin pèse la bagatelle de 680 kgs. Le plus incroyable dans tout ça, c'est que cette fabuleuse moto complètement atypique qui est en vente libre n'est cependant même pas homologuée pour la route. Elle vous coutera donc un demi million de dollars pour avoir le loisir de rouler sur un circuit privé ou tout simplement pour pouvoir l'admirer à l'arrêt dans votre garage ....


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Pour ce qui est de la mécanique de cette Dodge Tomahawk, quitte à faire un génial show-bike de fou pour satisfaire les passionnés d'engin surréalistes, autant mettre un moteur de malade dedans. Et finalement l'heureux élu n'est autre que le V10 de la Dodge Viper, un gigantesque moteur culbuté de 8,3 litres de cylindrée. Avec cette puissance, la moto est théoriquement capable de dézinguer sans problème un avion de chasse au démarrage, 500 chevaux à 5600 tr/min et 71 mkg de couple à 4200 tr/min. Les performances sont donc elles aussi démoniaques avec une vitesse de pointe supérieure à 500 km/h qui peut être atteinte en 400 m, et un 0-100 km/h en 2,5 secondes, waow rien d'autre à dire bien que tous ces chiffres n'aient jamais été vérifiés en situation réelle mais simplement sur simulateur ....



Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : Dodge Viper V10
  • Cylindrée : 8.300 cm3
  • Puissance : 500 chevaux à 5600 tr/m
  • Couple : 71 mkg à 4200 tr/min
  • Freinage : 4 disques de 508 mm et 16 pistons



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © KustomMag




La Dodge Tomahawk de 2003 ...



La Dodge Tomahawk de 2003 ...






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samedi 2 mai 2015

Science et vie - L'automobile








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Science et Vie est un magazine mensuel de vulgarisation scientifique lancé le 1er avril 1913 sous le nom de La Science et la Vie par Paul Dupuy, fils de Jean Dupuy l'ancien ministre, député et directeur du quotidien Le Petit Parisien. Ayant découvert aux États-Unis ce genre de magazines scientifique tels que Popular Science et Popular Mechanics, Paul Dupuy décide de créer en France un magazine scientifique grand public similaire. Son objectif est alors de mettre à portée du grand public les découvertes scientifiques de l'époque ….


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Le ton se voulait simple et les articles, auxquels participent quelques personnalités scientifiques, sont rédigés dans un style clair, abondamment illustrés, et abordent plusieurs sujets. électricité, physique, médecine, astronomie, etc.... Le magazine, imprimé en noir et blanc, connaît rapidement un grand succès, atteignant cent mille exemplaires. Certains numéros doivent même être réédités pour faire face à la demande. La rédaction publie alors une annonce pour inciter des scientifiques à collaborer à La Science et la Vie, qui compte déjà cinq mille abonnés. À l'aube de la Première Guerre mondiale, son tirage passe à cent cinquante mille exemplaires ….


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Victime des restrictions en période de guerre, le magazine doit s'interrompre quelque temps en 1914, puis en juillet 1940 et en août 1944. C'est à partir de février 1943 qu'il prendra son titre actuel, Science et Vie. Coïncidence symbolique mais fortuite, son millième numéro est paru le 1er janvier 2001 ....


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Le magazine proposa à ses lecteurs entre 1947 et 1973 un numéro annuel hors série spécialement consacré à l'automobile, au format 166 x 240 à couverture souple et à dos carré, comprenant entre 150 et 200 pages selon les années ....


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La qualité d'impression est d'un bon niveau et la mise en page est plutôt claire et précise avec une typographie harmonieuse et précise. Les photos et l'iconographie sont très bien choisi en correspondance des sujets traités. Les couvertures des années 40 et 50 ne manquent pas de charme et on peut apprécier les dessins d'illustrateurs célèbres en vogue à cette époque comme Géo Ham, Philippe Charbonneaux ou même Geri ....


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Les plus nostalgiques d'entre vous pourront retrouver avec plaisir les publicités d'époque, souvent en pleine page. Elles concernent les automobiles françaises et étrangères commercialisées dans l'Hexagone, mais aussi divers produits liés ou non à l'automobile, comme les bougies Marchal, les pneus Michelin ou Dunlop, les phares Cibié ou les accessoires Eyquem ou KLG ....


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L'impression, à l'exception des pages de couverture, était en noir et blanc, parfois en deux tons. Un peu de couleur fit son apparition à la fin des années 50. Le magazine dressait une synthèse de l'actualité de la période traitée, par grands thèmes, comme les statistiques de production, les moteurs, les châssis, les carrosseries, les véhicules industriels, le sport automobile, les motocyclettes, les nouveautés de l'année avec les caractéristiques, etc ....


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Certains sujets dans l'air du temps firent évidement l'objet de dossiers plus précis, comme par exemple l'automobile à turbine en 1950/51, l'aérodynamisme en 1951/52, la transmission automatique en 1953/54, les " dream-car " en 1955/56, l'injection en 1956/57, les " compacts " américaines en 1959/60, la capitale de la carrosserie Turin en 1960/61, les " station wagons " en 1961/62, l'hydraulique dans l'automobile en 1962/63, l'électronique dans l'automobile en 1963/64, les breaks en 1965/66, les centres d'essais en 1966/67, la production japonaise en 1968/69, ou les véhicules de sécurité en 1972/73 ....


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Au final, Science et Vie ne vas pas vous proposer un essai complet de votre ancienne préférée, mais il vous offrira des textes précis et illustrés rédigés par des professionnels, dans un format compact et ceci sur des sujets divers et variés qui correspondront bien à ce que vous aimez pour assouvir votre soif de connaissances concernant votre passion de l'automobile ....



Sources : © Wikipédia - © Google Images
© Science et vie - © CarCatalog - © YouTube





Science et Vie - TV ...







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jeudi 9 octobre 2014

Géo Ham - L'illustrateur de la vitesse






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Georges Hamel, né le 18 septembre 1900 à Laval la préfecture de la Mayenne, mort en juin 1972 à Paris, est un peintre et illustrateur français très célèbre et particulièrement connu pour ses illustrations d’avions, de motos ou d’automobiles qui œuvrait sous le pseudonyme de Géo Ham.
Son père ingénieur-chimiste tenait à Laval, un magasin de matériel photographique, et sa mère, dirigeait un rayon de parfumerie. Grâce à son père, également éditeur de cartes postales, Georges Hamel allait voir naître en lui une vocation pour le dessin et la peinture.
Enfant, il peignait déjà à la gouache des paysage de la campagne mayennaise et à 13 ans, à l'occasion d'une course automobile organisée en 1913 dans le centre-ville, il croqua une série de personnages, confirmant ainsi ses dispositions pour le dessin et la peinture de tout ce qui touchait à la vitesse ....


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En 1918, il est reçu à l'École des arts décoratifs puis fut nommé Peintre officiel de l'Air en 1931. Il s'impose très vite parmi les dessinateurs les plus chevronnés et eut les honneurs d'une couverture dans la revue Omnia. Il devient assez rapidement l'un des plus prestigieux champion de l'Art-Déco.
Son plus grand plaisir était de dessiner les lignes des automobiles, et c'est donc dans cette activité qu'il commença à se faire une réputation. A l'époque, les artistes capables de faire l'apologie de la vitesse et des héros étaient plutôt rares, et par conséquence Géo Ham était de plus en plus sollicité. Avec le développement croissant de titres de presse importants comme L'Auto, La Vie Aérienne, L'Air, Automobilia, ou Elite Française, âgé d'à peine 21 ans, Géo Ham était devenu quasiment incontournable dans le métier....


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Géo Ham a baigné tout jeune dans la photographie, et il était donc tout naturellement familiarisé avec la technique des appareils photos, avec les prises de vues et les cadrages. Son habileté technique va grandement l'aider à immortaliser une scène par une photo, puis à la reproduire rapidement sous forme d'un croquis, qu'il terminait et peaufinait une fois rentré dans son atelier parisien ....


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La technique de travail de Géo Ham se trouvait à la croisée de plusieurs tendances, "l'art nouveau", le "cubisme", le "fauvisme" et "l'art déco". L'art Déco se définissait par l'utilisation de lignes droites, de surfaces planes, de volumes simples et structurés. Dans le monde de la publicité automobile, René Vincent fut le tout premier illustrateur à s'inspirer des lignes simplifiées du style Art Déco. Petit à petit, le style de Géo Ham s'affirmait tout en prenant ses distances par rapport à ses aînés, et en quelques années seulement, il était devenu grâce à sa technique maitrisée un illustrateur incontournable de la scène parisienne ....


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En plus d'une bonne partie de la presse, les grandes marques se disputaient les talents de Géo Ham. Il signait ainsi de nombreux catalogues et publicités pour Delahaye, Amilcar, Hispano Suiza, Bugatti, Talbot, Amilcar, ou Chenard & Walker. Géo Ham concevait aussi des publicités pour des marques d'accessoires automobiles comme Michelin, Dunlop, Shell, Bosch, ou Cibié. Finalement ses affaires étaient tellement prospères qu'à seulement 27 ans, il pouvait déjà s'offrir une Bugatti Type 40 pour ses déplacements personnels, ou pour rejoindre les circuits, un luxe assez incroyable ....


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Il savait dans ses œuvres reproduire l'art du pilotage, mais aussi toutes les facettes d'une épreuve, qu'elle soit de vitesse ou d'endurance. On devinait sur ses compositions tous les détails qu'aucun autre n'aurait relevé. Aucun écrou ne faisait défaut ni aucun boulon ne manquait et il savait par l'omission ou l'accentuation de simples détails simuler la vitesse des automobiles mieux que quiconque ....


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Après guerre, les techniques de la photographie ayant grandement évolué, la presse fera de moins en moins appel aux dessinateurs et illustrateurs pour leurs couvertures ou leurs publicités. Comme tous ses confrères, Géo Ham était maintenant moins sollicité, et donc il peinait lui aussi à renouveler son style pourtant impeccable mais d'inspiration très classique qui demeurait trop ancré dans l'avant guerre. Ses œuvres en page de couverture se raréfiaient car la photo supplantait progressivement le dessin car la prise de vue d'automobiles à grande vitesse par exemple était désormais possible avec un rendu devenu vraiment très acceptable ....


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Sources : © - Les amis de Géo Ham © - Wikipédia.fr
© - Google - Images © - Carcatalog






Géo Ham - Artiste et Illustrateur ...





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