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vendredi 3 février 2023

Triumph Italia 2000 - 1960











Triumph Motor Company est un constructeur automobile anglais aujourd'hui disparu. La compagnie commença à produire ses propres cycles dès 1889 et c'est seulement deux ans après l'acquisition du constructeur automobile Dawson en 1921 que furent présentés les premiers modèles de voitures Triumph. Les droits de la branche automobile appartiennent aujourd'hui au groupe allemand BMW ....





C’est l’italien Salvatore Ruffino, directeur général de CESAC l’entreprise qui importait la marque Triumph en Italie, qui fut à l’origine personnellement de la création du coupé Triumph Italia 2000. Désireux de produire sa propre version de la TR3A, il fit appel au designer Giovanni Michelotti afin de dessiner sa future Italia que produira finalement la Carrosserie Vignale. Une version définitive sera présentée à Turin en 1959 devant toute la presse immédiatement conquise ....





Le jeune designer Michelotti déjà plutôt aguerri par ses fructueuses collaboration chez Farina, Vignale et Allemano chez qui il a travaillé sur la Ferrari 166 Inter, ou les Maserati A6G/54 et aussi 3500GT désire monter son propre établissement et recherche de nouveaux clients. Il va donc sauter sur cette occasion pour proposer une Triumph à la sauce latine avec un design inédit. Son dessin sur le rustique châssis Triumph sera élégant tout en finesse afin d'offrir au coupé Triumph Italia 2000 une ligne sobre et racée ....





Sans doute afin de la distinguer de la production de la maison mère britannique, la belle Triump Italia 2000 va se parer de petits attributs personnels, comme par exemple un "Badge Vignale" positionné sur le bas des ailes avant, "Triumph Italia" sur le sommet des ailes arrière avec un ensemble de drapeaux nautiques croisés Vignale. Une grande inscription stylisée "Italia 2000" en chrome trône sur l'avant du capot moteur. "By G. Michelotti" est marqué sur le capot, des emblèmes "Vignale" sont sur la poignée de coffre, et enfin, au-dessus de la poignée de coffre, une barrette chromée rappelle que l’auto est une Triumph 2000 ....





Si la belle Triumph Italia 2000 a plusieurs atouts dans sa poche, l’image d’une voiture de loisirs anglaise avec une carrosserie italienne signée par un grand nom, les choses ont toutefois rapidement mal tourné. Hélas, le ciel va rapidement s’obscurcir pour Ruffino. Avec les coûts d’importation, le prix de l’Italia est presque multiplié par deux sur le marché américain. L’Eldorado sur lequel a misé l’italien n’est pas si accessible. Il va se concentrer essentiellement sur l’Europe. Les Italia y sont bien meilleur marché et s’écoulent correctement. Toutefois, Triumph ne tient pas ses promesses. La marque anglaise commence par omettre d’apporter les modifications aux châssis livrés à Vignale. et Salvator va finir par entamer des poursuites judiciaires à l’encontre de son principal fournisseur ....





Au début de l’année 1961, tandis que presque 250 Triumph Italia 2000 ont trouvé preneur, la groupe Triumph fusionne avec la Leyland Motor. Le nouveau directoire décide de développer rapidement la nouvelle TR4 pour relancer les ventes de la marque et la Leyland stoppe la distribution de l’Italia pour ne pas la mettre en concurrence avec sa toute nouvelle TR4. A la fin de l’année 1962, le projet Italia prend fin. Selon les sources, entre 297 et 329 autos seront sorties des chaînes de montage de Vignale ....





L'habitacle intérieur du superbe coupé Triumph Italia 2000 est conforme à ce que propose l'industrie automobile à cette époque, surtout avec une sellerie en cuir soignée et un tableau de bord richement doté. Rien de voyant, mais des matériaux de qualité, parfaitement assemblés. L’ensemble va à l’essentiel, dans un style maitrisé avec un volant Nardi à trois branches aluminium cerclé de bois et des moquettes confortables. Pas moins de six compteurs, deux gros et quatre petits ornent la planche de bord pour bien contrôler toutes les fonctions de la mécanique ....





Pour ce qui concerne la motorisation, le coupé Triumph Italia 2000 propose un moteur de 4 cylindres en ligne implanté longitudinalement à l’avant offrant 1.991 cm³ de cylindrée qui développe une puissance maximale de 100 chevaux à 5000 tr/min et un couple de 16,2 Nm à 3000 tr/min. La distribution était assurée par arbre à cames latéral et 8 soupapes en tête. L'alimentation se fait par 2 carburateurs SU HS6A. Ce moteur sera accouplée une boite de vitesses manuelle à 4 rapports plus un overdirve. La suspension AV se compose de roues indépendantes, doubles triangles inégaux superposés, et ressorts hélicoïdaux. La suspension AR est à essieu rigide, et ressort à lame semi-elliptique ....






Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : 4 cylindres en ligne
  • Cylindrée : 1991 cm³
  • Puissance : 100 chevaux à 5000 tr/min
  • Ccouple : 16,2 Nm à 3000 tr/min
  • Poids : 950 Kg




Triumph Italia 2000 - 1960 ....



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © Triumph
- © Vignale - © Gazoline - © Mecanicus - © StubsAuto





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vendredi 27 juillet 2018

Dual Ghia Coupé L 6.4 - 1961











Dual-Ghia est une marque automobile rare et éphémère aujourd'hui complètement disparue, qui produisait des voitures aux États-Unis du milieu des années 50 au début des années 60. L'idée d'une voiture sportive en série limitée est venue du richissime entrepreneur Eugene Casaroll, qui contrôlait le constructeur de véhicules spécialisés Dual-Motors Corporation basé à Detroit dans le Michigan. Le choix du nouveau nom Dual-Ghia s'est naturellement imposé car il est tout simplement représentatif des efforts de collaboration entre les deux firmes, l'américaine et l'italienne ....





Après avoir obtenu les droits sur la conception, poursuivant son idée un peu folle, Eugene Casaroll a demandé au représentant américain de Ghia et à son vice président chez Dual, Paul Farago, de pouvoir étudier et développer cette voiture de série sportive dont il rêvait, mais en petite série limitée adaptée aux contraintes de la production. Il venait de lancer la « ligne d'assemblage la plus longue du monde » qui consistait à transporter des châssis nus mais équipés de leurs trains roulants complets d'origine Dodge en Italie. Chez le partenaire Turinois, la carrosserie et l'intérieur sont fabriqués par les ouvriers de Ghia. Une fois les véhicules partiellement assemblés, ils retournent aux États-Unis chez Dual-Motors qui est chargé de tout le reste des finitions et principalement de l'implantation de la mécanique. Au final tout ce processus s'avère long, fastidieux et très couteux ....





Le design de l'élégante Dual Ghia Coupé L 6.4 s'inspire très largement de plusieurs études de style réalisées par le designer américain Virgil Exner qu'il conçoit avec l'assistance de Luigi Segre de la carrosserie italienne Ghia pour des show-cars concepts extravagants et performants pour Chrysler. Ces voitures d'expositions fascinent tellement Eugene Casaroll, qu’il décide d'en construire au moins une qui rassemblerait le meilleur de la produire en créant la marque Dual Ghia. Son look plutôt audacieux et novateur pour l'époque est clairement destiné à attirer l’attention du public sur les qualités certaines dont elle fait preuve ainsi que sur les nouvelles technologies pouvant être employées sur les prochains modèles de série qui seront mis en production ....





Bien que ce système de production s'avère peu pratique et très cher, la stratégie générale de commercialisation de l'insolite Dual Ghia Coupé L 6.4 est un succès et elle devient rapidement la coqueluche du tout Hollywood. Cet insolite et luxueux cabriolet trouve rapidement des acquéreurs célèbres dans le cinéma, la politique, le sport et aussi le show business et notamment près des italo-américains comme Frank Sinatra et Dean Martin. Ils en font admirablement sa promotion aux côtés des autres membres du Rat Pack, Sammy Davis Jr, Eddie Fisher et Peter Lawford. Elle est également la monture de futurs présidents comme Richard Nixon et Ronald Reagan. Il faut dire que ce somptueux coupé 2 + 2 est construit avec un niveau de qualité très élevé, et donc fatalement il est une fois de plus destiné aux clients riches et célèbres ....





L'étonnante Dual Ghia Coupé L 6.4 est au final tout sauf simple à construire. En fait elle nécessite 1500 heures de travail à Turin et 200 heures de plus à Detroit pour finaliser l'assemblage. Ses coûts de fabrication sont tellement élevées que répercutés sur son prix de vente, son tarif en devient exorbitant et dépasse une certaine réalité face à des voitures d’exception aux performances similaires comme par exemple la Cadillac Eldorado, ou même comparée à des voitures plus impressionnantes comme la Ferrari Superamerica. Finalement cette italo-américaine ne pourra pas survivre auprès d’une clientèle aussi versatile et quelques années seulement après son introduction au Salon de Paris de 1960, la production doit être interrompue. À cette date, seulement 26 exemples et un prototype avaient été commercialisés ....





L'habitacle intérieur de cette élégante Dual Ghia Coupé L 6.4 propose un style à l'italienne fort plaisant avec les instruments cerclés, le cuir surpiqué et la planche de bord en aluminium anodisé du plus bel effet. Pas moins de sept compteurs cylindriques à aiguilles composent le tableau de bord et permettent d'avoir toutes les indications nécessaires à la surveillance de la mécanique. Un superbe volant Nardi à trois branches en aluminium cerclé de bois donne une note sportive. Les moquettes sont épaisses et assorties en coloris à l'ambiance générale. Les sièges semi-baquets en cuir sont très bien dessinés pour offrir un confort maximum. Les accessoires importants sont présents comme par exemple la radio et la climatisation ....





Pour ce qui est de la mécanique de cette Dual Ghia Coupé L 6.4, elle reprend un bloc moteur américain. En effet, elle est motorisée par un moteur Chrysler V8 à 90°série B, qui a une cylindrée d’environ 6,4 litres et qui va fournir le nom au modèle "Ghia L6.4". L'allumage est confié à un distributeur à deux points Mallory pour une étincelle plus fiable. Ce moteur alimenté par 4 carburateurs Carter AFB à double corps délivre une puissance maxi de 335 chevaux à 4.600 tr/min et 410 Nm de couple à 2.400 tr/min, et est accouplé à une boite de vitesses Chrysler Torqueflite, automatique à trois rapports. Ainsi équipée la voiture offrait des performances plutôt haut de gamme pour l'époque avec par exemple une vitesse maximum avoisinant les 225 km/h ....





Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : 8 cylindres en V
  • Cylindrée : 6.4 litres
  • Puissance : 335 chevaux à 4.600 tr/min
  • Couple : 410 Nm à 2.400 tr/min
  • Boite de vitesse : Torqueflite automatique à trois rapports



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube
- © Dual - © Ghia - © Stubs






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mercredi 14 septembre 2011

Ferrari 250 California - 1959



FERRARI 250 CALIFORNIA ….







A la fin des années 50, alors que les décapotables sont un succès aux Etats-Unis, deux importants concessionnaires américains Jon von Neumann en Californie et Luigi Chinetti à New York se mettent en tête de convaincre « Ferrari » de produire à son tour un cabriolet sportif . Nos deux compères assurent à Enzo Ferrari qu'il existe un marché pour une déclinaison hardtop d'une voiture de course de sa marque, une niche que la Ferrari 250 GT Cabriolet déjà existante ne pouvait réussir à combler car trop luxueuse et pas assez sportive . Le commandatore sensible à ces arguments se laissera convaincre et se lancera dans l’aventure ….



C'est ainsi que naît la Ferrari 250 GT California, dont le nom est un clin d'œil à sa future clientèle californienne . Elle sera très vite appréciée par le marché américain en raison, entre autres, de ses performances de supercar, de son nombre d'exemplaires limité et de spécifications propres à chaque modèle . Dans un premier temps présentée sous la forme d'un prototype en 1957, sa production en série débutera au deuxième trimestre de 1958 . C’est une sportive de prestige dessinée par Pinin Farina et carrossée par la Carrozzeria Scaglietti, elle est considérée comme l'une des plus belles Ferrari et l'un des plus beaux cabriolets de l'histoire de l'automobile . C’est en fait une déclinaison cabriolet de la berlinette contemporaine . Très proche esthétiquement de la luxueuse Ferrari 250 GT Cabriolet Série I, cabriolet apparu et produit la même année, la California est néanmoins plus élancée avec une ligne de carrosserie fluide s'étirant des feux avant au galbe des ailes, auquel est associée l'agressivité de la calandre en « gueule de requin » . La superbe et insolite Ferrari 250 GT California sera produite à une centaine d'exemplaires, répartis à peu près équitablement entre une version châssis long (LWB pour long wheel base de 1958 à 1960) et une version châssis court (SWB pour short wheel base de 1960 à 1962) ….



Construite sur la base de la berlinette, la Ferrari 250 GT California en reprend la plupart des aspects esthétiquement, et notamment le « décrochement de hanches » devant les roues arrière . L'inclinaison du pare-brise est en revanche plus élevée puisqu'il s'agit d'un cabriolet . De belles prises d'air latérales chromées ornent le bas des ailes avant derrière les passages de roues . L'adoption en 1960 du châssis court SWB lui donne des proportions plus compactes qui musclent la silhouette . Les deux versions de la California (SWB et LWB) se distinguent également l'une de l'autre grâce au dessin de la prise d'air sur le capot, alimentant en air les carburateurs, sur la version SWB, cette dernière est à demi encastrée . Montée à la main, la California est carrossée par Scaglietti dans ses ateliers de Modène, comme la plupart des modèles de compétition Ferrari de l'époque . Scaglietti opte pour des phares Marchal carénés sous plexiglas et loge les feux de brouillard dans la calandre . À noter qu’aucun emplacement n’est prévu pour fixer la plaque d'immatriculation, si bien que les propriétaires de la Ferrari 250 GT California devaient improviser pour respecter la réglementation de leur pays ....



Si la finition de l’habitacle s'approche de celle réalisée sur la précédente 250 GT, celui de la Ferrari 250 GT California est néanmoins plus spartiate, plus sportif et donc moins luxueux . Sur le tableau de bord, sept cadrans circulaires, dont le tachymètre et le compteur de vitesse, informent le conducteur du bon état de santé du moteur . Ces derniers sont tous disposés derrière le volant trois branches Nardi, en bois et aluminium, sur la version LWB alors qu'ils s'alignent sur la planche de bord pour la version SWB . Un joli cuir pour les sièges et garnitures et une confortable moquette sont les seuls luxes disponible dans la voiture . La California s'équipe d'une suspension indépendantes à triangles superposés et à ressorts hélicoïdaux à l'avant, et d'un pont rigide à l'arrière, suspendu par des ressorts à lames et guidé par quatre jambes de poussée et des amortisseurs à biellettes . Le châssis tubulaire supporte la carrosserie constituée d'acier hormis pour les ouvrants, réalisés en aluminium . Le freinage est assuré par des freins à tambour jusqu'en octobre 1959, date à laquelle la Ferrari 250 GT California s'équipe de freins à disques Dunlop ....



La Ferrari 250 GT California est propulsée par le traditionnel moteur Ferrari « Colombo » à 12 cylindres en V (Type 168) en alliage léger . Ce moteur, dénommé ainsi en l'honneur de son concepteur Gioachino Colombo, équipe depuis 1952 l'ensemble de la série 250 . Ouvert à 60°, disposant d'une cylindrée de 2 953 cm3 et alimenté par trois carburateurs Weber double corps de 36 millimètres (DCL), puis de 42 millimètres (DCL/6) à partir de 1960, le moteur développe dans un premier temps 240 chevaux à 7 000 tr/min pour la version LWB avant d'être porté à 280 chevaux lors du passage au châssis court SWB grâce à ses nouvelles culasses et ses soupapes plus grosses . Associé à une boîte de vitesses à 4 rapports, le moteur fait preuve pour l'époque de docilité, de disponibilité et de résistance . En 1960, les bougies d'allumage sont désormais placées à l'extérieur du V, comme pour la 250 Testa Rossa, pour en faciliter l'entretien tandis qu'un overdrive est associée à la boîte de vitesses . Bon nombre de California participeront à de nombreuses compétitions en Sport-Prototypes, et en remporte certaines, à l'image des 12 heures de Sebring en 1959 et en 1960 . Pilotée par Bob Grossman et Fernand Tavano, la California de l'équipe NART se classe également cinquième aux 24 Heures du Mans 1959 ….

Caractéristiques techniques :

  • Moteur : V12
  • Cylindrée : 3 Litres
  • Puissance : 280 chevaux à 7 000 tr/min
  • Boîte : 4 rapports + overdrive
  • Alimentation : 3 carburateurs Weber double corps de 42 millimètres




De nos jours c’est devenue une véritable Vintage Classic, une voiture mythique que tous les passionnés d’automobiles admirent en convoitent . Le 18 mai 2008, une Ferrari 250 GT California bleu nuit s'est vendue, lors des enchères « Ferrari Leggenda e Passione », organisées par Sotheby's, pour un prix record de 7.040.000 €uros, devenant ainsi l'une des automobiles les plus chères de l'histoire ….





La « Ferrari 250 GT California », c'est ça ...



La « Ferrari 250 GT California », c'est ça ...





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