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vendredi 18 décembre 2020

Ferrari 212 Inter Ghia Coupe - 1952











Dès le moment ou Enzo Ferrari a quitté son employeur Alfa Romeo en raison d'un désaccord avec le directeur technique espagnol et ait créé sa propre entreprise, il savait qu'il devrait se lancer dans la construction de véhicules pour le marché. C'est ce qu'il a fait mais il n'a pas construit que des voitures ordinaires, il a construit des voitures qui sont devenues pour la plupart mythiques. Sa société des automobiles Ferrari fondée en 1947 et basée à Maranello, dans la province de Modène a produit depuis ses débuts un grand nombre de modèles tant pour la route que pour la compétition ....





A partir de 1947 jusqu'en 1951, les modèles produits seront différentes variantes de la 166 et de la 195. Mais à partir de 1951 et jusqu'en 1953 la Ferrari produite sera l'étonnante 212. C'est à cette époque que la firme utilise dorénavant l’appellation "Inter" pour ses modèles les plus raffinés et destinés principalement à un usage routier, contre "Export" pour ses modèles sport. La Ferrari 212 Inter est présentée pour la toute première fois en octobre 1951 au salon de Turin ....





Les Ferrari 212 Inter sont en fait, comme c'était d'usage à l'époque, livrées aux carrossiers sous la forme de châssis roulants que le client peut équiper suivant tous ses souhaits possibles dans le domaine de la garniture intérieure. De ce fait il n’y aura, en fait, pas deux modèles identiques. Les carrossiers utilisés par Ferrari à cette époque sont presque tous italiens, Touring, Vignale, Stabilimenti Farina, Bertone et Ghia. Le modèle le plus populaire sera le coupé Touring et l'un des plus rare le coupé Ghia ....





La Ferrari 212 Inter Ghia Coupe est un modèle unique et vraiment rare construit à seulement 73 exemplaires qui a fait ses débuts comme show-car de la marque. Le carrossier Ghia se démarquera dans sa conception des autres carrossiers concurrents en adoptant un style Fast-back cher à la maison et déjà utilisé sur d'autres modèles, avec désormais une calandre ovale classique et dès custodes de forme plus allongée. Ses ailes harmonieusement fines mais galbées sont propice à l'adoption d'une peinture de carrosserie bicolore ....





Le succès en compétition des Ferrari 212 est immédiat. En 1951 Vittorio Marzotto gagne le Tour de Sicile. La "Coupe Inter Europa" est gagnée par Luigi Villoresi, tandis que Gianni Marzotto gagne la "Coupe de Toscane". Néanmoins, la plus importante victoire sera celle de la célèbre Carrera Panamericana, toujours en 1951. La voiture conduite par Luigi Chinetti et Piero Taruffi terminera première, avec un doublé réalisé par Alberto Ascari et Luigi Villoresi qui finissent second. Ce fût alors un très bon coup médiatique pour Ferrari qui cherchait à se faire une réputation sur le riche marché nord américain ....





Cette propulsion était assez bien équilibrée avec une position du moteur longitudinal avant. Avec son poids de 1000 kg seulement, la 212 affiche un rapport poids/puissance de 6,1 Kg/ch qui, aujourd'hui encore, inspire le respect. Pour faciliter le processus de confection de la carrosserie en aluminium, le tableau de bord était constitué dans une tôle plate avec deux grands trous au milieu où étaient installés l'indicateur de vitesse et le compte-tours. Elle est équipée également d’un embrayage mono disque, d’un allumage bobine à deux distributeurs. Le freinage est assuré par des freins tambours à commande hydraulique aux quatre roues. Les suspensions sont à roues indépendantes à l’avant et à pont rigide à l’arrière, avec double ressorts à lames semi elliptiques et longitudinaux ....





Pour ce qui concerne le look de la Ferrari 212 Inter Ghia Coupe, le capot moteur est dominé par une calandre ovale avec une grille à maille rectangulaire. Les phares sont incorporés dans la bordure de la calandre au lieu de l’extrémité des ailes ce qui procure un côté allégé plus élégant. Les roues à rayon Borrani chromées complètent à merveille le profil de la voiture. , le cuir de l'habitacle, rendent cette grand tourisme très luxueuse ....





L'habitacle intérieur de la Ferrari 212 Inter Ghia Coupe est vraiment très luxueux entièrement gainé de cuir de haute qualité avec des surpiqures et des gances de couleur. Un superbe volant alu cerclé de bois équipe le bolide. C'est la grande classe. Avec un habitacle lumineux à montant fin et ses surfaces vitrées importantes, l'intérieur est clair. Le savant mélange de cuir et de moquettes de l'habitacle, rendent cette grand tourisme très luxueuse. Cette Ferrari est dotée d'un intérieur particulièrement somptueux qui regorge de détails ergonomiques bien pensés ....





Sous le capot de la belle Ferrari 212 Inter Ghia Coupe les ingénieurs de la marque l'ont équipée d’un moteur V12 à 60° de 2.563 cc de cylindrée alimenté par trois carburateurs Wéber 36 DF3 développé et mis au point par le sorcier maison Gioachino Colombo. Il développe une puissance maxi de 170 chevaux à 6.500 t/mn pour un couple de 186 Nm à 5.000 tr/mn. Accouplé à une boîte de vitesses manuelle à 5 rapport, ce moteur permet à la voiture d'un poids contenu d'une tonne d’atteindre la vitesse de pointe de 200 km/heure. ....


Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : V12 à 60°
  • Cylindrée : 2563 cm3
  • Puissance : 170 chevaux à 6.500 t/m
  • Couple : 186 Nm à 5.000 tr/mn





Ferrari 212 Inter Ghia Coupe - 1952 ....



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube
- © Ferrari - © JP Echavidre - © ArgusAuto




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mercredi 14 septembre 2011

Ferrari 250 California - 1959



FERRARI 250 CALIFORNIA ….







A la fin des années 50, alors que les décapotables sont un succès aux Etats-Unis, deux importants concessionnaires américains Jon von Neumann en Californie et Luigi Chinetti à New York se mettent en tête de convaincre « Ferrari » de produire à son tour un cabriolet sportif . Nos deux compères assurent à Enzo Ferrari qu'il existe un marché pour une déclinaison hardtop d'une voiture de course de sa marque, une niche que la Ferrari 250 GT Cabriolet déjà existante ne pouvait réussir à combler car trop luxueuse et pas assez sportive . Le commandatore sensible à ces arguments se laissera convaincre et se lancera dans l’aventure ….



C'est ainsi que naît la Ferrari 250 GT California, dont le nom est un clin d'œil à sa future clientèle californienne . Elle sera très vite appréciée par le marché américain en raison, entre autres, de ses performances de supercar, de son nombre d'exemplaires limité et de spécifications propres à chaque modèle . Dans un premier temps présentée sous la forme d'un prototype en 1957, sa production en série débutera au deuxième trimestre de 1958 . C’est une sportive de prestige dessinée par Pinin Farina et carrossée par la Carrozzeria Scaglietti, elle est considérée comme l'une des plus belles Ferrari et l'un des plus beaux cabriolets de l'histoire de l'automobile . C’est en fait une déclinaison cabriolet de la berlinette contemporaine . Très proche esthétiquement de la luxueuse Ferrari 250 GT Cabriolet Série I, cabriolet apparu et produit la même année, la California est néanmoins plus élancée avec une ligne de carrosserie fluide s'étirant des feux avant au galbe des ailes, auquel est associée l'agressivité de la calandre en « gueule de requin » . La superbe et insolite Ferrari 250 GT California sera produite à une centaine d'exemplaires, répartis à peu près équitablement entre une version châssis long (LWB pour long wheel base de 1958 à 1960) et une version châssis court (SWB pour short wheel base de 1960 à 1962) ….



Construite sur la base de la berlinette, la Ferrari 250 GT California en reprend la plupart des aspects esthétiquement, et notamment le « décrochement de hanches » devant les roues arrière . L'inclinaison du pare-brise est en revanche plus élevée puisqu'il s'agit d'un cabriolet . De belles prises d'air latérales chromées ornent le bas des ailes avant derrière les passages de roues . L'adoption en 1960 du châssis court SWB lui donne des proportions plus compactes qui musclent la silhouette . Les deux versions de la California (SWB et LWB) se distinguent également l'une de l'autre grâce au dessin de la prise d'air sur le capot, alimentant en air les carburateurs, sur la version SWB, cette dernière est à demi encastrée . Montée à la main, la California est carrossée par Scaglietti dans ses ateliers de Modène, comme la plupart des modèles de compétition Ferrari de l'époque . Scaglietti opte pour des phares Marchal carénés sous plexiglas et loge les feux de brouillard dans la calandre . À noter qu’aucun emplacement n’est prévu pour fixer la plaque d'immatriculation, si bien que les propriétaires de la Ferrari 250 GT California devaient improviser pour respecter la réglementation de leur pays ....



Si la finition de l’habitacle s'approche de celle réalisée sur la précédente 250 GT, celui de la Ferrari 250 GT California est néanmoins plus spartiate, plus sportif et donc moins luxueux . Sur le tableau de bord, sept cadrans circulaires, dont le tachymètre et le compteur de vitesse, informent le conducteur du bon état de santé du moteur . Ces derniers sont tous disposés derrière le volant trois branches Nardi, en bois et aluminium, sur la version LWB alors qu'ils s'alignent sur la planche de bord pour la version SWB . Un joli cuir pour les sièges et garnitures et une confortable moquette sont les seuls luxes disponible dans la voiture . La California s'équipe d'une suspension indépendantes à triangles superposés et à ressorts hélicoïdaux à l'avant, et d'un pont rigide à l'arrière, suspendu par des ressorts à lames et guidé par quatre jambes de poussée et des amortisseurs à biellettes . Le châssis tubulaire supporte la carrosserie constituée d'acier hormis pour les ouvrants, réalisés en aluminium . Le freinage est assuré par des freins à tambour jusqu'en octobre 1959, date à laquelle la Ferrari 250 GT California s'équipe de freins à disques Dunlop ....



La Ferrari 250 GT California est propulsée par le traditionnel moteur Ferrari « Colombo » à 12 cylindres en V (Type 168) en alliage léger . Ce moteur, dénommé ainsi en l'honneur de son concepteur Gioachino Colombo, équipe depuis 1952 l'ensemble de la série 250 . Ouvert à 60°, disposant d'une cylindrée de 2 953 cm3 et alimenté par trois carburateurs Weber double corps de 36 millimètres (DCL), puis de 42 millimètres (DCL/6) à partir de 1960, le moteur développe dans un premier temps 240 chevaux à 7 000 tr/min pour la version LWB avant d'être porté à 280 chevaux lors du passage au châssis court SWB grâce à ses nouvelles culasses et ses soupapes plus grosses . Associé à une boîte de vitesses à 4 rapports, le moteur fait preuve pour l'époque de docilité, de disponibilité et de résistance . En 1960, les bougies d'allumage sont désormais placées à l'extérieur du V, comme pour la 250 Testa Rossa, pour en faciliter l'entretien tandis qu'un overdrive est associée à la boîte de vitesses . Bon nombre de California participeront à de nombreuses compétitions en Sport-Prototypes, et en remporte certaines, à l'image des 12 heures de Sebring en 1959 et en 1960 . Pilotée par Bob Grossman et Fernand Tavano, la California de l'équipe NART se classe également cinquième aux 24 Heures du Mans 1959 ….

Caractéristiques techniques :

  • Moteur : V12
  • Cylindrée : 3 Litres
  • Puissance : 280 chevaux à 7 000 tr/min
  • Boîte : 4 rapports + overdrive
  • Alimentation : 3 carburateurs Weber double corps de 42 millimètres




De nos jours c’est devenue une véritable Vintage Classic, une voiture mythique que tous les passionnés d’automobiles admirent en convoitent . Le 18 mai 2008, une Ferrari 250 GT California bleu nuit s'est vendue, lors des enchères « Ferrari Leggenda e Passione », organisées par Sotheby's, pour un prix record de 7.040.000 €uros, devenant ainsi l'une des automobiles les plus chères de l'histoire ….





La « Ferrari 250 GT California », c'est ça ...



La « Ferrari 250 GT California », c'est ça ...





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