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vendredi 21 juin 2024

Ettore & Jean Bugatti - Carrossiers Designer









Que vous soyez simple amateur ou passionné éclairé d'automobiles, vous avez forcément entendu parler de la marque Bugatti cette icône française du patrimoine de l'automobile mondialement reconnue. Bugatti Automobiles est en fait un constructeur d’automobiles hyper-sportives de grand luxe d'origine française fondée en 1909 par le constructeur italien naturalisé français Ettore Bugatti et installé à Molsheim en Alsace le fief historique de son usine. L'entreprise est longtemps considérée comme pionnière dans le domaine de l’automobile et produit de luxueuses sportives de prestige marquées par l’adage cher à Ettore : « Rien n’est trop beau, rien n’est trop cher » ....





Bugatti est dépositaire de plus de 1000 inventions brevetées en mécanique et se distingue particulièrement en compétition automobile, notamment dans la première moitié du XXe siècle, avec ses « légendaires » bolides bleus de France à la calandre en fer à cheval. Son palmarès compte plus de 10000 victoires nationales et internationales en course ainsi que 37 records. Reprise un temps par le « fils du Patron » Jean Bugatti, de son vrai nom Gianoberto Bugatti, décédé précocement, la firme est contrainte de mettre un terme à ses activités peu après la Seconde Guerre mondiale. De nouvelles productions d’automobiles portant le nom de Bugatti sont cependant entreprises après la disparition de la marque, d’abord en 1987 par l’Italien Romano Artioli sous le nom de « Bugatti Automobili SpA », puis en 1998 par le groupe allemand Volkswagen AG avec la création de la société « Bugatti Automobiles SAS » ....





Ettore Bugatti, de son vrai nom Ettore Arco Isidoro Bugatti, né à Brescia le 15 septembre 1881, va suivre l'école des Beaux Arts à Milan, mais ces études ne l'intéressaient guère. Il débute alors un apprentissage de mécanicien chez un industriel. Le jeune homme se fait remarquer par ses idées très personnelles au sujet de l'automobile naissante. Il avait une compréhension très instinctive des problèmes liés à la mécanique. Son sens de l'observation, sa capacité à dessiner et son habileté étaient autant de qualités qui apparaissaient de manière évidente. En 1898, toujours en apprentissage, et âgé de seulement 17 ans, il construisait sa première voiture, un engin à la conception assez particulière doté de quatre moteurs De Dion, cette voiture fut considérée rétrospectivement comme étant la Bugatti type 1 .....





Ettore Bugatti n'avait pas la formation d'un ingénieur, mais à défaut, il possédait un don certain pour la mécanique et l'exploration d'idées nouvelles, si bien qu'il sera embauché par le Baron Eugène De Dietrich, qui le contacte au début de 1902. Réellement enthousiasmé par le génie créatif du jeune homme, un contrat était passé entre les deux hommes, prévoyant finalement la construction de deux voitures de tourisme de plus forte cylindrée les types 3 et 4 et d'une voiture de course. C'est au début de 1904 que Bugatti et Mathis s'associèrent afin de construire leur propre voiture, la type 6. Après un bref passage chez la Gas Motoren Fabrick Deutz de Cologne ou il travaillera sur la type 8 épaulée en 1908 par la type 9, il quittera aussi cet emploi pour se consacrer à ses propres modèles qui se caractérisaient par une élégance générale du dessin. Cette caractéristique, le soin apporté au style, allait bientôt devenir la marque de fabrique des créations d'Ettore Bugatti ....





En décembre 1909, assisté d'Ernest Friederich, Ettore Bugatti s'installait dans les ateliers désaffectés d'une teinturerie à Molsheim, à 22 kilomètres à l'ouest de Strasbourg. A partir de 1910, Bugatti consacrait la plus grande partie de son temps à sa marque, et à la mise au point de sa première gamme, composée de trois modèles, les types 13, 15, et 17, avec des carrosseries torpédo deux places pour la 13, quatre places pour la 15 et conduite intérieure pour la 17. Au sortir du conflit, Bugatti retrouvait son usine de Molsheim qui n'avait pas trop souffert de l’occupation allemande, puisque seuls quelques biens furent confisqués. Puis le succès grandissant, tant pour la production normale que pour la course, Ettore commença à sentir une certaine lassitude. Heureusement, Ettore Bugatti eut quatre enfants avec Barbara. L'un d'entre eux, Jean Bugatti, marqua durablement l'histoire de la marque. Très jeune, Jean Bugatti avait eu tout le temps nécessaire pour découvrir les moindres recoins des ateliers de Molsheim. Tout comme son père, il ne fit pas d'études poussées, mais apprit le métier sur le terrain, en observant, en écoutant, en passant d'un établi à un autre, le talent était là et il ne demandait qu'à s'exprimer pleinement ....





Jean Bugatti était un travailleur acharné, qui ne songeait que peu à se distraire, en dehors de ses automobiles. Il ne lui restait que très peu de temps pour se consacrer à la vie mondaine. Mais il ne s'en plaignait pas, réalisant la chance qu'il avait de poursuivre une œuvre admirée dans le monde entier. Au cours des années 30, petit à petit, Jean prenait un rôle prépondérant dans la vie de l'entreprise, et déchargeait son père des besognes administratives. Il profitait de son talent pour dessiner des carrosseries, récupérant là sans aucun doute une part du génie artistique familial. Les Bugatti avaient une âme, Jean Bugatti leur donna un style. Ettore était plus un homme des années 20. Jean pour sa part visait les années 40. Sans conteste, il était l'homme de la situation capable de succéder au Patron ....





Pour couronner son œuvre, il fallait à Ettore Bugatti une voiture de grand prestige telle que le monde n'en avait jamais vue. Destinée aux familles royales, il n'espérait pas en produire plus de vingt cinq. Elle devait être plus longue, plus puissante, plus chère que tout ce qui avait jamais existé. Le prototype était équipée d'un moteur 8 cylindres de 12600 cm3 sur le modèle " de série ", développant théoriquement environ 300 ch à 1700 t/mn seulement. L'ensemble du châssis pesait à lui seul 3200 kilos. Ses roues faisaient un mètre de diamètre. Il fut nécessaire de fabriquer pour celles-ci des pneus spéciaux. La Bugatti Royale atteignait des moyennes très hautes sans la moindre secousse. Elle pouvait consommer jusqu'à 40 à 50 litres aux 100 kilomètres. Le motif surplombant la calandre était un éléphant debout, réalisé à partir d'une sculpture du frère d'Ettore, Rembrandt Bugatti ....





Dès 1935, Jean Bugatti initia une certaine standardisation des carrosseries des types 57. Ainsi plusieurs modèles basés sur la même voiture vont se succéder astucieusement comme la Galibier, la Ventoux, la Stelvio, l'Atalante, l'Aérolithe, ou l'Atlantic. Avec l'ère moderne qui suivra pour VW, on va retrouver d'autres merveilles mais plus ou moins basées sur ce design qu'avait initié Jean, le fameux style " en C " comme avec la EB 218, la Veyron, la Chiron, la Divo, la Centodieci, la Bolide, ou la Mistral. Une chose est sure Ettore & Jean Bugatti même s'ils n'étaient pas ingénieurs ou designer mais plutôt autodidactes dans l'étude, le dessin, la carrosserie et la conception d'automobiles auront durablement marqué cette industrie ....


Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - CaraDisiac © - Bugatti
© - AutoJournal © - SimonCars © - MotorLegend © - Carcatalog





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lundi 25 mai 2020

Walter Gotschke Artiste Peintre









Walter Gotschke est un artiste peintre renommé autodidacte d'origine Autrichienne qui est né le 14 octobre 1912 à Bennisch, dans le district de Freudenthal, dans ce qui était alors la Silésie autrichienne qui appartenait à la Tchécoslovaquie nouvellement formée en 1918 après la perte de la Première Guerre mondiale. Sixième d'une famille nombreuse de sept enfants il sera dès son enfance obsédé par le dessin, il peint d'abord, des animaux de la campagne, puis à partir de onze ans ses premières automobiles ....





Walter Gotschke a suivi un parcours scolaire plutôt classique. Par la suite il à effectué des études supérieures entre 1928 et 1932, en étudiant l'architecture, la construction de bâtiments et l'ingénierie à l'école de construction technologique de la construction de Brno. Mais diplôme en poche, après avoir terminé ses études, Walter va donner une suite étonnante à sa carrière en choisissant de travailler comme artiste illustrateur commercial indépendant au lieu de travailler comme architecte ....





Au printemps 1938, en raison de la situation politique en Tchécoslovaquie après l'annexion de l'Autriche au Reich allemand, Walter Gotschke prend une nouvelle orientation professionnelle et part travailler pour les entreprises automobiles en Allemagne. En juin 1938, il obtient un emploi chez Daimler-Benz à Stuttgart . Son domaine de responsabilité comprenait des dessins techniques, des brochures et des publicités pour les moteurs d'aéronefs et de navires ainsi que des affiches de courses pour Mercedes-Benz célébrant les victoires des flèches d'argent ....





Après 1940, en raison des activités de guerre, il n'est plus question de promotion chez Daimler-Benz et Walter Gotschke est licencié. Il va alors travailler comme graphiste pour l'édition et la presse, jusqu'à son service militaire. De Juillet à Octobre 1941 il accompagne un régiment de chars lors de l'opération Barbarossa, jusqu'à Leningrad, en dessinant pour la revue Signal. En 1942, il reçoit le prix Carl Schnebel récompensant la meilleure illustration de guerre de l'année ....





Après guerre, en 1951 Walter Gotschke dessine pour une revue automobile des voitures d'inspiration américaine. Engagé en 1952 par Ford Allemagne il participera à la promotion de la nouvelle Taunus. Ensuite, il travaillera également pour de nombreuses firmes comme par exemple MAN, Magirus-Deutz, Schenk, Kässbohrer, Humboldt, Shell, Maybach, Gulf, Goodyear, Austin, Fiat, Nissan Marwitz-Brillen ou Volkswagen ....





Walter Gotschke avait pour tâche préférée de peindre des courses automobiles. Au cours de sa dernière période de vie, cela a évolué pour devenir son unique activité principale. Ses gouaches impressionnistes dépeignent non seulement le caractère typique de chaque pilote de course et son style de conduite, ainsi que l'authenticité d'un événement historique et de voitures fidèles dans les moindres détails, mais rendent également l'atmosphère de course palpable afin que l'on puisse presque entendre et sentir l'événement de son art ....





Au cours de sa dernière période de vie, Walter Gotschke a été honoré en tant qu'émérite par la distinguée Automotive Fine Arts Society . Son art a été présenté dans les plus grandes publications du monde entier, notamment Motor Revue, Sports Illustrated, Auto Motor und Sport et Automobile Quarterly. Membre de la Fine Art Society Automotive (AFAS) aux États-Unis, les collectionneurs automobiles commencent a s'intéresser à ses œuvres. En 1985 Gotschke perd la vue, il décédera en 2000 ....


Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Walter Gotschke
© - Christies © - CarArt






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vendredi 15 juin 2007

Mercedes 280 SL Pagode










En 1880 Gottlieb Daimler travaillait comme directeur technique chez Deutz avec Wilheim Maybach directeur du bureau d’études . Ils quittent assez rapidement Deutz pour construire leur propre moteur à 4 temps sous la marque Daimler . Parallèlement Karl Benz construit en petite série des tricycles et des calèches ou le moteur et le châssis sont conçus comme un ensemble fonctionnel autonome ....
Bien vite Daimler et Benz regroupe leur savoir faire pour construire en commun des engins sophistiqués sous l’enseigne « Daimler-Benz » . Comprenant très tôt que la compétition est une publicité hors du commun, ils développent une filiale course spécifique . Avec l’aide de leur plus gros client privé Emile Jellinek né la marque « Mercedes » . En 1902, la réputation grandissante de cette nouvelle filiale amène la maison mère à l’adopter à son tour, mais suite à la mort de Daimler en 1900, le nom devient « Mercedes-Benz » ….

A partir des années 20 la firme est florissante et construit de nombreux véhicules automobiles jusqu'à la guerre . Dès les années 50 l’activité économique reprenant, Mercedes n’a cessé de grandir jusqu’à devenir l’énorme constructeur que l’on connaît de nos jours . Côté compétition, Mercedes à tout gagné, en Rallye, en Endurance, en Monoplace, le palmarès est des plus élogieux . Côté production, Mercedes a construit et construit toujours des voitures incroyables, élégantes, performantes, robustes et soignées ….

On à tous en mémoire certains modèles de la marque devenus cultes comme la SSK, la 500 K, la 300 SL à portes papillons, la 600 Pullmann, ou l’actuelle CLK ....
Celle que j’ai choisi est elle aussi devenu cultissime surtout en Californie d’ailleurs, motorisée par un 6 cylindres de 2.3 litres à 2.8 litres suivant les versions, c’est à la fois un superbe Coupé mais aussi un très élégant cabriolet grâce à son toit démontable (hard-top) . La forme incurvée de ce toit lui a donné un nom spécifique, c’est le Coupé-Cabriolet Mercedes 280 SL Pagode ….









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