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vendredi 3 mai 2019

Franco Sbarro Designer Constructeur









Francesco Zefferino Sbarro plus connu sous le nom de Franco Sbarro fait parti de ces concepteurs designers d'automobiles italiens que l'on qualifie de petits génies de l'automobile moderne. C'est un dessinateur et constructeur de voitures de rêves qui est né le 27 février 1939 à Presicce, dans la région des Pouilles, dans le sud de l’Italie ....





Fils de fermier, le jeune italien va très vite s'intéresser tout jeune à tout ce qui touche à la mécanique, notamment les vélomoteurs et scooters dans son voisinage. Après ses études à Lecce, Franco Sbarro s'installe en novembre 1957 à Neuchatel en Suisse où il travaille comme mécanicien. Deux ans plus tard, il achète un petit garage et se met à son compte. C'est à cette époque ou il commence à travailler notamment avec Borgward, petit constructeur allemand aujourd'hui disparu ....





Au début des années 60, Franco Sbarro rencontre Georges Filipinetti qui le conduira au poste de chef mécanicien de la célèbre Scuderia Filipinetti. Il mettra au point et entretiendra les voitures de course de l'écurie comme par exemple les belles AC Cobra, Ferrari P3, Ford GT40, Ferrari GTO, Chevrolet Corvette, Porsche 904, ou Lola T70 . C'est aussi à cette époque que Sbarro construit sa toute première voiture, le " Coupé Filipinetti ", à partir des plans d'une VW Karmann Ghia à moteur 1600 cm3 ....





Mars 1968 est une date pivot qui marque un tournant dans la vie de Franco Sbarro. En effet, quittant définitivement l'écurie Filipinetti, il va créer sa propre structure baptisée ACA - Atelier de Construction Automobile, dans une ancienne usine de cigarettes. Sa toute première création entièrement personnelle dans ces nouveaux locaux est la Dominique III, une petite sportive munie d'un énorme aileron arrière. Ce modèle unique vendu, Sbarro s'attaque à la reconversion des Ford GT40 de compétition en modèle "routiers" plus civilisés ....




C'est une époque de pleine expansion pendant laquelle Franco Sbarro construit de nombreuses répliques qui le rendent célèbre dans le milieu automobile, comme par exemple les BMW 328, Ferrari P4 ou même carrément la Bugatti Royale. Rien n'arrête Sbarro, la qualité de son travail artisanal sera confirmée par les nombreux modèles, uniques ou fabriqués en petites séries. Il fabrique aussi des véhicules tout à fait originaux, susceptibles de concurrencer les productions de certains grands noms de l'automobile comme les Stash ou Windhound, qui révèlent les multiples facettes de son talent ....





Rien n'arrête Franco Sbarro qui se constitue une clientèle fidèle de riches amateurs particuliers attirés par l'originalité et le côté exclusif de ses créations. On vient le trouver de partout dans son atelier comme jadis on débarquait à Maranello pour prendre livraison de " sa " Ferrari. Il est devenu de bon ton de pouvoir échanger quelques mots avec Franco Sbarro car il est capable d'exécuter n'importe quel modèle à la demande, et à l'unité. Chez lui, le client est roi, à condition de disposer d'un portefeuille bien garni ....





Au tout début des années 70, Franco sbarro s’intéresse à la sécurité active et passive des voitures, avec le coupé SV1 « Safety Vehicle 1 » commandé par un industriel allemand, ce coupé avec portes « papillon » est entrainé par deux moteurs Wankel rotatifs jumelés, placés en position centrale arrière. Doté de trois places avec le passager arrière étant installé de travers, ce véhicule prouve que rien n’avait été oublié afin de protéger les occupants. Les deux coffres avant et arrière font office de zones déformables, la carrosserie réalisée en polyester recouvre un châssis tubulaire avec trois arceaux de sécurité intégré ....





Franco Sbarro, non content de dessiner et construire de superbes voitures, est aussi un génial inventeur qui présente régulièrement des innovations technologiques marquantes et très performantes comme ce nouveau concept de châssis, le "Dual Frame" devenu courant aujourd'hui. Mais aussi un nouveau type de roue sans moyeu, sous le nom d'Orbital intégrant le moteur en son centre et repris notamment par Michelin ....





Voulant transmettre son immense savoir et surtout ses connaissances accumulées au fil des ans, Franco Sbarro fonde tout d’abord aux débuts des années 90 à Grandson, là où il réside, le célèbre Espace Sbarro tout en ouvrant par la suite, deux écoles, l’une au Maroc et l’autre à Pontarlier déménagée depuis lors à Montbéliard qui sont chargées de former en moins d’un an, de super techniciens de l’automobile, des sortes de designers capables de concevoir en peu de temps un prototype roulant de A à Z ....





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vendredi 26 octobre 2018

Les Bubbletop Cars









En faisant quelques recherches pour ce blog, je me suis aperçu qu'il existait une variété de voitures plutôt insolite et pas très courante mais qui pourtant propose des caractéristiques assez étonnantes. La caractéristique la plus insolite qui m'a intéressé pour cet article c'est le toit peu classique de ces engins. En fait au lieu de toit on devrait dire bulle, dôme, globe, verrière, coupole ou cockpit, enfin une boule transparente faisant office de toit. Les anglo-saxons ont baptisé ces voitures vraiment étranges des " Bubbletop Cars " du fait que comme son nom l'indique le toit est une forme de bulle très rigide transparente panoramique fabriquée dans un plastique de type plexiglass polycarbonate Lexan. Dans les années 50 et 60, ce type de design peu courant façon art-déco faisait fureur, tant dans les studios de design de Detroit, la Mecque de l'automobile américaine, que sur le circuit des salons d'exposition des voitures personnalisées. C'était une époque ou la voiture du futur faisait rêver le grand public et ou les designers les plus imaginatifs laissaient libre cours à leurs délires les plus fous, en voici quelques exemples ....


* / Ford "Beatnik" Bubbletop :

La Ford Beatnik Bubbletop, peut se voir comme une sorte de monument du Kustom déjanté du milieu des fifties, offrant toute la quintessence de l’humour de ces années « Rock’And’Roll » ....





* / Chevrolet El Camino Ultimus Bubbletop :

La Chevrolet El Camino Ultimus Bubbletop, est elle aussi un genre d'hommage à la customisation artisanale très poussé du milieu des années 60, offrant toute la panoplie la plus ostentatoire de ces années insouciantes ....





* / Ford FX-Atmos Bubbletop :

La Ford FX-Atmos Bubbletop, était un concept-car construit par la société Ford pour le salon de l’automobile de 1954 à Chicago car la célèbre firme ne voulait pas elle aussi être en retrait sur cette tendance ....





* / Chevrolet Corvette Bubbletop :

Au début des années 1950, les Corvettes n’avaient pas de capote d’usine et reconnaissant le besoin d’en installer une, plusieurs entreprises du marché des pièces de rechange sont intervenues pour combler le vide en fabriquant des dômes en acrylique transparent en plexiglass pour la Corvette ....





* / Ford Nucléon Bubbletop :

La Ford Nucléon Bubbletop, était encore un autre concept-car futuriste construit par la société Ford pour le salon de l’automobile de 1958 qui semblait présager un avenir radieux avec le combustible nucléaire comme principale source d’énergie ....





* / Chevrolet Corvair Forcasta Bubbletop :

La Chevrolet Corvair Forcasta Bubbletop, est une customisation de haut vol très sophistiquée de la fin des années 60 basée sur les derniers concepts les plus avancés du secteur de l’industrie aérospatiale qui étaient en vogue à l'époque concernant la voiture de demain ....





* / Buick Centurion Bubbletop :

La Buick Centurion Bubbletop, concentre la plupart des gimmicks stylistiques d’une époque placée sous le signe de l’aéronautique avec un avant fuselé, des phares encastrés dans les ailes proéminentes formant pare-chocs, un pare-brise hyper-panoramique poursuivi par un cockpit en verre, un vaisseau du futur ....





* / Ford Spaceliner Bubbletop :

La Ford Spaceliner Bubbletop, qui date elle aussi des années 60 est une customisation qui s'éloigne des gimmicks stylistiques aéronautiques mais en restant tellement poussé à l'extrême quelle offre un look plus proche d'un bateau que d'une voiture ....





* / Plymouth Atomic Punk Bubbletop :

La Plymouth Atomic Punk Bubbletop, est une customisation artisanale mais sophistiquée sur la base d'une Plymouth Savoy entièrement réalisée en acier par le spécialiste Aaron Grote dans un style HotRod assez prisé dans les années 60 ....





* / Vampire Meyers Bubbletop :

La Vampire Meyers Bubbletop, est elle aussi un engin insolite customisé entièrement construit à la main par deux mécaniciens spécialisés Gary Meyers et Eldon Tituis basé sur une Oldsmobile de 1949 ....





* / Darryl Starbird Bubbletop Cars :

Darryl Starbird un sorcier de la mécanique qui s'est fait un nom en construisant des voitures customisées à la fin des années 50 et jusque dans les années 60 avec des modèles comme la Fantabula, la Predicta, l'Electra, la Fury, la Cosma, la Ray, ou l'Ultra Truck ....





* / Ed Roth Bubbletop Cars :

Ed Roth, dit «Big Daddy» Roth, est un autre HotRodeur célèbre qui s'est fait connaitre lui aussi en fabricant des engins insolites personnalisées dans les années 50 / 60 comme l'Orbitron, la Beatnik, la Road Agent, ou la Mysterion ....




Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Bubbletop Cars





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vendredi 2 décembre 2016

Sergio Scaglietti - Carrosserie






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Sergio Scaglietti est un célèbre entrepreneur et designer italien, fondateur de la Carrosserie qui porte son nom, né le 9 janvier 1920 à Modène qui est décédé le 20 novembre 2011 à l'âge de 91 ans. Très réputé, il est largement connu dans le milieu automobile comme Michelotti, Bertone, Pininfarina ou Ghia car il est à l'origine du dessin de nombreuses Ferrari qui sont devenues des modèles mythiques ....


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Sergio Scaglietti se passionne dès l'enfance pour l'automobile. À l'âge de huit ans à peine, il s'amuse déjà à créer des voitures de course en utilisant de l'argile et des fils de fer, le virus de la création l'habite donc très tôt. Doué naturellement pour le modelage, il a déjà la vision et le style de l'engin qu'il imagine en tête et son agilité de la conception lui permet de donner forme à ses idées même les plus folles ....


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Malheureusement en 1933, à treize ans seulement son père décède et le jeune Sergio Scaglietti doit trouver rapidement du travail pour aider sa famille. Il va donc rentrer en apprentissage chez un carrossier dans sa ville natale de Modène car il compte faire de sa passion son futur métier. Pendant six années, il va apprendre avec sérieux ce nouveau travail du façonnage de carrosserie automobile ....





En 1939, Enzo Ferrari, alors pilote titulaire de la Scuderia Ferrari de chez Alfa Romeo, découvre par hasard dans l'atelier où travaillait Sergio Scaglietti comme simple ouvrier chargé de la réparation des ailes des voitures de course, une Alfa 12 cylindres réparée et modifiée par Sergio, avec divers changements dans les ailes et les phares, donnant au véhicule une ligne aérodynamique et futuriste. Pour le "commendatore" ce fut le déclic, il venait de découvrir un jeune et très talentueux ouvrier carrossier à qui il ne cessera de confier des travaux et adressera des clients privés de sa Scuderia, fasciné et épaté par la haute qualité de son travail ....





Sergio Scaglietti sera dès lors lié par une relation professionnelle profonde et féconde avec Enzo Ferrari, mais aussi et surtout par une amitié pour toute la vie, si bien que le commendatore va l'aider à s'installer à son compte après guerre. A cette époque ou la conception assistée par l'informatique n'existait pas encore, la méthode de travail de Scaglietti était tout à fait artisanale, véritablement l’œuvre d'un maitre carrossier. Cela consistait à réaliser un cadre de fil de fer sur le châssis, puis à marteler des plaques d'aluminium dans la forme qu'il envisageait sur des sacs de sable pour ne pas abimer le métal parce que le bois s'est avéré trop dur. Tout ce fastidieux processus était réalisé « à l'œil » très rarement à l'aide d'un dessin ....





C'est à cette époque que Sergio Scaglietti va proposer dans son modeste atelier des modèles superbes comme le petit coupé Alfa Romeo Giulietta Sprint Veloce ou aussi le très insolite coupé Chevrolet Corvette. L'atelier va très rapidement se développer si bien qu'en 1951, Sergio fonde la " Carrosserie Scaglietti " à l'aide d'un prêt d'Enzo Ferrari qui dans l'intervalle, en 1947, avait donné naissance à la firme Ferrari. Une des toutes premières commandes de carrosserie pour les nouvelles voitures de la marque sera celle du superbe spyder Ferrari 500 Mondial ....





Dès lors l'activité de l'atelier de carrosserie de Sergio Scaglietti sera exclusivement liée à la maison de Maranello qui est devenu, en collaboration avec Pininfarina, l'un des principaux fournisseurs Ferrari. En fait Scaglietti va concevoir quelques unes des plus emblématiques Ferrari des années cinquante, soixante et soixante-dix comme par exemple la Ferrari 250 Testa Rossa, la Ferrari 250 GT California, la Ferrari 250 GTO mais aussi la Ferrari 750 et la Ferrari Monza 860, sans oublier sa précieuse contribution également à la réalisation de la Ferrari Daytona 365 ....





Sergio Scaglietti a également retouché et transformé de nombreux dessins de Pininfarina pour finalement réalité, des véhicules comme la Ferrari California Spyder, la Ferrari 275 GTB, la Ferrari Dino 206 GT ou aussi la Ferrari Dino 246 GTS. À la fin des années 1960, Sergio va profité de l'occasion pour rejoindre Ferrari et faire parti de l'accord de vente de son entreprise à Fiat. Toutefois il va continuer à diriger l'entreprise jusqu'à sa retraite au milieu des années 1980. Homme discret et simple, il deviendra un ami très proche de la famille, à tel point que son entreprise deviendra partie intégrante de Ferrari en 1977. En 2004, Luca di Montezemolo le dernier directeur de la firme décide de lui rendre hommage de son vivant en baptisant une nouvelle GT de son nom, la magnifique Ferrari 612 Scaglietti ....





Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Scaglietti



La mythique Ferrari 250 GTO Scaglietti ...



La dernière Ferrari 612 Scaglietti ...





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mercredi 9 décembre 2015

Philippe Charbonneaux Design







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Philippe Charbonneaux, qui est né à Reims le 18 février et mort à Saint-Dizier le 4 juin 1998, est un talentueux designer industriel français qui était spécialisé dans l'automobile. Cet homme hors du commun fascine autant les passionnés de design que les passionnés d’automobile. Bien que la scolarité de Philippe est été vraiment difficile car jeune garçon il avait la tête en l'air et passait déjà son temps à dessiner des avions, sa véritable passion était l'automobile. Ce designer encore trop méconnu de nos jours malgré la qualité de l’ensemble de son travail est, grâce à sa famille, entré enfin au Musée de l'Automobile de Reims ou son œuvre est exposée ....





Jeune homme, durant ses temps de loisirs, Philippe Charbonneaux va proposer aux grands carrossiers parisiens en vogue à l'époque comme Franay, Figoni et Falaschi, ou Saoutchick, ses tout premiers dessins de voitures et c'est d'ailleurs Figoni qui le présenta à Delahaye après guerre. Pendant la guerre, Il va effectuer son service militaire dans l'armée de l'air de 1937 à 1939 ou il occupe tout son temps libre en réalisant de nombreuses gouaches des avions engagés dans le conflit. A la fin de la guerre, ses dessins illustraient de plus en plus souvent les couvertures de magazines comme Science et Vie, l’Équipement Automobile, le Monde Illustré, etc ... C'est finalement grâce à ces couvertures, qu'il va se faire connaître et que la grande firme Delahaye va lui confier à partir de 1947 l'illustration de catalogues publicitaires ....





En 1948, Philippe Charbonneaux va finalement franchir une étape très importante dans sa carrière. En effet, la marque Delahaye conquise par toutes ses illustrations de catalogues publicitaires décide de lui confier la modernisation du style et du design de ses voitures. Il se met à l'ouvrage avec talent, et il redessine la silhouette générale de la Delahaye 235 en intégrant astucieusement les ailes et les phares dans un seul ensemble. Il venait d'imposer un style tout à fait nouveau à une époque où tout était encore à faire. C'est à cette époque que le pilote Jean Pierre Wimille sollicitait également Charbonneaux pour dessiner la carrosserie d'une voiture qu'il projetait de produire en petite série. Cette automobile devait être légère et rapide, elle devait aussi proposer trois places de front avec le conducteur au centre, et disposer d'un moteur central arrière. L'aérodynamique était un élément majeur de l'étude et finalement la Wimille fit sensation au salon de Paris en octobre 1948 ....





En 1949, Philippe Charbonneaux est repéré par le géant Américain Général Motors qui le recrute pour une période d'essais de 6 mois. C'était la plus grande époque de Harley J. Earl, le flamboyant patron du design de la GM, toujours à la recherche de nouveaux talents. La GM projetait alors de s'ouvrir plus largement vers le marché Européen, et la sensibilité reconnue du tout jeune designer français ne pouvait être qu'enrichissante pour le département géré par Earl. Mais Charbonneaux déchanta rapidement face aux méthodes de travail américaines car le style y était traité à la chaîne. Le dessinateur n'était responsable que d'un élément du dessin de la voiture, et non de la globalité du design. Au terme de sa période d'essai, malgré toutes les supplications de GM, il décide de plier bagage et de rentrer en France tout en revendiquant fièrement la paternité du design de la jolie Chevrolet Corvette ....





De retour en France au début des années 50, Philippe Charbonneaux va être contacté par Rosengart pour finaliser le dessin de la face avant du nouveau break Vivor que la marque s'apprêtait à commercialiser ainsi que du design général de la mignonne petite Ariette qui sera présentée au salon de Paris en 1951. Il va aussi assurer avec talent l'illustration des catalogues publicitaires du constructeur, mais déjà les jours des Rosengart étaient comptés et la marque cessera rapidement son activité. C'est donc au début 1953, qu'il va ouvrir son propre cabinet d'esthétique industrielle à Paris ou il sera assisté par un jeune styliste alors débutant du nom de Paul Bracq. A cette époque, Philippe fut un véritable "touche à tout" et il travailla dans des domaines différents et très variés tels que l'électroménager, les jouets, la bureautique, la papeterie, le matériel de manutention ou le mobilier urbain ....





Les années 50 s'ouvraient sur une période très faste pour la création de véhicules publicitaires car avec le retour de la caravane du Tour de France, la demande des industriels était importante. Philippe Charbonneaux va profiter de cette aubaine et va même révolutionner ce milieu, en imaginant des véhicules très futuristes, à l'aérodynamisme novatrice et au look accrocheur. Bien que cette période euphorique fut de courte durée, il va concevoir des engins qui vont marquer durablement ce créneau et qui seront construits pas des carrossiers connus comme Le Bastard, Heuliez ou Antem. Un excellent ami, Delahaye, fut pour lui et un client régulier qui l'encourageait à persévérer et ses travaux pour ce constructeur automobile furent nombreux jusqu'à sa disparition en 1954. C'est aussi à cette époque que les plus illustres carrossiers, Saoutchik, Dubos, Letourneur et Marchand, Chapron, Antem ou Franay donnaient forme aux croquis et aux gouaches de Charbonneaux ....





En 1955, Philippe Charbonneaux va recevoir un prix remis par le Groupement Français de la Carrosserie. Il va profiter des années 60 pour dessiner des tracteurs agricoles pour Renault, des cabines de camions pour Unicet, Berliet, Bernard ou Willeme, mais également des embarcations pour la plaisance, des engins militaires, des véhicules d'incendies ou des autobus pour Sovam. En 1960, Renault, se trouvant dans une impasse pour élaborer sa future R-8, décide de prendre conseil auprès du styliste indépendant et le résultat va combler la régie, puis les clients, si l'on en juge par la réussite commerciale de la voiture. Encouragée par ce succès, Charbonneaux fut chargé par la direction de Renault de créer une équipe de style. Il était autorisé à conserver son cabinet, à condition de ne pas engranger d'autres nouveaux contrats. Finalement, en janvier 1963, Philippe va quitter la régie en ayant imaginé et dessiné le profil à la manière d'un boomerang de la future R-16 qui ne sortira qu'en 1965 ....





A partir des années 70, Philippe Charbonneaux va prendre un peu de recul, en s'intéressant à l'histoire de l'automobile. Il avait eu pour habitude de conserver un exemplaire de chacun des véhicules dont il avait signé le design et au fil du temps, d'autres voitures ayant marqué l'histoire de l'automobile française rejoignirent le musée qu'il venait d'ouvrir à Reims. A la fin de sa vie, Charbonneaux s'intéressa aux questions de sécurité routière. De ce travail de recherche vit le jour l'étonnante Ellipsis, présentée au Mondial de Paris en 1992. Celle ci innovait sur de nombreux points, pas d'angle sur la face avant pour éviter les chocs frontaux, quatre roues positionnées en losange, un rayon de braquage exceptionnel, une position de conduite centrale, etc ... En collaboration avec le styliste connu Franco Sbarro sept prototypes furent construits, tous très différents. La 7ème Ellipsis à trois place est motorisée par un 6 cylindres Porsche et sa vitesse maximale théorique est de 300 km/h, grâce à un design soigné et une étude aérodynamique très poussée ....



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Carcatalog




Philippe Charbonneaux - Designer ...



Musée automobile Charbonneaux ...





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