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vendredi 30 août 2019

Maserati 3500 GT - 1958











On ne présente plus Maserati ce mythique et réputé constructeur automobile italien filiale du groupe Fiat-Chrysler qui est aujourd'hui spécialisé dans les voitures de luxe, de sport et de course. Fondé par les frères Maserati en 1914, son symbole est un trident, inspiré de la fontaine de Neptune de Bologne. Maserati va forger sa renommée en course notamment avec le fameux pilote Juan Manuel Fangio dans les années 1950 avec la A6GCM jusqu'au championnat du monde en 1957 avec la 250F, mais aussi d'autres pilotes célèbres comme Emmanuel de Graffenried, Louis Chiron ou le Prince Bira. De nos jours, la production annuelle a atteint 51.500 unités en 2017 ....





Après guerre, trop exclusivement sans doute tournée vers la compétition automobile, la société avait produit moins de 140 voitures en dix ans. Les courses et la concurrence ont presque épuisé les fonds propres de l'entreprise qui n’était pas très loin de la faillite. Le 1er avril 1958, le constructeur de Modène fut finalement placé sous contrôle judiciaire. La solution retenue pour se sortir de ce contexte difficile passait par un abandon progressif de l'activité compétition, afin de se concentrer sur la production à grande échelle de voitures de Grand Tourisme. Le modèle Maserati 3500 GT est donc considéré, lors de sa sortie, comme la dernière chance de survie pour la société ....





La Maserati 3500 GT a été produite entre 1957 et 1964 à plus de 2000 exemplaires. Le véhicule a été conçu par la Carrozzeria Touring, rassemblant de nombreux éléments stylistiques issus du légendaire coupé Maserati A6G54. La 3500 GT, qui marquait un véritable tournant dans l'histoire de la marque, avait pour mission d'asseoir de manière durable la réputation de Maserati dans le domaine des GT de luxe. Présentée pour la première fois au salon de Genève, la voiture rencontra un franc succès et les commandes affluèrent très rapidement, on peut donc dire que la 3500 GT sauva véritablement Maserati de la faillite ....





Pour la petite histoire, il faut savoir que en mars 1957, ce tout nouveau modèle Maserati 3500 GT est présenté au public au salon de l'automobile de Genève. En fait ce sont deux prototypes qui sont présentés sur le stand Maserati. L’un a été conçu par Touring et l'autre par Allemano. Le design de Touring est un coupé 2 + 2 qui, quelques semaines plus tard, est finalement sélectionné pour être fabriqué en série. Quelques modifications mineures sont apportées au style extérieur et intérieur avant l’industrialisation définitive du projet ....





La Maserati 3500 GT propose un design qui va attirer les commentaires les plus flatteurs concernant ses lignes basses, larges, lisses, dénuées de toute sorte d'ornementation inutile. Cette carrosserie au look attractif était fabriquée selon le fameux procédé Superleggera que le carrossier avait fait breveter avant guerre. Elle ouvrait de nouveaux horizons techniques encore inexploités et sa finition était du meilleur niveau possible pour l'époque. Rapidement la voiture sera équipée de 4 freins à disques et des fameuses roues à rayons Borrani de 16 pouces a fixation centrale incontournables à l'époque ....





L'habitacle intérieur de l'étonnante Maserati 3500 GT a lui aussi été à l'époque particulièrement bien étudié et soigné dans les moindres détails. C'est un habitacle cossu, remarquable par l'excellence de sa finition dont la position de conduite est agréable. Le volant conserve les classiques trois branches au cœur arborant le trident Maserati. En fait cet habitacle bien pensé propose 3 petits cadrans et 2 gros compteurs qui permettent un contrôle complet sur toute la mécanique. Le tableau de bord propose également une série de 5 interrupteurs et de 5 voyants pour toutes les fonctions. Pour le reste, les moquettes épaisses se marient parfaitement en colorie avec le cuir des sièges confortables qui équipent la voiture ....





Sous le capot de la belle Maserati 3500 GT se cache un moteur qui est une évolution directe de celui qui a équipé la voiture de Formule 1 Tipo 250F de Fangio étudié par Giulio Alfieri. Ce fabuleux moteur est un six cylindres en ligne de 3,5 litres de cylindrée à deux arbres à cames en tête et double allumage qui, alimenté par trois carburateurs Weber, délivre une puissance maxi de 240 chevaux à 5500 tr/min pour un couple de 312 Nm à 4000 tr/min. En 1960 cette alimentation sera remplacée par des injecteurs indirects Lucas offrant 15 chevaux supplémentaires. Le moteur est accouplé à une boite manuelle ZF à 5 rapports qui permettait d'atteindre une vitesse de pointe d'environ 240 km/h ....





Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : 6 cylindres en ligne
  • Cylindrée : 3,5 litres
  • Puissance : 240 chevaux à 5500 tr/min
  • Couple : 312 Nm à 4000 tr/min
  • Vitesse : environ 240 km/h



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube
- © Maserati - © Jean-Pierre Echavidre - © Artcurial




Maserati 3500 GT - 1958 ...






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lundi 21 novembre 2011

Morgan Plus 8 - 1968



MORGAN PLUS 8 ….







« Morgan Motor Company » est un constructeur automobile britannique spécialisé dans la production de voitures sportives, dont le style évoque encore aujourd'hui pour beaucoup de passionnés les années 1940 et 1950 . La société a été créée en 1910 par H.F.S. Morgan, un ingénieur du Great Western Railway . C’est une entreprise qui se caractérise par son aspect très familial et qui n'utilise pas de chaîne de montage . En effet une large partie de la fabrication se fait encore de nos jours à la main . En 1936, la société lança son premier Four-four (4/4), c'est-à-dire un véhicule doté de quatre roues et de quatre cylindres qui ne fut pas un grand succès, mais la Plus-Four qui le remplaçait en 1950 fit de brillants débuts en rallye . En 1959, HFS mourut, laissant l'entreprise à son fils Peter qui continua l'activité en maintenant la tradition familiale . Après son décès en 2003, son fils Charles assure la continuité de la direction de la firme "Morgan" ….



Lancée au salon d’Earl’s Court en octobre 1968, la Morgan Plus 8 constitue la première grande nouveauté de l'histoire moderne de Morgan . Sous ses airs de docile cabriolet, la Morgan Plus 8 cache bien son jeu . Par rapport à la Morgan 4, elle montre très peu de différence de l'extérieur . Pourtant, on peut remarquer qu'elle est légèrement plus large et qu'à l'avant, cet élargissement se traduit par un agrandissement de la partie entre l'aile et le capot . On peut constater également que les roues sont plus larges pour transmettre la puissance au sol et encaisser les performances en hausse . Ayant pris de l'ampleur par rapport aux modèles à quatre cylindres grâce à l'élargissement de l'intervalle situé entre les ailes et la calandre, la Plus 8 offre une silhouette extrêmement plate, très suggestive de l'idée de performances . Par ailleurs, le cockpit de la Morgan Plus 8 est réalisé en aluminium, les ailes étant en acier ou en aluminium sur option ….



Afin de rappeler le passé glorieux de ses propulsions d'antan , le châssis de la Morgan Plus 8 reprend la même architecture que sa devancière et surtout son poids réduit de l’ordre de 900 kg . Quant au freinage, il est assuré par des disques Girling à l’avant et des tambours à l’arrière . Ce très insolite petit roadster est un classique deux places doté d’une direction à crémaillère et d'un pont autobloquant qui participe au bon comportement général de la voiture . Équipée d'amortisseurs télescopiques, la voiture saute beaucoup moins sur les irrégularités de la chaussée . Le confort s'en trouve nettement amélioré et cette qualité fait de la très étonnante Morgan Plus 8 une voiture plus douce, plus moderne et plus civilisée que les Morgan à quatre cylindres ....



En fait, sur la Morgan Plus 8, c'est la mécanique qui change tout . En 1968, l'élégante et sage Morgan reçoit le V8 de la Rover 3500 hérité de chez Buick, à arbre à cames central, qui transforme la voiture en petite voiture de sport . Le rapport poids/puissance est assez étonnant, mais cette débauche de puissance est toutefois compensée par l'extrême souplesse du V8 Rover . Si les sorties de virages doivent être abordées avec circonspection de manière à éviter les dérobades du train arrière, le moteur permet de ne pas jouer trop souvent du levier de vitesse . Dès 1972, la Plus 8 obtient la boite à 4 rapports Rover, puis la boite 5 rapports de la Rover SD1 . Le V8 suivra toutes les évolutions que Rover lui donnera, que ce soit l'injection électronique Lucas qui porte alors la puissance à 190 chevaux . Sur la route, la forte présence du moteur s'impose au conducteur par ses qualités musicales, qu'elle doit à la sonorité grave et chaleureuse du V8 et à la poussée qui est extraordinaire et aussi aux reprises impressionnantes . Le plaisir de conduire au volant du roadster Morgan Plus 8 atteint son paroxysme ....



Toutefois, le couple énorme de la Morgan Plus 8 demande une vigilance accrue en virage serré . Et sur route mouillée, le risque de tête-à-queue est permanent pour peu que l'on sollicite trop les ressources de la mécanique . Si la Plus 8 déborde de puissance, elle n'est en rien brutale . L’abondance des chevaux à tous les régimes confèrent à cette voiture un exceptionnel agrément de conduite . La boîte de vitesses à cinq rapports se révèle agréable et les reprises en quatrième constituent un vrai régal . Les roues en alliage léger constituent la monte standard du modèle, alors que des roues à rayons chromées représentent une option . En 1997, le V8 Rover sera porté à 4,5 litres et la puissance va atteindre les 220 chevaux pour un couple de 35 mkg . Avec cette puissance plutôt élevée, les performances sont importantes et la vitesse de pointe dépasse alors les 200 km/h . Finalement, la Morgan Plus 8 est arrêtée en 2003 car elle n'a pas pu résister aux nouvelles normes antipollution . Elle est remplacée en 2004 par une version Roadster V6 de 3 litres fourni par Jaguar ....




Caractéristiques techniques :

  • Moteur : V8
  • Cylindrée : 4.5 Litres
  • Puissance : 220 chevaux
  • Couple : 35 mkg
  • Vitesse : 200 km/h







La « Morgan Plus 8 », c'est ça ...



La « Morgan Plus 8 », c'est ça ...





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vendredi 14 octobre 2011

Jaguar XJ 13 - 1964



JAGUAR XJ 13 ….







L'existence même de cette seule et unique « Jaguar » qui fait l’objet de ce billet est resté un secret bien gardé durant de nombreuses années . Lorsque l'usine Jaguar fut ravagée par un incendie, en 1957, l'implication directe de la marque en compétition fut suspendue . Le développement de la future Type E accapara ensuite toutes les énergies, et ce n'est qu'en 1964 que fonctionna au banc d'essai un nouveau moteur V12 destiné à la remplaçante de la Jaguar D . La nouvelle Jaguar XJ 13 apparut en 1966 équipée de ce moteur, à peine mise à l'épreuve, que la firme était absorbée par "British Motor Corporation" et la réglementation sportive changeait ….



L’histoire de la Jaguar XJ 13 est donc celle d’un projet avorté . C’est pourtant une voiture construite à un seul exemplaire, qui porte le premier moteur V12 Jaguar . Hélas, cette merveille n’a jamais connu la piste, en particulier celle des 24 Heures du Mans pour laquelle elle avait été conçue . Programmée en vue d’un retour de la marque de William Lyons dans la Sarthe, la Jaguar XJ 13 est l'une des plus belles voitures de compétition jamais réalisées . Elle doit ce privilège en particulier au talent de l'aérodynamicien Malcolm Sayer, également auteur des formes de la Type C, de la Type D et de la Type E . Désormais, ce modèle unique est exposé dans le hall d'accueil de l'usine de Coventry, quand il n'est pas sollicité par quelque organisateur de Salon au quatre coins du monde . La conception de la voiture débute en 1964 . Commencée en 1965, la construction du prototype est achevée l’année suivante ….



Côté design, la Jaguar XJ 13 proposait des lignes fluides et pures mais pas très compatibles avec une utilisation régulière en compétition . Un passage en soufflerie intervenu dans les années 70 révéla que la XJ13 aurait mal supporté les hautes vitesses à plus de 330-340 km/h dans les Hunaudières, ce qui aurait posé de sérieux problèmes de portance . Néanmoins, le très beau dessin de base caractérisé par des courbes élégamment galbées et par la symétrie quasi parfaite obtenue entre les parties avant et arrière, possédait un excellent potentiel aérodynamique, affichant un Cx inférieur à 0,30 . Les nécessités de la course auraient sans doute fait fleurir, sur cette magnifique carrosserie en aluminium rivetée, quelques éléments supplémentaires nuisibles a l'esthétique mais utiles à la performance . Conçue à l'époque pour la course, et spécifiquement pour les compétitions d'endurance, l’étonnante Jaguar XJ 13 est vraiment superbe, belle à tomber ....



L’insolite Jaguar XJ 13 était fabriquée autour d’un très robuste châssis monocoque en aluminium, à la fois léger et rigide, comme les ingénieurs et les pilotes les aiment en compétition . La voiture mesurait moins de 1 m de haut et son look et son Cx étaient remarquables, mais des phénomènes de portance, tels que la tendance du train arrière à jouer un rôle directionnel, auraient nécessité de nombreuses modifications aérodynamiques . La silhouette de la voiture est une incontestable réussite esthétique qui laisse encore admiratif aujourd'hui . La voiture était particulièrement fine et réellement très féline . La carrosserie en aluminium riveté épousait étroitement le châssis monocoque rigide . Belle sous tous les angles avec sa ligne effilée, la Jaguar XJ 13 possédait une compacité comparable à celle d'une Ford GT40 ou une Ferrari 330 P2/3 ses principales concurrentes dans les compétitions de ces années la ....



Pour ce qui est de la mécanique, la très Vintage Classic Jaguar XJ 13 proposait un tout nouveau V 12 d'une beauté exceptionnelle a quatre-arbres qui avait tout l'air d'être constitué de deux 6 en-ligne XK accouplés . La forme des magnifiques carters d'arbres en aluminium poli révélait immédiatement la même configuration de culasses a arbres à cames en tête avec entraînement par chaîne . Les chambres de combustion, beaucoup moins hautes que dans la culasse du moteur XK, étaient toujours hémisphériques, mais l'angle des soupapes était par contre de 60 degrés avec des lumières d'admission inclinées vers le bas . L'alimentation était confiée à un système d'injection mécanique "Lucas" dont la pompe était entraînée mécaniquement par un arbre au centre du V des culasses . L’engin était lubrifié par carter sec avec pompes à huile mécaniques entraînées par chaîne . Il disposait également d'un vilebrequin en acier forgé avec huit contrepoids et supporté par sept paliers, des bielles en acier forgé, un bloc en aluminium avec chemises sèches en fonte, et le tout était tellement solide qu'il pouvait tourner à 8500 t/min en toute sécurité . D'une cylindrée exacte de 4994 cm3, ce moteur V-12 développait très exactement 502 Chevaux à 7600 t/min, avec un taux de compression de 10,4:1 . La boîte de vitesses, était très exactement ce qu'on s'attendait à trouver sur une voiture à moteur central de cette époque, à savoir une transaxle "ZF" à 5-rapports, celle qui allait également équiper bien d'autres GT des années '60 . Elle fit sa rentrée officielle dans le monde des vivants en juillet 1973, en attraction de levée de rideau du Grand-Prix de Silverstone . Elle fait, depuis lors, des apparitions régulières dans des manifestations automobiles de grande audience, et elle se repose entre-temps au Musée de Syon Park, à Brentford dans la banlieue ouest de Londres ....



Caractéristiques techniques :

  • Moteur : V12
  • Cylindrée : 5 Litres
  • Puissance : 502 Chevaux à 7600 t/min
  • Taux de compression : 10,4 : 1
  • Boîte de Vitesse : transaxle "ZF" à 5-rapports
  • Alimentation : injection mécanique "Lucas"
  • Vitesse : 300 km/h






La « Jaguar XJ 13 », c'est ça ...



La « Jaguar XJ 13 », c'est ça ...





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