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jeudi 18 juin 2020

Facel Vega FV4 Typhoon - 1957











Jean Daninos est un industriel français qui a travaillé dans l'automobile et l'aéronautique avant de prendre la tête de la Société Facel (acronyme des Forges et Ateliers de Constructions d'Eure-et-Loir) en août 1945 qu'il orienta vers la construction d'automobiles en créant en 1954, la marque Vega vite rebaptisée Facel Vega. Cette ancienne marque française d'automobiles de sport et de prestige est donc apparue au Salon de l'Auto parisien d'octobre 1954 et disparue fin octobre 1964 ....





Les Facel Vega FV sont les dernières représentantes de l’automobile d’exception à la française. Jean Daninos voulait que sa marque prenne le relais des plus grands noms d’avant guerre, qui, incapables de remonter la pente financièrement, disparaissaient les uns après les autres. Facel Vega était prêt à perpétuer cette tradition grâce à des voitures originales, élégantes, soignées, performantes et remarquablement bien construites ....





Durant quelques années Facel Vega va fabriquer des carrosseries pour Panhard, Simca, Ford France et même Bentley avec Pininfarina avant de décider de créer sa propre auto en 1952. Désirant atteindre un haut niveau de performances, Daninos se tourna vers Chrysler pour se fournir en moteurs, des V8 puissants et modernes qu’il ne trouva pas auprès des constructeurs français. Il présenta son prototype FV en 1954 au salon de Paris et de millésime en millésime son luxueux et sportif coupé 2+2 s’améliore jusqu’à donner naissance à la Facel Vega FV4 ....





Dévoilée à la presse le 29 juillet 1954 dans l'usine de Colombes, la Facel Véga est présentée au public lors du salon de Paris au mois d’octobre. Dessinée par Jean Daninos, elle présente un look peu commun pour l'époque avec une ligne plutôt surbaissée dotée d’un élégant pavillon, tandis que la face avant très abrupte s’orne d’une calandre encadrée de deux prises d’air et de quatre phares verticaux vraiment très originaux. Construite en une toute petite série, cette première FV est aisément reconnaissable à son pavillon court, d’où un habitacle assez réduit à l’arrière ....





La filiation entre toutes les Facel Vega est très marquée. Chaque nouveau modèle est l’évolution du précédent, marquant un pas en avant dans l’élégance et l’amélioration des performances comme du comportement routier. Produite entre 1957 et 1958, la Facel Vega FV4 fut spécialement conçue pour la clientèle nord-américaine, marché très prometteur pour la marque, et recevait les moteurs les plus puissants de la gamme. La FV4 possède un style incomparable et incarne la classe et l’élégance à la française avec son imposante calandre, ses pare-chocs chromés, ses bas de caisses en aluminium poli et ses feux arrières signés d’un « V » rappelant le nom de Vega ....





L'habitacle intérieur de la Facel Vega FV4 est luxueux et n’utilise que des matériaux nobles, cuirs, bois, chromes et compteurs Jaeger. Il est également spacieux et permet de profiter de la route à près de 225 km/h dans un confort absolu avec pour l’époque une mécanique étonnamment silencieuse. Grande marque française de luxe, Facel Vega était un des derniers constructeurs français à construire des autos à la main. La FV4 était destinée aux stars, aux hauts diplomates, aux ministres, seuls quelques privilégiés pouvaient se permettre le luxe de rouler dans ce genre d’auto ....





Sous le capot de la belle Facel Vega FV4 se cache donc un moteur américain. La voiture est en effet équipée du mythique V8 Hemi Chrysler TY6 « Typhoon » de 6.4 litres de cylindrée développant 375 Chevaux à 5200 tr/mn pour un couple de 19,5 mkg à 1500 tr/mn. Ce moteur était couplé au choix à une boîte de vitesses mécanique Pont-à-Mousson à 4 rapports ou une boite automatique Chrysler à 3 rapports . Avec un poids d'environ 1700 kilos, la voiture été capable d'atteindre une vitesse de pointe d'environ 225 km/h plutôt remarquable pour l'époque ....





Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : 8 cylindres en V
  • Cylindrée : 6400 cm3
  • Puissance : 375 chevaux à 5200 t/mn
  • Couple : 19,5 mkg à 1500 tr/mn





Facel Vega FV4 Typhoon - 1957 ...


Sources : © Wikipédia - © Google Images © ClassicDriver
- © Facel-Vega - © StubsAuto - © JP Echavidre




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vendredi 9 décembre 2011

Panhard PL 17 Tigre Cabriolet - 1962



PANHARD PL17 TIGRE ….








L’origine de la firme, « Panhard » remonte en fait aux environs de 1845 quand l’entreprise exerçait son activité de constructeur de machines outils pour l’industrie du bois . En 1867, le jeune ingénieur René Panhard intègre la firme ou il est rejoint en 1872 par un camarade d’étude Emile Levassor . En 1889, à la mort du propriétaire, les deux amis transforment l’entreprise en petit constructeur automobile « Panhard et Levassor », l’histoire était en marche . En 1891, la plus ancienne marque française d’automobile construisait donc la toute première automobile de l’histoire qui était en fait un genre de chariot à moteur central . Les « Panhard » vont être synonyme de technique avancée et de sophistication mécanique pendant de nombreuses années comme la transmission à cardans, le moteur à fourreau, le châssis à poutre centrale, les freins hydrauliques aux quatre roues, les suspensions à barres de torsion . Après guerre, « Panhard » confrontée à la crise économique va petit à petit lier des accords avec Citroën pour finalement se faire racheter en 1965 ….



Les restrictions imposées sur les carburants qui ont suivi la crise de Suez ont permis à Panhard de profiter des consommations basses de son cheval de bataille, la Dyna, pour augmenter ses ventes . Mais ce n'est qu'un feu de paille, car dès 1958, les ventes s'essoufflent . La remplaçante de cette Dyna vieillissante est en chantier depuis un moment, son cahier des charges précise qu’elle doit être une 5 chevaux qui ne consomme que 6 litres aux cent et soit capable de transporter 6 personnes . Quant au nom, tout le monde chez Panhard est d'accord pour qu'il y ait une rupture, certains pensent à "Dyane" mais d'autres, plus pragmatiques additionnent les chiffres 6 places + 6 litres + 5 chevaux qui donnent 17 . Et, puisque c'est une Panhard & Levassor, on l'appellera la PL 17 ! Ce nom fait en plus le parfait pendant marketing à la DS 19 du quai de Javel . Finalement, le 26 juin 1959, la toute nouvelle Panhard PL 17 est présentée à la presse et indiscutablement à l’époque, elle y fait bonne figure ….



La Panhard PL17 vient remplacer la Dyna Z, mais pourtant elle n'est qu'une évolution de la Dyna Z, ses lignes ayant seulement été remises à jour . Autour de la cellule de sa devancière, le designer Bionier va donc dessiner une nouvelle voiture, plutôt une évolution, tant la ressemblance avec la Dyna Z est significative . A y regarder de plus prêt, il est vrai que les stylistes du bureau d'étude ont dû modérer leurs ardeurs car seul l'avant et l'arrière de la devancière ont été modifiés . En effet, la cellule centrale reste identique et par un jeu subtil de joncs en aluminium poli disposés horizontalement, la carrosserie paraît plus élancée, voire plus effilée . Le capot avant est plus plat et les phares sont plus écartés, ce qui contribue à élargir visuellement la voiture . Quant au coffre arrière de cette Panhard PL17, il est devenu énorme . Trois modèles sont proposés, un premier modèle "volontairement sobre" (sic Panhard !), un deuxième modèle plus luxueux appelé "Grand Standing" et un troisième modèle à tendance sportive propulsé par un moteur "Tigre" . Une version utilitaire est également au rendez-vous qui est déclinée en camionnette bâchée, en pick-up et en fourgonnette tôlée . Le public apprécie et la production de Panhard PL17 démarre sur les chapeaux de roues en France mais aussi à l'usine Citroën de Forest à Bruxelles . Ce lancement a permis à la firme aux chevrons de devenir le troisième importateur de véhicules en Belgique, juste derrière General Motor et Ford ....



Grâce au succès remporté par les étonnantes Panhard PL17 Tigre au Rallye de Monte-Carlo en 1961, la firme d'Ivry peut enfin voir l'avenir sous de meilleurs auspices . La transformation en cabriolet n’a pas nécessité de renfort de structure particulière, tant la plate-forme apporte de rigidité . La plate-forme tubulaire conçue à l'origine permet en fait une rigidité et une modularité qui autorise toutes les variantes . Ainsi, et dès l'origine, le break, la fourgonnette et le cabriolet étaient dans les cartons à dessin . Le design de ce cabriolet 2 portes de 5 places est très réussit . En fait il est bien plus beau que la berline . Cette allure élancée toute en rondeurs et en courbes douces est une merveille . Même capoté, le cabriolet Panhard PL17 Tigre a un look accrocheur et intemporel . L'aménagement intérieur est conçu pour être le plus confortable possible et le plus sûr possible . Ainsi la planche de bord, repoussée loin des passagers, arbore des formes arrondies et rembourrées, les commandes saillantes sont abolies et le levier de vitesse est placé derrière le volant . Le pare-brise et la lunette arrière sont conçus pour s'éjecter en cas d'accident et le plancher est intégralement plat . De même le réservoir est situé entre les roues arrière, à l'abri des chocs . Le conducteur de l’insolite Panhard PL17 Tigre Cabriolet retrouve toutes les informations nécessaires à la conduite sous ses yeux car l'instrumentation est rassemblée sur la colonne de direction ....



Côté motorisation, l'arrivée du moteur « Tigre » en 1959 apporte un peu de vigueur par rapport au modèle équipé du précédent moteur de seulement 42 chevaux . Sur la superbe Panhard PL17 Tigre, le taux de compression est augmenté de 7,2 à 7.8 : 1 et la puissance grimpe à 60 chevaux à 5750 tr/min . La vitesse de pointe atteint alors 160 km/h et sa tenue de route est excellente . La transmission est confiée à une boîte manuelle à 4 rapports, mais en option, il est possible de faire monter une transmission semi-automatique Jaeger . Voiture originale par sa motorisation et son dessin très aérodynamique pour l'époque, la Panhard PL17 Tigre a connue un succès honorable . Avec seulement 169 unités produites et donc en raison de leur rareté, les cabriolets sont ceux qui ont la côte la plus importante sur le marché de la collection Vintage Classic, avec des prix pouvant largement dépasser 20 000 € lorsque l'état est à la hauteur ....




Caractéristiques techniques :

  • Moteur : bicylindre à plat
  • Cylindrée : 851 cm3
  • Puissance : 60 chevaux à 5750 tr/min
  • Couple : 6,8 mkg à 3600 tr/min
  • Vitesse : 160 km/h








La « Panhard PL17 », c'est ça ...



La « Panhard PL17 », c'est ça ...






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vendredi 22 juillet 2011

Artes Campeador - 1967



ARTES CAMPEADOR ….







La voiture qui fait l’objet de ce billet a pour créateur « Jesus Artes de Arcos », né à Barcelone en 1933 . Après des études de génie industriel à l'Université, il a passé de longues années prisonnier en Allemagne ou il travaillait au développement de la métallisation sous vide des machines pour la société Heraeus . A la fin de la guerre, de retour en Espagne il entre dans le secteur automobile et trouve l'un de ses premiers emplois avec la société française connue d’instrumentation Jaeger et plus tard avec une autre société française Cibié . Rapidement, il s’installe à son compte et ouvre un atelier de petite mécanique ou il développe ses multiples talents d’inventeur infatigable, il a reçu plus de 100 brevets dans des domaines aussi divers que l'automobile, les machines électriques, les armes ou les systèmes de construction si bien que l'État espagnol le décore de la Médaille d’Argent du Travail en 1965, ainsi que la Grande Croix Civile du Mérite . Dans le milieu des années 60 l’inventivité inlassable de Jesus Artes de Arcos l'a amené à se développer comme une activité accessoire à celle de ses usines dans différents types de composants de véhicules, en se concentrant initialement sur les modèles tous terrains, mais aussi quelques sportives méconnues et oubliées au look typiquement Vintage Classic ....



La société Artes de Arcos, fabricant leader de composants pour véhicules de course a chargé le Cabinet Selex (comme cela a été fait précédemment avec la "Cheetah" formule IV), de la conception et la fabrication d'une voiture de sport (comme modèle la Ford GT40), mais avec une taille plus petite . Le modèle a été dévoilé au Salon international de Barcelone Motor en 1967 et à fait l’effet d’une bombe, c’était la belle « Artes Campeador ». Cette étonnante barquette avait en fait le look ou du moins une forte ressemblance avec la Ford GT 40 . Quasiment la même, mais en légèrement plus petit, un véritable bijou, une ligne intemporelle inimitable qui traverse le temps sans se démoder, une de celle que l’on nomme aujourd'hui les Vintage Classic . La conception technique est le design sont l’œuvre de deux ingénieurs, Miquel Molons et Jaime Xifré qui ont su garder les lignes du modèle original pour l’adapter avec beaucoup de grâce à son nouveau châssis plus petit . La réduction finale propose donc une berlinette sportive à deux places basée sur un châssis dont la structure auto-portante est en acier, avec une résine de polyester renforcé, le tout avec une carrosserie monobloc totalement en fibre de verre . La suspension est indépendante à quatre roues motrices avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques réglables en hauteur, gage d'efficacité . Pour finir, la Artes Campeador était équipé de freins à disque aux quatre roues avec un circuit hydraulique double ….



En ce qui concerne la conduite de la belle Artes Campeador , le travail des ingénieurs a porté ses fruits avec un centre de gravité bas, les roues à voie large avec 6,5 et 8 pouces respectivement à l’avant et à l’arrière, une suspension à double parallélogramme avec ensemble ressort-amortisseur placé à un angle et également, très important, un fond totalement plat (seulement 8 cm du sol), au final, la voiture a une superbe stabilité . Équipée de jantes alu à rayons, les roues sont montées avec des Dunlop Racing de 5,00 x 13 à l’avant et de 6,00 x 13 à l’arrière qui participent à adoucir le comportement général . Le freinage confié à quatre freins à disques performant été en rapport avec la très bonne tenue de route et les hautes performances dont été capable ce petit coupé sportif étonnant et insolite qui pouvait pourtant prendre place avec ses concurrentes GT . Une des particularité due au dessin de ce coupé, c’est que pour faciliter l'entrée des occupants, les portes avaient un grand angle d'ouverture possible par une large découpe d’extension sur le toit, ce qui donne une image de T-top quand les deux portes étaient ouvertes . Avec ce look agressif mais fluide, cette superbe petite GT Artes Campeador se devait d’avoir une mécanique puissante ....



Confronté au premier choc pétrolier, la petite firme a du revoir pour l’étonnante Artes Campeador ses ambitions à la baisse côté motorisation . En effet faute d’avoir un budget suffisant pour construire les dix premiers exemplaires prévus, la petite société artisanale va se rabattre sur le plus puissant des petits moteurs correspondant . Le choix va tout naturellement se porter sur ce qui se fait de mieux à l’époque dans des tarifs convenables, ce sera donc un moteur 4 cylindre de 1255 cc qui est emprunté à la Renault 8 Gordini . Ce petit bloc Gordini était alimente par deux carburateurs double-corps Solex 40 et développé une puissance de 110 chevaux SAE à 6800 tr/m, le taux de compression était de 9,3:1 . Le moteur, était situé en position centrale transversale et la transmission est confiée à une boîte manuelle à 5 vitesses plus marche arrière . Inutile de préciser qu’avec son faible poids de moins de 550 kg, l’effrontée avait des performances plus qu’honorables et sa vitesse de pointe avoisinait les 200 km/h, très enviable pour l’époque . Malheureusement un violent incendie va détruire tout les locaux avec les moules, les plans et même quelques voitures . les derniers exemplaires de la très insolite Artes Campeador qui subsistent encore aujourd’hui sont devenus des Vintage Classic extrêmement rares très chers, des joyaux ....



Caractéristiques techniques :

  • Moteur : 4 en ligne
  • Cylindrée : 1.3 Litres
  • Puissance : 110 chevaux à 6800 tr/m
  • Taux de compression : 9,3:1
  • Vitesse : 200 km/h
  • Boîte : manuelle à 5 vitesses
  • Poids : 550 kilos avec les pleins








Les automobiles « Artes de Arcos », c'est ça ...





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mercredi 15 septembre 2010

Artes Gato Montes - 1971



ARTES GATO MONTES ….









Le protagoniste de ce billet est Jesus Artes de Arcos, né à Barcelone en 1933 . Après des études de génie industriel à l'Université de Barcelone a passé plusieurs années prisonnier en Allemagne ou il travaillait au développement de la métallisation sous vide des machines pour la production de tissus dans la société Heraeus . A la fin de la guerre, de retour en Espagne il entre dans le secteur automobile et trouve l'un de ses premiers emplois avec la société française connue d’instrumentation Jaeger et p lus tard avec une autre société française Cibié . Rapidement, il s’installe à son compte et ouvre un atelier de petite mécanique ou il développe ses propres inventions comme l’économiseur d'essence ou une des plus célèbre de toutes ses créations, le klaxon d'air par aspiration . Inventeur infatigable, il a reçu plus de 100 brevets dans des domaines aussi divers que l'automobile, les machines électriques, les armes ou les systèmes de construction ….



Après avoir développé un certain nombre de produits majeurs, surtout dans le secteur des accessoires automobile, l'État espagnol le décore de la Médaille d’Argent du Travail en 1965, ainsi que la Grande Croix Civile du Mérite . De nos jours, les postes de radio automobile de marque Artes au style art déco sont toujours très recherchés par les collectionneurs . Dans le milieu des années 60 l’inventivité inlassable de Jesus Artes de Arcos l'a amené à se développer comme une activité accessoire à celle de ses usines dans différents types de composants de véhicules, en se concentrant initialement sur les modèles d'une grande mobilité sur tous les terrains . Après un premier prototype 6x6 tracteur équipé de roues, il est amené à voyager aux Etats-Unis ou il entre en contact avec la firme Borg Warner très connue pour sa production de systèmes de transmission . L'intérêt de la firme américaine pour ses travaux ont finalement abouti à rester plus longtemps que prévu aux États-Unis . Le projet a reçu un coup de pouce quand il a vu la possibilité de vendre un lot d'amphibiens militaires à ce pays (à ce moment-là embourbé dans la guerre du Vietnam). Le prototype était une idée vraiment révolutionnaire pour l'époque car sur un corps en fibre de verre du genre petite baignoire de seulement deux mètres de long, un moteur à deux cylindres Sachs a été installé et un système de transmission conçue par Jésus Artes de Arcos et fabriqué par Borg Warner elle-même, ce qui donne un véhicule 6x6 ….



Après plusieurs années d’études et de développement, au Salon de l’Automobile de Barcelone en 1971, la société a présenté un véhicule amphibie 6x6 surprenant de traction, appelé « Artes Gato Montes » qui est vraisemblablement le véhicule le moins connu de l'histoire automobile espagnole . Et pourtant, cet engin insolite est très attrayant sur bien des points . Par rapport aux premiers prototypes de développement, l'amélioration fondamentale introduite sur le "Gato Montes" a été l'utilisation du moteur de 3 CV Citroën, avec embrayage et boîte de vitesses . Le moteur a été rigoureusement testé par Citroën dans toutes les conditions lui donnant une magnifique plage d’utilisation et de performance . De la boîte de vitesses, deux essieux, un de chaque côté, proposent leurs chaînes respectives et mettent en mouvement les deux séries de trois roues, semblable à un tracteur à chenilles . Le moteur a été placé sur un petit châssis qui lui-même a été fixé dans la carrosserie . Celle-ci , construite en plastique a été entièrement rendu étanche . Le point fort de cet engin est sa conduite rendue très simple, grâce à l'utilisation de seulement deux leviers en face du conducteur . Vous poussez un levier en avant et ça démarre, vous tirez en arrière et ça freine et astuce suprême, vous pouvez manipuler en avant ou en arrière indifféremment le levier gauche de celui de droite . Trop génial les roues avancent d’un côté alors que les autres freinent de l’autre côté, de sorte que l’engin est en mesure de tourner sur lui même, ce qui lui donne une manoeuvrabilité spectaculaire ....



Avec un poids limité de 250 kilos, le Artes Gato Montes propose des qualités routière vraiment surprenantes pour un engin de ce type . Il est assez rapide et efficace également en tout terrain et bien sur son côté amphibie est vraiment un gros plus . Les grosses roues, avec une faible pression de seulement 0,25 kg/cm, lui donnent une traction élevée sur terre capable aussi de propulser le véhicule dans l'eau à une vitesse maximale de quatre ou cinq miles par heure . Je vous laisse imaginer toutes les utilisations possibles de cet engin dans divers domaines, une mine d’or . En fait, le Artes Gato Montes a bien marché en son temps et on estime qu’en Espagne, il y en aurait encore environ 200 unités en circulation . A l’époque, les commandes en provenance de l’étranger et surtout des États-Unis ont emmené la firme à autoriser la fabrication sous licence à l'étranger . Ainsi, d’autres firmes ont produit l’engin sous des marques comme Bobcat, WildCat ou Amphicat . Le prix de la Gato Montés en Espagne en 1971 était de 110.000 pesetas soit moins de 800 de nos €uros actuels . La légende voudrait même que quelques années après la NASA a été inspiré par ce projet pour sa "jeep lunaire", quoi qu’il en soit, il peut être considéré comme un précurseur des actuels trikes et quads, motoneiges et autres buggys de plage ....



Caractéristiques techniques :

  • Moteur : Bicylindre
  • Origine : 3 CV Citroën
  • Puissance : 20 chevaux






La « Artes Gato Montes », c'est ça ...



La « Artes Gato Montes », c'est ça ...





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