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vendredi 20 juin 2025

Fiat Dino Spider 2000 - 1968










La marque Fiat est un constructeur automobile italien, dont le siège social est situé dans l'usine de Mirafiori à Turin. La S.p.A. qui exploite la marque a été créée le 11 juillet 1899 au Palazzo Bricherasio par trente actionnaires, dont Giovanni Agnelli. Le constructeur a multiplié sa production par huit en cinq ans lors des années magiques de l'automobile italienne, devenant à lui seul le symbole du « miracle économique italien ». Depuis 2021, le constructeur fait partie du groupe multinational Stellantis à la suite de la fusion de Fiat Chrysler Automobiles avec PSA Peugeot-Citroën .....





La Fiat Dino est une automobile produite par le constructeur italien Fiat entre 1967 et 1972. Ce modèle est baptisé «Dino» en raison de l'utilisation du moteur homonyme mis au point par Dino Ferrari, le fils d'Enzo Ferrari. La série des moteurs Dino fut initiée par le fils d'Enzo Ferrari, l'ingénieur Dino Ferrari en 1956. A l'époque, la marque de Maranello avait besoin de construire rapidement un minimum de 500 exemplaires de ce moteur pour obtenir l'homologation en Formule 2 de la Ferrari Dino 166 F2. Afin de parvenir à ses fins, un accord de coopération entre Fiat Auto et Ferrari sera donc mis en place ....





La Fiat Dino est donc née de cet accord dû au besoin particulier de Ferrari. Ainsi, à côté des très sportives et très coûteuses versions Ferrari Dino, les célèbres 206 GT, il fut décidé de construire des versions beaucoup plus abordables badgées Fiat. Le seul point commun existant entre ces deux modèles Dino 206 GT Ferrari et Dino Fiat était le moteur V6 Dino Ferrari. La toute première Fiat Dino, fruit de cet accord, fut présentée officiellement au printemps 1967 en version Spider, une superbe voiture à 2+2 places dessinée par le maître carrossier Pininfarina ....





Dans les années 60, le géant Fiat cherche en fait un moteur pour équiper un modèle sportif de haut de gamme qui remplacerait le coupé 2300 S. L’accord Fiat-Ferrari est rendu public le 1er mars 1965. Aux termes du contrat, les rôles sont clairement définis, Ferrari apporte un moteur le V6 Dino, Fiat se charge de l’adapter à un châssis tandis que Pininfarina dessine le futur Fiat Dino spider. Le designer doit se contenter du moteur placé à l’avant, contrairement à la Dino 206 GT. Mais son dessin est cependant une réussite, avec son Spider, on est toutefois dans des courbes sexy, l’élégance à italienne, la Dolce Vita version haut de gamme, tout en gardant une certaine sportivité grâce à ces doubles optiques avant seul point commun stylistique avec le coupé ....





La conversion de ce moteur V6 Dino typé « course » pour être adapté à une production en série à usage routier est confiée à l’ingénieur Aurelio Lampredi, fin connaisseur des moteurs Ferrari. C'est donc cette version « commerciale » du moteur qui sera montée sur la superbe Fiat Dino spider positionné longitudinalement à l’avant. Dessinée par Pininfarina, designer très attitré aussi bien par Fiat que par Ferrari, la beauté de ce modèle fait l’unanimité car il est exquis où s’entremêlent courbes à l’italienne et élégance, portant la sportivité en signature discrète. Cette ligne avant-gardiste avec les ondulations sur les ailes qui plongent sur la face avant où se nichent les phares de part et d’autre de la calandre, tout plaît. L'arrière est plus classique avec un pliage du coffre qui crée astucieusement un béquet très léger pour un effet plus déco que vraiment aéro ....





Pour ce qui est de la technique, la belle Fiat Dino spider propose une implantation mécanique placée en long à l'avant et une propulsion arrière, avec un train avant à quatre roues indépendantes montées sur un système à double triangles superposés, et un train arrière avec un pont rigide. Quatre amortisseurs Koni assurent la suspension. L'ensemble propose une tenue de route plutôt bonne et sécuritaire. La transmission est confiée à une boîte de vitesses robuste à cinq rapports et la voiture est équipée de quatre freins à disques modernes avec commande par servo-frein hydraulique. Les superbes jantes Cromodora à serrage central à papillon participent au look sportif. L'ensemble de tous ces éléments techniques était conforme aux meilleurs standards de l'époque sur une voiture de ce type. Elle n'avait pas beaucoup de concurrence à l'époque. Il y avait peu de véhicules aussi époustouflants, pratiques, surs et dotés d’une telle puissance ....





Quant à l'habitacle intérieur de la belle Fiat Dino spider, il est véritablement digne du haut de gamme avec un tableau de bord complet muni d'une instrumentation à 6 cadrans dont 2 gros encadrés par 4 plus petits, un volant trois branches alu cerclé de bois, une sellerie cuir, du chrome, du bois, des moquettes épaisses, des vitres électriques, une radio et même un avertisseur sonore italien. Une élégante console centrale placée entre les deux sièges offre plusieurs boutons de commande bien placés et pratiques à utiliser ainsi qu'un levier de vitesses astucieusement bien incliné et placé de façon à le rapprocher du volant pour favoriser la conduite sportive. Au final, la position de conduite de la Fiat Dino spider est très agréable alliant confort et sportivité .....





Pour ce qui concerne la motorisation, la superbe Fiat Dino spider utilise donc comme vu précédemment le bloc V6 Dino Ferrari. Ce bloc entièrement en aluminium, qui sera par la suite fabriqué en fonte, avec quatre arbres à cames en tête, de 2.0 litres de cylindrée (1987cm3), forme un angle particulier de 65 °, alimenté par un système de triple carburateurs double corps Weber développe 160 chevaux à 7.200 tr/min. Une magnifique puissance pour l’époque qui au vu du poids contenu du spider de l'ordre de 1200 Kg offre des performances plutôt élevées pour l'époque avec par exemple une vitesse de pointe supérieure à 200 Km/h. Produit en 2 litres à seulement 1163 exemplaires, la belle et rare Fiat Dino Spider est devenu une voiture rare et très prisée par les collectionneurs ....






Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : V6 à 65° en aluminium
  • Cylindrée : 1987 cm3
  • Puissance : 160 chevaux à 7200 tr/min
  • Alimentation : 3 carburateurs Weber
  • Vitesse : ~ 200 km/h



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © Fiat - © Dino - © Osenat
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vendredi 25 juin 2021

Isotta-Fraschini Tipo 8C Monterosa Cabriolet Boneschi - 1948











Isotta Fraschini est un constructeur automobile italien historique, reconnu pour ses productions de luxe, parmi les plus prestigieuses du monde. A l’image de Duesenberg aux Etats-Unis, de Maybach en Allemagne ou encore d’Hispano-Suiza en France et en Espagne, Isotta Fraschini fait partie des grands noms des constructeurs de voiture de luxe du début du XXème siècle. La Società Milanese Automobili Isotta Fraschini & Co a été créée à Milan le 27 janvier 1900 par Cesare Isotta et les frères Vincenzo, Oreste et Antonio Fraschini. La production automobile prit fin en 1949, celle des poids lourds en 1955. La production de moteurs industriels se poursuit, encore de nos jours, avec la société Isotta Fraschini Motori ....





Dans les années 1920 et 1930, Isotta Fraschini était l'un des constructeurs de voitures de luxe les plus novateurs au monde. Cette marque italienne construisait des voitures de rêves que seuls, des magnats de la finance, des membres de la noblesse, des hommes d’état, des artistes réputés ou les premières stars hollywoodiennes, pouvaient acquérir. En 1919, le constructeur milanais proposa une nouvelle automobile de très haut de gamme, destinée à une très riche clientèle internationale : la Tipo 8. Chef d’œuvre de Giustino Cattaneo, cette Tipo 8 est reconnue immédiatement comme la voiture qui représente le luxe et l'élégance automobile. Voiture prestigieuse, elle est la voiture la plus désirée au monde à l'époque et trouve un très bon débouché commercial aux États-Unis ....





Mais la crise du début des années 1930 fait du mal à l'industrie et au constructeur italien, qui fut d’ailleurs repris en 1932 par le Groupe Caproni qui décide d’arrêter la production automobile pour se spécialiser dans la fourniture de moteurs industriels, pour l’aviation mais également pour les véhicules utilitaires. Néanmoins, une équipe d’ingénieur décida de travailler en secret sur un projet de voiture de luxe, dans la plus grande discrétion tant vis à vis de la direction d’Isotta Fraschini, que des autorités italiennes qui contrôlaient l’industrie dans une optique d’effort de guerre national ....





Menée par Giuseppe Merosi, qui était le responsable de la production de poids-lourds, l’équipe est complétée par Fabio Luigi Rapi, jeune ingénieur, et Aurelio Lampredi, ingénieur motoriste. Ensemble, ils décident la réalisation d’une voiture de luxe mais se situant un cran en dessous des anciens modèles d’Isotta Fraschini pour trouver un marché plus large. Mais c’est surtout une fois la guerre terminée que l’étude de la voiture reprend, alors que le temps est au rationnement des matières premières. Le retour d’Isotta Fraschini à l’automobile semble acté, car le constructeur présente finalement sa superbe Isotta-Fraschini Tipo 8C Monterosa lors du salon de Paris d’Octobre 1947 .…





La belle Isotta-Fraschini Tipo 8C Monterosa était destiné à être l'offre initiale d'après-guerre d'Isotta Fraschini une fois que l'activité industrielle normale a repris. Le Tipo 8C serait le premier nouveau modèle d'Isotta Fraschini depuis la fin de la production du Tipo 8B en 1934, après quoi toutes les activités avaient été limitées au réarmement militaire pour la production de guerre par le Parti national fasciste au pouvoir. La gamme de carrosseries s’étoffe peu à peu, Touring livrant une limousine, une berline 4 portes de Zagato, puis le carrossier Boneschi dévoilant un cabriolet sur la base de la 8C Monterosa, permettant de proposer une gamme complète et ainsi viser les clients qui ont été les plus fidèles à la marque ....





L'habitacle intérieur de la Isotta-Fraschini Tipo 8C Monterosa est vraiment très soigné et très luxueux pour l'époque. Tout est très bien construit et ajusté, et les matériaux ne souffrent pas la critique. L'intérieur est entièrement recouvert d'un superbe cuir de couleur assortie généralement à la teinte de la carrosserie. De confortables moquettes épaisses participent à l'esprit général de luxe qui en ressort. Le tableau de bord recouvert par d'une peinture assortie à la carrosserie est lui aussi complet et fonctionnel et les moquettes et tapis de sol participent au confort de l'ensemble. La radio et la climatisation sont aussi des éléments montés de série sur la voiture peu fréquents pour l'époque ....





Sous son capot, la belle Isotta-Fraschini Tipo 8C Monterosa est équipée d'un moteur V8 à soupapes en tête de 3400 cm3 de cylindrée, refroidi par eau, monté à l'arrière , équipé de culasses dotées de chambres de combustion hémisphériques qui développe une puissance de 125 chevaux à 4200 t/mn. Le moteur, la boîte de vitesses et le différentiel étaient en grande partie construits en alliage de métal léger Elektron. Avec un poids total en ordre de marche avoisinant une tonne et demi, la voiture pouvait atteindre une vitesse de pointe d'environ 170 km/h ....





Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : 8 cylindres
  • Cylindrée : 3.400 cm3
  • Puissance : 125 chevaux à 4200 t/mn



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © Boneschi
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vendredi 22 mai 2015

Ferrari 410 Superamerica Ghia - 1956







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Au début des années 50, la grosse majorité de tous le personnel technique de Ferrari est employé à la construction des voitures de course mais une partie des ingénieurs de la marque travaille sur des véhicules de luxe produits à l’unité avec une cadence très faible de moins d’un véhicule par mois. En fait, Ie Commandatore avait mis sur pied une division dédiée aux commandes spéciales pour les États-Unis, avec des coupés aux caractéristiques spécifiques, les Ferrari SuperAmerica étaient nées. La plupart du temps, le design et les carrosseries sont confiés à des officines spécialisées comme Boano, Touring, Ghia ou Pininfarina ….


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L'existence de cette Ferrari 410 Superamerica Ghia mythique a commencé en mars 1955. Cette année la, Robert C.Wilke, un richissime entrepreneur hors-pair, amateur de voitures rapides bien connu par son sponsoring généreux des compétitions Indy 500, conscient d'être hors-norme et menant la vie de château dans le Wisconsin en avait fait la commande directe à Enzo Ferrari en personne. Désirant posséder une Ferrari hors-pair et hors-norme pour compléter sa collection de Ferrari, il voulait customiser une Ferrari 410 SuperAmerica pour en faire une Ferrari unique rien que pour lui ….


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Enzo Ferrari et Robert C.Wilke sont fait pour s'entendre, ils sont partis de rien, ils vivent le quotidien quelles que soient les circonstances, sans faillir, avec la même constance, à la pointe du combat, sachant remonter leurs manches, s'il le faut même le dimanche, ils se battent pour gagner c'est ça leur honneur, c'est ça leur loi, être patron d'entreprise. Wilke est subjugué par Enzo, qui lui est subjugué par les millions de Wilke. Au final, ils décident de prendre un châssis avec moteur/boîte/et trains roulants d'une Ferrari 410 qu'ils confient à Ghia pour créer une voiture de rêve, la Ferrari 410 Superamerica Ghia est ainsi née ....


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La voiture est très imposante avec un empattement qui a été porté à 2.800 mm, les voies avant et arrière sont respectivement de 1.455 mm et 1.450 mm. C'est un coupé vraiment unique carrossé par Ghia avec un style assez extravagant. Au premier regard, cette Ferrari semble être un amalgame un peu bizarre des concepts stylistiques de 1950 mais un examen plus approfondi révèle l'existence d'une conception beaucoup plus complexe, basée sur la combinaison de plusieurs éléments différents intégrés dans un seul ensemble ....


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Le design extravagant de cette Ferrari 410 Superamerica Ghia est l’œuvre de Giovanni Savonuzzi designer chez Ghia. Mais les puristes et les passionnés de la marque crièrent au scandale en découvrant cette carrosserie pas très élégante au style totalement inappropriée à leur goût pour une Ferrari. La calandre surdimensionnée est l’œuvre de Mario Buono, toute la partie avant n'est pas sans rappeler la Dual-Ghia et les ailes avant ressemblent étroitement à ceux du prototype à turbine de Ghia de 1955. La carrosserie est en aluminium formé à la main avec de nombreuses et complexes courbes composées qui représentaient le défi le plus difficile à réaliser. Ces mêmes lignes fluides en lame de couteau sont apparues plus tard sur la Chrysler Ghia Dart de 1957 ....


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La Ferrari 410 Superamerica Ghia est construite sur une version modifiée d'un châssis de production, le cadre tubulaire/plate-forme en aluminium conserve les ressorts hélicoïdaux de suspension avant de la 410, ainsi que l'essieu arrière fixé en direct par des entretoises de support latéraux et des ressorts semi-elliptiques. Les freins à tambour aux 4 roues utilisés à l'origine sur la 410 ont été remplacées à l'avant par des freins à disque plus puissant, tandis que les roues à rayons Boranni de 16 pouces sont montées avec des pneus d'origine course Engelbert ....


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Bien que le tableau de bord, très kitch et blingbling, ressemble à quelque chose issu d'un casino de Las Vegas, la massive platine centrale chromé abrite divers contrôles complexes pour le chauffage, la pompe à carburant électrique, le témoin de parking et celui des phares. L'instrumentation comprend la température et la pression d'huile, un indicateur de température d'eau, une horloge, un compteur de vitesse gradué jusque 180mph, et un compte-tours indiquant 8000 t/mn maxi. Un assez grand volant a été utilisé pour aider à contrôler la direction non assistée ....


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Pour ce qui est de la mécanique de cette Ferrari 410 Superamerica Ghia, les ingénieurs de la firme ont la aussi fait preuve d'imagination en utilisant un 5.1 litre SOHC V-12 de 340 chevaux, une conception d'Aurelio Lampredi sur base d'un moteur 4.5 litres Ferrari modifié pour une utilisation urbaine mais réalésé à 4,9 litres. Fidèle à son héritage de course, le moteur a des têtes de cylindres hémisphériques, deux distributeurs et deux bobines et les deux pompes mécaniques sont assistées aux reprises par une pompe auxiliaire électrique pour alimenter un double-trio de carburateurs Weber 40 DCF. Les arbres à cames sont entraînés par une chaîne à rouleaux triple, le bloc et le carter sont moulés en alliage léger et utilisent des inserts en acier. La transmission à 4 vitesses est accouplée au moteur via un embrayage mécanique triple disque. La voiture ne pesant environ que 1200 kg, la vitesse maxi annoncée est de 260 km/heure ....



Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : SOHC V-12
  • Disposition : Avant
  • Cylindrée : 5100 cm3
  • Puissance : 340 chevaux à 8000 tr/m
  • Transmission : Propulsion
  • Boîte de vitesses : 4 vitesses manuelle



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Forza Rossa




La Ferrari 410 Superamerica Ghia de 1956 ...








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mercredi 14 décembre 2011

Pininfarina Spider Europa - 1984



PININFARINA SPIDER EUROPA ….





En Mai 1930, les frères Battista et Giovanni Farina fondent à Turin en Italie la « Società Anonima Carrozzeria Pinin Farina » que beaucoup considèrent encore de nos jours comme le plus prestigieux des carrossiers modernes dont le style à fait école en étant imité dans le monde entier . Le succès va être immédiat et déjà en 1932 " Pininfarina " était le fournisseur attitré de huit maisons royales et de nombreux représentants de l’aristocratie, de l’industrie et du spectacle . Son esprit inventif trouvait des formes d’expressions tenant plus de l’art que du tôlier-formeur, si bien que de nombreux constructeurs feront appel à son talent novateur (Hispano-Suiza, Alfa Roméo, Audi, Cadillac, Lancia, Maserati, Ferrari, Fiat, Chevrolet, BMC, Peugeot, Volvo, Ford, Honda, Jaguar, Nissan, etc…) ….



Chez Fiat, issu d’une sympathique berline à vocation populaire, le Spider 124 Sport fut un peu aux années 60 ce que la Mazda MX 5 fut aux années 90, un concept de cabriolet ludique et sans prétention . Convié une fois encore à signer ses lignes ( au titre d’une collaboration «institutionnelle» installée dans la durée ), Pininfarina a surtout cherché à plaire au plus grand nombre . Aucune audace dans ce dessin apparemment banal mais avec le recul du temps, on se doit d’admettre que les années n’ont pas eu de prise sur ces formes «évidentes» qui ont su séduire sans vraiment lasser . Depuis 1966, le succès du Spider 124 de Fiat ne se dément pas et la voiture a connu différentes évolutions surtout liées aux motorisations de la marque . La chaîne de production est finalement transférée chez Pininfarina qui renomme alors la voiture Pininfarina Spider Europa . Le transfert de production a l'avantage de considérablement augmenter le niveau d'équipement et de finition . En premier lieu, la qualité des tôles utilisées pour la carrosserie étant supérieure, la voiture est moins sensible à la corrosion . Mais à l'intérieur, l'habitacle est plus cossu, du bois vient décorer le tableau de bord et l'ajustement des pièces est plus soigné . A l'arrière, les optiques sont redessinées, les pare-chocs enveloppants sont mieux intégrés à la ligne, et les jantes sont bien plus élégantes ….



Bénéficiant d’une conception cohérente, l’étonnante Pininfarina Spider Europa a aussi convaincu ses utilisateurs que ses origines latines n’étaient pas usurpées . Inaugurant le premier moteur «double arbre» de grande diffusion (signé Aurelio Lampredi, anciennement au service de Ferrari ), le spider profitera aussi d’une excellente boite de vitesses (à 4 ou 5 rapports, selon les versions), de quatre freins à disque assistés et de trains roulants «évolués» sinon très sophistiqués . Une panoplie technique en rapport avec les honnêtes performances du modèle et contrastant avec les solutions «rustiques» encore privilégiées à l’époque par ses principaux rivaux britanniques . Finalement, l’insolite Pininfarina Spider Europa va plaire au public et fera même une belle prolongation qui lui a permis de tenir son rang jusqu’au milieu des années 80 moyennant un minimum de retouches circonstanciées orchestrées par son carrossier attitré devenu constructeur-distributeur ....



Le Pininfarina Spider Europa commercialisés sous le label Pininfarina offre une finition intérieure nettement plus soignée . Plus cossues d’aspect, ces versions disposent d’optiques redessinées, de jantes en alliage et de pare-chocs enveloppants qui ne dénaturent pas trop leur silhouette . Il s’accommode d’une finition bien moins désinvolte et de matériaux qui résistent beaucoup mieux aux outrages du temps . Les garnitures d’époque sont de meilleure qualité et n’ont plus tendance à gondoler et à s’user prématurément sous l’action du soleil . Joli lot de consolation, la planche de bord, bien dessinée et complète, profite d’un placage bois de très bonne facture et d’une ergonomie complètement revue . La position de conduite est idéale et le confort que procure le cuir et les moquettes est vraiment appréciable même dans un roadster dit ludique . Au final, près de 200 000 exemplaires ont trouvé preneur en Europe et aux USA . Il en reste largement assez pour satisfaire une demande toujours soutenue, mais, en toute logique, ce sont les premières séries, les plus rares, qui ont la préférence des collectionneurs . Aujourd’hui comme hier, la cote du Pininfarina Spider Europa en fait l’un des cabriolets Vintage Classic les plus abordables sur le marché des anciennes, et c’est aussi l’un des plus fréquentables au quotidien ....



Plusieurs motorisations ont émaillé la carrière à tiroirs de ce Pininfarina Spider Europa à vocation longue durée . Les 1400 et 1600 de la 1ère génération ( 1966- 1972 ) n’affichent toutefois que 90 chevaux DIN, ce qui peut paraître un peu juste aujourd’hui . Plus ambitieux, le 1608 cm3 proposé à partir de 1970 revendique la coquette puissance de 110 chevaux à 6400 tours/minute, un rendement flatteur pour un moteur de grande série né voici plus de 30 ans . Plus sages à certains égards, les moteurs équipant les seconde et troisième générations ( 1592, 1756 et 1995 cm3 ) sont issus pour leur part de la série 132 mais leur architecture conserve la distribution à double arbre à cames en tête de leurs prédécesseurs . Conçus par le très compétent Aurelio Lampredi, ces 4 cylindres se caractérisent tous par leur robuste constitution et leur propension à tenir les hauts régimes sans défaillir . Correctement entretenus, ces moteurs peuvent prétendre à plus de 200 000 kilomètres sans soucis majeurs . En 1983, c'est le moteur de 2 litres à compresseur volumétrique qui lui est attribué et qui avec ses 135 chevaux à 6400 tours/minute offre un agrément de conduite très supérieur . Les modèles 2 litres à injection ( versions Pininfarina Spider Europa ) apparaissent plus polyvalents et plus faciles à vivre au quotidien ....




Caractéristiques techniques :

  • Moteur : 4 cylindres
  • Cylindrée : 1995 cm3
  • Puissance : 135 chevaux à 6400 tours/minute
  • Couple : 250 Nm à 5500 t/mn
  • Vitesse : 185 km/h






Le « Pininfarina Spider Europa », c'est ça ...








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