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vendredi 30 octobre 2020

Gordon Buehrig - Designer









Gordon Miller Buehrig est un designer industriel américain, concepteur de quelques-unes des voitures américaines de luxe les plus mythiques de l'histoire de l'automobile des années 1930, dont les célèbres Duesenberg, Auburn et Cord. Né le 18 juin 1904 à Mason City dans l'état de l'Illinois, il décède le 22 janvier 1990 à l'âge de 85 ans à Grosse Pointe Woods dans le Michigan ....





Gordon Buehrig est au début des années 20 un jeune homme de 16 ans déjà passionné par l'automobile mais qui est frustré car ses parents n'en possède pas. Après des études primaires plutôt classiques il va ensuite se diriger vers des études secondaires ou il cherche encore sa voie en étudiant le dessin, l'art, mais aussi le travail du bois et du métal à l'université Bradley. A la fin de ses études, diplôme en poche mais ayant besoin de travailler, il prend la direction de Chicago, où il trouve rapidement un emploi de chauffeur de taxi pour pouvoir subsister ....





En 1924 Gordon Buehrig se met à la recherche d'un nouveau travail chez les carrossiers de Chicago et de Détroit. Bien que de son propre aveu il soit un artiste médiocre, il avait le talent étrange d'être au bon endroit au bon moment. Il commence sa carrière de designer automobile en 1924 chez de nombreux constructeurs américains successifs, dont Gotfredson Body Company, Wills Sainte Claire Motor Company, Peerless, Jewett, Dietrich Inc., Packard, General Motors, Buick, Stutz ....





Sans véritable formation théorique de designer automobile, mais doté d'un fort enthousiasme, de beaucoup de passion et d'un certain talent artistique, Gordon Buehrig apprend finalement sur le terrain étape par étape le stylisme automobile à force de travail acharné. Plutôt que de dessiner des détails de carrosserie pour les autres constructeurs chez lesquels il va passer, sa volonté secrète est d'inventer lui même des carrosseries complètes de sa propre conception jusque la inconnues et jamais vues ailleurs ....





Gordon Buehrig est finalement engagé au tout début des années 30 comme chef designer à l'age de seulement 25 ans chez Cord Corporation le groupe du célèbre Errett Cord pour qui il conçoit pour Duesenberg, Auburn, et Cord Automobile, quelques-unes des voitures américaines les plus emblématiques des années 1930__. Comme la plupart des premiers pionniers de l'automobile étaient des mécaniciens et des ingénieurs, ils se sont naturellement tournés vers les constructeurs de voitures pour leur fournir les carrosseries des premières voitures c'est ce qui a fait la force de Buehrig ....





Après un passage chez Studebaker et dans l’aéronautique pendant la Seconde Guerre mondiale, Gordon Buehrig collabore entre autres après-guerre avec le designer Raymond Loewy de 1944 à 1948, puis il rejoint Ford vers 1950 durant 16 ans pour qui il conçoit des cabriolets, breaks et coupés hardtop, dont en particulier les Ford Fairlane Crown Victoria de 1951, et Continental Mark II de 1956. Il invente entre autres le "T-top amovible" breveté à son nom en 1951. Il prend finalement sa retraite de Ford en 1965, pour devenir professeur de design industriel à l'Art Center College of Design de Pasadena en Californie durant 5 ans de 1965 à 1970 ....





En 1979, Gordon Buehrig contacté par Richard Kughn, un homme d'affaire de Détroit, tente de créer sa propre marque Buehrig Motor Car pour produire un prototype coupé néo-rétro à partir d'une base Corvette. Le projet prévoit la construction de cinquante exemplaires, mais seulement quatre voient le jour jusqu'en 1982. Au final, Il a inauguré une nouvelle ère de style avec des conceptions qui ont contribué à remodeler l'automobile à partir de ses origines de voiture en forme de boîte. Gordon Buehrig a ensuite vu plusieurs de ses créations exposées au Museum of Modern Art de New York dans une exposition de sculptures roulantes. Il recevra de multiple récompense et sera intronisé au Temple de la renommée de l'automobile. Il fera même partie des 25 designers automobiles sélectionnés pour le Car Designer of the Century ce prix international pour honorer le concepteur automobile le plus influent du XXe siècle ....


Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - © - Gordon Buehrig © - Carcatalog





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vendredi 26 mai 2017

Ashley Sportiva GT - 1961







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La société britannique Ashley Laminates a été fondée après guerre en 1955 par Peter Pellandine et Keith Waddington. C'était au départ une entreprise de fabrication de carrosseries et de châssis spécifiques jusqu'en 1962. Ils ont également offert une gamme de produits pour les constructeurs indépendants des radiateurs, des collecteurs d'échappement, des tubes en acier, des tôles d'aluminium, diverses pièces de suspension, des pompes à eau, des jantes et des pneus. La société a également fabriqué des capotes et des hardtops pour d'autres voitures de sport produites en série, y compris l'Austin Healey Sprite et même la Jaguar Type E ....





La firme Ashley initialement installée à Loughton dans le compté de l'Essex va y construire son tout premier modèle la petite Ashley 750 qui habillait des châssis Austin Seven d'avant-guerre, équipés d'un moteur de 747 cm3. Ce site deviendra finalement un hall d'exposition car la marque va s'installer plus au large dans la zone urbaine de Bush Fair dans le compté de Harlow. Elle proposera dans ce nouveau site le roadster Ashley 1172 sur un châssis Ford 8 ou 10 avec le moteur Ford Sidevalve ....





Il faudra attendre 1960 pour que la marque construise dans un nouveau local à Stortford dans le compté de Hertfordshire le modèle qui fait l'objet de cet article. L'étonnante et insolite Ashley Sportiva GT était une version améliorée de la précédente 1172, mais bien mieux finie et restylée tant à l'avant qu'à l'arrière. Elle était disponible avec une carrosserie de coupé mais aussi de cabriolet. Le châssis entièrement fabriqué en interne proposait deux empattements, un cour avec deux places et un long avec quatre places qui pouvait être équipé de roues à rayon ....





La carrosserie de la Ashley Sportiva GT pouvait aussi à la demande être adaptée sur un châssis de Morgan +4, mais également être équipée du moteur de la MGA ou celui de la " A series " de BMC ou enfin celui de l'Austin Healey. Il faut savoir qu'après-guerre, la pénurie de l'offre de voitures neuves était une réalité en Grande Bretagne comme dans la plupart des pays européens. Pour la jeunesse qui avait quelques moyens, la meilleure solution pour se faire plaisir consistait à acheter ce genre de voiture en kit à prix réduit qui proposait des performances et un look sympa ....





Le design de la carrosserie en fibre de verre ce cette étonnante Ashley Sportiva GT nous fait penser à une Peerless GT en raison du style de l'avant et du long capot mais avec des ailes arrière qui nous rappellent une MGA. Au final ce mélange insolite de divers style avec cette imposante lunette arrière est une tranche intéressante de l'industrie automobile britannique dans les années 1960, et force est de reconnaitre de nos jours que l'originalité de cette étonnante petite sportive est un modèle très peu courant et assez rare qu'il est important de conserver ....





L'habitacle de la petite Ashley Sportiva GT appartient plus particulièrement au monde de la sportivité et ne fait donc que très peu de concession en matière de finition dite de luxe et de confort. Ici tout est calculé uniquement pour ce qui est du confort du pilote et la firme n'a fait que respecter au mieux les impératifs d'efficacité pure pour la conduite sportive. Le tableau de bord propose cinq petits compteurs et deux gros qui permettent de surveiller au mieux tout ce qui concerne la mécanique. Un lecteur de cartes flexible est même monté de série pour ceux qui envisageraient de faire du rallye. La seule concession au confort est un modeste poste de radio, mais on peut trouver un peu de moquette au sol et du cuir sur les sièges avec un élégant et pratique volant en aluminium cerclé de bois ....





Pour ce qui est de la mécanique, l'insolite Ashley Sportiva GT était le plus souvent disponible équipée d'un moteur Ford d'une cylindrée de 1500cc alimenté par un double carburateur SU qui développait une puissance de 75 chevaux au régime de 5500 t/mn avec un couple maxi de 135 Nm. Accouplé à une boite manuelle à quatre vitesses, cette motorisation permettait d'atteindre une vitesse de pointe d'environ 170 km/h car l'engin ne pesait qu'environ 800 kilos. Malheureusement elle fut victime dès 1962 de l'effondrement de la demande pour ces kit cars et après seulement quelques dizaines d'unités la production de ce modèle original cessait définitivement ....







Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : Ford 4 cylindres
  • Cylindrée : 1500 cm3
  • Puissance : 75 ch à 5500 t/mn
  • Couple : 135 Nm
  • Transmission : Propulsion
  • Boîte de vitesses : manuelle à 4 rapports



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Ashley




La Ashley Sportiva GT - 1961 ...








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vendredi 20 janvier 2017

Peerless Warwick GT - 1962







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La Seconde Guerre Mondiale ayant eu des conséquences sur l'industrie automobile britannique, les raisons qui ont présidé à la création de la marque « Peerless » sont plutôt insolites et assez étonnantes . En effet au début, la société Peerless Cars Ltd établie à Slough dans le Berkshire en Angleterre et dirigée par Bernie Rodger qui construisait des voitures entre 1957 et 1960 fut déclarée en faillite en février 1960. Bernie Rodger ne pouvant pas se résoudre à abandonner cette voiture qui avait rencontré un certain succès décide donc de créer une nouvelle société au nom de Bernard Rodger Developments Limited à Colnbrook dans le Buckinghamshire pour améliorer l'ancienne Peerless, qui pour l'occasion devenait alors une Warwick ....





Ce petit coupé de sport britannique conçu par Bernie Rodger était donc initialement baptisé Peerless GT au moment où la production en série a commencé en 1957 pour le compte des créateurs d'entreprise John Gordon et James Byrnes. Les deux associés financiers avaient en fait calculé qu'il serait commercialement rentable de concevoir et de construire une petite GT sportive en petite série produite à faible coût et facilement exploitable pour les gentleman drivers argentés de l'époque. Afin de limiter les coûts de fabrication la voiture sera donc construite sur la base d'une mécanique de Triumph TR3 avec les mêmes trains de roulement dans un châssis cadre tubulaire avec un pont De Dion pour la transmission et suspension arrière ....





Tous les éléments mécaniques de cette Peerless GT sont emballés dans une élégante carrosserie et au début de l’année 1957, le coupé deux places est prêt à être testé. Les résultats dépassent leurs espoirs car l’auto atteint les 200 Km/h et franchit la barre des 100 en moins de 10 secondes. Fier de leur réalisation, ils pensent que puisque cette auto est belle et performante, autant la vendre. Ils décident donc de rajouter deux places à l’arrière et d’élargir l’habitacle puis finalement de la présenter au public en exclusivité au salon de l’automobile de Paris en 1957 ....





L’accueil de la Peerless GT y est plus que chaleureux. Les dirigeants de Triumph sont enthousiastes. Sitôt le salon terminé, la voiture file à l’usine Triumph pour être décortiquée et la marque décide de soutenir le projet. Triumph fournit aussi de nombreuses pièces mécaniques et d’accastillage à bas prix, la production des châssis et l’assemblage de la mécanique sont sous-traités chez un spécialiste du coin. Seule la carrosserie qui pose problème est produite par British Resin Products Company, voisine de palier elle aussi, qui apporte la solution avec une coque en plastique renforcé de fibre de verre. La société peut livrer des coques montées pour un coût tout à fait raccord avec le cahier des charges en moins de dix jours ....





Les lignes de la Peerless GT sont superbes, plutôt basse, bien équilibrée, elle intègre parfaitement la mode des ailerons et le toit de 2+2 des sportives anglaises. A l’intérieur, l’ergonomie est reprise de celle de TR3, qui était dans la bonne moyenne pour l’époque. La sellerie en vinyle présente un assez bel aspect. John Gordon fera ajouter des leviers de vitre en provenance de Rolls Royce qui avec un quart de tour suffisent à monter ou à baisser la fenêtre. Finalement, en Mai 1958, la première Peerless GT en résine sort des chaînes pour être directement inscrite aux 24 Heures du Mans ou elle finira 16eme sous une pluie battante. Cet événement va enfoncer le clou et dorénavant la voiture possède une notoriété folle. Les journaux l’encensent, la qualifiant de Family Sport Car simple et très facile à entretenir ....





Les prévisions de vente de la Peerless GT sont de 1500 autos par an. Seulement, l’usine n’arrive pas à suivre car les commandes affluent et les délais s’allongent. Finalement la marque mère, aux USA qui est plus que mal en point doit déposer le bilan, retirant au passage à Peerless Cars UK le droit d’utiliser ce nom. Comme en Angleterre, l’argent ne rentre pas autant que prévu, les deux compères restant décident de se dissocier de la marque américaine mettant fin à l’aventure de la Peerlees GT après une production totale de 300 véhicules. Ne souhaitant cependant pas perdre les investissements réalisés, Jimmy et Bernie revoient légèrement leur copie en équipant la Peerless d’un capot basculant d’une pièce, d’un châssis et d’une coque renforcés. Ils lancent ainsi la nouvelle version Warwick GT en 1960 ....





La phase 2 Warwick GT sera moulée en une seule partie, la rendant à la fois bien plus rigide et plus légère. Au passage, les phares reculent dans leur logement, la calandre abandonne le P de Peerless, les fixations des ouvrant changent légèrement et des buttoirs sont ajoutés aux portes. C'est maintenant une des toutes premières véritables Grand Tourisme, qui offre quatre places, une bonne tenue de route, avec une performance et un « look » de voiture de sport. Sur la route, elle assure maintenant à la fois un comportement neutre à la limite, tout en présentant un intérieur confortable avec dorénavant des sièges en cuir et une instrumentation complète. Reconnue comme assez bruyante, elle est aussi qualifiée de performante sur le plan de l’accélération et du freinage, au final une vraie GT britannique ....





Pour ce qui est de la mécanique, la petite Peerless GT etait équipée dans sa version phase 1 du même moteur que la Triumph TR3, un quatre cylindre atmosphérique de 2 litres de cylindrée qui développe une puissance de 110 chevaux à 5500 tr/mn. Après le changement de nom de Perless GT à Warwick GT, la phase 2 sera aussi proposée avec une mécanique plus ambitieuse, un 3.5 litres de cylindrée ou 305GT en alliage léger, le moteur V8 Buick qui sera ensuite aussi repris par Rover et qui développait une puissance de 165 chevaux à 5600 tr/mn. Mais malgré tous ces efforts, le répit ne sera que de courte durée car Warwick mettra à son tour la clé sous la porte en 1962 après une production de 40 exemplaires seulement ....


Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : 4 cylindres ou V8
  • Disposition : Avant
  • Cylindrée : 1991 cm3 ou 3500 cm3
  • Puissance : 110 ch à 5000 tr/min ou 165 à 5600 tr/mn
  • Transmission : Boite manuelle à 4 vitesses ou automatique



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © AutoReverse




La Peerless Warwick GT ...



La Peerless Warwick GT ...






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