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samedi 13 mai 2017

Railton Claremont - 1989







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Railton était une marque d'automobiles Britanniques fabriquées par la Fairmile Engineering Company de Cobham dans le Surrey entre 1933 et 1940. La marque a été lancée par Noël Macklin qui cherchait à créer une toute nouvelle entreprise automobile après qu'il ai vendu sa société Invicta. Le nom avais été inspiré par Reid Railton, le concepteur de voitures de record du monde de vitesse. Après avoir cessé son activité en 1940, il y eut une tentative de faire revivre la marque par une nouvelle société entre 1989 et 1994 à Alcester Warwickshire ....





Cette renaissance vas nous permettre de voir de nouveau le nom de Railton réapparaître en 1989 sur le capot d'une automobile, à l'initiative de William Towns, designer indépendant depuis 1977, bien connu pour avoir dessiné entre autres la Rover BRM à turbine de 1964, la Minissima de la British Leyland en 1972, la berline Lagonda de 1976, la Hustler ou l'Aston Martin Bulldog de 1979. La marque qui entendait bien reprendre sa place sur le marché des voitures de luxe va donc proposer un immense cabriolet au dessin minimaliste tout en courbes, construit sur une base de Jaguar XJS V12. Deux cabriolets, la "F28 Fairmile" suivie par la "F29 Claremont" verront ainsi le jour avant que la production ne soit définitivement arrêtée en 1994 ....





Le design insolite de cette Railton Claremont du à William Towns va s'avérer être un sujet de controverse car les passionnés d'automobiles ne la trouveront pas très élégante et mal proportionnée. La carrosserie en aluminium ne laissait en rien deviner l'identité du châssis. La Railton était déclinée en deux versions, l'une appelé F28 Fairmile était la variante sportive qui se distinguait par ses roues de plus grande taille et une monte pneumatique particulièrement généreuse, l'autre, la F29 Claremont, du nom d'un cabriolet Railton des années 30, arborait des caches intégraux sur les roues arrière censés améliorer l'aérodynamisme ....





Force est de reconnaitre qu'avec ce look si particulier, la Railton Claremont en impose beaucoup plus qu’une simple Jaguar XJ-S qui semble être un petit coupé en comparaison. Mais au final cela vas plutôt desservir la Railton qui ne trouvera pas un écho favorable auprès de la clientèle plus habituée à la sobriété et la classe britannique. De plus, le prix de vente de la voiture, qui correspondait à l'époque à quasiment plus de deux fois celui d'une XJS d'usine, laissait la clientèle éventuelle carrément perplexe ce qui va freiner bien vite la commercialisation de la voiture ....





Pourtant la Railton Claremont était techniquement assez évoluée et possédait un équipement de base plutôt conséquent pour l'époque qui comprenait ABS, régulateur de vitesse, verrouillage centralisé, direction assistée, boîte de vitesses automatique, sièges à réglage électrique, climatisation, radio et audio complète. Mais malgré tout ces équipements de base qui pouvait être éventuellement complétés par des options personnalisées, la clientèle trouvait cette voiture pas vraiment dans l'air du temps et pas comparable aux qualités et au prix que proposait la concurrence ....





L'habitacle de l'insolite Railton Claremont dispose de nombreux éléments d'origine Jaguar qui étaient largement conservés, seule la sellerie pouvait donner l'illusion de l'exclusivité car son apparence est bien entendu d’un luxe digne d’une anglaise « upper class ». Ainsi les instruments du tableau de bord et la console centrale Jaguar sont repris mais les moquettes et les garnitures en cuir seront améliorés pour donner l'illusion de nouveauté et de confort amélioré. Du cuir sur la planche supérieure du tableau de bord et sur la partie inférieure de la boîte à gants ainsi que le volant recouvert avec un gainage assorti à la couleur du cuir des sièges semblent en fait être la seule véritable différence par rapport à une Jaguar ....





Pour ce qui est de la mécanique, la Railton Claremont dispose sous le capot avant, de la mécanique du cabriolet Jaguar V12 5.3. C'est donc un moteur de 12 cylindres en V d'une cylindrée de 5.3 litres alimenté par injection qui développe une puissance de 290 chevaux à 6 000 tr/mn, mais avec un couple gargantuesque de 41,6 mkg dès 3 500 tr/mn. Accouplé à une boite automatique à trois rapports, la souplesse d'utilisation est garantie pour un confort de conduite au détriment de réelles performances sportives. De plus défaut majeur à l'époque, sa consommation d'un autre âge tournait autour de 25 litres aux cents kilomètres en conduite normale ....





Ce qui devait arriver arriva et il n’y eut pas beaucoup de clients, si bien qu'un dérivé équipé d'un V12 de 6 litres développé par Lister fut un temps envisagé. Mais face au peu d'enthousiasme suscité par la version initiale, ce projet resta dans les cartons. Finalement en 1994, le financier qui soutenait l'affaire préféra jeter l'éponge et ainsi la marque Railton mourait une seconde fois. La réalité fut on ne peut plus cruelle car seules trois voitures auront été produites en définitive, la F28 Fairmile rouge présentée en 1989, et deux cabriolets F29 Claremont, l'un rouge, l'autre bleu métallisé. Cette dernière demeura la propriété de William Towns jusqu'à la fin de sa vie en 1993, avant de connaître le sort des salles de ventes aux enchères ....



Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : V12
  • Cylindrée : 5300 cm3
  • Puissance : 290 ch à 6000 t/mn
  • Couple : 41,6 mkg dès 3 500 tr/mn
  • Transmission : Propulsion
  • Boîte de vitesses : Automatique à 3 rapports



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Railton





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mercredi 1 février 2012

Aston Martin Lagonda - 1985



ASTON MARTIN LAGONDA ….








On connaît tous la vénérable firme anglaise « Aston Martin » qui débute son activité de construction automobile dans les années vingt aux mains de son fondateur "Lionel Martin" . Mais après des difficultés financières et la reprise par "David Brown", c’est à partir des années 50 et du premier modèle DB1 (les initiales de David Brown) que la marque « Aston Martin » va produire une longue série de modèles enviables qui vont faire sa renommée . Il fût une époque où Aston Martin faisait la une des journaux économiques, avec ses faillites à répétition et dans les années 70, c’en était même devenu rocambolesque . Voilà qui explique le développement chaotique d’un projet de berline car au début, la firme s’était limitée à rajouter deux portes à son modèle V8 . Mais le projet fût bien vite jeté aux oubliettes, la crise pétrolière et financière n’étant guère propice à ce genre de fantaisie . En 1975, « Aston Martin » est reprise par un consortium qui se décide à investir dans une nouvelle berline et cette fois, pas question de rajouter deux portes au coupé existant, il faut une voiture entièrement nouvelle ….





Le premier prototype de l’étonnante Aston Martin Lagonda date de 1969 . Il est l’œuvre de William Towns, auteur de la DBS, qui a dessiné en même temps deux versions de la même voiture, le coupé DBS et la berline Lagonda à l’empattement allongé . La voiture, qui est motorisée une version prototype du futur 5,3 litres, ne connaîtra pas de suite immédiate et elle sera utilisée à titre personnel par David Brown . En effet, la Lagonda ne sera commercialisée que cinq ans plus tard et ce n’est qu’au salon londonien d’Earls Court de 1974 que la voiture sera exposée pour la première fois au public . Hélas, la période avec la crise pétrolière et les difficultés économiques n’est guère favorable au lancement d’une super berline capable de rouler à 250 km/h et proposée a un tarif très élevé, ce qui fait que sept voitures seulement seront construites . L'insolite Aston Martin Lagonda série 2 apparaît en octobre 1976 . Esthétiquement, elle a été totalement renouvelée mais elle est également œuvre de William Towns . La nouvelle version revendique le style caractéristique des années 70, le "edge design" anguleux à souhait . Les phares rétractables autorisent le dessin de la face avant en lame de couteau ….





Le style de l’incroyable Aston Martin Lagonda série 2 a totalement changé et revendique des formes très carrées . Entre sa présentation en 1976 et sa commercialisation, deux années furent nécessaires à en assurer la mise au point, l'essentiel du retard de développement étant à porter au compte de l'électronique embarquée très en avance pour l'époque . C'était la voiture la plus chère du monde et donc cette somptueuse berline s’attire la clientèle du Moyen-Orient, dont les princes d’Arabie Saoudite . Mais au final, la production ne démarrera pas avant 1978, le temps de fiabiliser les nombreux équipements électroniques dont la Lagonda est équipée (les sièges à mémoire notamment). La berline Lagonda a choqué la clientèle traditionnelle avec sa ligne en coins, taillée à la hache . Mais ce festival pour lignes droites n’était rien face à l’habitacle car les ingénieurs Anglais avaient massivement investi dans l’habitacle, notamment au niveau électronique . Résultat, les clients avaient franchement l’impression de se retrouver aux commandes d’un vaisseau spatial, tout droit sorti d’un film de sciences-fiction . Surprenant, étonnant, déroutant, mais malheureusement, la fiabilité était principalement testée par les clients, ceux-ci se retrouvant souvent dépités devant la fantaisie de l’instrumentation de l’étonnante Aston Martin Lagonda ....





La sulfureuse Aston Martin Lagonda se voulait l’équivalente des Bentley et Rolls . Son prix était d’ailleurs aligné sur ces dernières, mais avec une philosophie plus sportive, toutefois . L'évolution du modèle donnera le jour à la Série 3 à injection et à la Série 4 au nouveau face lift de carrosserie . 645 exemplaires seront construits jusqu'à l'arrêt de production fin 1989, présentant au total 6 versions différentes (3 en série 2 ; 2 en série 3 ; la série 4 n'ayant connu qu'une version). Amorcée en 1975, la Lagonda resta au catalogue pendant 15 ans, jusqu’en 1990 ! Une jolie carrière, qui peut sembler ridicule, mais pour un véhicule de ce genre, c’est une belle performance . Surtout lorsque l’on connaît les mésaventures des débuts . Les évolutions stylistiques resteront assez mineures, la carrosserie connaissant quelques arrondis dans les années 80 . Quant à l’habitacle, le folklore des débuts sera calmé par la suite avec une présentation plus classique . Enfin, la mécanique passera des gloutons carburateurs à une injection plus économe . De nos jours, la très insolite Aston Martin Lagonda est devenue un modèle Vintage Classic assez recherché par les collectionneurs, mais elle s’adresse à une certaine élite, amatrice de luxe décalé, de sportivité et voulant se démarquer du tout-venant automobile ....





Pour ce qui est de la mécanique, sur la surprenante Aston Martin Lagonda, les ingénieurs ont placé un V8 repris des coupés Aston Martin, rien de moins . Certes, le moteur a été un peu retravaillé, mais avec une cylindrée de 5.3 litres, quatre arbres à cames en tête et une injection électronique séquentielle Weber-Marelli, il reste suffisamment de quoi faire et l a puissance avoisine les 305 chevaux . Soumise aux normes antipollution, la voiture s’avère moins gourmande et plus "propre" . La boîte automatique était considérée comme douce, mais peu réactive car seulement trois rapports étaient au programme mais la force colossale du V8 s’occupe du reste . Les différentes versions étaient capables d’atteindre la respectable vitesse de pointe de 250 km/h . Vous l’aurez tous compris, aujourd’hui encore, la cote en collection de l’incroyable Aston Martin Lagonda reste assez élevée et il faut compter environ 50.000 € pour un exemplaire correct, ou beaucoup, mais alors beaucoup plus pour un exemplaire en état irréprochable ....





Caractéristiques techniques :

  • Moteur : V8
  • Cylindrée : 5.3 Litres
  • Puissance : 305 chevaux
  • Vitesse : 250 km/h








La berline « Aston Martin Lagonda », c'est ça ...






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