Giovanni Michelotti est un très célèbre et très réputé designer automobile Italien né le 6 octobre 1921 à Turin en Italie et mort dans la même ville le 23 janvier 1980 qui est largement connu dans l'industrie automobile, car il fut entre les années 1940 et les années 1970, l'un des designers et stylistes les plus prolifiques du XXe siècle qui a signé quelques chefs d’œuvres pour les plus grands constructeurs automobiles ....
Giovanni Michelotti aurait dit-on dessiné suivant plusieurs sources sérieuses et bien informées plus de 1200 voitures ainsi que des camions et des autobus durant toute sa carrière. Ce designer assez génial et très inspiré a travaillé pour de très nombreux constructeurs automobiles, notamment BMW et Triumph, dont il dessine toute la gamme dans les années 1960, mais aussi pour Ferrari, Maserati, Felber, Daf, Volvo, DKW, Alfa Romeo, Lancia, Rédélé, Matra, Alpine, Hino, Prince, Siata, Abarth, Osca, OSI, Conrero, Zeta, Fiat, Dodge, Plymouth, Cunningham, Packard, Armstrong Siddeley, Lotus, Ford, Austin, BMC, Reliant, Neckar ou Jaguar ....
Tout juste âgé de 16 ans et venant de terminer sa scolarité, Giovanni Michelotti est embauché en 1937 comme apprenti chez le carrossier Giovanni Farina pour suivre les traces de son père alors employé dans l'atelier d'usinage de moteurs de Turin. Passionné de dessin, il fait ses premières armes avant d'être remarqué par la direction qui deux ans plus tard le nomme en 1939 à 18 ans dessinateur en chef de la firme. Mais la guerre va interrompre brutalement son curcus et ce n'est qu'à la fin du conflit qu'il va pouvoir signer de nombreuses carrosseries pour Ghia, Bertone, Allemano, Pininfarina ou Vignale car il maîtrise l'ensemble de la chaîne conduisant à un prototype, depuis l'esquisse initiale jusqu'à la maquette à l'échelle 1 ....
La General Motors lui propose au milieu des années 50 de prendre la direction de son bureau de style, mais il décline l'offre, préférant exercer son art à Turin avec ses confrères et amis carrossiers. C'est à cette époque qu'il a les honneurs d'habiller les premières Abarth 204 et 205 qui ne soient pas de strictes voitures de course. Pour ce même constructeur il dessinera aussi l'élégant coupé 2200 Allemano, le petit Spyder 207/A, la berlinette 750 MM, et le joli coupé Abarth 850 Scorpione ....
Depuis la fin de la guerre, les carrossiers italiens imposent sans réelle concurrence leur vision du design automobile. Ghia, Touring et PininFarina sont les maîtres incontestés. Quelques outsiders savent aussi se faire remarquer comme Giovanni Michelotti qui signe le dessin de la Cunningham C3 Continental. Les américains feront encore appel à ses services par l'intermédiaire du groupe Chrysler qui à partir d'un dessin de Michelotti produira la Dodge Zeder présentée à Turin en 1953 ....
Après-guerre, les grandes marques françaises de prestige sombrent les unes après les autres. Les grosses cylindrées disparaissent, mais une poignée d'artisans vont se satisfaire des petits moteurs fabriqués par Panhard, Simca ou Renault pour assouvir leur passion et Jean Rédélé est de ceux-là. La Rédélé Le Marquis dont les lignes sont l’œuvre de Michelotti est exposée à l'Auto Show de New York en janvier 1954. Plus tard Rédélé transformera sa marque en Alpine et confiera encore le design de ses nouvelles berlinettes Alpine A 106 et Alpine A 108 à Giovanni Michelotti ....
Au début des années 60, Giovanni Michelotti va dessiner la superbe Maserati 5000 GT qui sera confiée à la carrosserie Allemano. Cette voiture construite à seulement 22 exemplaires s'adresse aux personnes les plus riches de la société, pour qui une 3500 est trop commune. Évolution de la 3500 GT, la Maserati Sebring construite à 591 exemplaires est commercialisée en 1963. Sa carrosserie produite par Vignale sur un dessin de Michelotti paraît bien plus moderne que celle de sa devancière ....
Giovanni Michelotti va bien sur également travailler pour Fiat pour qui il dessinera au milieu des années 50 la très étonnante Fiat V8 Démon Rouge. Cet insolite coupé dessiné par Michelotti se distingue par son pare-brise panoramique, sa lunette inversée et sa casquette en prolongement du toit. En 1966, Michelotti expose au Salon de Genève un insolite coupé 2 + 2 Fiat 2300 S pourvu de roues à rayons et de phares semblables à ceux de l'Opel Kapitän. Plus tard, vers la fin des années 60, le styliste propose deux nouvelles interprétations assez proche de la Fiat 850. Enfin, Michelotti dévoile au Salon de Genève 1969 un coupé Fiat 125 aux lignes assez novatrices dont l'arrière étonne par la forme plutôt originale du coffre ....
Un autre constructeur transalpin, Lancia, fera également appel au talent de Govanni Michelotti en lui confiant dès 1957 le dessin d'une variation de sa vieillissante berline Appia pour la transformer en cabriolet Lancia Appia Convertible. Présenté au Salon de Turin, ce cabriolet est bas, racé et aux antipodes du style sévère de la berline née en 1953. Jusqu'en 1962, ce ne sont pas moins de 1.586 exemplaires qui trouvent preneurs, malgré un prix de vente très élevé. Au Salon de Genève 1962 est présentée une nouvelle version de la Lancia Flavia Convertible. Ses lignes sont dues à Michelotti, et il s'agit d'une des rares décapotables à quatre places du marché. La Flavia cabriolet s'adresse à une clientèle choisie, elle sera produite en 1.601 exemplaires jusqu'en 1967. En 1974, Giovanni sera chargé d'embellir et aussi de moderniser la triste berline Beta, il va donc dessiner l'insolite Lancia Mizar ....
Giovanni Michelotti dessinera aussi des voitures pour de très nombreux autres constructeurs aussi bien sur le marché européen que pour les États-Unis ou aussi le Japon. Il proposera par exemple sur le marché Japonais la berline Prince Skyline commercialisée à partir d'avril 1962, en version cabriolet et coupé. Il présente également à Turin en 1963 le petit spider Neckar StTrop 1200 S construit sous license OSI. Michelotti va encore créer ce superbe Coupé Jaguar D équipé de tous les accessoires mécaniques de la marque. Il dessinera aussi la Zeta, cette insolite automobile australienne sans portes équipée d'un moteur ZF. Mais aussi la Hino Contessa japonaise en version berline et coupé. En 1965, la Ford Anglia Torino destinée au marché du Benelux et de l'Italie. Plusieurs Ferrari sur commande de Luigi Chinetti ou de Felber seront aussi étudiées par Michelotti. On lui doit également des modèles originaux mais moins courants pour Volvo, Daf, Matra, Lotus ou DKW ....
Giovanni Michelotti sera un designer attitré de BMW dont il dessinera quasiment toute la gamme dans les années 60. Il est sollicité en 1957 pour proposer un aspect plus moderne aux productions bavaroises. Sa première création significative est la BMW 700, dans ses différentes versions de carrosseries, coach, cabriolet et coupé. Suivra ensuite le très élégant coupé BMW 507 exposé au Salon de Turin 1959. C'est toujours lui qui dessinera les berlines BMW 1500 et BMW 1800 assez largement influencé par la Chevrolet Corvair. On lui doit encore pour le compte de BMW, la 600, la 1600, la 2002, ou la 3200, qui ont largement participé au positionnement de la marque sur le marché mondial en tant que fabricant de voitures de sport ....
La plus importante collaboration de Giovanni Michelotti avec un constructeur sera celle qu'il va entretenir avec la marque britannique Triumph dont le tout premier modèle, le coupé Triumph Italia sera présenté au Salon de Turin en 1958 en combinant un châssis et une mécanique ayant fait ses preuves avec l'élégance d'une carrosserie italienne. Rapidement va suivre la Triumph Herald disponible en berline deux portes, coupé, cabriolet et break, et qui préfigure une longue collaboration avec le constructeur anglais durant les années soixante. Il va aussi dessiner le roadster Triumph TR4 avec quelques trouvailles qui ont fait date dans l'histoire de l'automobile, comme les phares intégrés à la calandre et munis d'une petite visière concédée par le capot. il signe encore les lignes de la Triumph Spitfire dévoilée au Salon de Londres 1962. On lui doit encore les berlines Triumph 2000 et 2500 PI, les coupés Conrero et Vitesse, puis les berlines 1300 et 1500 suivies de la fameuse Triumph Dolomite Sprint à vocation sportive qui terminera sa carrière en 1980 ....
Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube
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vendredi 16 octobre 2015
Par JPB le vendredi 16 octobre 2015, 08:12 - Carrossiers et Designers
La Carrozzeria Boano est une entreprise de carrosserie automobile italienne fondée à Grugliasco près de Turin en novembre 1954 par Mario Felice Boano avec son fils Gian Paolo Boano. Né en 1903 Mario Boano avait au début travaillé comme designer indépendant pour des entreprises comme Vignale, Viotti, Bertone, Farina ou Ghia dans les années 1930. En fait c'est lui qui a créé bon nombre des plus beaux design de ces grandes entreprises de carrosserie mais ces célèbres marques apposaient leurs noms sur les voitures et le travail de Boano continuait à rester méconnu ....
Avec un parcours vraiment atypique, car après avoir été assistant dans la société Stabilimenti Farina, Mario Boano rejoint Battista " Pinin " Farina en 1930. A partir de 1934, il s'installe à son compte, et ouvre une menuiserie industrielle qui fournit aux entreprises de carrosserie les matrices en bois sur lesquelles sont formées les tôles des carrosseries. Ghia, qui avait exercé le même métier que Boano dans le passé, est l'un de ses clients. A la mort de Giacinto Ghia en février 1944, Mario Felice Boano est donc contacté par la famille pour reprendre en main la carrosserie car Giacinto Ghia l'avait de son vivant désigné comme étant son successeur ....
Mario Boano est donc pendant longtemps l'un des carrossiers méconnus ou quasiment inconnu pour certains de l'histoire de la grande lignée de la carrosserie et du style Italien. L'histoire va changer lorsque Giacinto Ghia qui était sur son lit de mort, a demandé à sa femme de contacter Mario Boano pour sauver l'entreprise. Boano est intervenu, avec Giorgio Alberti, et a finalement racheté la société Ghia. Une toute nouvelle ère venait de commencer qui mettra en valeur le fameux travail effectué par Boano sous le nom de Ghia avec ses superbes design à faible ligne de toit ....
La période de l'après guerre est vraiment préoccupante pour les carrossiers car à cette époque les châssis disponibles se raréfient. Pourtant à l'issue d'un travail acharné, Boano repositionne Ghia au sommet du style et du design italien. La carrosserie présente sous sa direction cinq voitures au concours d'élégance de Monte Carlo, et remporte finalement trois prix. Mais les châssis italiens faisant défaut, Boano s'adresse aux constructeurs français comme Delage, Talbot ou Delahaye ....
A cette époque, le style automobile est encore hésitant et les designers utilisent toujours des formes modelées et arrondies largement agrémentées de multiples fioritures. Boano va se démarquer et opter pour un design conventionnel et il sera l'un des précurseurs à l'origine d'un style beaucoup plus épuré et fluide comme son ancien employeur Pinin Farina. C'est aussi à cette époque que Gian Paolo Boano obtient de son père le droit de réaliser sa première carrosserie du début à la fin basée sur un châssis d'Aurelia. La Lancia B Junior réalisée en deux exemplaires avec des calandres différentes attire l’œil du public au Salon Auto de Turin ....
En bon dirigeant d’entreprise, Mario Boano désire susciter plus de commandes pour faire tourner à plein temps les ateliers. Il décide donc d'embaucher un jeune ingénieur Luigi Segre. Celui ci est particulièrement motivé par ses nouvelles fonctions, et prospecte à tout va pour finalement parvenir à séduire le troisième constructeur américain Chrysler par la qualité de son travail et ses prix compétitifs. Chrysler invite Mario Boano et Luigi Segre à Détroit, afin de prendre connaissance des projets en cours et des futurs développements possibles. Le succès est au rendez vous et bientôt, Luigi Segre devient associé minoritaire dans l'affaire ....
En 1954 Mario Boano et Luigi Segre se séparent et Segre parvient à réunir tout seul suffisamment de capitaux pour racheter les parts de Boano. Mario Boano exploite une nouvelle entreprise dans la banlieue de Turin, la Carrozzeria Boano. Il fabrique de nombreux modèles hors série, tant sur des châssis européens qu'américains, pour des stylistes très réputés comme Virgil Exner ou Raymond Loewy, mais aussi pour son compte sur la base de ses propres design avec ce style qui lui est propre. Finalement la renommée de Boano en temps que designer reconnu viendra d'une seule voiture produite en 1956. Mais qu'elle voiture puisque bien que officiellement construite par la mythique marque Ferrari, elle portera le nom de Boano car il s'agit du superbe coupé Ferrari 250 GT Boano considérée comme un grand classique ....
Malheureusement, dans un monde automobile où les véhicules se produisent à la chaîne et de moins en moins en « externe », difficile pour un carrossier de se faire une place. Boano arrête donc son activité de carrossier et s'engage en 1957 au département de style de Fiat comme designer. Il cède son entreprise à son associé Luciano Pollo et à son beau-fils Ezio Ellena et donc l'entreprise Boano est pour l'occasion renommée en Carrozzeria Ellena. Au final l'histoire du design automobile retiendra que les Boano père et fils ont produit de superbes voitures pour des marques aussi diverses et variées que Ferrari, Abarth, Fiat, Lancia, Simca, Jaguar, Karman, Alfa Romeo, Siata, Chrysler, Delage, Talbot ou Delahaye ....
Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Boano - © Carcatalog
vendredi 3 juillet 2015
Par JPB le vendredi 3 juillet 2015, 08:05 - Carrossiers et Designers
"Serafino Allemano" est un carrossier designer Italien qui fonde en 1928 à Turin une petite société qu'il destine au départ à la réparation mécanique, un simple garage d'entretien et de réparation en somme. Bien vite le succès est au rendez vous et il oriente ses efforts vers la carrosserie automobile dont il fait une de ses spécialités. En effet il réalise à l'époque des carrosseries sur commande en grande partie sur les châssis des marques d'automobile italienne du moment ....
En concurrence directe avec Pininfarina, Bertone, Ghia, Vignale ou Michelotti, Serafino Allemano réalise des carrosseries inédites pour des voitures italiennes comme Abarth, Alfa Romeo, ATS, Ferrari, Fiat, Lancia, Maserati mais aussi ponctuellement sur des châssis de marques étrangères comme Aston Martin, Jaguar, Panhard, Renault ou Volvo, de véritables merveilles ....
Le succès est lancé, et Serafino Allemano peut s’inscrire dans la lignée des grands carrossiers designers italiens qui feront de l’Italie, la capitale du design automobile de cette époque. Plusieurs constructeurs lui confient même l'étude et la réalisation de modèles uniques et totalement inédits spécialement baptisées "séries Allemano" pour les modèles d'automobile Ferrari 166 S, Alfa Romeo 6C 2500, Lancia Aurelia, Aston Martin DB2/4, Jaguar XK140, Renault 4CV ou Renault Dauphine ....
Ces voitures, bien que produites à la commande uniquement en édition très limitée et donc en très petites séries proposaient une finition et un assemblage vraiment très soigné. Elles ont inévitablement rencontré un succès considérable à la fois avec les clients et à la fois aussi avec les différents constructeurs qui comptaient Serafino Allemano dans leurs partenaires privilégiés. Ces succès signifiaient que Allemano été aussi reconnu à l'étranger pour la haute qualité de son travail ....
Le dessin des voitures de Serafino Allemano est généralement parfaitement équilibré, pas de tape à l’œil, comme on les aime, simplement taillé dans la discrétion. Contrairement à certains de ses concurrents rien d’ostentatoire dans ses carrosseries, c'est une de ses caractéristiques majeures. La renommée de Allemano traverse même les frontières européennes et fait le tour du monde, atteignant aussi le Japon où le carrossier de Turin reçoit des commandes de petites sociétés japonaises pour la construction de prototypes inédits secrets ....
Au début des années soixante la société a déménagé dans de nouveaux locaux, toujours à Turin, dans la Via Pietro Cossa. Bien des petites marques renommées sont nées à l’époque de cette démarche artisanale singulière. La rentabilité à terme de telles opérations importait moins que le plaisir d’apposer son nom sur le capot d’une voiture réussie considérée aujourd'hui comme de véritables chefs d’œuvres. Mais la crise économique du début des années soixante aura le dernier mot et Serafino Allemano fermera son atelier définitivement en 1965 ....
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