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vendredi 8 avril 2016

Figoni et Falaschi Carrosserie







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Figoni et Falaschi est une petite entreprise française de renom qui fabriquait des carrosseries automobiles et qui a été créé par Giuseppe Figoni et Ovidio Falaschi en 1935 à Boulogne-sur-Seine. De nos jours, quand on parle de design automobile, on pense aux grands studios italiens qui ont si fortement marqué le style des belles carrosseries dans les années 50 et 60, mais on ne pense pas aussi spontanément au design lorsqu'on évoque l'automobile française des 50 dernières années. Et pourtant la carrosserie Figoni et Falaschi a construit des voitures au style flamboyant et aux dimensions démesurées qui ornaient entre les deux guerres certains quartiers chics de Paris ou de la Côte d'Azur et qui sont encore aujourd'hui toujours admirées ....





L'histoire commence au sortir de la Première Guerre mondiale, quand la France devient l'un des premiers pays industrialisés du monde, avec les Etats-Unis et l'Angleterre. De nombreux étrangers passionnés d'automobiles, ne pouvant exercer leur art dans leur pays, viennent en France trouver les débouchés qui leur manquent chez eux. C'est à cette époque qu'un jeune immigré Italien, Giuseppe Figoni, après avoir été apprenti chez le carrossier Vachet, où il a appris son métier de tôlier formeur, se met à son compte en 1923 à Boulogne-Billancourt. L'activité commence rue de l’Église par la construction de voitures de courses et de records pour Alfa Roméo, Delage et Delahaye qui trouvent en lui le partenaire idéal pour ce travail ....





Giuseppe Figoni encore tout jeune carrossier adopte toutefois dès ses débuts un style sportif et raffiné, inspiré par la construction aéronautique. De très grandes marques lui font immédiatement confiance et il travaille sur de beaux châssis comme Ballot, Hotchkiss, Salmson, Talbot, Hispano Suiza, Bugatti, ou Lancia. L'automobile était toutefois réservée à une élite fortunée capable de s'offrir ces merveilles habillées par des carrossiers rivalisant de créativité et de talent. Mais le talent ne manquait par à Figoni qui va donc rapidement s'intéresser à des châssis plus importants demandant beaucoup plus de travail, et en vient assez vite à habiller avec maitrise quelques unes des très rares Duesenberg qui arrivent en France ....





En 1935, l'entreprise de Guiseppe Figoni prospérant, l'affaire doit donc prendre une dimension plus importante pour se développer. Figoni s'associe à un compatriote, Ovidio Falaschi, pour créer la Carrosserie Figoni et Falaschi. Falaschi n'est pas un carrossier, mais un conseiller financier avant tout qui gère la comptabilité et ne s'occupe pas de carrosserie. Débarrassé des problèmes administratifs, Figoni a donc désormais les mains plus libre pour se consacrer exclusivement à la création. Le style du maître, qui se fait désormais appelé Joseph, s'affirme d'année en année et grâce à lui l'automobile s’affranchit définitivement du style hippomobile. Il s'impose comme le chef de file d'une nouvelle génération qui se démarque par son goût pour les formes fuyantes et les ailes enveloppantes qui vont révolutionner le design ....





La carrosserie Figoni et Falaschi réalise de nombreuses voitures à caractère sportif, le plus souvent des coupés et des cabriolets, dont beaucoup sont devenues de nos jours les reines des concours d’élégance. Un haut degré de finition est toujours de mise et ses créations sont caractérisées par un style très personnel, souvent assez flamboyant, mais toujours vraiment élégant. Le vent était l'ennemi de Giuseppe Figoni et il va donc pousser à l'extrême sa volonté d'explorer les possibilités offertes par les carrosseries aérodynamiques. Figoni n'a jamais traité cette science de manière empirique mais au contraire il recherchait l'efficacité dans les formes. Le talon d'Achille de l'automobile étant ses roues et ses pneus qui perturbent beaucoup l'écoulement de l'air en créant de la traînée, nombre de ses voitures étaient testées à Meudon dans un laboratoire spécialisé, sous le contrôle de Jean Andreau ....





Ce soucis extrême de l'aérodynamisme va emmener Figoni et Falaschi à construire celle qui va devenir la plus célèbre de ses voitures la fameuse "goutte d'eau". La divine Talbot-Lago T150-C-SS de 1937, était carrossée spécialement pour le compte du Maharajah de Khapurthala, qui l'a offerte à sa fille. La voiture et sa très fortunée maîtresse qui ont remporté en juin 1938 le Concours Femina a également remporté de nombreux concours d'élégance et continue à le faire aujourd'hui. C'est sans doute le plus célèbre modèle conçu par la carrosserie Figoni et Falaschi, tout au moins celui qui est encore connu par tous les passionnés d'automobiles de nos jours. A cette époque, la carrosserie Figoni et Falaschi est au sommet de son art et certainement au tout premier rang des carrossiers européens question design ....





Avant la Seconde Guerre mondiale, lorsque Delahaye se porte acquéreur de Delage, il hérite de l'excellence technique de Delage en sport automobile. C'est à cette période que Figoni et Falaschi lance le cabriolet Delahaye 135 M « Narval » qui sera acheté par Charles Trenet et appelé ainsi à cause de son avant rappelant le cétacé. Ce cabriolet de type Mylord a été construit à 18 exemplaires, dont neuf existent encore aujourd'hui, chacun ayant ses particularités et sa propre finition. On reconnaît les lignes générales des Phaéton Grand Sport d'avant-guerre, mais elles arborent maintenant un avant agressif orné, au sommet de leur calandre, d'une bosse évoquant le rostre d'un narval, d'où leur nom. A l'arrière, des ailerons au dessin prononcé et les belles décorations chromées prolongent les ailes avec grâce ....





Un autre sommet de l'art de Figoni et Falaschi est la ligne dite goutte d'eau. C'est en fait l'un des dessins les plus fulgurants et les plus remarquables de la carrosserie française d'avant-guerre. Cette interprétation toute instinctive de l'aérodynamique est caractérisée par la forme ovale des vitres latérales et par l'aspect fuyant de la carrosserie, toute en courbes sensuelles. Le premier exemple apparaît en 1937 sur le châssis Talbot-Lago SS. On le retrouvera aussi sur d'autres châssis Talbot-Lago avec quelques changements. Le style Figoni a alors atteint son apogée. C'est aussi la période ou Figoni se lie d'amitié avec le jeune PininFarina, avec le carrossier Viotti, mais aussi avec le célèbre pilote de course italien Tazio Nuvolari. Ces relations lui permettent de faire connaître son travail de l'autre côté des Alpes, un juste retour aux sources pour cet immigré Italien. Ce faisant, il bénéficie d'un quasi monopole dans l'habillage des modèles Alfa Romeo vendues en France par l'importateur ....





Le Salon de l'Auto de Paris fait honneur aux voitures du carrossier et le nom de la carrosserie Figoni et Falaschi s'exporte bien. L'entreprise produit des carrosseries démesurées, aux lignes vraiment originales mettant très bien en avant des rondeurs si flatteuses qu'elles démodent tout ce que la concurrence peut proposer. Nombreux sont les confrères qui s'inspirent donc de ses réalisations comme Saoutchik, Pourtout, Franay, ou Letourneur et Marchand. La carrosserie Figoni et Falaschi exploite avec succès le principe du carénage intégral, qui consiste à passer une robe au châssis en l'enfermant dans une gaine aérodynamique. La période est encore euphorique pour le carrossier. Les voitures françaises de grand luxe plaisent aux étrangers fortunés, essentiellement américains et le gouvernement encourage ce type de vente ....


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Mais après guerre, le carrossier Figoni et Falaschi encore sur son nuage ne tient pas compte des mutations stylistiques en cours tant aux Etats Unis qu'en Italie et il persiste en s'attachant à ces formes déjà démodées, et en les grimant inutilement d'accessoires qui alourdissent l'harmonie d'ensemble. Les anciens châssis français se trouvent vite dépassés par les fabrications étrangères. Mais au delà de la finition désastreuse, Figoni et Falaschi tombe trop souvent dans la laideur gratuite, avec des chromes à la pelle, et des combinaisons de teintes criardes et mal assorties. En 1951, Ovidio Falaschi retourne en Italie, et y achète un hôtel. Le déclin des marques françaises de prestige semblant inéluctable, Guiseppe Figoni seul ne peut que se retourner vers les constructeurs de voitures " populaires " comme les Citroën 15 CV, Simca 8, Simca Aronde. En 1955, Figoni cesse définitivement son activité de carrosserie pour se consacrer à l'entretien de ses voitures pendant quelques années avant de devenir finalement agent Lancia en 1961 puis concessionnaire en 1975 ....


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Bentley Mark VI Figoni et Falaschi - 1947 ...





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jeudi 3 mars 2016

Chevrolet Corvair - 1960







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Née de la rencontre d’un riche et puissant industriel du Michigan, « William Crapo Durant », et d’un brillant pilote automobile d’origine Suisse, « Louis Chevrolet », la marque « Chevrolet » débute son activité en 1911 avec la construction de voitures bon marché mais de grande qualité. A partir de 1918, « Chevrolet » sera intimement lié à « General Motors » a tel point qu’aujourd’hui encore ces deux noms sont quasi inséparables et n’existeraient sans doute plus l’un sans l’autre . En fait de nos jours « Chevrolet » est devenu le principal constructeur du groupe « GM » et par voie de conséquence un des plus grands constructeurs du monde . Fortement implantée à l’étranger, la firme est aujourd'hui devenue la marque fétiche des américains ….





L’histoire de la Chevrolet Corvair débute après la deuxième Guerre mondiale. Edward Nicholas Cole, mieux connu sous le nom de Ed Cole, travaille pour la General Motors depuis 1933. Cet ingénieur remarque que les Américains apprécient de plus en plus les petites voitures européennes, la Volkswagen en tête, et se dit que GM devrait avoir sa propre voiture du peuple. En 1952, Cole devient ingénieur en chef de Chevrolet et peut ainsi donner libre cours à son idée de petite automobile. Une chose est sûre, elle aura un moteur situé à l’arrière et sera refroidi par air. Les journalistes de l’époque y voient déjà une copie de la VW mais le projet progresse à pas de tortue jusqu’en juillet 1956, moment de la nomination de Cole au poste de directeur de Chevrolet. En septembre 1957, un premier prototype est prêt et servira à convaincre Harlow Curtis, le PDG de la GM, du bien-fondé du projet ….





Harlow Curtis veut bien d’une petite voiture, pourvu qu’elle soit grosse et que son moteur soit à l’avant. Cole avait cependant très bien fait ses devoirs et il réussi à convaincre Curtis que la future petite voiture à moteur arrière ne serait pas très coûteuse à produire. Mais le chemin entre le prototype et le modèle de série est parsemé d’embûches. L’architecture du moteur choisi, un six cylindres à plat, est quasiment inconnue à Détroit. Aussi, des problèmes de refroidissement apparaissent et la distribution du poids inquiète les ingénieurs car 61,5% du poids repose sur les roues arrière et la suspension indépendante doit être revue. Il faut savoir que si de nos jours, l’idée de fabriquer une petite voiture est évidente, un ingénieur qui proposerais un projet pour une grosse voiture à moteur V8 à essence, n’aurait que très peu d'espoir pour le présenter à la haute direction d’un constructeur automobile. Pourtant, durant les années 50, c’était exactement le contraire qui était courant ....





Finalement, chez les grands constructeurs, c’est Chevrolet, le numéro 1 du marché Américain, qui va surprendre tout le monde en proposant une voiture totalement originale et en prenant le contre-pied des normes techniques alors en vigueur à Detroit. La Chevrolet Corvair, bien que « hors de l’ordinaire » par son allure et sa conception, est l’une des représentantes les plus significatives des compactes que Chevrolet s'est empressé de produire au début des années soixante pour réagir contre l’invasion dangereuse des petites européennes. Ces véhicules à dimensions réduites, selon le standard américain, s’offraient à des prix compétitifs et les slogans publicitaires vantaient avant tout leur économie d’exploitation. Grâce à des modèles comme la Corvair, la bataille sera vite gagnée et les importations ramenées à un pourcentage de la production qui laissera les constructeurs sans inquiétude ....





Dévoilée le 2 octobre 1959, la Chevrolet Corvair se démarque tout de suite par une ligne nouvelle qui allait par la suite inspirer de nombreux constructeurs en Europe comme NSU, Fiat, Panhard, Sunbeam ou Simca. Son style est du au bureau de style de General Motors dirigé par Bill Mitchell, le successeur de Harley J.Earl. La Corvair crée une petite révolution dans son pays en choisissant le « tout-à-l’arrière » et un système de refroidissement par air. L’ « air », élément important de la conception de ce modèle, se retrouve aussi dans le nom de la voiture. Quant à « Corv » pour « Corvette », il évoque le passé sportif de Chevrolet, bien que « Corvair » fût aussi le nom d’un show-car présenté au Motorama de 1954 ....





Techniquement, l’étude de la Chevolet Corvair fut confiée à l’ingénieur en chef Edward N. Cole. En août 1957, Ned Nikles et Carl Renner sont chargés des lignes de la voiture, tandis que les ingénieurs A.E Kolbe et Robert P. Benzinger testent le fameux 6 cylindres à plat. La Corvair est dotée d’une suspension indépendante à chacune des roues. La carrosserie tout acier, à châssis intégré, est signée Fisher. L’option prise du moteur arrière évite la présence de l’arbre de transmission et de son logement dans le plancher, laissant ainsi un habitacle spacieux totalement plat. Deux versions sont proposées, la 500, modèle de base, avec un équipement très sommaire, et la 700 avec son intérieur coquet, plus confortable et mieux équipé ....





Une nouvelle série, appelée Monza, arrive en mai 1960. En 1961, Chevrolet ajoute de nouveaux modèles à la gamme Corvair, certains audacieux, comme une familiale et un petit camion appelé Greenbrier. L’année suivante s’enrichit d’une superbe décapotable et de deux moteurs plus puissants. La Monza Spyder fait des étincelles avec son six cylindres turbo de 150 chevaux. Les plus importants changements de l’histoire de la Corvair arrivent en 1965 alors que la carrosserie est revue et qu’une nouvelle version remplaçant la Monza Spyder, baptisée Corsa, fait son apparition. Chevrolet en profite également pour revoir complètement toute la suspension arrière et améliorer aussi celle de l’avant. Dès 1967, par contre, tous les modèles de la gamme Corvair s’amenuisent et 1969 sera sa dernière année de production ....





Pour ce qui est de la mécanique, la Chevrolet corvair est donc équipée d'un moteur Turbo de 6 cylindres. Construit en aluminium, ce moteur est conçu en vue d’une efficacité maximum, grâce à ses cylindres opposés horizontalement, à ses soupapes en tête et à sa course réduite. Refroidi par air avec un ventilateur centrifuge, le moteur n’utilise ni eau, ni antigel, ce qui élimine des frais d’entretien et le danger des radiateurs qui gèlent ou qui surchauffent. En équipement standard, ce 2.3 litres de cylindrée développe 81 chevaux à 4400 tr/min et passe à 95 chevaux à 4500 tr/min dans sa version supérieure avec un couple confortable dès 3200 tr/min ....


Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : Flat 6 cylindres
  • Disposition : Arrière
  • Cylindrée : 2.3 Litres
  • Puissance : 95 ch à 4500 tr/min
  • Couple : 346 Nm à 3200 tr/min
  • Transmission : Propulsion



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © KustomKruzin




La Chevrolet Corvair de 1960 ...



La Chevrolet Corvair de 1960 ...






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vendredi 4 décembre 2015

Les FIAT de l'étranger







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On ne présente plus la marque automobile FIAT qui est vraiment très connue de tous. Cette vénérable firme dont l'acronyme est "Fabbrica Italiana Automobili Torino" ou en français Usine italienne d'automobiles de Turin, est un constructeur automobile italien, basé à Turin qui a été créée le 11 juillet 1899 par 30 actionnaires, dont le plus célèbre est un certain Giovanni Agnelli. Fiat Group Automobiles a réalisé un chiffre d'affaires de quasiment 28 milliards d'euros en 2010 avec environ 2 millions de véhicules produits et cela sur 5 continents. Giovanni Agnelli qui est un visionnaire adopte très vite une stratégie de croissance axée sur la mondialisation et conquiert des parts importantes sur des marchés porteurs et la firme Turinoise devient donc le moteur de l'industrie italienne. Dès 1906, Fiat vend plus d'automobiles à l'étranger que dans son propre pays. A partir de 1930 Fiat est devenu un véritable empire industriel et les voitures de la marque sont construites sous licence dans de très nombreux pays étrangers comme Fiat-Automoveïs au Brésil, Fiat-Concord en Argentine, Fiat-Tofas en Turquie, Fiat-El Nasr en Égypte, Fiat-Lada-AutoVaz en Russie, Fiat-NSU-Neckar en Allemagne, Fiat-Simca en France, Fiat-Steyr-Puch en Autriche, Fiat-Polski-FSO en Pologne, Fiat-Yugo-Zastava en Yougoslavie, Fiat-Seat en Espagne ou Fiat-Premier-Pal en Inde. Cette liste regroupe les modèles automobiles qui ont été fabriquées dans un passé plus ou moins lointain ou sont actuellement toujours fabriqués dans les usines Fiat ou sous licence Fiat ailleurs qu'en Italie avec une douzaine de ces marques étrangères assez étonnantes ....


* FRANCE : SIMCA - FIAT :

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L'histoire commence en 1929 lorsque Henri Théodore Pigozzi, un jeune homme d'affaire de 28 ans né dans le Piémont est nommé directeur de la nouvelle société Safaf (Société Anonyme Française des Automobiles Fiat) qui va produire directement ses automobiles dans l'Hexagone. La toute première Fiat a être produite dans notre pays à partir de cette organisation est la Fiat Balilla. Le modèle original est né en Italie et il est disponible dorénavant en France sous la désignation Fiat 6 CV. Dés 1934, une nouvelle structure, la Société Industrielle de Mécanique et de Carrosserie Automobile (SIMCA) sera créée et même si c'est Fiat qui est derrière ce projet il s'agit d'une société française. La production débute en juillet 1935, et la gamme comporte maintenant deux modèles, la Simca-Fiat 6 CV auparavant assemblée à Suresnes, et la luxueuse Simca-Fiat 11 CV très proche de la Fiat 518 Ardita. En 1936, soit trois mois avant son homologue italienne, Simca présente à Nanterre la Simca 5, identique à la Fiat 500 Topolino. Pour le millésime 1938, une petite fourgonnette d'une charge utile de 250 kg qui bénéficie d'une silhouette agréable complète la gamme qui grâce à son économie de fonctionnement, la fera choisir par de nombreuses entreprises, en particulier les services de l'administration postale ....





Pour remplacer la Simca-Fiat 6 CV, Pigozzi présente au salon de Paris en octobre 1937 la Simca 8 1100 6 CV. Cette berline quatre portes, équipée d'un 1090 cm3 de 32 ch, classée dans la catégorie fiscale des 6 CV, correspond à la Fiat 1100 508C. En partant de la berline, l'équipe crée le Coupé Simca 8 1100 qui est la première Simca à ne pas avoir d'équivalent chez Fiat. Finalement la Simca 8 est très vite disponible en break, berline, berline découvrable, coupé deux places et cabriolet décapotable quatre places. La Simca 6 est présentée au salon de Paris en octobre 1947. Il s'agit d'une Simca 5 remise au goût du jour, dérivée de la Fiat Topolino 500C. Son style a été rajeuni avec une face avant intégrant les optiques, et un coffre de plus grande dimension. Une nouvelle Simca 8 1200 7 CV est présentée au salon de Paris en octobre 1949 avec la calandre plus bombée, les pare-chocs plus épais et la malle arrière qui est enfin accessible par l'extérieur. La première Simca dont la carrosserie diffère totalement des modèles italiens va s'appeler Aronde, et elle arrive en mai 1951. Au final fin 1962, Fiat qui souhaite avec le développement du marché commun créer sa propre filiale française se désengage de Simca ....





* ALLEMAGNE : NSU - NECKAR - FIAT :

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NSU est une entreprise allemande fondée en 1873. La construction d'automobile débute en 1905 et NSU signe un premier accord en 1922 avec Fiat en vue de produire sous licence des voitures italiennes en Allemagne, faisant rapidement de Fiat la deuxième marque étrangère du pays. En 1929, victime du crash boursier qui secoue le monde, NSU est contraint de vendre son usine et Fiat s'en porte donc acquéreur. Désormais, les Fiat pour le marché allemand seront donc produites avec de la main d’œuvre allemande, sous licence Fiat. Les premières automobiles de l'ère Fiat sont d'anciens modèles NSU, mais rapidement il s'agit de véritables voitures Fiat. Après guerre, la production ne reprend qu'à l'aube des années 50, avec quelques voitures similaires aux gammes produites en Italie mais NSU souhaite retrouver sa marque dans le domaine automobile. C'est dans ce contexte que l'industriel négocie avec Fiat le rachat de son nom, et que les NSU-FIAT deviennent des Neckar. Le modèle par excellence est sans aucun doute la Neckar 1100. Elle est commercialisée sous la marque NSU-Fiat en juin 1953, quatre mois après que la Fiat 1100 dont elle est une copie quasi conforme ait été présentée à Genève et elle devient un grand succès ....





En novembre 1960, la Neckar 1100 se dédouble en deux modèles distincts. La " Neckar " conserve le toit arrondi, les portes avant ouvrant dans le mauvais sens et les petites vitres du modèle d'origine, tandis que la " Neckar Spezial " adopte la carrosserie plus moderne empruntée à la 1200, caractérisée par un toit plat aux montants plus fins, des portes avant ouvrant dans le bon sens, et toutes les vitres agrandies. Les Neckar classique et Neckar Spezial, adoptent en 1962 le nom de Neckar Europa car elles réunissent l'élégance italienne et la qualité allemande. Au cours de l'automne 1962, Neckar intègre à sa gamme un élégant coupé la Neckar 1500 TS dérivée de la berline Fiat 1500. En 1963, toutes les Neckar Europa suivent l'évolution de la Fiat 1100 D lancée en octobre 1962. Elle se déclinerons aussi en Neckar StTrop pour le Coupé et Neckar Riviéra pour le Spyder. En mars 1966, la marque propose la Neckar 1100 N qui bénéficie des mêmes évolutions que la Fiat 1100. Finalement la marque sera intégrée en 1969 dans le groupe formé par Volkswagen et Audi, avant de disparaître totalement au cœur des années 70 ....





* AUTRICHE : STEYR - PUCH - FIAT :

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Les premières automobiles de la marque STEYER voient le jour en 1907. Steyr et Fiat créent une filiale Austro-Fiat, pour fabriquer près de Vienne des voitures et des camions Fiat sous licence. Les conditions économiques précaires de l'après guerre ne permettent pas encore à l'Autriche de reprendre rapidement un rythme de production soutenu. Steyr préfère donc prendre des accords avec Fiat pour produire localement différents modèles sous le nom de Steyr Fiat. La nouvelle collaboration entre les deux constructeurs s'élargira rapidement à la Fiat 1400 en 1950, puis, dès 1952, à la fameuse Fiat 500 Topolino dans sa version berline et fourgonnette, ainsi qu'à la Fiat 1900. Au salon de Vienne en mars 1954, Steyer annonce son retour en tant que constructeur à part entière, avec la présentation de la Steyr 2000. Le moteur de conception autrichienne est moulé dans de l'acier autrichien car la firme veut protéger son identité, la carrosserie est celle de la Fiat 1900 importée de Turin ....





En 1957, les dirigeants de Steyr sont séduits par la dernière création la nouvelle Fiat 500. Un accord est alors signé pour installer une nouvelle ligne de montage spéciale pour cette voiture qui sera assemblée sous license mais reçoit une touche locale car Steyr équipe ses 500 d'un moteur de sa conception. Durant les années 60 et au début des années 70, Steyr se fait une très bonne réputation sur les rallyes avec ses très pétillantes Steyr 500 et Steyr 126 survitaminées. Les carrosseries sont toutes en provenance directe d'Italie, mais les moteurs sont spécifiques à Steyr Puch en Autriche. En 1975, les taxes et impôts perçus à la frontière autrichienne sont alors supprimés. Le maintien d'une unité de production de voitures Fiat pour un marché aussi étroit n'est plus vraiment justifié et donc Fiat se désengage de Steyr ....





* ESPAGNE : SEAT - FIAT :

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A l'issue de la Seconde Guerre mondiale à laquelle l'Espagne n'a pas participé, le pays peine à redresser son économie après des années de guerre civile. C'est dans ce contexte morose que l'Instituto Nacional de Industria décide de la naissance d'un nouveau constructeur automobile qui sera doté de moyens modernes. Un accord d'une durée de 30 ans est alors signé qui prévoit l'assemblage puis la fabrication en Espagne par SEAT de modèles de la gamme Fiat. La toute première Seat, une berline moyenne, la Seat 1400, sort des chaînes en 1953 et elle sera au final maintenue au catalogue jusqu'en 1963. Mais c'est la petite Fiat 600 plus abordable financièrement qui va vraiment permettre au plus grand nombre d'Espagnols d'accéder beaucoup plus rapidement à l'automobile. La demande sans cesse croissante du marché conduit Seat à développer une 600 bien spéciale baptisée Seat 800 dotée de quatre portes avec un empattement rallongé. D'autres modèles complètent petit à petit la gamme de Seat. Ainsi, la Seat 1500 remplace la 1400 à partir de 1963. Cette toute nouvelle voiture est un assemblage entre une carrosserie de Fiat 1800 et un nouveau moteur spécifique de 1481 cm3, elle sera disponible en berline et aussi en break familial ....





La Seat 124, copie quasi conforme de sa cousine italienne, est en vente à partir du mois de mars 1966. Il en est de même pour la Seat 850, d'abord en version deux portes, puis à partir de 1967 dans une version spécifique à quatre portes. Ces deux versions sont rejointes par le Coupé et le Spider Seat 850, identiques aux modèles produits en Italie. En 1969, la marque commercialise la Seat 1430, une berline Fiat 124 dotée d'un moteur plus puissant, qui deviendra Seat 1430 Especial 1600 puis Seat 1430 Especial 1800. La Seat 127 est rigoureusement identique à la Fiat 127 en version deux et trois portes, mais en revanche elle existe en version quatre portes qui n'est pas fabriquée à Turin. La Seat 132, similaire à sa sœur italienne est lancée en 1973 mais elle existe aussi en Espagne avec un moteur diesel. La Seat 133 est un curieux assemblage entre une mécanique de Seat 850 montée à l'arrière d'une voiture compacte dotée d'un profil de Fiat 127 et d'un avant de Fiat 126. La Seat 131 est apparue au salon de Barcelone 1975, identique au modèle italien, mais elle reçoit le moteur 1438 cm3. En 1976, sort le coupé Seat 1200 Sport, établi sur la base de la 127. En 1979, la Seat Ritmo succède à la Seat 124. A partir de 1980, la Panda est produite en Espagne sous licence Fiat, et porte simplement le nom de Seat Panda. La Fiat Ritmo devient Seat Ronda en juin 1982, et la Fiat 127 devient Seat Fura en 1983. Finalement, en 1982, le groupe allemand Volkswagen Audi devient le nouveau partenaire industriel et commercial de Seat et donc Fiat se retire ....





* POLOGNE : POSKI - FSO - FIAT :

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Fiat établit une usine de montage en Pologne en 1931et plusieurs modèles y sont alors produits, mais pendant la guerre, les installations sont totalement détruites. Dès 1946, les autorités annoncent la création d'une industrie automobile et la société FSO voit le jour en 1947. A partir de 1951, la firme va se contenter de produire des FSO POLSKI, un modèle dérivé de la GAZ Pobieda soviétique. Un accord est signé en 1965 qui prévoit la production chez FSO d'un nouveau modèle alors en cours de développement en Italie. Finalement la Polski Fiat 125 P apparait, très légèrement différente de la version italienne, et reconnaissable à ses double phares ronds, alors qu'ils sont carrés sur l'italienne. Elle propose un curieux cocktail entre la Fiat 125 et les dernières 1300/1500, dont elle reprend l'intérieur, la planche de bord, et ses moteurs. Cette Polski Fiat 125 P rentre en production régulière début 1968. D'abord produite en 1300, elle est ensuite disponible en version 1500 dès 1969, puis sous la forme d'une break inconnu en Italie sur la Fiat 125 à partir de 1972, mais ce n'est qu'en 1975 que FSO propose un pick-up. La fin de la licence intervient en 1982, après quoi les anciennes Fiat Polski 125 P deviennent désormais des FSO 125 P ....





A partir de 1973 et jusqu'au début des années 80 la marque propose des modèles FSO 127, 128, 131 et 132, identiques en tout point aux voitures produites en Italie. En 1978, la marque présente la nouvelle FSO Polonez pour s'affranchir au moins partiellement de la tutelle de Fiat. En 1979, la Fiat 126 déserte les chaînes italiennes et désormais, toutes les FSO 126 vendues en Europe proviennent de Pologne. En 1987, la firme abandonne la berline FSO 125 P, pour ne plus importer que le break rebaptisé FSO Montana et le pick-up FSO Arizona. Au fil des ans, la Polonez évolue par petites touches avec une boîte cinq vitesses, des éléments aérodynamiques, l'allumage électronique, les vitres de custode et enfin une nouvelle version 1598 cm3 dite 1600 est disponible en 1988, alors que parallèlement enfin la carrosserie à six glaces se généralise. La production de la 125 polonaise cesse en 1991 alors que la Polonez restylisée se fait désormais appeler FSO Caro. Toute la face avant est redessinée et elle dispose aussi d'un moteur 1,9 litre diesel d'origine PSA. Le constructeur présente en 1996 la nouvelle FSO Atu qui est une version à trois volumes de l'ancienne Polonez. En 2000, les FSO adoptent le badge Daewoo et finalement General Motors en 2002, l'époque Fiat est alors bien terminée ....





* YOUGOSLAVIE : ZASTAVA - YUGO - FIAT :

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ZASTAVA est une puissante entreprise d'état Yougoslave créée en 1953. En 1954 un contrat de coopération technique et financière est signé avec Fiat mais moins de 5000 voitures sont produites annuellement jusqu'en 1960. En 1965 de nouvelles discussions sont menées avec le géant italien en vue d'accroître les volumes et la production dépasse alors les 35 000 voitures. La première Zastava à connaître une production régulière et à rendre l'automobile accessible en Yougoslavie est la Fiat 600, dénommée Zastava 750. Ce modèle y est produit jusqu'en 1986, alors que sa carrière cesse dès 1969 en Italie. Les Fiat 1300/1500 sont commercialisées en Italie en 1961jusqu'en 1967 et elles sont ensuite remplacées respectivement par la Fiat 124 et la Fiat 125. En Yougoslavie, leur carrière va se poursuivre jusqu'en 1981 toutes rebaptisées Zastava. De 1969 à 1984, les Polski Fiat 125 P et Lada Vaz 2101 sont aussi intégrées à la gamme Zastava. L'année 1971 est celle du lancement au salon de Belgrade d'une nouveauté la Zastava 101, il s'agit d'une Fiat 128 à moteur 1100 cm3 dotée d'un hayon arrière qui ressemble étrangement à la Simca 1100 ....





En dehors des pays de l'Est, la marque Zastava est peu attrayante et donc un changement de nom est opéré à l'issue d'une étude de marché. Toutes les Zastava deviennent des Yugo au cours des années 80. Le premier modèle à porter ce nom est la Yugo 45 de 1980, un modèle dérivé de la Fiat 127, mais doté désormais d'une carrosserie spécifique. La marque Yugo très en verve dans les pays de l'Est continue au cours des années 80 à développer ses propres créations de plus en plus éloignées des Fiat. La Yugo Florida dévoilée au salon de Belgrade 1987 en est le parfait exemple mais cette voiture n'a plus de Fiat que les moteurs 1400 et 1600. Mais rapidement les voiture Yugo qui font partie des voitures les moins chères du monde présentent des défauts de conception mais surtout d'assemblage. En fait elles sont beaucoup moins efficace que leurs homologues Fiat, avec une boîte imprécise, une climatisation ne tenant pas la distance, des bruits de roulements, des plastiques médiocres, des sièges mal vissés et les importateurs ne vendant plus déposent le bilan. Finalement Yugo cessera toute activité dans le courant des années 2000 ....





* RUSSIE : LADA - AUTOVAZ - FIAT :

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Au cours des années 60, les bonnes relations entre l'URSS et les membres influents du parti communiste Italien facilitent la tâche pour parvenir enfin à un bon accord prévoyant la fourniture d'équipements techniques spéciaux et la formation de bons spécialistes afin de satisfaire la très forte demande en automobile. Finalement cet accord intervient en mai 1966 avec Fiat. A la fin de l'année 1969, après 3 ans de construction des installations, les premières VAZ 2101 sont enfin produites. Le modèle de base, la Fiat 124, une propulsion, ne manque pas de qualités et elle a été adapté aux spécificités du réseau routier russe et au rude climat du pays, avec des longerons renforcés, des tôles plus épaisses, des suspensions plus résistantes, une garde au sol plus élevée de 4 cm. La toute première LADA VAZ est présentée au salon de Bruxelles en janvier 1971. C'est la Lada 1200 certes rustique, mais dans le reste de la production soviétique, elle passe pour une automobile moderne, rapide, dotée de réelles qualités routières. Un break épaule la berline à partir de 1971. Au cours des années 70, la 1200 de base évolue vers des versions plus étoffées avec la Lada 1500 en 1973, la Lada 1300 en 1974, et enfin la Lada 1600 en 1975 ....





En 1983, la marque présente la Lada 2107, dotée d'un équipement revu à la hausse, et reconnaissable à une imposante calandre chromée du genre Volvo 264, qui va ravir le public russe. L'usine produit jusqu'à 2500 voitures par jour et la Lada fait plus que de la résistance durant les années 80 et 90, avec l'adoption d'une calandre noir mat et de phares rectangulaires. La Lada coûte 20 % de moins qu'une voiture Européenne, c'est le fait de solutions techniques économiques et d'une recherche incessante de réduction des coûts, au détriment cependant d'une finition succincte. Mais si les voitures sont bon marché on se rend vite compte que la qualité de leur fabrication est déplorable. C'est bien plus tard, et de manière très confidentielle, qu'on apprend en France que les Lada sont montées par des prisonniers politiques dont la qualité du travail n'est pas leur raison d'être. La chute du mur de Berlin, l'éclatement de l'URSS, l'apparition de l'économie de marché ne sont pas des évènements favorables pour l'industrie des pays de l'Est qui sombre au milieu des années 90. Mais la marque Lada demeure un cas à part surtout dans son pays d'origine ou elle symbolise encore de nos jours la motorisation de masse ....





* TURQUIE : TOFAS - FIAT :

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Le constructeur automobile TOFAS voit le jour en 1969 à l'issue d'un accord entre le groupe industriel turc Koç et le groupe italien Fiat. C'est donc un constructeur automobile turc, dont le siège est à Istanbul en Turquie et dont le site de production est situé à Bursa qui construit sous licence plusieurs modèles de la gamme Fiat. Moins de deux ans plus tard, en 1971, l'usine est opérationnelle, et aussitôt débute la production de la Tofas Murat 124, qui devient Tofas Serce 124 en 1984 qui est en fait un dérivé de la Fiat 124. L'usine Tofas va en tout produire environ 135.000 exemplaires de ce dérivé de la Fiat 124. A partir de 1976, la 124 est rejointe par la Tofas Murat 131 qui se fera ensuite appeler Tofas 131 Dogan et Tofas 131 Kartal dans sa version break. Ces modèles ont été exporté également par l'usine Tofas vers l'Egypte et l'Ethiopie. La Tofas Murat 131 a très longtemps fait partie du paysage automobile turc car avec son prix d'achat assez bas, cette voiture était vraiment bien appréciée pour sa robustesse et son coût d'entretien vraiment réduit ....





A partir des années 90, la commercialisation de voitures plus modernes va donc contribuer à affaiblir petit à petit la popularité de la Murat 131 et sa construction cesse définitivement en 2008 après une production qui avoisine quand même les 1.300.000 exemplaires. C'est une nouvelle ère ou d'autres Fiat plus modernes seront ensuite produites en Turquie par Tofas comme la Regata, la Tempra, la Tipo, la Uno, la Brava, la Palio, la Siena, la Albea, la Petra, la Marea, la Doblo 1re & 2e série, la Linea qui est un modèle dérivé de la Punto avec coffre. Au final, la Murat 131 sera la dernière voiture à être commercialisée en Turquie sous la marque Tofaş, les modèles qui suivront porteront tous le logo Fiat. Depuis, pour mieux répondre à la demande croissante, la surface des ateliers n'a cessé de croître pour atteindre 350.000 m². La capacité de production est aussi passée de 40.000 automobiles/an à 250.000 en 2006 et a atteint 360.000 en 2008. A partir de 2005, Tofas étend sa coopération avec PSA pour produire localement des utilitaires Peugeot, Citroën et Fiat ....





* INDE : PREMIER - PAL - FIAT :

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En 1950, le nouveau constructeur indien PREMIER, noue un accord de développement et de coopération avec Fiat Auto pour assembler localement la Fiat 500 Topolino. En 1954, Fiat et Premier étendent cet accord pour assembler la fameuse Fiat 1100. Cet accord de licence permettra d'équiper quasiment tous les taxis indiens avec une 1100. Désormais, l'Inde va être le pays dans lequel seront régulièrement recyclées les chaînes d'assemblage européennes de Fiat. À partir de 1956, l'État Indien exige une intégration locale dans toutes les automobiles produites sur le sol indien et ferme son marché aux importations ce qui fait que la nouvelle Fiat Premier 1100 est enfin produite uniquement avec des composants locaux. En 1960, la 1100 issue de l'avant guerre est remplacée par la Fiat Premier 1100 A née en Italie en 1953, puis en 1964 par la Fiat Premier 1100 D de 1962. En 1964, Fiat cède à Premier les droits pour poursuivre la production du modèle sous un autre nom et c'est ainsi que naitra la toute nouvelle Premier Padmini qui restera en fabrication jusqu'en 1999 ....





Le taxi Premier Padmini noir et jaune est longtemps resté aussi identifiable à Bombay que la Coccinelle à Mexico, le Cab à Londres, ou le Checker à New York. En fait, son faible prix d'achat, son économie d'entretien, et sa maniabilité en ont fait pendant plus de quarante ans la voiture favorite des chauffeurs de taxi Indoux. En 1981, Fiat et PAL signent un nouvel accord technique pour produire localement la Fiat 124 rebaptisée Pal 124. Pour l'occasion Fiat cèdera au constructeur indien la ligne de production de sa filiale espagnole Seat. A partir de 1985, sur cette ligne de production, la marque commercialise la Premier 118 NE, une Seat 124 Pamplona équipée d'un moteur Nissan Cherry qui sera produite jusqu'en 2000. À partir de 1993, Premier équipe sa Pal 118N de moteurs diesels achetés au constructeur italien Negri pour les monter et sur la Padmini et sur la Pal 138D. Au début des années 90, l'Inde commence à s'ouvrir aux investissements étrangers. En 1996, Premier renoue des contacts avec Fiat et signe un contrat de collaboration qui aboutit au lancement de l'assemblage en Inde de la Fiat Uno. En 1997, Fiat prend le contrôle complet de Premier et c'est sur cette base qu'est fondé le nouveau groupe Fiat India en 2004 ....





* ARGENTINE : CONCORD - FIAT :

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FIAT CONCORD est la filiale argentine du constructeur italien Fiat, implanté dans ce pays depuis l'année 1960. La nouvelle usine de la filiale argentine située à Caseros produit alors sa première voiture, une Fiat Concord 600 en tous points identique au modèle original italien. En milieu d'année une seconde chaîne de fabrication voit le jour, destinée à la production de la Fiat Concord 1100D elle même remplacée par la Fiat Concord 1500 en 1963. L'usine Concord propose durant les années 60 et au début des années 70 des versions "coupé" et "spider" à partir des mécaniques Fiat 850 et Fiat 1500. En 1965, Concord présente la Fiat Concord 770, un coupé jamais produit en grande série par FIAT en Italie. En 1966, la 770 évolue et est rebaptisée Concord 800 et elle est aussi complétée avec une version spider. La Fiat 1500 subit une augmentation d'empattement et devient Concord 1500C dite "largo" mais ce modèle sera spécifique à l'usine Concord Argentine. A partir de 1967, la marque Fiat Concord est devenu le tout premier constructeur argentin avec plus de 40.000 voitures produites par an et il occupe quasiment le quart du marché national ....





En 1970, alors que l'ancienne 1500 est toujours disponible dans sa version break familiale, la marque lui adjoint une berline Concord 1600, très proche de la Fiat 125 italienne. En 1971 c'est le lancement de la Concorde 128 une voiture plutôt révolutionnaire pour l'époque qui est identique au modèle italien. Mais une version spécifique est rapidement développée, il s'agit d'un break 128 mais avec cinq portes. Finalement, la Concord 128 s'impose rapidement comme la nouvelle locomotive de Fiat en Argentine. En 1972, la gamme 1600 est remplacée par la Concord 125. En 1977 c'est le lancement de la Concord 133 qui est un dérivée de l'original Seat mais avec des motorisations locales de la FIAT 600 E et S. En 1982, la 600 après une production record pour l'Argentine de 300.000 véhicules est finalement remplacée par la Concord 147 identique à l'original brésilien. De 1985 à 1990 les sorties vont rapidement s'enchaîner avec les Concord Regatta, Duna, Uno et finalement Elba. Une nouvelle usine Fiat est construite à Cordoba et rentre en service en 1996, pour y produire des Palio, Siena et Strada, mais malheureusement la crise financière de 2000 en Argentine met à mal l' automobile et les ventes sont divisées par deux ....





* BRESIL : AUTOMOVEIS - FIAT :

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L'histoire de Fiat au Brésil est plus récente que celle de Fiat en Argentine. Les tout premiers contacts entre Fiat et les autorités brésiliennes remontent à 1971 et finalement des accords sont signés en 1973 entre les dirigeants de Fiat, et l'un des 26 états du pays où Fiat doit s'installer. L'usine AUTOMOVEIS sera inauguré en 1976 en présence du Président brésilien. Le tout premier modèle du nouveau constructeur fut présenté à cette occasion, la Fiat Automoveis 147. C'est en fait une Fiat 127 revue et corrigée pour être adaptée aux besoins du marché local. L'offre est ensuite développée à partir de ce modèle 147, avec un pick-up, une version alimentée à l'alcool, un Break Panorama, un fourgon Fiorino, et aussi une version trois volumes baptisée Oggi. En 1979, la Fiat Automoveis 147 sera la toute première voiture au monde dont le moteur pouvait fonctionner avec un carburant différent de l'essence, l'alcool d'origine végétale qui est mélangé à hauteur de 50 % avec l'essence ....





En 1985 le constructeur lance la Fiat Automoveis Premio, qui est une variante de la Fiat Uno CS, ce sera la première voiture brésilienne équipée d'un ordinateur de bord. En 1987 est proposée la Premio avec 4 portes qui sera commercialisée en Europe sous le nom Fiat Duna berline. En 1989, la Fiat Duna qui est commercialisée en Europe sera présentée au Brésil rebaptisée Automoveis Elba CLS en version 5 portes. En 1992 c'est le lancement de la Fiat Automoveis Tempra, identique au modèle italien. En 1997 la gamme Palio est complétée par la Fiat Automoveis Siena et de la Palio Weekend. La Fiat Automoveis Marea 2,0 20v/142 ch, identique au modèle italien qui occupera le sommet de la gamme sort en 1998. En 1999, Fiat Automoveis fête ses 6 millions de voitures produites et propose pour l'occasion la Fiat Automoveis Strada qui bénéficie également d'une variante avec une cabine allongée. En 2007, on assiste au lancement de la Fiat Automoveis Punto Br qui est semblable à la Grande Punto italienne, mais avec des moteurs polycarburants Fiat Flex brésiliens. En 2009, Fiat fête sa 10.000.000e voiture produite au Brésil ....





* EGYPTE : EL NASR - FIAT :

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EL NASR Automotive Manufacturing Company, ou simplement Nasr en arabe est un constructeur automobile égyptien dont la société est installée, depuis sa création en 1960, à Helwan. La société Nasr fut créée après la disparition de la société Ramses automobile, compagnie d'État, dont l'existence fut très courte, en raison du choix des modèles fabriqués aux lignes dépassées et aux caractéristiques obsolètes. Nasr s'était fixé comme objectif de fabriquer des voitures confortables de gamme moyenne pour satisfaire la demande d'une couche aisée de la population égyptienne. Depuis 1962, à la suite d'un accord de coopération avec le géant italien, Nasr a fabriqué sous licence des modèles de la gamme Fiat. En 1991, un nouvel accord plus approfondi a permis à Nasr de fabriquer et d'assembler dans ses usines des modèles Fiat à partir de licences accordées à d'autres unités liées à Fiat comme Tofas, filiale turque de Fiat Auto. Depuis 2000 Nasr assemble également la Yugo Florida sous licence du constructeur serbe Zastava, lui-même dépendant de Fiat Auto ....





Après avoir fabriqué bon nombre de modèles Fiat comme les Fiat 1100 et Fiat 1300/1500 ou aussi les Fiat 128 et Fiat 125 et même les Fiat Tempra, Nasr présenta la voiture qui allait devenir, en Égypte aussi, un véritable best-seller, la Fiat Nasr 128 GLS. Ce modèle sera fabriqué au début à partir d'éléments en provenance de Fiat Italie puis de Zastava en ex Yougoslavie. Toujours au catalogue, ce modèle n'a pas subi de changement alors que sa conception remonte à la fin des années 1960, il a en fait été présenté au salon de Genève 1969. Nasr poursuit la fabrication de nombreux autres modèles Fiat comme les Fiat Regata et Fiat 131, puis s'oriente vers des sous-licences en provenance de Fiat-Tofas, comme les dérivés des anciennes Fiat 131, les Tofas Dogan et Tofas Sahin. Au début du XXIe siècle, Nasr conclut une extension de ses relations avec Zastava qui lui permet de fabriquer la Nasr Florida. Finalement, la coopération technique et financière avec Fiat se révéla très fructueuse pour Nasr qui va avoir une forte croissance de sa production de voitures et étendre ses activités dans le domaine des véhicules commerciaux ....





Sources : © Wikipédia - © Google Images - © Challenges automobile



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vendredi 27 novembre 2015

Magazines auto Gazoline






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Gazoline est un magazine Français de vulgarisation automobile plutôt axé sur la mécanique et la technique fondé en avril 1995 et dirigé par Jean Jacques Dupuis. Édité par la société Pixel Press Studio, il a adopté un slogan qui colle parfaitement à la revue " Le magazine qui vous aide à rouler en voiture ancienne. " Après avoir réussi à se faire une place dans le milieu plutôt encombré de la presse automobile mais tout en conservant son indépendance, Gazoline poursuit encore aujourd'hui ses parutions avec un tirage mensuel enviable qui avoisine les 120.000 exemplaires ....


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Principalement destiné aux très nombreux amateurs de voitures anciennes dans l’hexagone, Gazoline est consultable en version papier et aussi sur Internet, ce média moderne incontournable, ce qui doit aussi contribuer à sa réussite. Cette réussite est néanmoins principalement due à la richesse et la diversité de son contenu qui propose chaque mois des essais, des chroniques, des tests, des fiches pratiques, des études, des historiques, des fiches techniques, des témoignages, des BD, des astuces, des produits, des photos et une iconographie très riche, enfin une foule de choses qui sont en rapport avec la voiture ancienne, un genre de bible ....


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Une grande partie du magazine est complètement consacré à la restauration et au reconditionnement, soit d'une voiture complète soit d'un élément mécanique ou de sellerie voir de carrosserie. Cette section est particulièrement bien faite et très didactique car elle explique en détail point par point le démontage, le nettoyage, la réparation ou le reconditionnement, l'amélioration ou la modernisation pour finir par le remontage et les tests. C'est ce qui fait aussi un des succès de cette revue ....


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Parallèlement au mensuel Gazoline, la société Pixel Press Studio a édité également une autre revue de voiture ancienne à parution bimestrielle ou trimestrielle intitulée " Gazoline - Votre Auto " dont le premier numéro de la collection est paru en mars 1998, et le dernier, le n° 40, en novembre 2007. Ce magazine Votre Auto était entièrement dédié a un seul modèle de voiture par numéro qui concernaient majoritairement des automobiles françaises des marques Peugeot, Citroën, Renault, Simca, Panhard, Ford France, Alpine et Matra. Les seules automobiles étrangères représentées furent la Fiat 500, la VW Coccinelle et également la Triumph Spitfire ....


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La pagination la plus courante du magazine Votre Auto était de 68 à 84 pages, mais il y eut quelques rares exceptions entre 60 à 100 pages. Chaque numéro proposait une large section consacrée à l'histoire du modèle, avec des textes bien documentés à partir de documents publicitaires ou de dossiers de presse d'époque. L'évolution par millésime était très détaillée. Les accessoires, la préparation des mécaniques, les modèles hors-série réalisés par des carrossiers, l'utilisation des bases mécaniques par d'autres constructeurs et les bonnes adresses faisaient partie des sujets traités pour la plupart des voitures. Sur un plan plus technique, les paragraphes sur la restauration et l'entretien étaient aussi abordés. Ensuite, selon les véhicules, d'autres sujets étaient exploités comme les objets publicitaires, la documentation, les épaves, les teintes, les voitures publicitaires, ou l'exportation ....


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Voici la liste complète des 40 voitures abordées dans ce magazine " Votre Auto " avec le numéro de la revue et les années millésime de chaque modèle :

  • 1 : Peugeot 203
  • 2 : Renault 4 CV
  • 3 : Citroën DS (1968/1975)
  • 4 : Simca Aronde
  • 5 : Peugeot 404
  • 6 : Renault Dauphine
  • 7 : Citroën DS (1956/1967)
  • 8 : Simca Vedette
  • 9 : Peugeot 403
  • 10 : Renault Frégate
  • 11 : Fiat 500
  • 12 : VW Coccinelle (1945/1967)
  • 13 : Panhard 24
  • 14 : Simca 1000
  • 15 : Peugeot 204 - 304
  • 16 : Renault 8 et Renault 10
  • 17 : VW Coccinelle (1968/1979)
  • 18 : Panhard Dyna Z & PL 17
  • 19 : Simca 1300 - 1500
  • 20 : Triumph Spitfire 21 : Citroën 2 CV (1948/1960)
  • 22 : Renault Floride - Caravelle
  • 23 : Ford Vedette
  • 24 : Renault 4 CV (1947/1953)
  • 25 : Citroën 2 CV (1961/1990)
  • 26 : Peugeot 504
  • 27 : Alpine A 110
  • 28 : Renault 4 (1951/1962)
  • 29 : Matra 530
  • 30 : Citroën Méhari
  • 31 : Peugeot 203
  • 32 : Simca 1100
  • 33 : Renault 16
  • 34 : Citroën SM
  • 35 : Alpine A 310
  • 36 : Peugeot 202 - 302 - 402
  • 37 : Renault 4 (1962/1970)
  • 38 : Simca 5 - 6 - 8
  • 39 : Citroën GS
  • 40 : Renault 4 (1971/1973) ....



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Conjointement à ces deux magazines, la société Pixel Press Studio a également édité deux numéros Hors Série toujours consacrés à la voiture ancienne :

  • HS 1/ Les populaires françaises qui affolent la côte
  • HS 2 / 28 populaires françaises pour rouler tous les jours



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L’amateur de voiture ancienne n’a rien à voir avec un collectionneur classique car il ne passe pas son temps à regarder l’objet de son irrépressible désir, il l’utilise. C’est même généralement l’aboutissement d’une longue période de restauration traversée de doutes. La récompense ultime, l’impression de redonner la vie à ce que les incultes comparent à un tas de ferraille. Encore faut-il trouver l’engin idéal. Pas trop âgé pour s’insérer aisément dans la circulation, suffisamment sécurisant et fiable pour envisager de longs parcours ou une utilisation au quotidien, pas trop gourmand en carburant et qui apporte malgré tout l’illusion de rouler différent.
Au final, c'est tout cela que nous expliquent en détail ces deux supers Hors série ....


Sources : © - YouTube © - Wikipédia © - Google Images
© - Gazoline © - Carcatalog






Réunion Gazoline Juin 2015 ...



Réunion Gazoline Mars 2015 ...



Réunion Gazoline Février 2015 ...





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