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vendredi 9 novembre 2018

Édouard Martinet Artiste Sculpteur Mécanique









Édouard Martinet est un artiste français très talentueux né en 1963 dans la ville du Mans, la préfecture du département de la Sarthe. C'est un artiste vraiment très particulier qui est en fait un sculpteur pas du tout courant puisqu'il transforme en œuvres d’art des objets d'origine mécanique. D'ailleurs, il est désormais reconnu à l'échelle internationale comme un artiste confirmé de l'art mécanique ....





Édouard Martinet a effectué un parcours scolaire assez classique avant d'effectuer des études secondaires artistique à l'École Supérieure d’Art Graphique et d’Architecture Intérieure (ESAG). Diplôme en poche, il va débuter son cursus professionnel par un travail en free-lance auprès d’agences de publicité pendant 4 ans, avant de rapidement devenir enseignant à l’Institut des Arts Appliqués de Rennes par la suite ....





Édouard Martinet est donc un artiste très particulier capable de transformer en œuvres d’art des objets du quotidien plutôt d'origine mécanique comme des pièces de vélo, de motos ou de voitures qu'il récupère dans des brocantes, des casses ou des braderies et qu’il assemble sans aucune soudure. En fait, les pièces tiennent par simple emboîtement et par quelques vis uniquement pour finalement finir par former un extraordinaire bestiaire métallique avec des insectes, des batraciens, des poissons, des crustacés ou des oiseaux ....








Les œuvres incroyables de Édouard Martinet sont d'autant plus remarquables que sa technique d'assemblage est vraiment inédite. En effet, cela est carrément inhabituel car l'artiste ne soude pas ou ne brase pas non plus ses pièces, mais il utilise uniquement des vis, des rivets ou des clips de fixation, en sélectionnant seulement les composants parfaits qui "s'emboîtent" dans chaque assemblage à la manière d'un puzzle. Ce microcosme d'animaux mécaniques laisse entrevoir des marques connues sur certaines pièces suivant leur provenance comme par exemple Peugeot, Monet Goyon, Koehler Escoffier, Solex, Motobécane, Schwinn, Mobylette, Bennetti, Lorette, Scintex, Louison Bobet, ou Luxor ....





Chez Édouard Martinet chaque sculpture est soigneusement préparée avec de nombreux croquis à l’appui et exige du temps depuis l’idée jusqu’à la réalisation. Cela peut prendre des mois, même des années pour se mettre en place au gré des heureuses trouvailles de pièces détachées de l’artiste. Une pompe à vélo à la bonne dimension qui va former l’abdomen d’une libellule, les essuie-glaces qui vont servir de pattes à la mouche ou les logos en métal d’un fabricant de vélos en nombre suffisant qui sont superposés pour créer les écailles denses d’un poisson ....





Édouard Martinet détourne toutes ces pièces suivant ses idées. Des ressorts flexibles ou des tubes deviennent des jambes. Les ornements de capot, les plaques de réservoir, les protège-chaînes, les ornements de vélo ou de moto, les billes, les câbles, les feux arrière, les capuchons d’essence, les écrous à oreilles, les bras d'essuie-glace, les charnières de capot, les phares de moto et de vélo, les tuyaux d'échappement de moto, les ventilateurs de voiture, les rétroviseurs, les maillons de chaîne, autant de pièces qui habillement détournées vont servir à créer un nouvel animal. Ce bestiaire présente deux niveaux de lecture car si de loin on peut voir un animal, de près on joue aussi sur l’échelle en grossissant les détails ....








Ce qui distingue le travail de Édouard Martinet, c'est la clarté brillante de ses sculptures et leur extraordinaire élégance d'articulation. Son degré de virtuosité est unique car sans aucune soudure ni collage tous les éléments de ses sculptures sont vissés ensemble. Cela donne à ses œuvres un niveau supplémentaire de richesse visuelle avec un esprit gracieux, une réinvention de l'évidence dans laquelle un objet superbement fini trouve une nouvelle vie. Aujourd'hui internationalement reconnu, Édouard Martinet, qui a reçu de nombreux prix, multiplie les expositions en France, à Guernesey, en Suisse, en Belgique ou en Angleterre ....


Sources : © - Wikipédia © - Google Images © - Viméo
© - Edouard Martinet © - Unidivers © - Sladmore



Edouard Martinet Artiste Sculpteur Mécanique ...






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lundi 26 avril 2010

Les Triplettes de Bonneville



   


La Speed Week de Bonneville est une gigantesque épreuve de vitesse sur le fameux Lac Salé de l’Utah aux Etats-Unis . Depuis maintenant 61 ans, La Southern California Timing Association organise cette gigantesque épreuve de vitesse sur le fameux Lac Salé . Le site se trouve à 160 kilomètres à l’Est de Salt Lake City, à 1200 mètres d’altitude, sur cet ancien lac préhistorique qui s’assèche au cours de l’année, déposant une couche de sel épaisse, très dure et très plane . Plus de 500 concurrents autos, motos, et même camions, tentent chaque année d’y battre un record du Monde . Les vitesses atteintes sont très variables d’une catégorie à l’autre, en fonction de la cylindrée, du niveau de modification et de l’âge des engins engagés . A cet effet, trois pistes sont ouvertes aux concurrents, la Short Course et la Special Course qui comportent chacune un mile d’élan et 3 miles chronométrés . Pour finir, La Long Course qui possède quant à elle deux miles supplémentaires, et est réservée aux véhicules dépassant 175 mph (280 km/h). En 2009, les nombreux hot rods, streamliners et autres américaines surpuissantes ont assuré un spectacle haut en couleurs et en décibels . Pas moins de 177 records ont été établis ou battus et c’est Speed Demon qui a remporté le jackpot, avec une vitesse en sortie de mile de 401.285 mph, soit près de 643 km/h ….



La dernière apparition d’une équipe française à cette fameuse épreuve remontait en 1956 lorsque Renault avait engagé sa célèbre Etoile filante . Les concurrents américains ne se doutaient cependant pas qu’ils ne reverraient pas de records français avant 52 ans jusqu’en 2008 ou apparaissent timidement sur la pointe des pieds « Les Triplettes de Bonneville ». Comme les trois Mousquetaires, les Triplettes de Bonneville sont quatre . Jean, Yann, Gilles et Frank qui sont tombés dans la marmite tout petit . En 2008, soutenus par quelques sponsors, ils montent une opération petit budget pour participer courageusement à l’épreuve et en sont finalement revenus avec quatre records du Monde de Vitesse, un chacun, établis au guidon de leur petit side-car 50cc construit sur la base d’une Mobylette Motobécane de 1956 . Quatre, c’est justement le nombre de records battus par l’équipe Renault avec son Etoile Filante ….



Mais les quatre amis ne comptent pas en rester là et en 2009, ils reviennent avec un nouveau véhicule, la Reliant animée par un moteur 750cc de moto Suzuki et de nouveaux sponsors vu les performances précédentes . Cette fois encore le succès est au rendez vous et Les Triplettes de Bonneville ont bouclé la Speedweek avec 5 nouveaux records du monde, chapeau les gars !!! Mais dans leurs têtes, ils préparent déjà l'édition 2010 . Après quatre records du Monde en 2008, et cinq supplémentaires en 2009, les quatre compères ont un nouveau projet dans le but de retourner sur le Lac Salé en août prochain . Leur objectif est d’établir un record du Monde avec un streamliner, du nom de Saline Burner, propulsé par un moteur à air comprimé . Le streamliner, c’est la catégorie reine à Bonneville, dite « no limit », elle est extrêmement libérale et n’impose que le nombre de roues, qui doit être de quatre au minimum . C’est donc la catégorie la plus prisée, celle on l’on découvre les engins les plus insolites et souvent les plus rapides ….



C’est pourquoi tout récemment, les Triplettes de Bonneville ont conclu un partenariat avec Guy Nègre, patron de la société MDI et promoteur français du moteur à air comprimé . Grâce à ce propulseur totalement exempt de rejets dans l’atmosphère, ils ont un but commun, démontrer que sauvegarde de la planète et performance sont parfaitement compatibles . L’équipe a ensuite contacté le célèbre Institut Supérieur Design de Valenciennes pour concevoir la carrosserie de Saline Burner avec un cahier des charges finalement assez simple : concevoir une carrosserie différente de ce que l’on voit à Bonneville, qui devra affirmer le caractère français de l’équipe, et mettre en avant sa motorisation atypique et non polluante ….

Dès la fin du mois de février, les Triplettes seront à pied d’œuvre sur la piste d’un aérodrome de l’Ile de-France, pour une première séance de roulage du Saline Burner à air comprimé ….



Les Triplettes de Bonneville, c'est ça ...



Les Triplettes de Bonneville, c'est ça ...





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