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lundi 19 mars 2012

Volvo Amazon - 1965



VOLVO AMAZON ….








Au début des années 30, le « Groupe Volvo » avait déjà conquit le marché suédois et commençait son expansion sur la péninsule scandinave et en particulier sa voisine la Finlande . A partir des années 60, les nombreux succès dans les rallyes vont donner à « Volvo » une réputation internationale qui va permettre d’entamer une lente campagne de pénétration sur les marchés étrangers . Au milieu des années 70, la société va englober le constructeur hollandais Daf et renforcer sa gamme plutôt ver le haut de gamme en proposant des berlines confortables plus cossus que d’habitude ainsi que des cabriolets assez luxueux et même des breaks familiaux plutôt élégants ….





Le constructeur suédois doit vraiment beaucoup à son modèle fétiche, l'étonnante Volvo Amazon qui a été la première voiture de la marque à connaître une grande carrière internationale . Ayant su trouver le chemin des marchés extérieurs, notamment celui des Etats-Unis, elle établira la marque dans sa réputation de robustesse, digne de celle des aciers suédois . La qualité des matériaux utilisés sur l'Amazon comme celle de la construction exportera l'image de sérieux de la marque et fondera de par le monde sa notoriété en matière de fiabilité . Qu'il s'agisse du moteur ou de la transmission, les organes mécaniques de la voiture acquerront une réputation d’indestructibilité . Ces qualités feront de l'Amazon une voiture de police idéale et de nombreux pays l'adopteront, en Europe comme en Amérique latine . Berline bourgeoise à la discrétion de bon ton, l'Amazon apparaît comme une voiture cossue . Son appellation, officiellement limitée à son pays d'origine, vise l’ensemble des modèles de la génération P 120 . Finalement sur le marché international, l'insolite Volvo Amazon sera la concurrente de la Mercedes 190 et de l'Opel Kapitän ….





La Volvo Amazon, également connu sous le nom de Série 120, sort de l’usine Volvo en juillet 1956 . Elle existe en 3 versions, la 121, la 122 et la 123 . Trois types de carrosseries différentes seront développées par le designer Jan Wilsgaard, une tricorps à deux portes, une tricorps à quatre portes et une bicorps break à cinq portes . La carrosserie a fait l'objet d'une étude poussée visant à lui conférer une grande rigidité . De même, elle bénéficie d'une efficace protection anti-corrosion adaptée aux rigueurs de l'hiver scandinave qui sera même amélioré grâce à la galvanisation des bas de caisse introduite en 1964 . Champion de la sécurité passive, Volvo équipera en série l'Amazon de ceintures de sécurité à trois points dès 1959 ce qui sera alors une première mondiale pour une voiture de série . En 1968, l'Amazon recevra une nouvelle colonne de direction fractionnelle en cas d'accident, complétée par un volant antichoc . Et l'année suivante, des ceintures de sécurité prendront place à l'arrière, ainsi que des appuie-tête à l'avant, tandis que les voitures seront équipées d'un double circuit de freinage . En 1964, les freins à disques à l'avant sont généralisés à l'ensemble de tous les modèles de l’étonnante Volvo Amazon ....





Pour assurer la promotion de la marque et du modèle, la Volvo Amazon est engagée dans de multiples rallyes automobiles . On la verra d’abord en Scandinavie au Rallye du Soleil de Minuit, au Rallye de Suède puis au Rallye du RAC en Angleterre, en Belgique, au Rallye Monte-Carlo, en Grèce au Rallye de l’Acropole, à l'East African Safary au Kenya et en France au Rallye du Mont-Blanc, Rallye du Forez et bien d’autres, elle s'octroiera le titre européen dans la catégorie Tourisme en 1963 . Ensuite, Volvo se contenta d'apporter son concours a des pilotes indépendants . La version GT de la belle Amazon était équipée du moteur le plus puissant de la marque et d’une boite de vitesses munie d'un overdrive . Par ailleurs, ce modèle sportif reçoit plusieurs équipements pour traduire son esprit grand tourisme comme des phares additionnels fixés sur le pare-choc, un compte-tours, un volant spécifique ou un alternateur pour favoriser la charge de la batterie . Pour ce qui est de l’habitacle de la voiture, la aussi on reste dans le classique, rien de révolutionnaire, que du sérieux . En effet, dans le même esprit l’intérieur est bien conçu et les matériaux et les garnitures choisies sont montés et ajustés avec soin . L’habitacle de la belle Volvo Amazon est confortable et propose une finition sobre mais durable ....





Côté motorisation, la Volvo Amazon a reçu différents types de moteur, trois exactement, dénommé B16, B18 et B20 . Ce sont de robustes quatre cylindres à cinq paliers dont les cylindrés allaient de 1.580 à 1.990 cm3 . L’alimentation était confiée à des carburateurs SU ou Zenith, et les puissances allaient de 60 chevaux à 118 chevaux à 5500 tr/mn pour un couple de 112 Nm à 3 500 tr/min . De plus, le client avait le choix entre une boite manuelle avec overdrive Laycock ou une boite automatique Borg-Warner . Au final, cette voiture plutôt familiale proposait des performances assez enviable pour l’époque comme une vitesse de pointe d’environ 170 km/h, elle sera capable de chasser sur les terres de la BMW 1800 et de l'Alfa Romeo Giulia (TI et 1600 Super). Elle trouvera son épilogue en juillet 1970, après 671.322 exemplaires construits au cours d'une carrière de quatorze ans . Le pourcentage de 60% de la production diffusée à l'étranger témoigne du succès de l'insolite Volvo Amazon qui de nos jours est devenu un modèle Vintage Classic plutôt envié par les passionnés du genre ....





Caractéristiques techniques :

  • Moteur : 4 cylindre à 5 paliers
  • Cylindrée : 2 Litres
  • Puissance : 118 chevaux à 5500 tr/mn
  • Couple : 112 Nm à 3 500 tr/min
  • Vitesse : 175 km/h








La « Volvo Amazon », c'est ça ...



La « Volvo Amazon », c'est ça ...






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mercredi 29 février 2012

Sunbeam Tiger - 1966



SUNBEAM TIGER ….








L’industriel anglais John Marston est à l’origine de la firme « Sunbeam Motor Car Compagny » qu’il installa à Wolverhampton en 1905 . Si les débuts de l’activité étaient consacrés à la fabrication de bicyclettes, bien vite la production de voitures va aller en s’accélérant à partir de 1913 en proposant plusieurs modèles . Après la première guerre mondiale, dans le but de relancer la production, Sunbeam s’associe aux français Talbot et Darracq en créant la « Sunbeam-Talbot-Darracq Motors LTD » . Outre la construction de voitures classiques, « Sunbeam » se consacre aussi à la compétition et aux records . En 1935, le groupe STD est racheté par la firme « Rootes » . Dans les années 50, Sunbeam va remporter de nombreux succès en compétition avec des pilotes renommés comme Stirling Moss ou Mike Hawthorn dans des grandes classiques comme le Monté Carlo, le RAC, le Tour de France ou l’Acropole . Finalement, en 1967 Chrysler reprends le groupe Rootes ….





La Sunbeam Alpine series I sort des chaînes en 1959, à cette époque la marque est toujours la propriété du groupe Rootes . Motorisée par un quatre cylindres de 1494cc, manquant singulièrement de puissance, elle sera remplacée dès 1960 par la série II, équipée d’un moteur porté à 1592cc . Suivra la série III, la préférée des puristes, en 1963, puis la série IV début 1964 qui se distingue par des ailes arrière et une calandre redessinées . C’est un joli spider 2 places qui pour faire face à la concurrence toujours plus présente va devoir être amélioré en motorisation . Pour lutter contre les Triumph, MG et autres Austin Healey, la firme décide de lui greffer un V8 . Le travail d'adaptation est confié à Shelby qui a déjà créé la Cobra . Un prototype est construit et amené en Angleterre et la maison mère Rootes est séduite et conclu un contrat avec Ford pour l'approvisionnement des moteurs . Tout le travail de mise en production et d'homologation est effectué par Rootes . La carrosserie de l'Alpine est conservée intacte, pourtant le V8 américain est placé sous le capot . Elle conserve l'essentiel de sa petite sœur l'Alpine et elle est rebaptisée Sunbeam Tiger ….





La commercialisation de l’étonnante Sunbeam Tiger débute en 1964 . En fait, la Tiger est produite en parallèle à l'Alpine, mais comme Sunbeam n'a pas la place de fabriquer les deux séries, la production de la Tiger est confiée à Jensen . C’est un cabriolet du type Spider qui est devenu plutôt sportif et vraiment insolite . Imaginez une petite Peugeot 204 cabriolet avec un gros moteur de Mustang, c'est un peu ce qu'obtenait l'acheteur d'une Tiger à l’époque . Pour autant ces un modèle qui adopte des solutions techniques assez nouvelles comme un alternateur à pôle négatif à la masse (en 12 volts) une révolution au royaume d’Albion . La transmission se fait aux roues arrière et la boîte de vitesses à quatre rapports plus marche arrière, commandée depuis le plancher, est pilotée par un embrayage Borg and Beck à diaphragme monodisque à sec, toute synchronisée, premier rapport inclus . De plus, comme nombre de ses concurrentes anglaises de l’époque elle pouvait être équipée, sur demande, d’un overdrive Laycock de Normanville agissant sur les troisième et quatrième rapports, lui permettant de faire chuter sensiblement le régime moteur tout en réduisant le niveau sonore . Tout au long de sa production, la superbe petite Sunbeam Tiger va emprunter ses suspensions aux modèles de série du groupe Rootes, en fait celles des Hillmann ou des Singer ....





Sur la Sunbeam Tiger, on trouve donc une combinaison de ressorts hélicoïdaux et d’amortisseurs télescopiques articulés sur des triangles superposés, assistés dans leur tâche par une barre anti-roulis . La suspension arrière, nettement plus archaïque est constituée de ressorts à lames, semi elliptiques au nombre de six additionnés d’amortisseurs hélicoïdaux . Le pont arrière est de type rigide . Il est à noter que, si la suspension arrière semble surannée, il faut se souvenir que jusqu’à la série III, les ressorts semi elliptiques étaient assistés par des amortisseurs à levier Armstrong, dignes d’une auto d’avant-guerre, ne favorisant ni la précision de conduite, ni le placement de l’auto en courbe . Le système de freinage hydraulique, fourni par Girling, offre deux disques en fonte d’un diamètre de 250 mm à l’avant et deux tambours à l’arrière . Ce système, qui se révèlera très fiable est pourvu d’une assistance, apparue dès la série II et utilise la dépression interne du moteur . Le frein à main, à câbles, agit quant à lui sur les roues arrière . Bien que classique, ce système de freinage sera toujours à la hauteur . La direction est équipée d’un boîtier Burman à recirculation de billes et présente une singularité rare sur ce type de véhicule car elle est réglable en profondeur avec un débattement d’environ six centimètres grâce à une mollette située sur la colonne de direction . Comme on peut donc le constater, pour l’époque, la Sunbeam Tiger offre des solutions techniques plutôt convoitées par ses concurrentes ....





la Sunbeam Tiger se révèle être une auto résolument moderne avec sa carrosserie monocoque en acier, renforcée par des longerons croisés, lui offrant une rigidité rarement atteinte pour un cabriolet de cette époque . Sobre, sans fioritures, la ligne de caisse dessinée d’un seul trait dans un style très lisse est l’œuvre de Kenneth Howes, élève de Raymond Loewy, qui eût pour mission à l’époque de créer une auto destinée à séduire le marché U.S. d’où, entre autres, les ailerons arrière . Ce qui frappe en s’installant à bord, c’est l’aspect cossu et confortable . Cela se manifeste par des détails comme les déflecteurs, l’accoudoir central entre les sièges avant, le confort de ces derniers, jusqu’à la facilité à s’introduire derrière le volant . Le tableau de bord tout de noir vêtu offre, quant à lui, une bordée d’instruments et de compteurs divers . Pour finir, le grand pare-brise vous permet une large vision panoramique sans vous barrer la vue par son montant supérieur étant donnée sa hauteur inhabituelle pour un véhicule de ce type . Pour ce qui est de la mécanique, l’étonnante Sunbeam Tiger est équipée du V8 de la Ford Mustang de 4.7 litres de cylindrée qui développe 203 chevaux et un couple de 39 mkg . Avec un poids plume de seulement 1150 kilos, cette puissance lui autorise une vitesse de pointe supérieure à 195 km/h . Lorsque le contrôle du groupe Rootes est repris par Chrysler, la production de la Sunbeam Tiger s'interrompt en 1968 après 7066 exemplaires fabriqués ....





Caractéristiques techniques :

  • Moteur : V8
  • Cylindrée : 4.7 Litres
  • Puissance : 203 chevaux
  • Couple : 39 mkg
  • Vitesse : 195 km/h
  • Poids : 1150 kg








La « Sunbeam Tiger », c'est ça ...



La « Sunbeam Tiger », c'est ça ...






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