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mercredi 16 novembre 2016

Lister Le Mans XJS - 1990











Lister est un petit constructeur de voitures de sport et de course britannique implanté à Cambridge, créé en 1954 par le pilote de course Brian Lister sous le nom de George Lister & sons, re-fondé en 1986 sous le nom Lister Cars. La firme créa sa première voiture de course en 1954, ses modèles utilisaient alors des mécaniques d'origines diverses, MG, Jaguar, Chevrolet, Coventry Climax, Maserati, Cooper ou Bristol. Lister s'imposa rapidement comme l'un des spécialistes Jaguar, à l'image d'un Alpina pour BMW ou d'un AMG pour Mercedes. L'usine est située depuis 1986 à Leatherhead, dans le Surrey et produit en petite série des Jaguar XJS modifiées ....





En 1990, la firme propose la très étonnante Lister Le Mans XJS dont l'objectif de production s'élève à 50 voitures. Basée comme on l'aura compris sur une Jaguar XJS, elle était principalement destinée à une clientèle plutôt aisée british, soucieuse de se démarquer des propriétaires de GT allemandes ou italiennes. En fait chez Lister on n'aime pas les berlinettes à moteur central dont on estime la conduite trop pointue et l'habitabilité insuffisante. On va donc conserver les cuir, bois précieux, moquette épaisse, qui font le confort de cette vénérable anglaise, avec son couple et sa classe, mais en lui faisant suivre une cure de jouvence pour le côté sportif ....





Les transformations pour l'insolite Lister Le Mans XJS sont assez importantes. Tout commence à partir d'une coque nue fournie directement par Jaguar. Les ailes sont découpées avant d'être élargies à l'aide de feuilles de métal soudées par points. Toute la partie arrière est remodelée. La banquette est reculée, les vitres latérales sont prolongées et la custode adopte une forme fast-back. Les feux arrière sont rehaussés pour encadrer un aileron. Ces modifications et le montage d'un gros réservoir d'essence de 128 litres ont bien sûr diminué la capacité du coffre à bagages. A l'avant, la courbure du capot a été prolongée et l'articulation de l'ouverture inversée. Les pare-chocs sont remplacés par d'imposants boucliers en fibre de verre montés sans jointure apparente et les traditionnels marchepieds sont raccordés aux passages de roue avec le même souci d'intégration minutieuse ....





Sur cette Lister Le Mans XJS les modifications apportées au train roulant sont aussi très importantes. Les articulations de la suspension avant sont inchangées mais la géométrie est retouchée pour diminuer les réactions. La flexibilité des ressorts, plus durs, est variable et les amortisseurs sont des Koni. Les points de fixation ont été rigidifiés et la direction, plus directe, a vu son assistance diminuée. Le diamètre des disques de frein ventilés est impressionnant, 33 cm et les pinces en alliage sont à 4 pistons. Un bâti tubulaire de renfort a été ajouté sous le plancher et le principe des demi arbres porteurs a été abandonné au profit de triangles inférieurs inversés de forte section, les disques de freins, non ventilés, ont été reportés dans les roues. Ils sont eux aussi commandés par des étriers à 4 pistons. Les roues de 17 pouces en alliage démontables sont chaussées des Pirelli P Zéro de la F 40, largeur 245 à l'avant et 335 à l'arrière. Enfin une tenue de route digne d'une vraie GT sportive ....





La Lister Le Mans XJS a donc vraiment changé suite à toutes ces modifications. Si à l’époque, sur la Jaguar originale, confort rimait avec hors-bord, ça gitait, ça tanguait, ça prenait du roulis, ça levait le nez ou plongeait au freinage, aujourd'hui tout ça est révolu. La suspensions en mode chewing-gum et le châssis pas très rigide qui ne permettaient pas d'exploiter la puissance en dehors d’une ligne droite, vous faisaient vite revoir vos ardeurs en vous donnant une leçon de physique avec un rappel sur la dynamique des forces. Cette nouvelle mouture revisité en profondeur gomme définitivement tous ces défauts. On a maintenant affaire à une véritable GT du type supercar. Le gros coupé Jaguar est enfin devenu sportif et séduisant ....





L'habitacle de la Lister Le Mans XJS appartient au monde de la course mais ici tout est soigné uniquement pour ce qui est du confort du pilote. L'habitacle est traité avec le luxe d'une Aston Martin ou d'une Bentley, à grand renfort de cuir Connolly dans la plus pure tradition anglaise. La planche de bord garde ses anciens inserts en bois massif. La climatisation les vitres électriques et le système audio sont conservés en l'état. Les sièges avant sont remplacés par des Recaro entièrement regarnis alors que des baquets individuels sont aménagés à l'arrière. Des inscriptions Lister en relief sont présente sur les sièges et les contre-portes. Un petit volant italien gainé de cuir remplace le modèle d'origine. L'instrumentation n'est pratiquement pas retouchée à l'exception du compteur de vitesse qui est gradué jusqu'à 320 km/h ....





Pour ce qui est de la mécanique, l'incroyable Lister Le Mans XJS est disponible avec le moteur V12 Jaguar mais avec une augmentation de cylindrée de 5,3 litres à 7 litres. C'est le plus gros VI2 actuellement utilisé sur route. Les 7 litres ont été obtenus en augmentant l'alésage de 4 mm et la course de 14 mm. Les conduits d'admission et les culasses sont polis. Les arbres à cames au profil retouché actionnent des soupapes géantes de 45 mm de diamètre à l'admission et 37 mm à l'échappement. Les pistons forgés signés Cosworth font passer la compression à 11,2, en conservant les culasses utilisées sur les VI2 ancienne génération. La carburation est gérée par un système maison utilisant des composants Marelli Weber et des collecteurs d'admission spécifiques à deux papillons. La puissance passe à 496 à 6.200 tr/mn et le couple à 69 mkg à 3.850 tr/mn. Une autre version "Le Mans Specifications" propose deux turbos pour une puissance de 620 chevaux ....





Pour passer convenablement une telle puissance aux roues arrière, la motorisation de la Lister Le Mans XJS est accouplée avec une boite mécanique manuelle Getrag à 6 rapports dont l’arbre et les pignons ont été renforcés aidée par un embrayage bi-disque AP à commande hydraulique et d'un autobloquant lui aussi renforcé. Côté performances, la voiture, disponible en coupé ou cabriolet, est dorénavant capable d'atteindre 324 km/h, des performances du niveau de la Ferrari Testarossa, avec un 0 à 100 en moins de 5 secondes. Tout en gardant un confort de haut niveau, la Lister est devenue plus précise dans sa conduite et se montre facile et prévenante. Si elle n'a pas la rigueur d'une Alpina, cette lourde berline met une seconde pleine dans la vue à la Porsche Ruf CTR et encore, sans forcer ....



Caractéristiques techniques :

  • Énergie : Essence
  • Moteur : V12 Jaguar à injection
  • Cylindrée : 7000 cm3
  • Puissance : 620 ch à 6500 t/mn
  • Couple : 69 mkg à 3.850 tr/mn
  • Transmission : Propulsion
  • Boîte de vitesses : Manuelle Getrag à 6 rapports



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © YouTube - © Lister




La Lister Le Mans XJS de 1990 ...








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lundi 17 octobre 2011

Jaguar Mark II - 1965



JAGUAR MK II ….





Comme les autres constructeurs britanniques, la firme Sidecars Swallow sort durement éprouvée de la Seconde Guerre mondiale . Un changement d’identité est la première des priorités car les initiales "SS" sont devenues très difficiles à porter et donc pénalisent le business . Sir William Lyons l’entreprenant homme d’affaire propriétaire de la firme décide de rebaptiser sa marque de la nouvelle appellation « Jaguar », du nom de l’un de ses modèles de 1938 . Il va même tenter un pari vraiment audacieux en donnant le feu vert pour la réalisation d’un très prometteur 6 cylindres et la conception d’un roadster sportif . Premier moteur de grande série disposant d’un double arbre à cames, ce bloc XK fera la gloire et la fortune de " Jaguar " . Puissant et robuste, capable de supporter de multiples évolutions, il va donner naissance à toute une dynastie de 6 cylindres capables de briller sur la piste du Mans ou de flâner paisiblement sous le soleil californien ….



Dans les années 50, Jaguar n'avait pas d'intermédiaire entre la sportive XK120 et l'exclusive et imposante Mark VII . C’est en 1957, alors que la firme est à son apogée après cinq succès aux 24 Heures du Mans, que l’idée de greffer le moteur XK sous le capot d’une berline voit le jour à Coventry . Les choses sont ensuite rondement menées, et la Jaguar Mk II est dévoilée au Salon de Londres, en octobre 1959 et commercialisée l’année suivante . C’est une berline de taille moyenne construite de 1959 à 1967, très prisée en compétition qui a notamment remporté le Tour de France automobile de 1960 à 1963 aux mains de Bernard Consten . Sans rompre avec les lignes de son aînée, elle apporte des améliorations incontestables dans le dessin . La première amélioration porte dans la lunette arrière agrandie . Des vitres de custode sont aménagées si bien que le montant arrière se montre très réduit . A l'avant, la calandre est légèrement modifiée et les feux additionnels sont rapprochés de la grille d'aération . Des clignotants ronds viennent parfaire la géométrie de ce nez . Ces modifications approchent la perfection esthétique si bien que la Jaguar Mk II deviendra une référence pendant de longues années, au point que, trente ans après sa disparition, elle a marqué les esprits, c’est une véritable Vintage Classic ….



Adhérant à la maxime de Sir William Lyons à savoir « Grâce, Rythme et Espace », l’étonnante Jaguar Mk II est effectivement une superbe berline confortable et performante . Mais il ne faut pas oublier le côté technique . La direction assistée est suffisamment précise, les freins à disques sont efficaces, le différentiel autobloquant est précieux et la boite Moss est bien étagée avec l'agrément de l'overdrive sur le dernier rapport . L'essieu rigide et les ressorts semi-elliptiques arrière ne sont même pas un handicap, car la tenue de route est excellente . Héritant de solutions éprouvées en compétition (carrosserie monocoque, quatre freins à disque), elle se distingue par la pureté de ses lignes . Affinée par rapport à ses pataudes aînées (montants moins épais, surface vitrée agrandie), cette berline compacte réussit néanmoins à dégager une irrésistible impression de fluidité . La proue, incrustée de la classique calandre ovoïde, est un subtil cocktail de douceur et d’agressivité tandis que l’arrière fortement bombé est d’une irrésistible sensualité . L’insolite Jaguar Mk II est une véritable réussite esthétique indéniable ....



La Jaguar Mk II qui a longtemps été considérée comme la reine des berlines se devait de posséder un habitacle généreux et d’une finition irréprochable . La marque l’a donc dotée des meilleurs fleurons de la tradition britannique, la ronce de noyer verni, le cuir Connolly pleine peau, la moquette épaisse et confortable ainsi que le chrome . Un véritable cocon laissant filtrer, juste ce qu’il faut, le feulement rauque du 6 cylindres . L'habitacle de ce salon roulant offre un festival dont profitent tous les sens . Si le regard et le toucher sont comblés par les boiseries, l'odorat ne se trouve pas moins flatté par le parfum du cuir . Les jambes trouvent généreusement leur place à l'avant comme à l'arrière, et le confort est quasiment parfait tant les sièges sont profonds . Le capot plongeant de la Jaguar Mk II offre une excellente visibilité qui s'étend sur les côtés et vers l'arrière grâce aux vitres en arc de cercle et à la lunette panoramique . Le regard tombe droit sur le compte-tours et le tachymètre, alors que le tableau de bord central regroupe les cadrans de température d'eau et de pression d'huile, ainsi que la jauge d'essence et l'ampèremètre ....



Pour ce qui est de la motorisation, la Jaguar Mk II est donc équipée de ce merveilleux moteur XK, plein de couple dès les plus bas régimes et qui avale les côtes aussi bien qu'il laisse sur place à peu près tout ce qui roule à l'époque . Ce nouveau moteur de 6 cylindres en ligne provenant de la XK150 est désormais d’une cylindrée de 3,8 litres équipé d’une culasse à 12 soupapes et alimenté par trois carburateurs Solex . Animée par cette ultime évolution qui développe en version "civile" quelques 220 chevaux à 5500 tr/min pour un couple de 325 Nm à partir de 3000 tr/min, la belle est aussi une vraie sportive . En dépit d’un poids frisant les 1 400 kg, elle s’offre un 220 km/h en pointe et abat le 0 à 100 km/h en 8”6 . Quelle santé ! Bien peu de sportives pures et dures sont capables de tels exploits en 1960 . Des performances exceptionnelles mais parfaitement exploitables grâce à un comportement très sain et un freinage des plus efficaces . Cette sportive déguisée en berline fit longtemps référence dans sa catégorie et seules de grosses BMW ou Mercedes feront mieux à l’aube des années soixante-dix . Néanmoins, aucune d’entre elles ne possédera jamais cette indéfinissable "touch of class" qui a fait entrer la divine Jaguar Mk II dans le domaine de l’exception ....



Caractéristiques techniques :

  • Moteur : 6 en ligne
  • Cylindrée : 3.8 Litres
  • Puissance : 220 chevaux à 5500 tr/min
  • Couple : 325 Nm à partir de 3000 tr/min
  • Vitesse : 220 km/h
  • Accélération : Le 0 à 100 en 8’’6







La « Jaguar MK II », c'est ça ...







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vendredi 5 novembre 2010

Commuter Tango T600 - 2006



COMMUTER TANGO T600 ….







La marque « Commuter Cars » est assez insolite et peu connue des passionnés d’automobile . Fondée en 2003 par les frères Rick et Bryan Woodbury en Californie, elle œuvre dans le domaine de la voiture électrique . Très à la mode en ce moment, la voiture électrique est un créneau porteur, mais nos deux frères n’ont pas choisi la facilité . En fait leur voiture n'a pas été conçue pour économiser l'énergie comme le font toutes les autres électriques, mais elle a été fabriquée pour offrir les mêmes prestations qu'une auto traditionnelle, voir même plus . L’idée de ce concept serait venue, dans les interminables embouteillages de Los Angeles ou les grosses voitures ne sont occupées en majeure partie que par le conducteur lui-même et éventuellement quelques bagages . L’agilité d’une moto avec la sécurité d’une voiture sportive de haut de gamme venait de naître ….



Fabriquée à partir de 2003, en petite série (environ 100 unités), dans l’usine anglaise CommuterCars, et développée par les ingénieurs de Prodrive, spécialistes de la compétition automobile, la Commuter Tango T600 rencontrera un succès auprès du public, en 2005, avec pour ambassadeur le célèbre comédien George Clooney . En effet, la star du cinéma ne s’y est pas trompée, et a choisi une autre star, la Commuter Tango T600 pour se déplacer en ville . Pourtant il est difficile de faire abstraction de l'esthétique dérangeante de la Tango T600, qui nous rappelle douloureusement à nous autres français l'image pas très sexy d’une voiturette sans permis . Pas de panique, ne touchez pas à votre écran, l’image s’affiche correctement devant vous . Il ne s’agit pas d’une illusion d’optique . Tango est un concept de voiture citadine électrique dont les dimensions sont à peu près celles d’une Smart en longueur (2,5 mètres) mais avec une largeur de 1 mètre soit 2 fois moins large . Les deux places à bord de l’auto sont positionnées comme sur une moto, en tandem, place devant et l’autre derrière . Plus étroite qu'une moto, cette voiture à propulsion est alimentée par un système d'entraînement complètement électrique . Voilà peut-être LA solution pour combattre la pollution et rendre la circulation plus fluide sur les autoroutes ….



La Commuter Tango T600 peut se garer dans des endroits normalement réservés aux motos . En plus d'être compacte, elle s'avère sécuritaire, très rapide et même vraiment stable . On pourrait croire qu'un simple coup de mistral pourrait la renverser sur le côté, mais elle est plus stable que la plupart des voitures sport . La sécurité est assurée par une barre anti-tonneau approuvée par la National Hot Rod Association et le Sports Car Club of America (organismes qui gèrent aux USA les compétitions de voitures de séries modifiées, et le championnat de dragster) . Cette barre est conçue pour protéger les occupants lors des collisions à haute vitesse mais elle permet également au conducteur d'avoir un excellent champ de vision . En fait, ce qu'il y a de vraiment exceptionnel, c'est son couple moteur de 1356 Nm . Cette toute petite Commuter Tango T600 a plus de couple qu'une Bugatti Veyron grâce à deux moteurs électriques reliés aux roues arrières. Les performances confinent logiquement au surnaturel, avec un 0 à 100 en 4 secondes et une vitesse maximum de 245 km/h . Encore plus étonnant, sa tenue de route est garantie par des suspensions course et un système de ballast au niveau du plancher (les 500 Kg de batteries) qui leste la voiture et la colle littéralement au sol . Véhicule de luxe, sa carrosserie est en carbone, les sièges en cuir Connolly et le système audio sort 400 Watts ....



La Commuter Tango T600 possède une autonomie de plus de 150 km avec une charge complète . Il faut compter environ trois heures pour recharger la batterie mais il est possible de la recharger en seulement 10 minutes pour ajouter une cinquantaine de kilomètres . Dans le meilleur des scénarios, la Tango peut être branchée dans n'importe quelle prise de courant, pendant toute la nuit, et être prête à vous amener au bureau le lendemain . Cette Tango T600 se permet donc des performances de sportive, tout en ayant une autonomie supérieure à toutes les autres voitures électriques existantes . Si les 150 km qui sont en effet annoncés avec des batteries standard (plomb-acide), cela peut doubler avec des accumulateurs NIMh de chez Ovonic . Bien évidemment toute une liste d’options longue comme un jour sans fin est disponible . Si l'idée d'une voiture électrique ultra rapide offrant de la place pour deux passagers vous plait, vous serez probablement déçu d'apprendre que la Commuter Tango T600 est difficilement accessible et abordable car il vous faudra débourser environ 90.000 €uros suivant les options que vous aurez choisi ce qui fait quand même cher pour faire des burns dans un silence complet ....



Caractéristiques techniques :

  • Moteur : 2 Electriques
  • Couple : 1356 Nm constant
  • Vitesse : 245 km/h
  • Accélération : Le 0 à 100 en 4’’0









La « Commuter Tango T600 », c'est ça ...





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lundi 6 septembre 2010

Jensen Interceptor - 1976



JENSEN INTERCEPTOR ….







Les frères Richard et Alan Jensen unirent leur destinée à celle de W. J. Smith Ltd, un carrossier de Grande-Bretagne à la fin des années 20. Au début des années 30, ils avaient pris le contrôle de la compagnie et l'avait baptisée Jensen Motors en la spécialisant dans la carrosserie automobile de grand luxe . L'entreprise est située à West Bromwich et produit des automobiles susceptibles de soutenir la comparaison avec des voitures dites luxueuses comme la Bentley ou l'Austin Princess, mais elle construit aussi des cabriolets et des coupés à tendance sportives . Elle produit aussi des caisses pour des modèles concurrents comme la Volvo P1800 . Leur premier modèle fut la " S-Type ", apparue en 1935, une grosse décapotable de tourisme à moteur V8 . Le 2e conflit mondial marqua cependant une pause dans leurs activités . Dès la fin de la guerre, les frères Jensen reprirent la construction de voitures, de très grand luxe cette fois ….



Mais la plus connue de la marque est la Jensen Interceptor sortie en 1966 lors du "Earl's Court Motor Show", qui deviendra le best-seller absolu de la marque et même pendant longtemps son seul modèle au catalogue . Elle allait être la première Jensen dont la carrosserie serait entièrement construite en acier et qui innove radicalement avec le premier système de transmission intégrale proposée non en série mais en option, gage d’une tenue de route exemplaire, mais aussi le premier ABS, l’antiblocage des roues au freinage, adapté du système encore expérimental de Dunlop . Déjà très en avance sur son temps, sa ligne assez sage et élégante est signée du styliste italien Vignale, et elle dispose de 4 vraies places, dans un confort du meilleur niveau, cuir et bois verni à profusion dans le plus pur style britannique, avec un hayon arrière (un des premiers). La Jensen Interceptor est le modèle le plus vendu avec 6.727 modèles standards et 320 unités à traction intégrale . La très luxueuse SP à moteur 7,2 litres atteint la production de 232 exemplaires . Pour propulser les 1600 Kg de sa caisse tout acier, assise sur un châssis tubulaire, elle fait appel à un V8 Chrysler de 6,2 litres développant la bagatelle de 325 cv . Cette motorisation ira au fil des ans jusqu’à plus de 7 litres, jusqu’à ce que les deux chocs pétroliers donnent un coup d’arrêt à ces mécaniques dispendieuses . La vitesse de croisière de ces grandes routières se situait autour de 193 Km/h, et la vitesse de pointe s’établissait à 225 Km/h, la laissant un peu en retrait des sportives pures et dures . Sa lourdeur et ses capacités en faisaient un engin de longs parcours très sûr, absolument pas un petit bolide dédié au plaisir du pilotage ….



Au fil des ans et des modèles successifs, la Jensen Interceptor subira de notables améliorations, on retrouve une ventilation éprouvée et l'apparition de la climatisation . Des modifications sont aussi faites au niveau des sièges et de la suspension de façon à améliorer le confort . La direction assistée et un réservoir d'essence d'une supérieure est installé pour améliorer l'autonomie . Les pneus sont désormais à carcasse radiale et contribuent de façon notoire à l'amélioration du comportement . La planche de bord subit quelques changements dont l'instauration des commutateurs de type " à bascule ". Des roues en alliage d'aluminium font leur apparition tout comme les disques ventilés . L’habitacle intérieur restylisé avec du cuir Connolly, des tapis de sol et de la moquette Wilton luxe . En mars 1974, une version décapotable fit son apparition et chose surprenante, en dépit de son poids supplémentaire de 200 livres, elle accélérait aussi rapidement que la version coupé . La Jensen Interceptor était une voiture élégante, fiable et formidablement rapide . Son seul véritable talon d'Achille était sa consommation trop élevée en conduite sportive . Après être passé successivement à travers deux crises du pétrole, une récession mondiale et d'avoir généré trop de pertes, la Jensen déposa son bilan en 1975 et ferma définitivement ses portes l'année suivante ....



Pour la mécanique, la Jensen Interceptor dite Mark 1 était mue par un V8 Chrysler de cylindrée plutôt respectable de 6,2 litres qui développait un tout aussi respectable 325 chevaux au régime de 4 600 tr/min . Une bonne vieille boîte "Torqueflite" de Chrysler automatique à 3 rapports se chargeait de faire passer cette puissance aux roues arrières . Elle finira sa carrière équipée d’un nouveau moteur V8 de 7,2 litres de cylindrée doté de 3 carburateurs "Holley" à double corps produisant 450 chevaux à 5.500 tr/min et un couple de 425 Nm dès le régime de 2800 tr/min . Au final, suffisamment puissante et abondamment coupleuse, elle offre un réel plaisir de conduite et un confort tout aussi appréciable . En 1984, cependant, la Mythique Jensen refait surface, entamant sa 4ème génération avec un plus modeste V8 Chrysler de 5,9 litres . Ses performances ne baissent pas, grâce aux nouvelles techniques employées qui permettent de réduire son poids, qui cependant est passé depuis à 1770 Kg . Elle restera proposée pratiquement sans restylage depuis l’origine, jusqu’en 1986 ou la production s’affaiblit et que les affaires cessent avant de devoir s’arrêter de nouveau définitivement ....



Caractéristiques techniques :

  • Moteur : V8
  • Cylindrée : 7.2Litres
  • Puissance : 450 chevaux à 5.500 tr/min
  • Couple : 425 Nm dès le régime de 2800 tr/min
  • Vitesse : 240 km/h






La « Jensen Interceptor », c'est ça ...





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