Les anciennes oubliées

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vendredi 17 mars 2023

Ford Thunderbird Convertible - 1960











C'est le 16 juin 1903, que Henry Ford crée la Ford Motor Company avec le soutien de onze investisseurs ayant réuni un capital de 28.000 dollars en espèces. L'usine est installée à Dearborn, une banlieue de la ville de Détroit, dans une ancienne fabrique de fiacres ou elle connaît des débuts difficiles. Mais Henry Ford fourmille d'idées et en cinq ans, il crée dix-neuf modèles différents. Le succès vient en 1908 avec l'arrivée de la célèbre Ford T le 12 août 1908. Ce modèle fut vendu à plus de quinze millions d'exemplaires dans le monde ....





Au départ, La Ford Thunderbird, communément appelée « T-Bird » aux États-Unis, est une voiture produite par le constructeur américain Ford. C'est à l'origine, en 1955, un modèle « sport » à deux places conçu pour concurrencer la Chevrolet Corvette sortie en 1953, mais la Thunderbird finira par devenir une voiture de luxe sur le créneau de la Cadillac Eldorado. Dès 1958, le bureau d'études de la Ford Motor Company décide de faire de cette voiture une quatre-places à allure sportive. Les ventes sont alors en hausse. En lançant sa nouvelle Thunderbird, Ford propose une interprétation typiquement américaine de la voiture de sport avec un moteur V8 puissant monté dans une voiture confortable et spacieuse car la clientèle visée est jeune et a des enfants ....





La Ford Thunderbird de deuxième génération va délaisser son surnom de "T-Bird" pour être surnommée “Square Bird”, en effet, l’évolution la plus marquante sur cette nouvelle auto commercialisée dans les années 60 est le passage de deux à quatre places. Les formes plus cubiques de son châssis monocoque et l’augmentation de sa longueur participent aussi à l’adoption de cet autre surnom, caractéristique de la Thunderbird II. La technique évoluant rapidement, la voiture se montre plus aboutie que sa devancière en termes de châssis et de liaisons au sol, c'est l'une des américaines les plus désirables d'après-guerre ....





La nouvelle Ford Thunderbird avait un tout nouveau design distinct. La conception a été entièrement pilotée par le département du style conçue principalement par Joe Oros, qui a ensuite travaillé sur la Ford Mustang de 1964. La Thunderbird quatre places a été conçue avec une construction monocoque, évitant ainsi un châssis séparé. L'intention était de permettre le maximum d'espace intérieur dans un ensemble extérieur relativement petit. La Thunderbird de 1960 mesurait seulement 1,334 mètres de haut, soit beaucoup moins qu'une berline américaine moyenne. Elle n'avait que seulement environ 15 centimètres de garde au sol. Ford a donc incorporé le tunnel supérieur de transmission, qui était nécessaire dans cette voiture aussi basse, dans une console et un tunnel central divisant ainsi la position des sièges avant et arrières en deux en lieu et place des traditionnelles banquettes de l'époque ....





La nouvelle Ford Thunderbird Convertible du millésime 1960 se veut dorénavant plus bourgeoise que sportive. Son moteur garanti cependant de bonnes performances mais la technique reste simple avec un essieu arrière rigide et des freins à tambours. La voiture affiche maintenant près de deux tonnes sur la balance ce qui va à l’encontre d’une conduite un tant soit peu dynamique. Fatalement en rajoutant du confort et des accessoires de luxe, elle devient moins sportive que la Chevrolet Corvette. Cette nouvelle version reste néanmoins un grand cabriolet plutôt haut de gamme au style réussi mais dorénavant destiné à une clientèle aisée ....





En fait, la nouvelle Ford Thunderbird Convertible du millésime 1960 propose maintenant un niveau élevé d’équipement peu courant chez la concurrence qui comprend entre autre la radio, la direction assistée et une capote entièrement escamotable à commande électrique. Au rang des options figurent les vitres électriques, le réglage électrique du siège conducteur mais aussi de nombreux équipements de sécurité comme les ceintures, les rétroviseurs extérieurs ou le lave-glace électrique. Les versions cabriolet intègrent un lourd système de déploiement de la capote qui ajoute une centaine de kilogrammes par rapport au coupé ....





L'habitacle intérieur de la Ford Thunderbird Convertible du millésime 1960 est conforme à ce que propose l'industrie automobile à cette époque et la sellerie en cuir était disponible pour la première fois assortie à la couleur de la carrosserie de la voiture. Les moquettes épaisses qui participent au confort sont elles aussi traités dans la même couleur que le reste. Le tableau de bord lui aussi est de la même teinte et l'ensemble est de haute facture. Les divers boutons et cadrans sont enchâssés sur une plaque chromée du plus bel effet. Le volant blanc et les différents chromes décoratifs participent à l'impression de luxe de cet habitacle ....





Pour ce qui concerne la motorisation, la Ford Thunderbird Convertible du millésime 1960 propose un moteur V8 MEL-Series à 90º de 7 litres de cylindrée alimenté par des carburateurs quadruple corps inversé Holley qui offrent des performances accrues avec une généreuse puissance de 359 chevaux à 5500 tr/mn et un couple gargantuesque de 664 Nm à 3500 tr/mn. Côté consommation, on atteint des sommets avec une valeur moyenne homologuée de 25 litres aux 100 km pour cette version spécifique, sans avoir le pied lourd. La version convertible équipée de ce moteur et accouplée à une boite automatique Cruise-O-Matic à 3 rapports est capable d’effectuer le 0 à 100 km/h en environ 7 secondes avant d’atteindre une vitesse de pointe de 220 km/h ....






Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : V8 à 90º
  • Cylindrée : 7.049 cm³
  • Puissance : 359 chevaux à 5500 tr/mn
  • Couple : 664 Nm à 3500 tr/mn
  • Poids : 1987 Kg





Ford Thunderbird Convertible - 1960 ....



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- © MotorLegand - © AutoNews - © AutoForever - © Ford





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vendredi 10 mars 2023

Voisin C25 Aérodyne - 1935











Après avoir fondé une des premières industries aéronautiques pionnières Voisin frères, en 1906, avec son frère Charles Voisin et avoir fabriqué près de 10.000 avions civils, puis avions de la Première Guerre mondiale, pour l'effort de guerre des Alliés, Gabriel Voisin se reconvertit à la fin de la guerre, en 1918, dans l'industrie automobile inspirée de l'aéronautique avec cette marque de prestige Avions Voisin, pour concurrencer les marques d’élite de l'époque Bugatti, Hispano-Suiza, Isotta Fraschini, Bentley, et autres Rolls-Royce ....





Jusqu'en 1918 donc, Gabriel Voisin construisait uniquement des avions. Il aura d'ailleurs fait fortune durant la première guerre mondiale par ce biais, vendant ses produits à l'armée alliée. Toutefois, contrairement à d’autres avionneurs qui choisissent de poursuivre leurs activités dans l’aviation, tout en se diversifiant également dans celui de l’automobile, Gabriel Voisin, lui, a décidé d’en tourner la page. Il reconverti rapidement son activité à l'automobile avec la petite C1 à moteur 4-cylindres sans soupape. Puis vient la C2 à moteur V12 7.0 litres. Mais c'est dans les années 30 qu'il lance un modèle six-cylindres 3.0 litres sans soupape qui équipait notamment une nouvelle carrosserie, la Voisin C25 Aérodyne ....





Mais la crise financière des années 1930 va être difficile pour tous les nombreux constructeurs automobiles. Beaucoup vont devoir fermer leur porte ou s’associer entre eux pour tenter de résister à la tempête. Si tous sont touchés, ce sont surtout les constructeurs de voitures de luxe qui vont subir les dommages les plus graves. Gabriel Voisin qui, a cette époque, dispose d’une gamme de véhicules assez peu traditionnels ne va pas échapper à la tourmente mais il va cependant choisir une solution un peu différente de celle de ses concurrents. Au lieu de se recentrer sur ses modèles les plus simples donc les plus économiques il va développer des modèles encore plus sophistiqués techniquement, comme par exemple la Voisin C25 Aérodyne ....





Cette insolite Voisin C25 Aérodyne utilise un châssis modifié de l’ancienne version C24. C'est un véhicule entièrement nouveau présenté dans une version « 4 portes saloon » au salon de l’Automobile de Paris en 1934. Le style est du à Gabriel Voisin lui-même secondé par le designer André Telmont. C'est une imposante carrosserie aérodynamique en aluminium, inspirée du monde de l’aéronautique, du style Art déco en vogue à l'époque, et du modernisme de son grand ami architecte Le Corbusier. La voiture fera évidemment sensation. Elle dénote très largement avec ce qui se fait dans la concurrence et si elle n’est pas vraiment jolie elle fait preuve d’une originalité incontestable ....





En pleine période de crise d'après guerre, cette Voisin C25 Aérodyne fait appel à des solutions techniques délirantes pour l'époque comme par exemple son tableau de bord inspiré du monde de l’aéronautique, le réglage des amortisseurs au tableau de bord, sa calandre et son bouchon de radiateur de la marque ostentatoire, son pare-brise « flottant » sans cadre supérieur, .son profil aérodynamique en forme d'aile d'avion inspiré de l'aéronautique, son toit ouvrant coulissant hydraulique sur rail vers l’arrière fastback, grâce à un système de dépression qui repose sur un moteur d'aspiration bicylindre monté dans le coffre, ou ses hublots d'avion permettant de conserver la visibilité arrière ....





L'habitacle intérieur de l'étonnante Voisin C25 Aérodyne est conforme à ce que propose l'industrie automobile à cette époque. Mais les inconditionnels du style art-déco apprécieront le superbe tissu imprimé avec un motif aux couleurs assorties à la teinte de la carrosserie qui recouvre tout l'habitacle, des sièges aux portières en passant par le ciel de toit. La teinte des moquettes épaisses est également assortie à l'ensemble. Tout comme le style extérieur, l’aménagement intérieur reflète lui aussi l’esprit rationnel et fonctionnaliste de Gabriel Voisin, avec des sièges arrière équipés de dossiers rabattables, un équipement alors peu courant, que ce soit sur les voitures populaires ou de prestige, qui permettent ainsi de mieux accéder à l’espace prévu pour les bagages ....





Pour ce qui concerne la motorisation, la Voisin C25 Aérodyne est équipée d'un moteur 6 cylindres en ligne d'une cylindrée est de 2.994 cm³ alimenté par deux carburateurs Zénith qui développe une puissance maxi de 100 chevaux à 3.800 t/mn. La transmission classique aux roues arrière est assurée par un embrayage à disques multiples accouplé à une boîte à deux vitesses avant et une marche arrière, associée à un relais électromagnétique à deux rapports Voisin-Cotal. Cette puissance bien modeste compte tenu du poids total de la voiture qui est de 1550 kg malgré sa carrosserie tout en aluminium ne permet pas de grandes performances et la vitesse de pointe se limite à environ 130 km/h. L’un des plus gros problèmes de cette voiture a sans doute été son prix très élevé de 88.000 francs de l'époque pour une C25 Aérodyne contre 70.000 francs pour une Bugatti Type 57, et 22 000 francs pour une Citroën Traction Avant . De quoi expliquer la faible production des C25, entre son lancement en 1935 et l’arrêt de la production en 1937, 28 exemplaires seulement seront construits dont uniquement 7 C25 Aérodyne ....






Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : 6 cylindres en ligne
  • Cylindrée : 2.994 cm³
  • Puissance : 100 chevaux à 3.800 tr/min
  • Vitesse : ~ 130 km/h
  • Poids : 1.550 Kg





Voisin C25 Aérodyne - 1935 ....



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © Voisin
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vendredi 24 février 2023

Cisitalia-Ford 808 XF Vignale - 1952











La marque Cisitalia qui est l'acronyme de Compagnia Industriale Sportiva Italia, était un constructeur automobile italien créé par les entrepreneurs Piero Dusio et Piero Taruffi à Turin en 1944. La firme va se spécialiser à ses débuts sur la construction de monoplaces et autres engins de compétition. Mais grâce aux succès répétés en compétition sa réputation va s'étendre et donc l'entreprise va vite produire dès 1947 sa toute première GT de tourisme la fameuse Cisitalia 202 ....





En 1951, l’Italien Piero Dusio apprend que Henry Ford II souhaite ajouter une voiture de sport qui manque au déjà large catalogue de la marque qui porte son nom. Le bouillant entrepreneur italien va faire le forcing et en avril de cette année, Dusio et Ford se rencontrent et un premier accord de principe est finalement établie. Il est prévu que l’Italien fabriquera à Turin des voitures utilisant des groupes motopropulseurs, un châssis et des suspensions Ford. Pour les premiers prototypes; un 6-cylindres Ford de 3,6 litres et un V8 Mercury, tous deux modifiés par Dusio, animeront cette voiture, la Cisitalia-Ford semble être sur les rails ....





Dans l’après-guerre, Cisitalia produit des monoplaces de compétition conçues par des grands noms de l’industrie, et travaille avec des personnages célèbres comme Dante Giacosa, Ghia, Vignale ou même Ferdinand Porsche. Tout ce beau monde aura une grande influence et rassurera Henry Ford qui va accorder toute sa confiance à la jeune entreprise italienne pour travailler avec elle. Le big boss de Dearborn dans le Michigan va donc assez rapidement donner son aval au projet de construction de cette future sportive Cisitalia-Ford qui sera pris en main par le propre gendre du patron Peter Sullivan ....





Le projet baptisé 808XF progresse donc et la construction de la Cisitalia-Ford est bien entamée. La firme propose à Ford d’en produire de 500 à 1.000 exemplaires par année suivant la demande de la clientèle, Cisitalia commercialiserait les voitures en Europe et Ford en Amérique du Nord. Des prototypes doivent être construits pour définir un choix final. En juin 1953, le carrossier Vignale et Michelotti, son designer vedette sont choisis et chargés de réaliser un coupé et un cabriolet qui devront être présentés aux ingénieurs et aux décideurs de Ford pour validation finale du projet ....





D'aucuns pensent que malheureusement «Ford a su que Chevrolet préparait la Corvette et a pris conscience qu'il ne la concurrencerait pas avec la Cisitalia». Le sort était jeté, le projet était fini avant d'être entamé. En fait Ford va complètement changer ses plans pour se rabattre sur la construction de la Thunderbird dont il compte produire 15.000 exemplaires à l'année. Henry Ford II donnera ensuite la Cisitalia-Ford 808 XF Vignale à son beau-frère, Peter Sullivan II, qui le conduira durant plusieurs années. Aujourd’hui, cette voiture enorgueillit le collectionneur Québécois Urs Jakob ....





L'habitacle intérieur de la belle Cisitalia-Ford 808 XF Vignale est conforme à ce que propose l'industrie automobile à cette époque, surtout avec une belle sellerie en cuir beige soignée et un tableau de bord richement doté et de belles moquettes assorties. Rien de voyant, mais des matériaux de qualité, parfaitement assemblés. L’ensemble va à l’essentiel, dans un style maitrisé mais comporte, ce qui est inhabituel à l’époque, un groupe d'instruments et de cadrans placés dans le milieu de la planche de bord et non derrière le joli volant en aluminium cerclé de bois ....





Pour ce qui concerne la motorisation, la Cisitalia-Ford 808 XF Vignale propose un moteur 6 cylindres en ligne Ford de 3.6 litres de cylindrée modifié par Cisitalia qui développe une puissance de 150 chevaux à 6000 tr/mn et un couple de 275 Nm a 3500 tr/mn. Ce moteur est accouplée à une transmission automatique Ford-O-Matic à 2 vitesses ....






Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : 6 en ligne
  • Cylindrée : 3.600 cm³
  • Puissance : 150 chevaux à 6000 tr/mn
  • Couple : 275 Nm a 3500 tr/mn
  • Transmission : automatique Ford-O-Matic à 2 vitesses



Sources : © Wikipédia - © Google Images - © Cisitalia
- © Vignale - © Ford - © StubsAuto - © JPEchavidre




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vendredi 27 janvier 2023

Talbot Lago T26 GS Farina - 1951










Talbot était un ancien constructeur automobile français d'origine anglaise dont l'histoire est assez mouvementée. La branche française, devenue indépendante grâce à l'ingénieur entrepreneur Anthony Lago, fut vendue à Simca en 1958. Rachetée finalement par Peugeot, elle fut encore une fois revendue à Chrysler Europe vingts ans plus tard en 1978. En Grande-Bretagne, la marque vivra encore de façon étonnante jusqu'au milieu des années 1990. Cette vénérable marque appartient depuis au Groupe PSA ....







La seconde guerre mondiale a paralysé la grande majorité des entreprises françaises. La production de Talbot Lago s’est aussi arrêtée mais l’entreprise n’est pas totalement fermée. Malgré l’occupation, Antony Lago et son nouvel ingénieur en chef, Carlo Marchetti, avaient continuer à travailler sur un futur projet de coupé sportif luxueux. Les premiers essais des prototypes sont effectués au début de l’année 1942. Ces derniers s’avérant concluants, le projet avance correctement et, dès les premiers mois qui suivent la fin de la guerre, la firme est en mesure de sortir un véhicule nouveau, le très joli coupé Talbot Lago T 26 GS ....





Anthony Lago l’avait conçue pour être la voiture du gentleman-driver, un bolide que les amateurs de conduite sportive auraient la possibilité d’utiliser comme une voiture de course qu’ils pourraient engager dans les compétitions de haut niveau, le week-end, mais qui pouvait aussi servir de voiture "normale" au quotidien. La plupart des très luxueuses Talbot Lago T26 GS sont fabriquées entièrement par la firme elle-même, châssis et carrosserie. Cependant, certains châssis roulants sont livrés à des carrossiers de grand renom : Saoutchik, Letourneur et Marchand, Antem, Franay, Dubos, Guilloré, etc. ....





La Talbot Lago T26 GS présentée ici est l’un des derniers modèles Grand Sport fabriqué par Talbot Lago. C'est un modèle totalement originale unique et exclusif car le châssis roulant est confié au carrossier Stabilimenti Farina à la demande d’un client fortuné portugais. L’histoire dit que c’est Guiseppe Farina, lui-même, qui conduit la voiture à Paris pour qu’elle soit exposée sur le stand Talbot Lago au salon de l’Automobile de 1951. Après quelques essais dans les ateliers de Suresnes, le propriétaire récupère sa voiture et prend directement la route pour Lisbonne ....





Le nom de la voiture fait référence à la puissance fiscale du moteur '26 cv'. Entre la première présentation de la Talbot Lago T26 GS en 1946 et l’arrêt de sa production en 1955, seulement 36 modèles ont été fabriqués, aucun ne ressemblant à un autre à cause de la multitude de carrossiers et la demande de leur clients. Un succès bien modeste. Et pourtant Talbot Lago est le seul constructeur français important à sortir un véhicule complètement nouveau en cette période difficile d’après-guerre, alors que ses concurrents français les plus directs, Bugatti, Delage ou Delahaye, n’ont pu produire que leurs modèles d’avant-guerre plus ou moins remis au goût du jour ....





Le premier propriétaire de cette superbe Talbot Lago T26 GS Farina ne profitera pas longtemps de sa voiture car il aura un accident vers la fin de l’année 1951. Il vend alors son coupé à un compatriote qui, après réparations, va la conserver jusqu’en 1985. Elle changera de mains encore deux fois avant d’être acquise par un collectionneur qui la fera méticuleusement entièrement restaurer avant de la présenter au Pebble Beach Concours d’Elégance en 2010 où elle remportera le trophée « Best of Class ». L’année suivante elle sera encore présentée au Concorso d’Eleganza Villa d’Este ....





L'habitacle intérieur du superbe coupé Talbot Lago T26 GS Farina est l’un des meilleurs de l’industrie automobile française de l'époque, accueillant et confortable. Rien de voyant, mais des matériaux de qualité, parfaitement assemblés. Du solide. L’ensemble va à l’essentiel, dans un style maitrisé même si l'engin est typée plutôt sportif. La voiture est équipée de série d’un intérieur tout cuir de fort belle facture et d'un tableau de bord complet, harmonieux et bien pensé avec cinq petits compteurs et deux gros. De belles moquettes épaisses participent à l'insonorisation et au confort des occupants. L'espace n'est pas compté et on voyage avec aisance ....





Pour ce qui concerne la motorisation, véritable pièce d’orfèvrerie mécanique, le six cylindres conçu par Marchetti pour la Talbot T26 Grand Sport qui affiche une cylindrée de 4.482 cc est alimenté par trois carburateurs Zenith-Stromberg qui lui permettent de développer pas moins de 195 chevaux à 4500 t/mn. Ce qui en fait le moteur le puis puissant du moment, non seulement de la production française mais aussi au sein de la production mondiale car il n’y alors guère que les voitures de course qui peuvent atteindre une puissance supérieure. Ce moteur est accouplé à une boîte de vitesses présélective Wilson, qui figure alors avec celle à système électromagnétique Cotal parmi les meilleures de boîtes de vitesses de l’époque. Ces performances mécaniques lui permettent d’atteindre une vitesse maxi de l’ordre de 200 km/h ....






Caractéristiques techniques :

  • Énergie : essence
  • Moteur : 6 cylindre en ligne
  • Cylindrée : 4.482 cm3
  • Puissance : 195 cv à 4500 t/mn
  • Transmission : boîte de vitesses présélective Wilson




Sources : © Wikipédia - © Google Images - © JPEchavidre
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